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déportation

  • Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

    Cette journée de mémoire a été marquée à Vouziers comme dans tout le pays par une cérémonie officielle. Elle s'est déroulée au pôle scolaire, devant la stèle érigée en la mémoire de Dora Lévi.

    Si le souvenir de la déportation est bien la raison de cet hommage, les textes lus lors de la cérémonie ont souligné qu'il s'agit aussi de transmettre des valeurs, et de continuer un combat engagé par tous les résistants à la barbarie nazi.

    Voici un extrait du message des associations de déportés :

    "Lorsque leurs bourreaux les abandonnèrent et qu’ils furent enfin délivrés, ces déportés de toutes origines, résistants, opposants, persécutés portaient en eux les terribles séquelles des camps qui ne devaient plus les quitter. La liberté retrouvée sonnait aussi pour eux comme un abandon de leurs camarades morts en déportation.
    Ce drame humain doit nous rappeler combien il est essentiel de défendre et de préserver les valeurs universelles de dignité, de liberté, de fraternité, car la loi du plus fort risque, une fois encore, de bouleverser les équilibres mondiaux.
    En rendant hommage à tous les Déportés en ce dernier dimanche d’avril, jour de commémoration nationale voulu par tous les survivants à leur retour, et à une période d’une singulière gravité où tout l’acquis du passé semble vaciller, nos générations qui n’ont pas connu l’horreur des camps doivent poursuivre le combat pour bâtir un monde de paix, de justice et de tolérance."

    Un message officiel de la ministre a également été lu, en voici un extrait :

    "Aujourd’hui, dans nos écoles, dans nos mairies, dans nos préfectures, leur mémoire nous parle encore. Elle nous dit que la déportation n’est pas une histoire lointaine, figée sur le papier glacé des livres d’histoire. Elle est un avertissement, et même une exigence. Elle est le socle d’un engagement sans cesse renouvelé pour les droits humains, pour la dignité, pour la paix.
    Il ne s’agit pas seulement de se souvenir. Il s’agit de transmettre. De dire aux jeunes que ces crimes ont été rendus possibles par le silence, l’indifférence, l’habitude. Et qu’ils peuvent renaître, dès lors que nous cessons d’être vigilants.
    C’est pourquoi la République ne transige pas avec la mémoire. Elle la fait vivre, en l’enseignant, en l’honorant, en la défendant.
    Aujourd’hui, la France pense aux disparus, à ceux qui ne sont jamais revenus. Elle pense aux survivants, dont les paroles, longtemps étouffées, ont ensuite éclairé le monde.
    Elle pense aux enfants et aux petits-enfants de déportés, porteurs d’un héritage douloureux, mais nécessaire.
    Qu’ils sachent que la Nation ne les oublie pas. Que leur histoire est aussi la nôtre. Et que nous sommes, ensemble, les gardiens de cette vérité vertigineuse.
    Aujourd’hui, alors que l’histoire s’accélère et que les certitudes semblent vaciller chez certains, soyons dignes de l’héritage que nous ont transmis les déportés. Un héritage d’humanité, de justice et de grandeur. Une rectitude morale qui nous élève."

    Vous pouvez voir ci-dessous quelques clichés de cette cérémonie.

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  • Cérémonie pour les victimes et héros de la déportation

    Ce dimanche marquait la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation.

    A Vouziers, la cérémonie s'est déroulée en fin de matinée, devant le monument aux morts. Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées pour cette occasion, la cérémonie étant présidée par le sous-préfet de Vouziers.

    Celui-ci à lu le message officiel des associations de déportés, en voici la conclusion : "Restons mobilisés contre le fanatisme, contre la résurgence des idéologies de haine et d’exclusion et unissons dans un même hommage tous ces êtres humains dont les vies furent broyées en raison de leur résistance, de leur croyance, de leur origine ou de leur orientation sexuelle, au nom d’un régime raciste, expansionniste et dominateur.
    Plus que jamais, notre combat est celui de la liberté et de la paix."

    L'appel aux morts a rappelé que des Vouzinois ont aussi été victimes de la barbarie nazie, la jeune Dora Levi en étant le symbole qui reste dans les mémoires.

    L'harmonie municipale a joué La Marseillaise, et la flamme de souvenir a été ranimée par le représentant des associations patriotiques.

    La cérémonie s'est terminée par l'interprétation du Chant des marais par l'harmonie municipale.

    Les personnalités présentes ont ensuite salué les porte-drapeaux.

    Voici quelques clichés de cette cérémonie.

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  • Cérémonie pour la journée nationale à la mémoire des Victimes des crimes racistes antisémites de l'État français et d'hommage aux Justes de France

    P1630109.JPGPour cette journée commémorative, une cérémonie officielle a eu lieu ce jour à Vouziers. Elle s’est déroulée au square des Justes, au croisement de la rue Gambetta et de la route de Sainte-Marie.

    En l'absence du maire, c'est Nathalie Maroteaux , troisième adjointe, qui présidait cet hommage, avec à ses côtés Madame Marx en tant que représentante de la communauté juive de Vouziers.

    Cette courte cérémonie s'est déroulée devant un public peu nombreux, mais l'émotion et le respect étaient perceptibles dans les différentes phases qui se sont succédé.

    Un message a été lu avant la sonnerie aux Morts et le refrain de la Marseillaise.

    Puis une gerbe a été déposée devant la stèle commémorative. Enfin, le chant des marais a conclu cette cérémonie

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  • Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation

    La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation se déroule chaque année le dernier dimanche d’avril. En 2023, elle a lieu le 30 avril.

    Cette journée honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice, et a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s’en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus.

    Une cérémonie s'est déroulée à Vouziers ce matin, devant le monument aux morts de la ville.

    En l'absence du maire, c'est Françoise Payen, la première adjointe qui le représentait. On notait également l'absence de la sous-préfète à cette cérémonie dans le cadre d'une journée nationale du souvenir.

    Daniel Servais a lu un texte sur la déportation, puis le message  national des associations de déportés. En voici le contenu :

    En ce dernier dimanche d'avril, la Nation rend hommage aux victimes et aux héros de la Déportation que la barbarie nazie, avec la complicité du régime de Vichy, a jeté par dizaines de milliers dans l'enfer des camps de concentration et d'extermination en raison de leur résistance à l'occupant, de l'arbitraire des rafles de répression, de leur appartenance ethnique, de leur confession ou de leur choix politique. 
     
    Cet hommage puise sa force dans l 'évocation des valeurs portées par les derniers rescapés des camps et par leurs camarades disparus : le respect des droits humains,  la dignité et la liberté, la tolérance, l'égalité et la fraternité. Ils ont, pour beaucoup d'entre eux, payé de leur vie leur attachement à la France. Les survivants se sont résolument engagés dans la construction d'une  Europe unie et pacifique, gage de solidarité entre les peuples. 
     
    Le destin tragique des déportés doit interpeller la conscience et la raison de toutes les générations  car le combat n'est pas terminé. En effet, se précisent, sous nos yeux, les menaces de plus en plus préoccupantes des totalitarismes de toute nature, du fanatisme religieux, du nationalisme et de la xénophobie, du racisme et de l'antisémitisme, de la remise en cause de plus en plus systématique des principes de la démocratie. 
     
    L'actualité nous le rappelle cruellement : les forces destructrices des dictatures s'attaquent à la souveraineté et à la liberté des peuples dans le monde. Sur notre continent, le martyre actuel du peuple ukrainien, dont le patriotisme et la résistance héroïque à l'agresseur forcent le respect, doit nous inciter à faire preuve d'une vigilance accrue. Tous les efforts doivent tendre à l'instauration d'une paix juste et durable pour tous les peuples comme l'avaient espéré les déportés à leur libération. 
     
    Les hommes et les femmes qui, dans les camps de la mort, ont fait de  la dignité et de la solidarité un combat quotidien pour survivre à un système organisé de négation de la personne humaine, nous montrent, par leur exemple, la voie à suivre, celle de la résistance et du combat permanent pour la Liberté.  

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  • Ce que l’on sait sur les transferts forcés et les déportations de civils ukrainiens vers la Russie 

    Des civils ukrainiens ont été déportés vers la Russie ou transférés de force vers des zones contrôlées par la Russie. Cela constitue un crime de guerre et probablement un crime contre l'humanité.

    Transferts forcés et déportations, enfants placés de force en orphelinat, interrogatoires, fouilles, détentions arbitraires, menaces d'exécutions, torture... Notre rapport “Like a Prison Convoy”: Russia’sUnlawful Transfer and Abuse of Civilians in Ukraine During ‘Filtration’ dénonce l'horreur des violences subies par les Ukrainiennes et Ukrainiens fuyant le conflit, parmi lesquels des personnes âgées, handicapées et des enfants.  Voici ce que l’on sait.

    Méthodologie  

    Dans le cadre de ce rapport, Amnesty International a interrogé 88 Ukrainiens et Ukrainiennes, adultes et mineurs. Au moment des entretiens, toutes ces personnes, à l’exception d'une seule, se trouvaient dans des territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien ou dans un pays tiers sûr en Europe. Une seule personne était encore en zone occupée par la Russie. 

    ➡️ Les forces russes ont transféré de force et déporté des civils ukrainiens. 

    Ce que l’on sait. D’après notre rapport fondé sur des entretiens avec 88 personnes, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, des civils ont été transférés de force vers des régions ukrainiennes occupées ou déportés vers la Russie. Certains ukrainiens tentaient de fuir les combats. D’autres ont été expulsés de chez eux avant d’être transférés ou déportés. Des groupes à risque, comme des enfants non accompagnés, des personnes âgées et des personnes handicapées, ont eux aussi été victimes de ces pratiques illégales. 

     

    Ce que dit le droit. Le transfert forcé de civils est strictement interdit au regard du droit international humanitaire et des lois de la guerre. En vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), le transfert ou la déportation forcés peuvent constituer un crime de guerre et un crime contre l'humanité. La déportation ou le transfert illégal de la population civile sont des infractions graves aux Conventions de Genève de 1949 et autres lois et coutumes s’appliquant aux conflits armés internationaux et sont constitutifs de crimes de guerre lorsque ces crimes s'inscrivent dans le cadre d'un plan ou d'une politique ou lorsqu'ils font partie d'une série de crimes analogues commis sur une grande échelle.

    Tandis que "la déportation ou le transfert forcé de population" est considéré comme un crime contre l’humanité dès lors qu'il est commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque.

    Pour constituer un crime contre l’humanité en droit international, le transfert ou la déportation doit être "forcé". Le terme "forcé" ne se limite pas à la force physique mais inclut la menace de coercition, telle que celle causée par la peur de la violence, la contrainte, la détention, l'oppression psychologique ou l'abus de pouvoir, ou encore le fait de tirer parti d'un environnement coercitif.

    (...)

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  • Comment transmettre l'indicible ?

    P1560863.JPGL’expérience vécue par les déportés dans les camps nazis est presque impossible à transmettre. L'horreur y a atteint un tel degré que les mots sont souvent impuissants à la décrire. Et puis, les survivants peuvent-ils trouver le courage de se replonger dans cet univers concentrationnaire, et ceux qui ne l'avaient pas connu voulaient-ils savoir ou étaient-ils capables de l'entendre ?

    Juliette Cheriki-Nort est venue à Vouziers pour évoquer la mémoire de Ceija Stojka. Membre d'une famille Rom vivant en Autriche, elle a été déportée comme beaucoup de "tziganes". On estime que 220 000 membres des différentes communautés de "gens du voyage" sont morts dans les camps lors de la 2e guerre mondiale.

    Ceija Stojka a commencé tard à témoigner de son expérience. Il semble que la mort d'un deP1560867.JPG ses fils et la rencontre avec une documentariste aient constitué le facteur déclenchant à la libération de sa mémoire, dans les années 1980. Elle utilise la peinture, le récit et aussi la chanson comme outils pour laisser une trace de la tragédie des camps.

    Juliette Cheriki-Nort utilise cette diversité de matériaux pour évoquer par touches successives la vie de Ceija Stojka, avant, pendant et après sa déportation.

    Avant, c'était la vie errante dans les roulottes tirées par les chevaux au travers de la nature et au sein d'une communauté unie. Pendant, ce n'est plus que la faim, la maladie, la brutalité, l’humiliation à un degré extrême dans un monde où le temps n'existe plus, mais où l'humour et la tendresse maternelle survivent malgré tout.

    P1560868.JPGJuliette Cheriki-Nort utilise les projections d'images et de films pour évoquer ce parcours, elle le confronte à d'autres témoignages (Simone Veil, Germaine Tillion, Boris Cyrulnik). Ces autres récits confortent les mémoires de Ceija Stojka, que ce soient ses écrits ou ses productions artistiques.

    Les expériences traumatiques, surtout de cette ampleur, demandent souvent du temps pour cicatriser, comme l'indiquait la conférencière, pouvoir mettre les souvenirs dans les archives de sa mémoire. Il n'est pas question d'oubli, mais de laisser ces moments les plus terribles d'une vie dans un dossier encore accessible, mais à une distance suffisante pour continuer à vivre parmi les autres.

    Quelques ouvrages avaient paru peu de temps après la libération des camps ("L'univers P1560869.JPGconcentrationnaire" de David Rousset en 1945 ou "Si c'est un homme" de Primo Levi en 1947) mais d'autres on attendu des années avant de témoigner à leur tour ( "l'écriture ou la vie" de Jorge Semprun date de 1994).

    Malheureusement; tous ces témoignages résonnent encore avec l'actualité de notre monde, ce qui prouve bien la nécessité de les faire connaître, afin que personne n'ignore où peuvent mener la haine et le rejet de l'autre.

     

    Les tableaux reproduits sur cette page sont de Juliette Cheriki-Nort.

    Vous trouverez ci-dessous des photographies de cette conférence.

     

     

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  • Ceija Stojka, témoin et artiste, à découvrir ce vendredi 29 avril au CPR de Vouziers (rappel)

    Un moment proposé par la Ligue des droits de l’Homme - section de Vouziers

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis et leurs alliés déportèrent une grande partie de la population Rom dans des camps de concentration et d’extermination. Environ 500 000 y moururent.

    1995273643.jpg

     

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