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déportation - Page 2

  • Commémoration de la libération des camps : le message fort des asssociations

    Le dernier dimanche d’avril est consacré à la « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation ». Cette cérémonie officielle évoque le souvenir des souffrances et des tortures subies par les déportés dans les camps de concentration et rend hommage au courage et à l’héroïsme de ceux et celles qui furent les victimes du IIIe Reich au cours de la guerre 1939-1945.

    A Vouziers, une cérémonie s'est déroulée ce dimanche matin devant le Monument aux Morts place Carnot. Les Vouzinois étaient peu nombreux à s'être déplacés, mais on remarquait une présence importante de porte-drapeaux et les rangs de l'Harmonie Municipale étaient également bien remplis.

    Des collégiens ont lu un poème sur la déportation, puis le Sous-préfet de Vouziers, Alain Lizzit a lu le messagedéportation,cérémonie officielle,vouziers officiel des associations de déportés. De celui-ci, on retiendra ce passage : "Les déportés, derniers rescapés de l’horreur indicible de la barbarie nazie, expriment leur légitime inquiétude à l’égard d’une Europe aujourd’hui divisée, traversée et habitée par la résurgence de mouvements nationalistes.
    L’Europe dont la vocation est de garantir la paix et la prospérité des pays qui la composent doit être celle de la Mémoire de millions d’êtres humains sacrifiés par une idéologie perverse.
    Sauvegarder cette Mémoire, où la souffrance se mêle à l’espérance, doit faire prendre conscience, avant qu’il ne soit trop tard, de l’indispensable solidarité entre les peuples épris de liberté, pour l’emporter sur toutes les formes d’obscurantisme, de fanatisme, de racisme, d’antisémitisme, de xénophobie.
    Le rappel de l’action des déportés dans les camps de la mort doit aller bien au-delà d’une journée symbolique. Il s’agit, pour les générations futures, de poursuivre avec détermination ce combat contre l’égoïsme et la peur.
    C’est ainsi que l’hommage aux déportés prendra tout son sens pour construire un avenir de paix, de fraternité et de respect de la dignité humaine ».

    7124015879_e0c3b41ba9_z.jpgAprès les dépôts de gerbe, l'appel aux Morts en déportation a eu lieu, rappelant que des Vouzinois ont été aussi victime de la barbarie nazi.

    Après la cérémonie de la flamme, l'Harmonie Municipale a interprété la Marseillaise puis le Chant des Marais. Le "Chant des Marais" ou "Chant des Déportés" est un chant composé en 1933 par des prisonniers du camp de concentration allemand de Börgermoor. Ils dénoncent la violence à leur égard ainsi que leurs conditions de vie et de travail.

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  • Les anciens déportés incitent à rejeter les manifestations de haine de l'autre

    Ce dernier dimanche d'avril est l'occasion à Vouziers comme dans tout le pays de rendre hommage aux déportés victimes de la barbarie nazie. Il s'agit de ne pas laisser tomber dans l'oubli ces faits parmi les plus tragiques de notre histoire, et par là même de combattre le retour possible de telles théories avec leurs conséquences criminelles. Malgré l'importance du message, très peu de Vouzinois étaient présents sur la place Carnot en cette matinée. Deux filles des jeunes sapeurs-pompiers ont lu des poèmes relatant les souffrances des déportés. Le message officiel des associations d'anciens déportés portait un regard clair sur la situation actuelle et les risques engendrés par le rejet des autres. En voici des extraits.

    (...)
    La journée nationale a aussi pour but de rendre hommage aux victimes et de rappeler l’engagement de celles et ceux qui ont choisi de poursuivre dans la résistance la lutte contre l’ennemi et son idéologie.
    Nous pensons avec beaucoup d’émotion à ces disparus, femmes et hommes qui ne sont pas revenus de la tragédie qui a frappé tant de combattants et auxquels nous devons une part de notre liberté.
    Leur combat pour le respect de la dignité humaine est particulièrement chargé de sens en cette année du 70ème anniversaire de l’adoption de la déclaration universelle des Droits de l’Homme.
    Le travail de mémoire n’est jamais achevé. L’acharnement des déportés à transmettre a valeur d’exemple et s’explique par la force d’un engagement qui ne tolère ni l’érosion de l’âge ni les difficultés de la vie.
    Ce sacrifice, ils veulent le donner en partage aux générations suivantes afin de les inciter à rejeter toute manifestation de haine, inspirée de considérations ethniques, religieuses, culturelles ou nationalistes.
    Le message d’aujourd’hui se veut un appel à œuvrer pour un monde de paix dont l’Europe doit demeurer le symbole.
    Ce message a été rédigé conjointement par :
    La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD)
    L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus – Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (UNADIF – FNDIR)
    La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP)

    Avec le concours des Associations de mémoire des camps et de la déportation

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  • Les lycéens de Masaryk font œuvre de mémoire.

    La grande salle du cinéma "Les Tourelles " était fort bien remplie ce jeudi pour la projection du court-métrage "Destination : Pitchipoï".

    A plusieurs titres, cette projection a pu attirer les spectateurs vouzinois. Le film retrace un épisode tragique de la vie de Hélène Cymanski et de Dora Levi. Ces deux jeunes filles, une rethéloise, l'autre vouzinoise, ont été arrêtées en 1944 dans le cadre des rafles contre les Juifs. Après être passées au camp de Drancy, elles ont été déportées en camp d'extermination, et n'en sont jamais revenues.

    Manuel Sanchez, le réalisateur, a voulu par ce film faire œuvre de mémoire, et donner un visage à Dora Levi dont on ne connaît aucune photographie. Par contre, il existe des témoins de ces moments dramatiques de notre histoire. Le scénario s'appuie aussi sur des documents d'époque, comme cette lettre de dénonciation envoyée aux autorités par un Vouzinois "bien-pensant". Le film ne prétend pas être fidèle en tout point à l'Histoire, mais il nous replonge dans cette atmosphère particulièrement pesante et il nous fait prendre conscience des conséquences terribles des petites lâchetés des collaborateurs de l'époque.

    L'autre raison qui explique le nombre élevé de spectateurs présents, est la participation d'élèves du lycée Masaryk à cette réalisation. Le point de départ du projet est un enseignement littérature et société au sein de classes de seconde. Cet enseignement tend à montrer aux élèves l’intérêt, l’utilité sociale et la diversité des débouchés d’une formation humaniste à travers un programme structuré autour des Lettres et de l’histoire-géographie (référence ONISEP).

    Les lycéens ont pu s'investir depuis le scénario, jusqu'à la préparation technique du film, puis à la participation au tournage proprement dit. Celui-ci s'est déroulé à Vouziers en seulement deux journées, obligeant le réalisateur à utiliser au mieux le temps imposé.

    Les lycéens ont bénéficié d'une découverte d'une grande école cinématographique à Paris dans le cadre de ce projet. Au total, ils auront pu redécouvrir par eux-mêmes un épisode de l'Histoire locale, et, au-delà, un versant particulièrement abject de notre Histoire commune.

    Comme souvent le passé résonne avec les événements actuels. L'intolérance, le rejet de l'autre qui se manifestent de plus en plus ouvertement aujourd'hui font craindre que des comportements aussi lâches et indignes que ceux de l'époque de l'occupation puissent se reproduire. Plusieurs questions et remarques ont été faites à ce sujet lors des questions-réponses avec les spectateurs présents.

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  • Journée du souvenir des Victimes et Héros de la Déportation

    La traditionnelle cérémonie en hommage aux victimes et héros de la déportation prenait ce jour une signification plus forte que les années précédentes. L'élection présidentielle de dimanche prochain verra une candidate d'extrême droite non seulement présente au deuxième tour, mais en position de pouvoir l'emporter. Le message délivré par cette journée est clair, le Sous-préfet l'a rappelé en lisant le texte commun des associations d'anciens déportés. Nous l'avons publié dans son intégralité dans une note précédente, :

    "Il faut, sans relâche, répéter que cette célébration n’est pas uniquement tournée vers l’histoire mais bien vers notre présent et notre avenir.
    La dénonciation du nazisme n’a de sens que si elle s’accompagne d’un combat acharné, sans la moindre compromission, contre les formes actuelles de résurgence de cette idéologie de mort.

    Face à la montée du nationalisme, de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme, au déchaînement de fanatismes politiques ou religieux et à la fréquente remise en cause des principes du droit et de la démocratie, le message des déportés est d’une brûlante actualité."

    Ce jour, des anciens résistants et déportés alertent contre le « risque mortel » de l’extrême droite. Leur message complète celui des associations, en voici un extrait, repris du journal "Le Monde" :

    « Nous avons appris durement à reconnaître les visages et les masques de l’exclusion et de la haine. Comme nous reconnaissons les petits calculs, les colères dévoyées ou les aveuglements qui permettent le pire. Aujourd’hui, malheureusement, par-delà les mots et les faux-semblants, nous les reconnaissons bien dans notre pays », ont déclaré Denise Toros Marter, déportée à 16 ans à Auschwitz, Sidney Chouraqui, engagé volontaire de la France libre, et le colonel Louis Monguilan, résistant, déporté au camp de Mauthausen.

    « Nous savons bien que tous ceux qui sont attirés par les extrêmes ne sont pas eux-mêmes des extrémistes. Mais ce fut le cas aussi pour beaucoup de Français ou d’Allemands séduits un moment par Pétain ou Hitler dont ils n’imaginaient pas les horreurs futures. »(...)

    « Nous ne supportons pas l’idée que les héritiers des politiques antirépublicaines que nous avons connues puissent à nouveau exercer et détourner le pouvoir républicain. (…) C’est aujourd’hui l’extrémisme nationaliste qui risque de conquérir le pouvoir dans notre pays, et qui présente donc le danger le plus immédiat pour nos libertés et pour l’unité de notre peuple », ont-ils prévenu. « Peu importe que l’on nous accuse de diabolisation. Car nous avons connu les diables ordinaires qui peuvent préparer l’enfer. Nous savons jusqu’où mènent l’intolérance et l’exclusion au pouvoir. Nous en connaissons la dynamique meurtrière. »

     

    « Pour notre pays, pour les valeurs de la République, pour nos enfants et petits-enfants, ce risque mortel ne peut pas être pris »

    La cérémonie de Vouziers s'est déroulée selon le protocole habituel : dépôt des gerbes, ravivage de la flamme, appel aux morts, message officiel, poèmes lus par des scolaires. On peut regretter la faible assistance à cet hommage, même si la population n'était pas d'avantage mobilisée les années passées.

    Voici quelques images de la cérémonie de ce matin.

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  • Message des déportés : un appel à la vigilance

    Le dernier dimanche d'avril est la date choisie pour commémorer le souvenir des victimes et héros de la déportation.


    La libération des camps s'est étalée sur plusieurs semaines, avant la capitulation allemande de mai 1945. C'est pour cela que ce jour a été retenu et qu'il ne correspond pas à un anniversaire précis.

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    Les autorités civiles et militaires étaient donc rassemblées ce matin devant le monument aux morts, en présence d'un nombre restreint de Vouzinois.

    La liste des morts en déportation a été lue, puis la flamme du souvenir a été ranimée par le représentant des anciens combattants.

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    La cérémonie s'est poursuivie par la "Marseillaise" et le "Chant des Marais" joués par l'Harmonie Municipale de Vouziers. Le "Chant des Marais". Cet hymne officieux de la déportation a été composé par des détenus  du camp de concentration de Börgermoor en Basse-Saxe.

    Ensuite le message des associations de déportés a été lu. Il insiste cette année sur l'actualité et la crise, afin que la vigilance empêche que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets

    Voici le texte dans son intégralité :

    Il y a 80 ans, le nazisme triomphait. Hitler imposait son pouvoir en Allemagne dans l’indifférence quasi générale des démocraties et entraînait le monde dans un conflit qui prit fin en 1945 après des années de terreur, par la victoire sur le nazisme.

    C’est alors que les déportés survivants revinrent des camps de concentration et d’extermination.

    Nous avons le devoir, au nom de nos camarades disparus, de rappeler ces évènements qui ont ponctué notre histoire.

    Tant que nous pourrons prendre la parole, nous devons dire aux générations nouvelles que c’est surtout dans les moments de crise que resurgissent les discours antidémocratiques, xénophobes, racistes et antisémites, dans lesquels elles doivent discerner les thèses de ceux qui ont exterminé les juifs d’Europe, massacré les Tziganes, déporté et fusillé les Résistants.

    Aujourd’hui, il est essentiel qu’elles reconnaissent, dans d’autres discours, les vociférations d’Adolf Hitler et la voix soumise de Philippe Pétain. Ainsi averties, pourront-elles combattre le danger s’il se présente.

    Nous lançons aujourd’hui, un appel à la vigilance, au respect de l’être humain, de sa dignité et du droit à la différence. Ce message que nous adressons aux jeunes générations se veut partie prenante de la construction de l’avenir.


    Pour terminer la cérémonie, les personnalités ont salué et remercié les porte-drapeaux présents.

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  • Vouziers se souvient de la libération des camps

    Le dernier dimanche d'avril est la date choisie pour la commémoration de la libération des camps.

    Les différents sites où se situaient le camps de concentration et les camps d'extermination n'ont pas tous été libérés le même jour. En fonction de l'avance des armées alliées, tel ou tel camp se voyait enfin échapper au régime de terreur nazi.

    Ce que les soldats ont découvert alors a profondément choqué ces hommes pourtant habitués depuis de longs mois aux horreurs de la guerre.

    En souvenir de ces victimes, juives en premier par l'ampleur de la Shoah, mais aussi résistants, communistes, opposants divers, tziganes, homosexuels, il faut continuer à perpétrer ce souvenir. Mais comme le déclare l'association des survivants, il s'agit également de faire en sorte que les conditions qui ont permis ce crime contre l'Humanité ne se reproduisent pas. Les valeurs de fraternité, d'échange de dialogue doivent prendre le pas sur le racisme la xénophobie et le fanatisme (voir l'appel ci-dessous).

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    A Vouziers, la population ne s'était pas déplacée nombreuse ce matin pour la cérémonie  Celle-ci a débuté à 11 h 30, alors que les averses de la matinée cessaient pour faire place à un temps plus clément.

     

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    Les  différentes personnalités ont déposé des gerbes : le Sous-préfet, le Maire et F. Fedricq au nom des associations.

     

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    Ensuite, c'est D. Servais qui a lu la liste des morts vouzinois dans les camps nazis

     

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    Après la sonnerie aux morts, l'harmonie municipale a entamé la Marseillaise

     

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    C'est Jean-Pierre Boschat, adjoint au Maire chargé des cérémonies patriotiques qui a lu le poème écrit en hommage aux déportés.

     

     

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    Le Sous-préfet a pris ensuite la parole pour lire le message officiel des associations.


    Le message des déportés

     

     

     

    Fondation pour la Mémoire de la Déportation ( FMD )
    Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance ( FNDIR )
    Fédération Nationale des Déportés et internés, Résistants et Patriotes ( FNDIRP )
    Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus ( UNADIF )
    Anciennes Déportées et Internées de la Résistance (ADIR)

     



     



     

    Dimanche 29 avril 2012

     

        En cette année électorale importante, les victimes du nazisme et de la collaboration de l’État français réaffirment leur attachement à cette journée du souvenir de la déportation.
       Pourquoi faut-il toujours se souvenir ? Pourquoi faut-il sans cesse témoigner ?
    Revenir sur le passé reste un préalable indispensable pour faire comprendre la tragédie humaine de la Déportation.
       Survenue souvent après les épreuves de l’arrestation et de l’internement, la déportation dans ses finalités répressive ou exterminatrice a touché des dizaines de milliers de nos compatriotes comme aussi de ceux qui avaient pensé trouver asile sur notre sol.
       Jamais il n’a été plus indispensable de rappeler notre passé concentrationnaire qui peut sembler lointain aux générations nouvelles.
       Les enseignements que nous en tirons restent actuels à nos yeux.
       Malgré le temps qui passe et les mémoires qui s’éteignent, nous avons aussi le devoir de rappeler les leçons de notre histoire qui appellent à la lucidité et à la vigilance.
       Loin de disparaître, le fanatisme, le racisme, la xénophobie ne cessent de resurgir à travers un monde agité par des passions nationalistes et religieuses et des désordres économiques.
       Cette journée du souvenir doit être tournée vers l’action. Les détenus, lorsqu’ils furent libérés, s’engagèrent pour que ces drames ne soient pas seulement un objet de commémoration.
       En ce 67e anniversaire de notre libération, notre objectif commun doit être de faire vivre dans notre société l’histoire et la mémoire de phénomènes d’une dimension humaine si considérable par leurs origines, leurs ressorts et leurs conséquences.

     

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    La cérémonie s'est poursuivie avec l'Harmonie municipale qui a joué le Chant des Marais, puis par l'audition de Nuit et Brouillard chanté par Jean Ferrat

     

    Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
    Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
    Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
    Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

     

    Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres
    Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
    Dès que la main retombe il ne reste qu’une ombre
    Ils ne devaient jamais plus revoir un été

     

    La fuite monotone et sans hâte du temps
    Survivre encore un jour, une heure, obstinément
    Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs
    Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir

     

    Ils s’appelaient Jean- Pierre, Natacha ou Samuel
    Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
    D’autres ne priaient pas, mais qu’importe le ciel
    Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

     

    Ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage
    Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
    Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge
    Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

     

    Les Allemands guettaient du haut des miradors
    La lune se taisait comme vous vous taisiez
    En regardant au loin, en regardant dehors
    Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

     

    On me dit à présent que ces mots n’ont plus cours
    Qu’il vaut mieux ne chanter que des chansons d’amour
    Que le sang sèche vite en entrant dans l’histoire
    Et qu’il ne sert à rien de prendre une guitare

     

    Mais qui donc est de taille à pouvoir m’arrêter ?
    L’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été
    Je twisterais les mots s’il fallait les twister
    Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez

     

    Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
    Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
    Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
    Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent



     

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    La matinée s'est terminée par le salut aux portes-drapeau.



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    Ce rappel fort des événements datant d'il y a 70 ans résonnait d'une façon très actuelle quand on entend des discours et messages qui se répètent jusqu'à la nausée.