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déportation

  • Cérémonie pour la journée nationale à la mémoire des Victimes des crimes racistes antisémites de l'État français et d'hommage aux Justes de France

    P1630109.JPGPour cette journée commémorative, une cérémonie officielle a eu lieu ce jour à Vouziers. Elle s’est déroulée au square des Justes, au croisement de la rue Gambetta et de la route de Sainte-Marie.

    En l'absence du maire, c'est Nathalie Maroteaux , troisième adjointe, qui présidait cet hommage, avec à ses côtés Madame Marx en tant que représentante de la communauté juive de Vouziers.

    Cette courte cérémonie s'est déroulée devant un public peu nombreux, mais l'émotion et le respect étaient perceptibles dans les différentes phases qui se sont succédé.

    Un message a été lu avant la sonnerie aux Morts et le refrain de la Marseillaise.

    Puis une gerbe a été déposée devant la stèle commémorative. Enfin, le chant des marais a conclu cette cérémonie

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  • Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation

    La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation se déroule chaque année le dernier dimanche d’avril. En 2023, elle a lieu le 30 avril.

    Cette journée honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice, et a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s’en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus.

    Une cérémonie s'est déroulée à Vouziers ce matin, devant le monument aux morts de la ville.

    En l'absence du maire, c'est Françoise Payen, la première adjointe qui le représentait. On notait également l'absence de la sous-préfète à cette cérémonie dans le cadre d'une journée nationale du souvenir.

    Daniel Servais a lu un texte sur la déportation, puis le message  national des associations de déportés. En voici le contenu :

    En ce dernier dimanche d'avril, la Nation rend hommage aux victimes et aux héros de la Déportation que la barbarie nazie, avec la complicité du régime de Vichy, a jeté par dizaines de milliers dans l'enfer des camps de concentration et d'extermination en raison de leur résistance à l'occupant, de l'arbitraire des rafles de répression, de leur appartenance ethnique, de leur confession ou de leur choix politique. 
     
    Cet hommage puise sa force dans l 'évocation des valeurs portées par les derniers rescapés des camps et par leurs camarades disparus : le respect des droits humains,  la dignité et la liberté, la tolérance, l'égalité et la fraternité. Ils ont, pour beaucoup d'entre eux, payé de leur vie leur attachement à la France. Les survivants se sont résolument engagés dans la construction d'une  Europe unie et pacifique, gage de solidarité entre les peuples. 
     
    Le destin tragique des déportés doit interpeller la conscience et la raison de toutes les générations  car le combat n'est pas terminé. En effet, se précisent, sous nos yeux, les menaces de plus en plus préoccupantes des totalitarismes de toute nature, du fanatisme religieux, du nationalisme et de la xénophobie, du racisme et de l'antisémitisme, de la remise en cause de plus en plus systématique des principes de la démocratie. 
     
    L'actualité nous le rappelle cruellement : les forces destructrices des dictatures s'attaquent à la souveraineté et à la liberté des peuples dans le monde. Sur notre continent, le martyre actuel du peuple ukrainien, dont le patriotisme et la résistance héroïque à l'agresseur forcent le respect, doit nous inciter à faire preuve d'une vigilance accrue. Tous les efforts doivent tendre à l'instauration d'une paix juste et durable pour tous les peuples comme l'avaient espéré les déportés à leur libération. 
     
    Les hommes et les femmes qui, dans les camps de la mort, ont fait de  la dignité et de la solidarité un combat quotidien pour survivre à un système organisé de négation de la personne humaine, nous montrent, par leur exemple, la voie à suivre, celle de la résistance et du combat permanent pour la Liberté.  

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  • Ce que l’on sait sur les transferts forcés et les déportations de civils ukrainiens vers la Russie 

    Des civils ukrainiens ont été déportés vers la Russie ou transférés de force vers des zones contrôlées par la Russie. Cela constitue un crime de guerre et probablement un crime contre l'humanité.

    Transferts forcés et déportations, enfants placés de force en orphelinat, interrogatoires, fouilles, détentions arbitraires, menaces d'exécutions, torture... Notre rapport “Like a Prison Convoy”: Russia’sUnlawful Transfer and Abuse of Civilians in Ukraine During ‘Filtration’ dénonce l'horreur des violences subies par les Ukrainiennes et Ukrainiens fuyant le conflit, parmi lesquels des personnes âgées, handicapées et des enfants.  Voici ce que l’on sait.

    Méthodologie  

    Dans le cadre de ce rapport, Amnesty International a interrogé 88 Ukrainiens et Ukrainiennes, adultes et mineurs. Au moment des entretiens, toutes ces personnes, à l’exception d'une seule, se trouvaient dans des territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien ou dans un pays tiers sûr en Europe. Une seule personne était encore en zone occupée par la Russie. 

    ➡️ Les forces russes ont transféré de force et déporté des civils ukrainiens. 

    Ce que l’on sait. D’après notre rapport fondé sur des entretiens avec 88 personnes, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, des civils ont été transférés de force vers des régions ukrainiennes occupées ou déportés vers la Russie. Certains ukrainiens tentaient de fuir les combats. D’autres ont été expulsés de chez eux avant d’être transférés ou déportés. Des groupes à risque, comme des enfants non accompagnés, des personnes âgées et des personnes handicapées, ont eux aussi été victimes de ces pratiques illégales. 

     

    Ce que dit le droit. Le transfert forcé de civils est strictement interdit au regard du droit international humanitaire et des lois de la guerre. En vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), le transfert ou la déportation forcés peuvent constituer un crime de guerre et un crime contre l'humanité. La déportation ou le transfert illégal de la population civile sont des infractions graves aux Conventions de Genève de 1949 et autres lois et coutumes s’appliquant aux conflits armés internationaux et sont constitutifs de crimes de guerre lorsque ces crimes s'inscrivent dans le cadre d'un plan ou d'une politique ou lorsqu'ils font partie d'une série de crimes analogues commis sur une grande échelle.

    Tandis que "la déportation ou le transfert forcé de population" est considéré comme un crime contre l’humanité dès lors qu'il est commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque.

    Pour constituer un crime contre l’humanité en droit international, le transfert ou la déportation doit être "forcé". Le terme "forcé" ne se limite pas à la force physique mais inclut la menace de coercition, telle que celle causée par la peur de la violence, la contrainte, la détention, l'oppression psychologique ou l'abus de pouvoir, ou encore le fait de tirer parti d'un environnement coercitif.

    (...)

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  • Comment transmettre l'indicible ?

    P1560863.JPGL’expérience vécue par les déportés dans les camps nazis est presque impossible à transmettre. L'horreur y a atteint un tel degré que les mots sont souvent impuissants à la décrire. Et puis, les survivants peuvent-ils trouver le courage de se replonger dans cet univers concentrationnaire, et ceux qui ne l'avaient pas connu voulaient-ils savoir ou étaient-ils capables de l'entendre ?

    Juliette Cheriki-Nort est venue à Vouziers pour évoquer la mémoire de Ceija Stojka. Membre d'une famille Rom vivant en Autriche, elle a été déportée comme beaucoup de "tziganes". On estime que 220 000 membres des différentes communautés de "gens du voyage" sont morts dans les camps lors de la 2e guerre mondiale.

    Ceija Stojka a commencé tard à témoigner de son expérience. Il semble que la mort d'un deP1560867.JPG ses fils et la rencontre avec une documentariste aient constitué le facteur déclenchant à la libération de sa mémoire, dans les années 1980. Elle utilise la peinture, le récit et aussi la chanson comme outils pour laisser une trace de la tragédie des camps.

    Juliette Cheriki-Nort utilise cette diversité de matériaux pour évoquer par touches successives la vie de Ceija Stojka, avant, pendant et après sa déportation.

    Avant, c'était la vie errante dans les roulottes tirées par les chevaux au travers de la nature et au sein d'une communauté unie. Pendant, ce n'est plus que la faim, la maladie, la brutalité, l’humiliation à un degré extrême dans un monde où le temps n'existe plus, mais où l'humour et la tendresse maternelle survivent malgré tout.

    P1560868.JPGJuliette Cheriki-Nort utilise les projections d'images et de films pour évoquer ce parcours, elle le confronte à d'autres témoignages (Simone Veil, Germaine Tillion, Boris Cyrulnik). Ces autres récits confortent les mémoires de Ceija Stojka, que ce soient ses écrits ou ses productions artistiques.

    Les expériences traumatiques, surtout de cette ampleur, demandent souvent du temps pour cicatriser, comme l'indiquait la conférencière, pouvoir mettre les souvenirs dans les archives de sa mémoire. Il n'est pas question d'oubli, mais de laisser ces moments les plus terribles d'une vie dans un dossier encore accessible, mais à une distance suffisante pour continuer à vivre parmi les autres.

    Quelques ouvrages avaient paru peu de temps après la libération des camps ("L'univers P1560869.JPGconcentrationnaire" de David Rousset en 1945 ou "Si c'est un homme" de Primo Levi en 1947) mais d'autres on attendu des années avant de témoigner à leur tour ( "l'écriture ou la vie" de Jorge Semprun date de 1994).

    Malheureusement; tous ces témoignages résonnent encore avec l'actualité de notre monde, ce qui prouve bien la nécessité de les faire connaître, afin que personne n'ignore où peuvent mener la haine et le rejet de l'autre.

     

    Les tableaux reproduits sur cette page sont de Juliette Cheriki-Nort.

    Vous trouverez ci-dessous des photographies de cette conférence.

     

     

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  • Ceija Stojka, témoin et artiste, à découvrir ce vendredi 29 avril au CPR de Vouziers (rappel)

    Un moment proposé par la Ligue des droits de l’Homme - section de Vouziers

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis et leurs alliés déportèrent une grande partie de la population Rom dans des camps de concentration et d’extermination. Environ 500 000 y moururent.

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  • Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la Déportation 2022

    La Journée nationale du Souvenir des victimes et des héros de la Déportation est chaque année l’occasion de rappeler des événements que l’humanité a condamnés et que nul ne souhaite voir se reproduire.

    Il y a 77 ans prenait fin en effet le système concentrationnaire et génocidaire nazi dont le monde découvrait l’horreur, à mesure de la progression des Armées alliées et des récits des survivants.

    Ce système fut l’instrument de la destruction d’une grande partie des populations juives et tsiganes d’Europe. Il fut aussi le lieu de détention et de martyre de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, déportés pour leur résistance à l’occupant, pour raison politique, du fait de leurs origines, de leur religion, voire de leur orientation sexuelle, ou dans le cadre de rafles de représailles.

    Confrontés à la mort omniprésente, à la déshumanisation programmée, à la terreur, aux souffrances incessantes que la faim, la maladie et la brutalité de leurs gardes leur infligeaient, nombre de déportés surent pourtant organiser une résistance et une solidarité exemplaire que beaucoup payèrent de leur vie, mais qui sauva de nombreux autres.

    Sortis de cet enfer, fidèles aux serments qu’ils prononcèrent à la Libération, aux idéaux de Liberté, de Fraternité et de Paix, de nombreux survivants prirent une part active à la construction d’une Europe nouvelle, voulue pacifique et solidaire, et militèrent inlassablement pour que partout dans le monde soient respectés les droits de l’Homme, la liberté et la démocratie.

    La résurgence d’idéologies porteuses d’exclusions, les tentatives de réécriture de l’Histoire nous font aujourd’hui obligation de poursuivre leur combat et d’entretenir les valeurs qu’ils ont portées, dans un monde marqué par les guerres, la pauvreté, les inégalités, le dérèglement climatique, qui jettent sur les routes d’un exil souvent sans issue et mortifère, des milliers d’êtres humains en détresse. Dans un monde où l’on voit ressurgir le spectre des dictatures, des replis nationalistes et des frontières qui se ferment, l’espoir pour l’avenir réside dans la pérennité de ce combat.

    Ce Message a été rédigé conjointement par :

    La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP),

    La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis,

    L’Union Nationale des Associations de Déportés et Internés de la Résistance et Familles (UNADIF FNDIR)

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  • 26 avril 2020 : Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation

    La loi n°54-145 du 14 avril 1954 a institué le dernier dimanche d'avril comme « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation ». Chaque année, des cérémonies officielles sont organisées  dans les territoires.

    Cette année, compte tenu de la situation exceptionnelle liée à l’état d’urgence sanitaire et aux mesures de confinement, les cérémonies ne pourront avoir lieu.

    Voici le message officiel des organisations de déportés à l'occasion de cette journée.

    Message officiel rédigé conjointement par :

    • La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP) ;
    • La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoires des camps nazis ;
    • L'Union nationale des Associations de Déportés, Internés, de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR) ;

    Il y a soixante quinze ans, au printemps 1945, plus de 700 000 hommes, femmes et enfants étaient regroupés dans ce qui restait de l'univers concentrationnaire et génocidaire nazi à l'agonie.

    La moitié d'entre eux devait encore périr, notamment dans les marches de la mort, avant que les armées alliées, dans leur progression, n'ouvrent enfin les portes des camps sur une insoutenable vision d'horreur.

    Les survivants de ce drame du genre humain, par leur esprit de résistance, leur volonté et leur profond attachement à préserver leur dignité, ont surmonté des conditions inhumaines malgré la présence et la menace permanentes de la mort.

    Le 1er octobre 1946 s'achevait le procès de Nuremberg qui fondait la notion de « crime contre l'humanité » et posait les bases du droit pénal international.

    De tout cela, rien ne doit être oublié ...

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