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  • Partenaire associatif cherche partenaire institutionnel

    Les adhérents à l'ASPV ont eu droit à deux Assemblées Générales pour le prix d'une : lors de la soirée de vendredi dernier, une AG extraordinaire a précédé l'AG ordinaire de l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine du Vouzinois.

    Cette AG extraordinaire avait pour objet de toiletter les statuts, qui n’avaient pas été modifiés depuis 42 ans. Parmi les changements, on retiendra surtout deux points : le déroulement de l'assemblée générale, qui a été complété et précisé, et la modification du conseil d'administration, qui comptera désormais deux membres de droit en son sein. La ville de Vouziers et la communauté de communes de l'Argonne ardennaise devront désigner chacune un représentant pour y siéger.

    Ce changement illustre la volonté de l'association de travailler encore plus en partenariat, en particulier avec les collectivités locales.

    P1640581.JPGCette volonté de travail en commun a été développée par Michel Coistia dans son rapport moral. Il a donné l'exemple de la restauration du lavoir de Clairefontaine, hameau de Ballay. Ce chantier s'est déroulé avec la Mairie de Ballay, à la satisfaction des deux partenaires. Philippe Thirriard,, le premier magistrat de la commune, était d'ailleurs présent dans la salle.

    Comme contre-exemple, Michel Coistia a cité le renouvellement de la convention avec la communauté de communes. L'association et son président avaient la volonté de signer une convention précisant les objectifs pluriannuels validés par les deux parties. Mais cela s'est révélé impossible, seule la convention de moyen a été renouvelé.

    L'absence de représentant de la ville et de la communauté de communes illustrait d'une autre manière le chemin qui reste à parcourir pour réaliser un partenariat constructif avec ces collectivités.

    C'est Denise Carles qui a présenté le rapport d'activité. Les nombreuses diapositives projetées ont illustré les actions de l'année passée. Et elles furent riches et variées, entre les conférences, les sorties et les chantiers. Il y aura eu également un fait marquant cette année : Denise Carles a reçu la médaille d'or de la Jeunesse, sport et engagement associatif, pour son implication dans plusieurs associations, dont l'ASPV.

    Le rapport financier a été approuvé sans difficulté, et un budget prévisionnel ainsi qu'un calendrier d'activités pour 2024 ont été présentés.

    L'assemblée générale s'est terminée par le renouvellement du tiers sortant du conseil d'administration.

    La parole a ensuite été donnée à Jean-Luc Warsmann, député des Ardennes.

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  • L’abbaye de Chéhéry : une histoire, un présent, un projet.

    P1630835.JPGCe vendredi, une conférence organisée par l'ASPV (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine du Vouzinois) nous a fait (re)découvrir l'abbaye de Chatel-Chéhéry. C'est son actuel copropriétaire, Guillaume Ull, qui a présenté l'évolution de ce site remarquable.

    Un rappel historique s'imposait, bien qu'il soit difficile de résumer tous les événements des siècles passés en quelques minutes.

    Rappelons quelques moments importants pour ce monument :

    Il a été fondée au XIIe siècle, par des moines venant de l'abbaye de La Chalade, qui découlait elle-même de l'abbaye de Clairvaux. L'abbaye a prospéré jusqu'au XIVe siècle, avec une activité agricole prédominante, mais aussi avec une activité industrielle (forges et verreries). La guerre de Cent Ans et les guerres de religion mettront fin à ce développement, le site étant victime de pillages et de destructions.

    Il a été rebâti au XVIIIe siècle dans un style classique, mais l'abbaye subit une baisse P1630841.JPGd'influence avec une raréfaction des vocations. Avec la Révolution, les bâtiments sont vendus comme biens nationaux. Ils deviennent une résidence de plaisance au début du XIXe siècle, le propriétaire faisant détruire deux ailes du cloître. L'ensemble a peu évolué depuis cette date, mais a subi de gros dégâts suite à plusieurs tempêtes.


    Mais le présent de cette abbaye est également riche en événements et fort intéressant :

    En 2019, le «château» et ses hectares de terrain sont rachetés par Charles du Jeu, et Guillaume Ull, architecte du patrimoine. Ils entament des travaux d'urgence dans un bâtiment qui le nécessitait, stoppant les infiltrations d'eau, mais souhaitent rénover davantage, relancer une production de légumes, de fruits et de miel et ouvrir le site au public. (source Wikipédia).

    Pour cela, ils s'appuient sur une association, les amis de l'abbaye de Chéhéry. Les bénévoles forment une grande famille, et donnent de leur temps pour aider à la rénovation de la demeure. Ils s'investissent également dans la réalisation de journées artistiques, qui permettent à un large public de découvrir le site.

    Les archéologues s'intéressent de près à ce site riche d'histoire. Des fouilles ont permis de retrouver les traces des bâtiments détruits, en particulier au niveau de l'ancienne église abbatiale.

    Cette entreprise pour la restauration de l'abbaye nécessite de gros moyens financiers. Heureusement la qualité du travail et les résultats déjà obtenus ont permis d'obtenir des soutiens multiples, notamment par des fondations ainsi que par l'obtention de prix.

    Et cette mobilisation prend tout son sens quand on connaît les projets pour demain et après :

    Les propriétaires veulent bien entendu restaurer le bâti. Mais il leur tient à cœur de redonner vie à l'abbaye, en particulier en faisant démarrer une activité économique, qui s'inspire de celle existante dans les siècles passés.

    Déjà, une partie du jardin a été remise en culture, et un laboratoire de transformation des produits récoltés est prévu dans le bâtiment des communs, récemment restauré.

    Une vigne a été plantée non loin du site, une première récolte a eu lieu cette année. La vinification est prévue, le réchauffement climatique peut contribuer à en tirer un breuvage fort correct.

    756330_419554.pngUne grande serre  a été acquise, sa restauration demande des moyens financiers importants. Mais elle prendra sa place près du jardin actuel, permettant de diversifier la production.

    D'autres domaines d'activités sont envisagés, en s'appuyant sur la qualité du bâtiment. Des événements culturels continueront à se dérouler à Chéhéry, mais aussi des rassemblements familiaux sont envisagés (mariages, fêtes familiales) aussi bien que de nature professionnelle ou tout autre registre.

    Les locaux de l"abbaye étaient prévus afin d'accueillir des personnes pour des retraites de durée variable. Les chambres sont toujours présentes dans la partie préservée du bâtiment, il sera donc possible de créer des séjours touristiques, dès que la rénovation sera suffisamment avancée.

    Vous pouvez aider ces projets en adhérant à l'association des amis de l'abbaye, ou en faisant un don défiscalisé à 66%, pour cela rendez vous sur le site dédié : https://www.chehery.com

     

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  • L’abbaye de Chéhéry : une histoire, un projet.

    Le vendredi 24 novembre à 20 heures, dans la salle du CPR rue de l’agriculture à Vouziers, Guillaume Ull, copropriétaire actuel et historien de l’abbaye de Chéhéry, vous racontera la riche histoire de cette fondation datée de 1147 des moines cisterciens de Lachalade, abbaye–fille de Cîteaux. En 1147, l’abbaye de Lachalade compte 300 moines occupés à défricher des forêts jusque là inaccessibles, sous l’autorité de l’Abbé Gontier.

    C’est à cette date que les frères de l’église NotreDame de Reims font don de la terre de Chéhéry qu’ils possédaient de longue date « au seigneur Gontier, abbé de Lachalade et à ses frères servant pieusement Dieu en ce lieu sous la règle de Saint-Benoît […] pour y construire une abbaye de son ordre ». L’abbaye de Chéhéry est née. Quelques quarante ans plus tard, en 1189, elle sera rattachée directement à Trois-Fontaines.

    Suit la longue histoire, brillante et aussi chaotique de l’abbaye jusqu’à la vente de tous ses biens, le 28 février 1792 à un avocat parisien, Gérard de Melcy. L’avocat fait démolir l’église abbatiale et la partie du cloître abritant sans doute les cellules les plus simples. Il la transforme en une grande demeure bourgeoise, dont la propriété restera au sein de la famille jusqu’au début du XXème siècle. Les propriétaires se succèdent ensuite au XXIème siècle jusqu’à cette renaissance récente portée par un projet audacieux que Guillaune Ull aura à cœur de vous présenter.

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  • Rimbaud à Roche, en terre maternelle, le dimanche 17 septembre.

    Communiqué de l'ASPV

    Nous vous invitons à participer à une marche originale, biographique et poétique, à propos d’Arthur Rimbaud  à Roche, sur les terres des Cuif, sa famille maternelle. Nous vous proposons une marche tranquille, de 3,5 km, entre Méry et la gare de Voncq, que nous parcourrons en 3 heures, avec une dizaine de pauses.

    Chaque marcheur viendra avec un pliant, une canne-siège, un tabouret léger et ainsi des temps de repos animés rythmeront la marche. Nous prendrons notre temps et nous l’enrichirons d’évocations d’épisodes de la vie de Rimbaud et de sa famille à Roche et ses environs et de poésies rimbaldiennes.

    Départ de Méry à 14h30. Une navette ramènera les chauffeurs de la gare de Voncq à leurs voitures stationnées à Méry. Cette animation gratuite, ouverte à tous, se déroulera le dimanche 17 septembre, dans le cadre des journées européennes du patrimoine. 

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  • Abbaye de Chéhéry : une histoire de familles.

    C'est à l’initiative de l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois (ASPV) qu'une visite de l'Abbaye de Chéhéry était organisée samedi dernier. Ce bâtiment a traversé l'histoire depuis le XIIe siècle, avec des destructions et reconstructions multiples. Il fait actuellement l'objet d'un gros travail de restauration, dont les visiteurs du jour ont pu mesurer l'ampleur, et admirer les premiers résultats.

    La grande famille des abbayes cisterciennes.

    L'abbaye de Chéhéry est considérée comme une arrière-petite-fille de Clairvaux. Voici sa généalogie, reprise du site de l'abbaye.

    " Saint Robert de Molesmes s’est établi à la fin du XIe siècle dans la forêt de Citeaux (cistercium) et ses successeurs avaient donné une charte à la nouvelle congrégation cistercienne, charte dite de Charité ou Pacte d’Amour. Devant l’affluence des pénitents, la congrégation avait du fonder des Abbayes « filles » : la Ferté, Pontigny, Clairvaux et Morimond.

    Bientôt, la renommée de Citeaux fut supplantée par celle de Clairveaux, sur laquelle rejaillit la gloire de son premier abbé, Saint 461844_663421.jpegBernard ( représenté ci-contre). A sa mort, l’abbaye comptait 700 religieux, sa filiation s’élevait à 167 couvents, et les Cisterciens étaient communément appelés Bernardins. Fille de Clairveaux, l’abbaye de Trois-Fontaines (Marne) avait elle-même essaimé et repris en 1127 la direction de l’Abbaye de Lachalade, couvent qui périclitait deux ans seulement après sa fondation par l’évêque de Verdun. Sous l’œil bienveillant de Saint Bernard, Lachalade va développer un domaine agricole considérable dans la vallée de la Biesmes (région de l’Argonne), grâce notamment aux riches chevaliers quittant la vie séculière pour rejoindre l’Abbaye, la dotant au passage de leurs importantes richesses.

    En 1147, on compte près de 300 moines à Lachalade, occupés à défricher des forêts jusque-là inaccessibles, sous l’autorité de l’Abbé Gontier. C’est à cette date que les frères de l’église Notre-Dame de Reims font don de la terre de Chéhéry qu’ils possédaient de longue date « au seigneur Gontier, abbé de Lachalade et à ses frères servant pieusement Dieu en ce lieu sous la règle de Saint-Benoit […] pour y construire une abbaye de son ordre ». L’abbaye de Chéhéry est née. Quelque quarante ans plus tard, en 1189, elle sera rattachée directement à Trois-Fontaines (dont elle était déjà la « petite-fille »)."

    Une grande famille relève le défit.

    En 2019, le «château» et ses hectares de terrain sont rachetés par Charles du Jeu, et Guillaume Ull, architecte du patrimoine. Ils entament des travaux d'urgence dans un bâtiment qui le nécessitait, stoppant les infiltrations d'eau, mais souhaitent rénover davantage, relancer une production de légumes, de fruits et de miel et ouvrir le site au public. (source Wikipédia).

    Pour cela, ils s'appuient sur une association, les amis de l'abbaye de Chéhéry. Les bénévoles forment une grande famille, et donnent de leur temps pour aider à la rénovation de la demeure. Ils s'investissent également dans la réalisation de journées artistiques, qui permettent à un large public de découvrir le site.

    Le but est aussi de recréer l'activité économique autour de l'abbaye, avec en particulier un jardin et sa serre, des vignes replantées sur les coteaux voisins, et des ateliers dans les bâtiments rénovés.

    Sous la conduite de Guillaume Ull, les visiteurs de la journée ont pu avoir une idée du résultat visé, avec, de la part des propriétaires, une recherche précise des traces de l'aménagement d'origine. Il reste heureusement beaucoup d'éléments d'époque, qui permettront de reconstituer au mieux les différentes pièces. L'escalier menant aux étages demandant une restauration importante , seul le rez-de-chaussée est accessible aux visiteurs pour le moment. Ce niveau ressemble plus à une demeure seigneuriale qu'à une abbaye, avec les salons d'apparat et le logement du prieur. Les cellules des moines, plus austères, sont situées à l'étage.

    Conséquence de la destination multiple du bâtiment, des traces de l'utilisation en tant qu'hôpital par les troupes allemandes pendant la guerre sont encore visibles dans un salon. Cependant, c'est bien la conformité à son aspect originel qui est recherchée dans les travaux menés par l'équipe actuelle.

    En fin de visite, un don au nom de l'ASPV a été remis au propriétaire, contribution à la poursuite de l’œuvre entreprise.

    L'averse passée, les visiteurs ont pu découvrir l'extérieur des bâtiments, avant de regagner Vouziers.

    Voici quelques clichés de cette visite patrimoniale.

     

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  • Les églises fortifiées de l'Argonne : un patrimoine méconnu.

    P1610481.JPGBruno Squevin était invité ce vendredi par l'ASPV à donner une conférence sur les églises fortifiées des Ardennes. Cet architecte est spécialiste du sujet, il a d'ailleurs publié un ouvrage sur ce thème.

    Les Ardennes sont, d'après ses recherches, le premier département pour le nombre d'églises fortifiées sur son territoire. L'Argonne en est particulièrement riche, avec des sites remarquables. Pourtant, aucun circuit touristique n'existe, contrairement à la Thièrache (un autre secteur bien doté). Les églises ne sont pas indiquées pour la grande majorité, et celle de  Chuffilly tombe même en ruines.

    Beaucoup de villages comportent une église fortifiée, que le bâtiment soit de conception très simple ou plus élaborée.

    On connaît celle de Saint-Juvin, mais il en existe une remarquable à Verpel, ou plus proche de Vouziers, on peut citer Bourcq, Vrizy, Savigny, Boult-aux-Bois, Mars-sous-Bourq.

    Ces églises datent de la Renaissance, période où les seigneurs abandonnent leurs châteaux-forts pour des demeures moins austères. Les villages éloignés des places-fortes se trouvent alors sans défense. Et les bandes de pilleurs ne sont pas rares à l'époque.

    L'église permettait aux villageois de se réfugier quelques jours, le temps que les brigands se découragent et aillent voir plus loinaspv,églises fortifiées,bruno squevin si la situation est plus simple pour leur besogne. Plusieurs systèmes de défense étaient prévus, et une salle accueillait les villageois avec quelques provisions.

    Bruno Squevin s'est montré pédagogue, faisant découvrir sur ses photos les traces parfois modifiées des meurtrières, bouches à feu ou échauguettes. Les tours d'escalier vers les salles refuges sont le plus souvent bien conservées, comme celle en brique de Rilly-sur-Aisne. Il a su ainsi captiver son public, et les personnes intéressées ont pu faire l'acquisition des derniers exemplaires disponibles de son opuscule (avant réédition ?).

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  • Conférence sur les églises fortifiées des Ardennes le vendredi 14 avril

    Au CPR, rue de l’Agriculture, à 20 heures précises, l’historien Bruno Squevin donnera une fort intéressante conférence.

    Il existe des églises fortifiées dans toutes les régions de France, surtout aux frontières nord. C’est pourtant dans les Ardennes qu’elles sont les plus variées et les plus nombreuses. Ces petits trésors ruraux, bien répartis dans tout le département, cachent souvent aux visiteurs non avertis leur aspect défensif encore visibles. Tours, tourelles, échauguettes, assommoirs, bretèches, salles refuges, meurtrières et autres bouches à feu. Elles rassemblent sous leur dehors fruste tous les éléments de défenses connus à la Renaissance.

    Bruno Squevin vous proposera à travers un voyage dans les Ardennes de découvrir leur histoire, leurs particularités architecturales et leurs originalités défensives. Auteur d’un ouvrage original sur ce thème, il vous le dédicacera volontiers à l’issue de la conférence

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