Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

guerre

  • La Finlande et la Suède veulent rejoindre l’OTAN

    Edito du Jeudi 19 mai 2022 de Cartooning for Peace

    Moment historique, indéniablement provoqué par la guerre en Ukraine : la Finlande (pays frontalier de la Russie) et la Suède, jusque-là attachées à leur neutralité et leur non-alignement militaire, ont déposé mercredi 18 mai leur demande d’adhésion à l’Alliance atlantique (OTAN). La Suède et la Finlande doivent désormais attendre entre quatre mois et un an avant d’intégrer l’OTAN. Il faudra pour cela lever le blocage de la Turquie qui, membre depuis 1952, menace de mettre son véto au motif que les deux pays seraient trop complaisants envers les « terroristes » du Parti des travailleurs du Kurdistan, selon les mots du président Erdogan.
    Il n’en reste pas moins que le président russe, qui exigeait la fin de l’élargissement de l’OTAN (qualifié il n’y a pas si longtemps encore en état de « mort cérébrale » par le président français), n’aura fait que renforcer l’Alliance.

    Lire la suite

  • Guerre en Ukraine et agriculture : lettre ouverte à Emmanuel Macron

    Alerte sur l’instrumentalisation de la guerre en Ukraine par les représentants d’une agriculture productiviste. 26 organisations environnementales, citoyennes et paysannes ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron, Président de la République à la tête de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), et à Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

    Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre de l’Agriculture,

    Vous représentez la France à un moment particulièrement dramatique pour l’Europe. Face à des choix décisifs qui engagent son avenir, nous, organisations environnementales, citoyennes et paysannes voulons vous faire part de notre inquiétude quant aux orientations qui se dessinent en matière d’agriculture et d’alimentation, et vous soumettre notre vision des enjeux et les propositions qui en découlent.

    Avant toute chose, nous tenons à exprimer toute notre solidarité envers les Ukrainiens et les Ukrainiennes, plongés dans l’effroi de la guerre, ainsi que tous les Russes qui s’y opposent au péril de leur vie. Si les pays européens sont potentiellement affectés par la perturbation des échanges de matières premières, c’est sans commune mesure avec ceux qui en sont le plus dépendants, notamment au Moyen-Orient et en Afrique. C’est la sécurité alimentaire mondiale qui est ainsi mise en danger.

    Face à cette situation, il n’aura fallu que quelques jours pour que les porte-étendards de l’agriculture industrielle s’engouffrent dans la brèche créée par la guerre pour tenter de réduire la portée de la stratégie “De la ferme à la fourchette, volet agricole du Green Deal, portée par la Commission européenne. Cette stratégie répond de manière responsable aux enjeux de l’agriculture et de l’alimentation face aux risques climatiques, environnementaux et sanitaires, en prévoyant notamment une réduction de 20% de l’usage des engrais et de 50% des pesticides d’ici 2030, ainsi que l’accroissement des surfaces nécessaires à la biodiversité. Dès le 28 février, la FNSEA a appelé à l’abandon de cette stratégie, la qualifiant de “décroissante”, et défendu une “libération de la production” pour pouvoir nourrir les peuples qui auront faim, en conséquence de la guerre en Ukraine. Or il faut casser un mythe : en dehors des contextes d’urgence humanitaire, la faim n’est pas une question de production mais de répartition. Un tiers des productions mondiales sont gaspillées. Si nous voulons réellement faire face à la question de l’insécurité alimentaire, ce n’est pas la course à la production qu’il faut amorcer.

    Lire la suite

  • De la « crise ukrainienne » à la guerre en Ukraine

    Edito  de Cartooning for peace du Jeudi 24 Février 2022

    « Quiconque entend se mettre sur notre chemin ou menacer notre pays et notre peuple doit savoir que la réponse russe sera immédiate et aura des conséquences jamais vues dans votre histoire ». C’est par ces mots d’une violence inédite que Vladimir Poutine a annoncé, dans la nuit du 23 au 24 février, l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine.

    Le scénario tant redouté depuis des semaines de pourparlers diplomatiques est désormais une réalité. Après la reconnaissance de l’indépendance des territoires séparatistes pro-russes du Donbass, annoncée lundi 21 février au mépris du droit international, le président russe déclenche l’offensive contre les principales villes du pays, qui s’est réveillé ce matin sous le bruit des sirènes.

    « Pas de panique… Nous allons vaincre » a voulu rassurer le président ukrainien Volodymyr Zelensky tandis que certains ukrainiens sont déjà sur le départ, espérant trouver refuge dans les pays voisins. « Président Poutine, au nom de l’humanité, ramenez vos troupes en Russie ! » a tenté de dissuader le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. En vain.

    Sans crainte des sanctions occidentales, l’autocrate du Kremlin, nostalgique de la « grande Russie », met en œuvre sa stratégie d’expansion par la force et replonge l’Europe des années en arrière, dans une « guerre froide » que l’on croyait pourtant révolue.

    Lire la suite

  • Afghanistan, un nouveau Vietnam ?

    L210417c-small-900x592.jpg

    Dessin de Chappatte

  • Terrasse avec vue sur la guerre

    Ce vendredi, Laurence Tartar-Fouchier nous a transportés à Beyrouth avec son spectacle "Terrasses". Sa pièce était jouée à la salle communale de Boult aux Bois, à l'initiative de la Ligue des Droits de l'Homme (sections de Charleville et Vouziers) et du foyer des Boutats. Le message de bienvenue a été prononcé par laP1490677.JPG présidente de la section vouzinoise de la LDH, et le maire a accueilli à bras ouverts, comme à son habitude, les nombreux participants à cette soirée.

    Laurence Tartar-Fouchier a écrit la pièce, elle en est l'unique comédienne en scène. Pourtant, 5 personnages prennent vie devant les spectateurs. Par un dialogue reconstitué, l'artiste fait entendre la voix de ses trois amies et de son turbulent neveu. Grace à sa technique de jeu parfaitement maîtrisée, elle fait percevoir les personnages aussi intensément que s'ils étaient présents sur scène.

    La pièce se passe sur une terrasse de Beyrouth, un lieu de repos et de paix pour ces quatre femmes de confessions différentes. Elles veulent bannir la guerre de ce lieu, quelle qu'en soit la forme, même la petite guerre jouée par le neveu. Mais il n'est pas possible de créer un espace totalement protégé des influences extérieures. Un jour, tout bascule, car les réalités de la vie amènent les amies de Sophia ( la sage) à quitter le quartier et à rompre cette rencontre amicale hebdomadaire. Pire encore la guerre et ses horreurs s'invitent de force sur leur territoire, et la triste dynamique de la vengeance se met en place.

    A travers ce microcosme féministe et solidaire, c'est une partie de l'univers du Moyen-Orient qui nous est retracé. Entre le fragile équilibre de l'amitié  et de la solidarité d'une part, et la terrible dynamique de la guerre et de intolérance d'autre part, le combat semble inégal. Mais Laurence Tartar-Fouchier, par son écriture et son jeu, nous fait sentir que les liens humains et en particulier la solidarité féminine constituent une force capable de modifier le cours d'une histoire qui se répète tragiquement de génération en génération.

    Lire la suite

  • En guerre…

    La France est entrée en guerre. Plus exactement, elle s’est engagée sur un nouveau champ d’affrontement militaire, en intégrant une coalition internationale suscitée et dirigée par les Etats-Unis d’Amérique contre les forces de Daesh.

    S’il fallait juger de la qualité de cet engagement au travers de la seule personnalité de ceux qu’il entend combattre, les choses seraient simples. Daesh, disons le nettement, n’a rien pour plaire, pas plus que ceux qui, dans le monde, terrorisent et assassinent en son nom : l’ignoble décapitation dont notre compatriote Hervé Gourdel a été la victime signe en lettres de sang une folie haineuse et mortifère. La dénoncer pour les horreurs qu’elle porte ne saurait, hélas, suffire : il faut lui opposer la puissance de la raison, la légitimité des lois internationales et la force des armes.

    Malheureusement, l’entrée en guerre de la France répond surtout au dernier de ces trois termes. Un déséquilibre qui peut s’avérer lourd de conséquences, tant sur la scène internationale que dans les débats politiques européen et français. Et la raison est souvent parmi les premières victimes, comme la vérité, de l’état de guerre. Certes, nul n’a eu besoin de diaboliser ledit « Etat islamique », tant sa nature et ses actes sont effroyables. Mais ce bilan ne devrait pas permettre de faire l’économie d’une analyse du phénomène, de sa genèse, des mensonges fondateurs de Georges Bush qui ont été à son origine, des stratégies militaires magistralement erronées qui en ont facilité la croissance et le rayonnement régional.

    La précipitation avec laquelle la France a rejoint la coalition américaine, sans discuter ni au Parlement ni ailleurs des objectifs concrets de l’engagement, de la stratégie à mettre en œuvre, des visées diplomatiques qui devraient accompagner cet engagement militaire, réduit considérablement le rôle qu’elle pourra – ou pourrait – jouer comme acteur politique à part entière dans les débats diplomatiques à venir. Ce, d’autant plus que la légitimité internationale est largement marginalisée dans le processus gouvernemental de mobilisation. L’ONU, dans cette affaire, est en effet charitablement placée sur le banc de touche consécutivement au constat de son impuissance. Le problème est largement réel, mais le pointer pour uniquement le contourner ne contribue nullement à le résoudre, tout au contraire.

    Convoquer des alliances de circonstance sur des objectifs de circonstance, c’est enfoncer le clou selon lequel les lois et institutions internationales ne sont utiles qu’en tant qu’elles valident les anciennes dominations, et que face à la barbarie, les armes doivent prendre le pas sur les règles qui fondent la communauté internationale comme communauté de droit. C’est une dialectique fort dangereuse en tant qu’elle sacrifie l’avenir à l’urgence. C’est en son nom que, depuis le 11 septembre, les Etats-Unis d’Amérique se sont lancés dans une guerre dont l’effet devait être une véritable contagion démocratique régionale… En fait de contagion, la seule à laquelle nous avons assisté a été celle de la guerre. Et le monde, loin de mieux s’en porter, n’en finit pas de s’enfoncer dans des conflits autour desquels fleurit, selon qu’il s’agisse de l’Europe de l’Est ou du Moyen-Orient, un deux poids deux mesures destructeur pour l’idée même de droit international.

    Toxique sur la scène internationale, cette dynamique ne l’est pas moins pour le débat démocratique national autour du phénomène « djihadiste », désigné comme ennemi public numéro un. Depuis son intervention à l’Assemblée nationale lors du vote de confiance demandé pour son gouvernement, le Premier ministre ne cesse de multiplier les variations sur l’air de l’union sacrée. La France étant en guerre, les critiques devraient cesser, les débats s’éteindre et tout problème être réévalué à l’aune de « la sécurité des Français », dont le Président s’est plu à souligner, en introduction de sa dernière conférence de presse, qu’elle était « son premier devoir ».

    Le projet de loi contre le terrorisme, soumis au vote dans cette même période, illustre les dangers et les dérives liberticides portés par cette rhétorique. Limitation des libertés sur Internet, limitation de la liberté de la presse, d’aller et venir pour des citoyens français au nom d’une prédictibilité par essence douteuse, extension de la sphère d’intervention de la police au détriment du juge… Gageons que cette loi ne fera pas grand mal au terrorisme. Elle risque en revanche de faire passer à l’arrière-plan une vérité pourtant essentielle : la démocratie ne peut relever les défis du terrorisme qu’en s’affirmant comme telle, avec tout ce qui fonde sa richesse, la liberté et le débat. C’est la voix du bon sens.

    Tout laisse à craindre que l’envol assourdissant de nos Rafale vers les cibles d’Irak ne contribue à la rendre inaudible.

    Pierre Tartakowsky, président de la LDH (26.09.2014)

    2828056-ide-syrie-irak-ei-jpg_2462070.jpg

  • Cérémonie du 11 novembre

    Pour le 90ème anniversaire de l'armistice, la cérémonie du 11 novembre a pris un ton particulier cette année . Le président a délaissé l'Arc de p41.jpgTriomphe pour Douaumont et son ossuaire . Il a voulu marquer la réconciliation en Europe, avec entre autres la présence du président du Sénat allemand . L'élément le plus nouveau a été l'hommage à tous les morts de la guerre : ce qui englobait les fusillés pour désertion ou refus d'obéissance . Ces Français ont été condamnés à mort par des tribunaux militaires, car ils ne pouvaient plus subir les horreurs de la guerre . De traîtres les voilà devenir victimes 90 ans plus tard : encore une preuve de l'absurdité de ce massacre, nourri de la propagande nationaliste . Fallait-il vraiment ces millions de morts pour pouvoir commencer(après une autre guerre) à construire l'Europe ?

    Une des grandes craintes des généraux en 1914-1918 était la fraternisation des soldats en première ligne . Ce sont ces combattants qui ont vécu le plus l'horreur et l'absurdité de la guerre . Les fusillés"pour l'exemple" ne sont pas un accident de l'histoire : ces décisions étaient indispensables au maintien d'une discipline aveugle . Rendre hommage ossuaire_douaumont.jpgaux fusillés, c'est de fait condamner l'absurdité d'un conflit horrible, qui n'a rien amené de positif sur le plan des valeurs, pas plus que réglé le problème de la suprématie en Europe . Plus de 8 millions de morts, non pas pour la "der des der" mais pour un conflit qui porte en lui les germes de la deuxième guerre mondiale . Peut-on honorer les morts sans parler des responsables directs et indirects de cette boucherie humaine ?

    Un lien pour lire un article qui relate un fait de l'époque

    Un autre lien sur un fait de guerre dans les Ardennes