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déportés

  • Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la Déportation 2022

    La Journée nationale du Souvenir des victimes et des héros de la Déportation est chaque année l’occasion de rappeler des événements que l’humanité a condamnés et que nul ne souhaite voir se reproduire.

    Il y a 77 ans prenait fin en effet le système concentrationnaire et génocidaire nazi dont le monde découvrait l’horreur, à mesure de la progression des Armées alliées et des récits des survivants.

    Ce système fut l’instrument de la destruction d’une grande partie des populations juives et tsiganes d’Europe. Il fut aussi le lieu de détention et de martyre de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, déportés pour leur résistance à l’occupant, pour raison politique, du fait de leurs origines, de leur religion, voire de leur orientation sexuelle, ou dans le cadre de rafles de représailles.

    Confrontés à la mort omniprésente, à la déshumanisation programmée, à la terreur, aux souffrances incessantes que la faim, la maladie et la brutalité de leurs gardes leur infligeaient, nombre de déportés surent pourtant organiser une résistance et une solidarité exemplaire que beaucoup payèrent de leur vie, mais qui sauva de nombreux autres.

    Sortis de cet enfer, fidèles aux serments qu’ils prononcèrent à la Libération, aux idéaux de Liberté, de Fraternité et de Paix, de nombreux survivants prirent une part active à la construction d’une Europe nouvelle, voulue pacifique et solidaire, et militèrent inlassablement pour que partout dans le monde soient respectés les droits de l’Homme, la liberté et la démocratie.

    La résurgence d’idéologies porteuses d’exclusions, les tentatives de réécriture de l’Histoire nous font aujourd’hui obligation de poursuivre leur combat et d’entretenir les valeurs qu’ils ont portées, dans un monde marqué par les guerres, la pauvreté, les inégalités, le dérèglement climatique, qui jettent sur les routes d’un exil souvent sans issue et mortifère, des milliers d’êtres humains en détresse. Dans un monde où l’on voit ressurgir le spectre des dictatures, des replis nationalistes et des frontières qui se ferment, l’espoir pour l’avenir réside dans la pérennité de ce combat.

    Ce Message a été rédigé conjointement par :

    La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP),

    La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis,

    L’Union Nationale des Associations de Déportés et Internés de la Résistance et Familles (UNADIF FNDIR)

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  • Les anciens déportés incitent à rejeter les manifestations de haine de l'autre

    Ce dernier dimanche d'avril est l'occasion à Vouziers comme dans tout le pays de rendre hommage aux déportés victimes de la barbarie nazie. Il s'agit de ne pas laisser tomber dans l'oubli ces faits parmi les plus tragiques de notre histoire, et par là même de combattre le retour possible de telles théories avec leurs conséquences criminelles. Malgré l'importance du message, très peu de Vouzinois étaient présents sur la place Carnot en cette matinée. Deux filles des jeunes sapeurs-pompiers ont lu des poèmes relatant les souffrances des déportés. Le message officiel des associations d'anciens déportés portait un regard clair sur la situation actuelle et les risques engendrés par le rejet des autres. En voici des extraits.

    (...)
    La journée nationale a aussi pour but de rendre hommage aux victimes et de rappeler l’engagement de celles et ceux qui ont choisi de poursuivre dans la résistance la lutte contre l’ennemi et son idéologie.
    Nous pensons avec beaucoup d’émotion à ces disparus, femmes et hommes qui ne sont pas revenus de la tragédie qui a frappé tant de combattants et auxquels nous devons une part de notre liberté.
    Leur combat pour le respect de la dignité humaine est particulièrement chargé de sens en cette année du 70ème anniversaire de l’adoption de la déclaration universelle des Droits de l’Homme.
    Le travail de mémoire n’est jamais achevé. L’acharnement des déportés à transmettre a valeur d’exemple et s’explique par la force d’un engagement qui ne tolère ni l’érosion de l’âge ni les difficultés de la vie.
    Ce sacrifice, ils veulent le donner en partage aux générations suivantes afin de les inciter à rejeter toute manifestation de haine, inspirée de considérations ethniques, religieuses, culturelles ou nationalistes.
    Le message d’aujourd’hui se veut un appel à œuvrer pour un monde de paix dont l’Europe doit demeurer le symbole.
    Ce message a été rédigé conjointement par :
    La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD)
    L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus – Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (UNADIF – FNDIR)
    La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP)

    Avec le concours des Associations de mémoire des camps et de la déportation

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  • Journée du souvenir des Victimes et Héros de la Déportation

    La traditionnelle cérémonie en hommage aux victimes et héros de la déportation prenait ce jour une signification plus forte que les années précédentes. L'élection présidentielle de dimanche prochain verra une candidate d'extrême droite non seulement présente au deuxième tour, mais en position de pouvoir l'emporter. Le message délivré par cette journée est clair, le Sous-préfet l'a rappelé en lisant le texte commun des associations d'anciens déportés. Nous l'avons publié dans son intégralité dans une note précédente, :

    "Il faut, sans relâche, répéter que cette célébration n’est pas uniquement tournée vers l’histoire mais bien vers notre présent et notre avenir.
    La dénonciation du nazisme n’a de sens que si elle s’accompagne d’un combat acharné, sans la moindre compromission, contre les formes actuelles de résurgence de cette idéologie de mort.

    Face à la montée du nationalisme, de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme, au déchaînement de fanatismes politiques ou religieux et à la fréquente remise en cause des principes du droit et de la démocratie, le message des déportés est d’une brûlante actualité."

    Ce jour, des anciens résistants et déportés alertent contre le « risque mortel » de l’extrême droite. Leur message complète celui des associations, en voici un extrait, repris du journal "Le Monde" :

    « Nous avons appris durement à reconnaître les visages et les masques de l’exclusion et de la haine. Comme nous reconnaissons les petits calculs, les colères dévoyées ou les aveuglements qui permettent le pire. Aujourd’hui, malheureusement, par-delà les mots et les faux-semblants, nous les reconnaissons bien dans notre pays », ont déclaré Denise Toros Marter, déportée à 16 ans à Auschwitz, Sidney Chouraqui, engagé volontaire de la France libre, et le colonel Louis Monguilan, résistant, déporté au camp de Mauthausen.

    « Nous savons bien que tous ceux qui sont attirés par les extrêmes ne sont pas eux-mêmes des extrémistes. Mais ce fut le cas aussi pour beaucoup de Français ou d’Allemands séduits un moment par Pétain ou Hitler dont ils n’imaginaient pas les horreurs futures. »(...)

    « Nous ne supportons pas l’idée que les héritiers des politiques antirépublicaines que nous avons connues puissent à nouveau exercer et détourner le pouvoir républicain. (…) C’est aujourd’hui l’extrémisme nationaliste qui risque de conquérir le pouvoir dans notre pays, et qui présente donc le danger le plus immédiat pour nos libertés et pour l’unité de notre peuple », ont-ils prévenu. « Peu importe que l’on nous accuse de diabolisation. Car nous avons connu les diables ordinaires qui peuvent préparer l’enfer. Nous savons jusqu’où mènent l’intolérance et l’exclusion au pouvoir. Nous en connaissons la dynamique meurtrière. »

     

    « Pour notre pays, pour les valeurs de la République, pour nos enfants et petits-enfants, ce risque mortel ne peut pas être pris »

    La cérémonie de Vouziers s'est déroulée selon le protocole habituel : dépôt des gerbes, ravivage de la flamme, appel aux morts, message officiel, poèmes lus par des scolaires. On peut regretter la faible assistance à cet hommage, même si la population n'était pas d'avantage mobilisée les années passées.

    Voici quelques images de la cérémonie de ce matin.

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  • Message des déportés : un appel à la vigilance

    Le dernier dimanche d'avril est la date choisie pour commémorer le souvenir des victimes et héros de la déportation.


    La libération des camps s'est étalée sur plusieurs semaines, avant la capitulation allemande de mai 1945. C'est pour cela que ce jour a été retenu et qu'il ne correspond pas à un anniversaire précis.

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    Les autorités civiles et militaires étaient donc rassemblées ce matin devant le monument aux morts, en présence d'un nombre restreint de Vouzinois.

    La liste des morts en déportation a été lue, puis la flamme du souvenir a été ranimée par le représentant des anciens combattants.

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    La cérémonie s'est poursuivie par la "Marseillaise" et le "Chant des Marais" joués par l'Harmonie Municipale de Vouziers. Le "Chant des Marais". Cet hymne officieux de la déportation a été composé par des détenus  du camp de concentration de Börgermoor en Basse-Saxe.

    Ensuite le message des associations de déportés a été lu. Il insiste cette année sur l'actualité et la crise, afin que la vigilance empêche que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets

    Voici le texte dans son intégralité :

    Il y a 80 ans, le nazisme triomphait. Hitler imposait son pouvoir en Allemagne dans l’indifférence quasi générale des démocraties et entraînait le monde dans un conflit qui prit fin en 1945 après des années de terreur, par la victoire sur le nazisme.

    C’est alors que les déportés survivants revinrent des camps de concentration et d’extermination.

    Nous avons le devoir, au nom de nos camarades disparus, de rappeler ces évènements qui ont ponctué notre histoire.

    Tant que nous pourrons prendre la parole, nous devons dire aux générations nouvelles que c’est surtout dans les moments de crise que resurgissent les discours antidémocratiques, xénophobes, racistes et antisémites, dans lesquels elles doivent discerner les thèses de ceux qui ont exterminé les juifs d’Europe, massacré les Tziganes, déporté et fusillé les Résistants.

    Aujourd’hui, il est essentiel qu’elles reconnaissent, dans d’autres discours, les vociférations d’Adolf Hitler et la voix soumise de Philippe Pétain. Ainsi averties, pourront-elles combattre le danger s’il se présente.

    Nous lançons aujourd’hui, un appel à la vigilance, au respect de l’être humain, de sa dignité et du droit à la différence. Ce message que nous adressons aux jeunes générations se veut partie prenante de la construction de l’avenir.


    Pour terminer la cérémonie, les personnalités ont salué et remercié les porte-drapeaux présents.

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