Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

victimes

  • Journée du souvenir des Victimes et Héros de la Déportation

    La traditionnelle cérémonie en hommage aux victimes et héros de la déportation prenait ce jour une signification plus forte que les années précédentes. L'élection présidentielle de dimanche prochain verra une candidate d'extrême droite non seulement présente au deuxième tour, mais en position de pouvoir l'emporter. Le message délivré par cette journée est clair, le Sous-préfet l'a rappelé en lisant le texte commun des associations d'anciens déportés. Nous l'avons publié dans son intégralité dans une note précédente, :

    "Il faut, sans relâche, répéter que cette célébration n’est pas uniquement tournée vers l’histoire mais bien vers notre présent et notre avenir.
    La dénonciation du nazisme n’a de sens que si elle s’accompagne d’un combat acharné, sans la moindre compromission, contre les formes actuelles de résurgence de cette idéologie de mort.

    Face à la montée du nationalisme, de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme, au déchaînement de fanatismes politiques ou religieux et à la fréquente remise en cause des principes du droit et de la démocratie, le message des déportés est d’une brûlante actualité."

    Ce jour, des anciens résistants et déportés alertent contre le « risque mortel » de l’extrême droite. Leur message complète celui des associations, en voici un extrait, repris du journal "Le Monde" :

    « Nous avons appris durement à reconnaître les visages et les masques de l’exclusion et de la haine. Comme nous reconnaissons les petits calculs, les colères dévoyées ou les aveuglements qui permettent le pire. Aujourd’hui, malheureusement, par-delà les mots et les faux-semblants, nous les reconnaissons bien dans notre pays », ont déclaré Denise Toros Marter, déportée à 16 ans à Auschwitz, Sidney Chouraqui, engagé volontaire de la France libre, et le colonel Louis Monguilan, résistant, déporté au camp de Mauthausen.

    « Nous savons bien que tous ceux qui sont attirés par les extrêmes ne sont pas eux-mêmes des extrémistes. Mais ce fut le cas aussi pour beaucoup de Français ou d’Allemands séduits un moment par Pétain ou Hitler dont ils n’imaginaient pas les horreurs futures. »(...)

    « Nous ne supportons pas l’idée que les héritiers des politiques antirépublicaines que nous avons connues puissent à nouveau exercer et détourner le pouvoir républicain. (…) C’est aujourd’hui l’extrémisme nationaliste qui risque de conquérir le pouvoir dans notre pays, et qui présente donc le danger le plus immédiat pour nos libertés et pour l’unité de notre peuple », ont-ils prévenu. « Peu importe que l’on nous accuse de diabolisation. Car nous avons connu les diables ordinaires qui peuvent préparer l’enfer. Nous savons jusqu’où mènent l’intolérance et l’exclusion au pouvoir. Nous en connaissons la dynamique meurtrière. »

     

    « Pour notre pays, pour les valeurs de la République, pour nos enfants et petits-enfants, ce risque mortel ne peut pas être pris »

    La cérémonie de Vouziers s'est déroulée selon le protocole habituel : dépôt des gerbes, ravivage de la flamme, appel aux morts, message officiel, poèmes lus par des scolaires. On peut regretter la faible assistance à cet hommage, même si la population n'était pas d'avantage mobilisée les années passées.

    Voici quelques images de la cérémonie de ce matin.

    Lire la suite