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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 181

  • Encore un réacteur arrêté, la France privée de 10 % de sa capacité nucléaire

    Extraits de l'article de Reporterre

    Et un troisième réacteur de 1 450 mégawatts (MW) en rade. Jeudi 6 janvier, EDF a indiqué qu’elle prolongeait de trois mois l’arrêt du réacteur n°2 de la centrale de Chooz (Ardennes). Ceci parce qu’elle y a détecté la même dégradation du circuit d’injection de sûreté que sur les réacteurs 1 et 2 de Civaux (Vienne).

    Cette série a débuté le 21 octobre, quand EDF a annoncé à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avoir découvert un problème de corrosion et de fissuration sur la tuyauterie reliant le circuit d’injection de sûreté au circuit primaire du réacteur 1 de Civaux. Le circuit d’injection de sûreté est un dispositif de secours d’une importance extrême dans certaines situations accidentelles. « Le cœur du réacteur est normalement refroidi par l’eau qui circule dans le circuit primaire du réacteur. En cas de brèche sur le circuit primaire, celui-ci va progressivement se vidanger, et ne pourra à terme plus assurer sa fonction de refroidissement du cœur, avait expliqué l’ASN à Reporterre. Dans une telle situation, le circuit d’injection de sécurité permet d’injecter de l’eau borée dans le circuit primaire, afin de continuer à refroidir le cœur et, par l’effet du bore, d’étouffer la réaction nucléaire. » S’il ne fonctionne pas, la situation peut dégénérer jusqu’à la fusion du cœur — le scénario des pires accidents nucléaires jamais enregistrés à Fukushima au Japon en 2011, à Tchernobyl en URSS en 1986 et à Three Mile Island aux États-Unis en 1979.

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  • Rejet d'hydrocarbures en mer : condamnation de la société exploitante du navire Thisseas

    Communiqué de FNE le 04.01.2022

    Le 13 décembre 2021, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé la condamnation de la société grecque Laskaridis Shipping Co., armateur du Thisseas, pour une pollution au large de Brest en 2016. Une amende de 800 000 euros pour rejet illicite d’hydrocarbures en mer est infligée, alors que la société invoquait avoir déjà réglé une amende de 160.000 dollars, soit environ 137.000 euros, auprès de l’Autorité maritime du Libéria (État du pavillon du navire).

    La nécessité de poursuites effectives contre les pollueurs reconnue par la justice française

    Lors d’un vol de surveillance effectué le 24 février 2016, la Marine avait détecté une nappe d’hydrocarbures de 35 kilomètres de long et 50 mètres de large dans le sillage du navire, le Thisseas battant pavillon du Libéria. Celui-ci avait alors été détourné sur Brest et immobilisé.

    Le tribunal correctionnel de Brest avait condamné en janvier 2017 l’armateur, la société Laskaridis, à une amende d’un million d’euros.  En septembre 2018, la Cour d’appel de Rennes avait quant à elle prononcé l’extinction de l’action publique, estimant que le Libéria avait demandé dans les délais la suspension des poursuites en France après avoir condamné la société au paiement d’une amende de 160 000 dollars. L’article 228 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), dite de Montego Bay, prévoit en effet la suspension des poursuites engagées par un État pour une pollution commise dans sa Zone économique exclusive (ZEE) par un navire étranger dès lors que l’État du pavillon a lui-même engagé des poursuites.

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  • Campagne de dons pour Politis : Un immense merci !

    Nous avions besoin de 500 000 euros pour ne pas être en cessation de paiements au printemps 2022, ce sont plus de 650 000 euros qui nous sont parvenus depuis le lancement de notre appel, le 18 novembre dernier ! Grâce à vous, Politis a un avenir.

    Quel adjectif convoquer pour dire notre gratitude face à la déferlante de vos dons depuis un mois et demi ? Ils sont pour nous un signal essentiel : Politis doit vivre, puisque vous êtes là, répondant présent et témoignant de l’utilité de notre journal dans le paysage médiatique. Sans vous, sans votre attachement et votre engagement, rien ne serait possible. Grâce à vous, Politis a un avenir. Nous avions besoin de 500 000 euros pour ne pas être en cessation de paiements au printemps 2022. C’est avec un immense soulagement que nous faisons nos comptes en cette fin de campagne : ce sont plus de 650 000 euros qui nous sont parvenus depuis le lancement de notre appel, le 18 novembre dernier !

    Pour retrouver durablement un équilibre financier, nous devons encore convaincre plusieurs milliers de nouveaux abonnés. Nous avons déjà parcouru une partie du chemin : vous êtes des centaines à nous avoir rejoints ces dernières semaines, sensibilisés par notre appel à soutien et par des campagnes de communication plus importantes. Même si beaucoup reste à faire, nous sommes désormais plus confiants : la consolidation de notre situation est bel et bien engagée.

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  • 8 & 9 Janvier: comptage européen des Milans royaux

    Le comptage européen des dortoirs de milans royaux aura lieu les 8 et 9 janvier 2022.

    Le Milan royal est présent uniquement en Europe. L’Allemagne, l’Espagne, la France, la Suisse, la Grande-Bretagne, la Pologne et la Suède abritent environ 95 % de la population mondiale. Régulièrement victime de persécutions et d’empoisonnements, ce rapace diurne a connu des déclins majeurs dans plusieurs pays d’Europe dont la France où il figure encore parmi les espèces vulnérables.

    Le Milan royal bénéficie ainsi d’un Plan national d’actions initié par le Ministère de la transition écologique pour 10 ans (2018-2027). Il est coordonné par la DREAL Grand Est et animé par la LPO France. La LPO est également coordinatrice du programme LIFE EUROKITE (2020-2027) financé par l’Union Européenne pour étudier et limiter les causes de mortalité anthropiques des milans royaux.

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  • Taxonomie : une déconvenue pour la France, un recul pour l’environnement

    Selon un nouveau draft publié le 31 décembre, la Commission européenne entend classer certaines activités gazières et nucléaires comme investissements “durables”.
    Contrairement aux informations relayées par les soutiens de l’industrie nucléaire, cette dernière n’a pas été classée comme énergie “verte”, mais bien comme énergie de transition dans le cadre de l’article 10(2), tout comme le gaz fossile.

    Cette décision est une déconvenue pour la France, qui a activement soutenu la classification du nucléaire et du gaz fossile comme énergies vertes.

    Mais cela ne doit pas éclipser le fait que cette version de la taxonomie est un permis de greenwasher.

    Les entreprises polluantes seront ravies d’avoir le sceau d’approbation de l’UE pour attirer des investissements afin de continuer à détruire la planète en brûlant du gaz fossile et en produisant des déchets radioactifs. La Commission a fait preuve d’un mépris choquant pour la science du climat, la nature et les générations futures. Le Parlement européen et les gouvernements doivent s’opposer à cette proposition.

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  • Desmond Tutu : « Le changement climatique est notre ennemi à tous »

    Publié par Bastamag le 28.12.2021

    Desmond Tutu, militant sud-africain pour les droits humains et contre l’apartheid, est mort dimanche 26 décembre. En 2015, en prélude à la Cop21 organisée à Paris, Desmond Tutu avait accepté de préfacer un livre collectif, Crime climatique Stop, publié aux éditions du Seuil. L’ouvrage s’accompagnait d’un appel signé par des personnalités du monde entier. Dans cette préface, Desmond Tutu nous invitait à garder espoir et à nous tourner résolument vers l’avenir au travers de mobilisations climatiques de masse, seules à même de changer la donne. « Qui peut donc arrêter le changement climatique avant qu’il ne soit trop tard ? Nous », écrivait-il. Nous republions ici ce texte.

    Nous avons combattu l’apartheid. Aujourd’hui, le changement climatique est notre ennemi à tous

    C’est absolument inédit. Jamais encore de toute notre histoire nous n’avions été appelés comme nous le sommes aujourd’hui à agir de manière collective pour défendre notre planète. L’espèce humaine a certes surmonté des guerres mondiales, des épidémies, des famines, l’esclavage, l’apartheid et de nombreuses autres conséquences effroyables de l’intolérance en matière de religion, de classe, de race, de sexe ou d’opinions. Au fil du temps, les êtres humains ont fait la preuve de leur extraordinaire capacité à rebondir. La planète a aussi démontré une grande capacité de résilience si l’on considère tous les déchets qu’elle a pu absorber depuis le début de la révolution industrielle et l’invention du moteur à combustion.

    Cependant, les temps ont changé et l’avis des scientifiques est aujourd’hui sans appel. On peut se figurer l’environnement comme une sorte d’éponge sur laquelle nous sommes assis et qui nous nourrit. Or cette éponge est désormais saturée de carbone. Si nous ne limitons pas le réchauffement climatique à 2 degrés au maximum, nous sommes condamnés à être les témoins d’une extinction d’espèces massive et nous devons nous préparer à rentrer dans une ère dont l’instabilité et l’insécurité dépasseront tout ce que nous avons connu.

    Depuis que nos ancêtres ont acquis la maîtrise du feu, ce sont les énergies fossiles qui servent essentiellement à alimenter l’effort humain. Si nos maisons sont chauffées, si nos industries fonctionnent et si nous pouvons nous déplacer, c’est grâce au charbon, au pétrole et au gaz. Nous avons donc accepté de nous mettre dans une situation de dépendance absolue et sommes aujourd’hui coupables de n’avoir pas voulu voir les signes du désastre qui s’annonce.

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