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juifs

  • Cérémonie pour la journée nationale à la mémoire des Victimes des crimes racistes antisémites de l'État français et d'hommage aux Justes de France

    P1630109.JPGPour cette journée commémorative, une cérémonie officielle a eu lieu ce jour à Vouziers. Elle s’est déroulée au square des Justes, au croisement de la rue Gambetta et de la route de Sainte-Marie.

    En l'absence du maire, c'est Nathalie Maroteaux , troisième adjointe, qui présidait cet hommage, avec à ses côtés Madame Marx en tant que représentante de la communauté juive de Vouziers.

    Cette courte cérémonie s'est déroulée devant un public peu nombreux, mais l'émotion et le respect étaient perceptibles dans les différentes phases qui se sont succédé.

    Un message a été lu avant la sonnerie aux Morts et le refrain de la Marseillaise.

    Puis une gerbe a été déposée devant la stèle commémorative. Enfin, le chant des marais a conclu cette cérémonie

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  • Les lycéens de Masaryk font œuvre de mémoire.

    La grande salle du cinéma "Les Tourelles " était fort bien remplie ce jeudi pour la projection du court-métrage "Destination : Pitchipoï".

    A plusieurs titres, cette projection a pu attirer les spectateurs vouzinois. Le film retrace un épisode tragique de la vie de Hélène Cymanski et de Dora Levi. Ces deux jeunes filles, une rethéloise, l'autre vouzinoise, ont été arrêtées en 1944 dans le cadre des rafles contre les Juifs. Après être passées au camp de Drancy, elles ont été déportées en camp d'extermination, et n'en sont jamais revenues.

    Manuel Sanchez, le réalisateur, a voulu par ce film faire œuvre de mémoire, et donner un visage à Dora Levi dont on ne connaît aucune photographie. Par contre, il existe des témoins de ces moments dramatiques de notre histoire. Le scénario s'appuie aussi sur des documents d'époque, comme cette lettre de dénonciation envoyée aux autorités par un Vouzinois "bien-pensant". Le film ne prétend pas être fidèle en tout point à l'Histoire, mais il nous replonge dans cette atmosphère particulièrement pesante et il nous fait prendre conscience des conséquences terribles des petites lâchetés des collaborateurs de l'époque.

    L'autre raison qui explique le nombre élevé de spectateurs présents, est la participation d'élèves du lycée Masaryk à cette réalisation. Le point de départ du projet est un enseignement littérature et société au sein de classes de seconde. Cet enseignement tend à montrer aux élèves l’intérêt, l’utilité sociale et la diversité des débouchés d’une formation humaniste à travers un programme structuré autour des Lettres et de l’histoire-géographie (référence ONISEP).

    Les lycéens ont pu s'investir depuis le scénario, jusqu'à la préparation technique du film, puis à la participation au tournage proprement dit. Celui-ci s'est déroulé à Vouziers en seulement deux journées, obligeant le réalisateur à utiliser au mieux le temps imposé.

    Les lycéens ont bénéficié d'une découverte d'une grande école cinématographique à Paris dans le cadre de ce projet. Au total, ils auront pu redécouvrir par eux-mêmes un épisode de l'Histoire locale, et, au-delà, un versant particulièrement abject de notre Histoire commune.

    Comme souvent le passé résonne avec les événements actuels. L'intolérance, le rejet de l'autre qui se manifestent de plus en plus ouvertement aujourd'hui font craindre que des comportements aussi lâches et indignes que ceux de l'époque de l'occupation puissent se reproduire. Plusieurs questions et remarques ont été faites à ce sujet lors des questions-réponses avec les spectateurs présents.

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  • Vouziers se souvient de la libération des camps

    Le dernier dimanche d'avril est la date choisie pour la commémoration de la libération des camps.

    Les différents sites où se situaient le camps de concentration et les camps d'extermination n'ont pas tous été libérés le même jour. En fonction de l'avance des armées alliées, tel ou tel camp se voyait enfin échapper au régime de terreur nazi.

    Ce que les soldats ont découvert alors a profondément choqué ces hommes pourtant habitués depuis de longs mois aux horreurs de la guerre.

    En souvenir de ces victimes, juives en premier par l'ampleur de la Shoah, mais aussi résistants, communistes, opposants divers, tziganes, homosexuels, il faut continuer à perpétrer ce souvenir. Mais comme le déclare l'association des survivants, il s'agit également de faire en sorte que les conditions qui ont permis ce crime contre l'Humanité ne se reproduisent pas. Les valeurs de fraternité, d'échange de dialogue doivent prendre le pas sur le racisme la xénophobie et le fanatisme (voir l'appel ci-dessous).

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    A Vouziers, la population ne s'était pas déplacée nombreuse ce matin pour la cérémonie  Celle-ci a débuté à 11 h 30, alors que les averses de la matinée cessaient pour faire place à un temps plus clément.

     

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    Les  différentes personnalités ont déposé des gerbes : le Sous-préfet, le Maire et F. Fedricq au nom des associations.

     

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    Ensuite, c'est D. Servais qui a lu la liste des morts vouzinois dans les camps nazis

     

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    Après la sonnerie aux morts, l'harmonie municipale a entamé la Marseillaise

     

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    C'est Jean-Pierre Boschat, adjoint au Maire chargé des cérémonies patriotiques qui a lu le poème écrit en hommage aux déportés.

     

     

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    Le Sous-préfet a pris ensuite la parole pour lire le message officiel des associations.


    Le message des déportés

     

     

     

    Fondation pour la Mémoire de la Déportation ( FMD )
    Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance ( FNDIR )
    Fédération Nationale des Déportés et internés, Résistants et Patriotes ( FNDIRP )
    Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus ( UNADIF )
    Anciennes Déportées et Internées de la Résistance (ADIR)

     



     



     

    Dimanche 29 avril 2012

     

        En cette année électorale importante, les victimes du nazisme et de la collaboration de l’État français réaffirment leur attachement à cette journée du souvenir de la déportation.
       Pourquoi faut-il toujours se souvenir ? Pourquoi faut-il sans cesse témoigner ?
    Revenir sur le passé reste un préalable indispensable pour faire comprendre la tragédie humaine de la Déportation.
       Survenue souvent après les épreuves de l’arrestation et de l’internement, la déportation dans ses finalités répressive ou exterminatrice a touché des dizaines de milliers de nos compatriotes comme aussi de ceux qui avaient pensé trouver asile sur notre sol.
       Jamais il n’a été plus indispensable de rappeler notre passé concentrationnaire qui peut sembler lointain aux générations nouvelles.
       Les enseignements que nous en tirons restent actuels à nos yeux.
       Malgré le temps qui passe et les mémoires qui s’éteignent, nous avons aussi le devoir de rappeler les leçons de notre histoire qui appellent à la lucidité et à la vigilance.
       Loin de disparaître, le fanatisme, le racisme, la xénophobie ne cessent de resurgir à travers un monde agité par des passions nationalistes et religieuses et des désordres économiques.
       Cette journée du souvenir doit être tournée vers l’action. Les détenus, lorsqu’ils furent libérés, s’engagèrent pour que ces drames ne soient pas seulement un objet de commémoration.
       En ce 67e anniversaire de notre libération, notre objectif commun doit être de faire vivre dans notre société l’histoire et la mémoire de phénomènes d’une dimension humaine si considérable par leurs origines, leurs ressorts et leurs conséquences.

     

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    La cérémonie s'est poursuivie avec l'Harmonie municipale qui a joué le Chant des Marais, puis par l'audition de Nuit et Brouillard chanté par Jean Ferrat

     

    Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
    Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
    Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
    Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

     

    Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres
    Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
    Dès que la main retombe il ne reste qu’une ombre
    Ils ne devaient jamais plus revoir un été

     

    La fuite monotone et sans hâte du temps
    Survivre encore un jour, une heure, obstinément
    Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs
    Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir

     

    Ils s’appelaient Jean- Pierre, Natacha ou Samuel
    Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
    D’autres ne priaient pas, mais qu’importe le ciel
    Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

     

    Ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage
    Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
    Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge
    Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

     

    Les Allemands guettaient du haut des miradors
    La lune se taisait comme vous vous taisiez
    En regardant au loin, en regardant dehors
    Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

     

    On me dit à présent que ces mots n’ont plus cours
    Qu’il vaut mieux ne chanter que des chansons d’amour
    Que le sang sèche vite en entrant dans l’histoire
    Et qu’il ne sert à rien de prendre une guitare

     

    Mais qui donc est de taille à pouvoir m’arrêter ?
    L’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été
    Je twisterais les mots s’il fallait les twister
    Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez

     

    Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
    Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
    Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
    Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent



     

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    La matinée s'est terminée par le salut aux portes-drapeau.



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    Ce rappel fort des événements datant d'il y a 70 ans résonnait d'une façon très actuelle quand on entend des discours et messages qui se répètent jusqu'à la nausée.