Marché du CROC'LOCAL avec le Père Peinard le 6 juin à Boult aux Bois (20/05/2025)

 

Le 6 juin, le marché du CROC'LOCAL débarque à la MARS, de 17h30 à 20h30 !


LECTURE ET CHANSONS

Avec les Anardennais : Jojo Bougeard, Jacques Lambert et le Père Peinard !


RESTAURATION

Opération "Du producteur aux croqueurs" avec des crêpes salées remplies de bons produits du marché.


BUVETTE & ATELIER LIMO NATURELLE

Avec Benoît Ploner pour le choix des bières et Belpart Elasca des Mauvaises Graines pour l'atelier limo.

 

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Le spectacle s’appuie sur un choix varié de textes. En premier lieu, évidemment les conditions de travail et les dénonciations des pere peinard jpeg.jpgpatrons, appelés singes, vampires et jean-foutre, et les grèves multiples menées contre eux. À l’occasion de ces conflits parfois violents, les correspondants locaux expriment souvent leur désir de voir la troupe envoyée contre eux se joindre aux grévistes ! 
Le groupe anarchiste de Charleville, les Sans-Patrie, avait, dans son manifeste de création le 25 octobre 1891, affirmé : « Nous sommes anarchistes, c’est-à-dire ennemis de toute autorité. » Il n’est donc pas étonnant alors que les autorités soient incessamment malmenées et dénoncées, que ce soit « les salauds de la haute » qui abusent des files de travailleurs, les députés – les bouffe-galette –, les maires – les mâres –, les policiers – roussins, cognes ou sergots – toujours présents comme espions dans les réunions de propagande, les juges – les enjuponnés –, le clergé – les ensoutannés, les ratichons, le cléricochon ! 
Le quotidien des anarchistes ardennais est évoqué : renvoi d’usines, arrestations pour des motifs divers, conflits avec leurs propriétaires de logements, luttes contre ceux qui croient à la révolution par le vote… 

Ces textes sont entrecoupés de chansons, qu’accompagnent un orgue de barbarie ou une ritournelle. Certaines sont connues : Le grand métingue du métropolitain, Gloire au 17e, Ils ont les mains blanches, Plus de patrons. D’autres beaucoup moins : La1D9A3190.JPG complainte des Apaches, À Cayenne, La dynamite, Les anti-proprios et l’une est une découverte : il s’agit d’un détournement anarchiste de la célèbre Temps des cerises.
Ces chansons sont toutes d’époque et montrent que les idées anarchistes étaient portées par un certain nombre de militants en France et ailleurs. Écrites elles aussi par des hommes de talent, citons Aristide Bruant et Montéhus, elles plongent le spectateur dans l’univers des salles populaires et des bistros où elles ont été souvent chantées, à la fin du XIXe siècle. 
La dernière, celle qui clôt le spectacle : Les anarchistes, de Léo Ferré, est un écho des rêves, qui n’ont pas disparu, qui animaient ces militants et des luttes qu’ils ont menées pour les réaliser. À ceux qui affirmeraient que ce n’est que de l’histoire ancienne, nous leur rappellerons que, le 25 octobre 1891, les Sans Patrie de Charleville écrivaient : «  Tous les hommes sont frères, rien ne devrait les séparer et le militarisme est une plaie odieuse que tous doivent combattre, avec acharnement. La guerre est une chose abominable, l’invention diabolique de monstres ambitieux à face humaine. Nous voulons la paix, la sécurité pour tous. » 
La situation internationale prouve, à l’évidence, que ces Anardennais minoritaires voyaient juste ! 

 

21:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anarchistes, ardennes, croc'local, boult, conférence, père peinard | |  Facebook | |  Imprimer |