La loi n°54-145 du 14 avril 1954 a institué le dernier dimanche d'avril comme « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation ». Chaque année, des cérémonies officielles sont organisées dans les territoires.
Cette année, compte tenu de la situation exceptionnelle liée à l’état d’urgence sanitaire et aux mesures de confinement, les cérémonies ne pourront avoir lieu.
Voici le message officiel des organisations de déportés à l'occasion de cette journée.
Message officiel rédigé conjointement par :
- La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP) ;
- La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoires des camps nazis ;
- L'Union nationale des Associations de Déportés, Internés, de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR) ;
Il y a soixante quinze ans, au printemps 1945, plus de 700 000 hommes, femmes et enfants étaient regroupés dans ce qui restait de l'univers concentrationnaire et génocidaire nazi à l'agonie.
La moitié d'entre eux devait encore périr, notamment dans les marches de la mort, avant que les armées alliées, dans leur progression, n'ouvrent enfin les portes des camps sur une insoutenable vision d'horreur.
Les survivants de ce drame du genre humain, par leur esprit de résistance, leur volonté et leur profond attachement à préserver leur dignité, ont surmonté des conditions inhumaines malgré la présence et la menace permanentes de la mort.
Le 1er octobre 1946 s'achevait le procès de Nuremberg qui fondait la notion de « crime contre l'humanité » et posait les bases du droit pénal international.
De tout cela, rien ne doit être oublié ...
Et pourtant, si les déportés ont su montrer dans les pires circonstances que la résistance face au crime demeurait toujours possible, leur persévérance à témoigner partout et auprès de tous ne suffit pas à faire disparaître la haine, le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme et le rejet des différences.
Combattre sans relâche les idéologies qui affaiblissent notre modèle républicain et prônent le retour à l'obscurantisme et au fanatisme, promouvoir la tolérance, investir dans l'éducation morale et civique des jeunes générations.
C'est le message des déportés qui veulent faire de la journée nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation une journée d'hommage, de recueillement, et plus encore, d'engagement personnel.
La période dramatique de la déportation rappelle en effet cruellement que les êtres humains sont responsables de l'avenir qu'ils préparent à leurs enfants, et qu'ils partagent une même communauté de destin.
Commentaires
Dommage que la presse et les médias en aient parlé si peu voire pas du tout A vrai dire
à part le coronavirus il n'y a pas grand chose, la vie n'est quand meme pas morte L'An Vert
a bien des sujets à traiter ,lui !!!