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  • Liban : un cessez-le-feu encourageant bien que fragile

    Edito de Cartooning for Peace du 28 novembre 2024

    Un cessez-le-feu, négocié sous la supervision des États-Unis et de la France, est entré en vigueur mercredi 27 novembre entre Israël et le Liban, après deux mois de guerre ouverte et plus d’un an de combats frontaliers. En 13 mois, plus de 3 800 personnes ont été tuées au Liban et des centaines de milliers ont été déplacées. Côté israélien, on compte 120 victimes et quelques milliers de déplacés. Si le Hezbollah considère ce cessez-le-feu comme une victoire, il se dit prêt à réagir en cas d’agression israélienne. Même chose pour Israël qui menace de frapper si le Hezbollah viole l’accord de trêve. Pour l’heure, c’est un grand soulagement : beaucoup de Libanais exilés reprennent depuis mercredi la route de leurs foyers abandonnés.

    Selon l’accord de cessez-le-feu, l’armée israélienne a 60 jours pour se retirer de la zone et laisser place à l’armée libanaise et aux forces de l’ONU. Pour rétablir sa souveraineté, le Parlement libanais va devoir nommer un nouveau président de la République le 9 janvier. La trêve demeure toutefois très fragile : le Premier ministre israélien a déclaré vouloir se focaliser sur Gaza et sur l’Iran… En attendant l’investiture de son ami Donald Trump en janvier prochain.

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  • Israël, Gaza, Liban… Mettre des mots sur l’horreur est un droit

    Communiqué LDH le 5 novembre 2024

    « La première victime de la guerre, c’est la vérité ». On ne connaît pas avec certitude l’auteur de la citation. En revanche, on sait sans l’ombre d’un doute qu’elle se vérifie, encore et toujours plus, à chaque conflit armé. L’actuelle offensive militaire d’Israël menée en Cisjordanie occupée, à Gaza, au Liban, en Iran… illustre, hélas, qu’à une époque où la communication n’a pas de frontières, la vérité est prise pour cible sur les lieux du conflit – ce dont témoignent le blocus médiatique imposé par Israël et les 182 journalistes tués à Gaza – tout comme elle est déniée aux opinions publiques.

    Cela se vérifie en France où, tournant le dos aux vérités, une série d’acteurs politiques, religieux, communautaires, servent de relais actifs à la vision de l’extrême droite israélienne. Pour cela, ils multiplient les initiatives visant moins à cristalliser la sympathie qu’à délégitimer toute parole adverse, empêcher toute mise en débat, toute tentative d’analyse. Il s’agit là de faire disparaître la catastrophe humaine et politique en cours, la rupture radicale d’avec le cadre international mis en place à l’issue de la Seconde guerre mondiale par un pays qui se réclame de la démocratie.

    On a ainsi entendu un grand rabbin de France exprimer, toute honte bue et à plusieurs reprises, sa volonté de voir l’armée israélienne « finir le job », justifier le massacre de civils, de femmes et d’enfants en en rejetant la seule responsabilité sur le Hamas, ignorer superbement les éléments de base du droit humanitaire international.

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  • Proche Orient : le cycle infernal de la guerre

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 03 octobre 2024

    En quelques jours, la guerre au Proche-Orient s’est brusquement intensifiée. L’opération israélienne visant à détruire le Hezbollah au Liban, débutée par l’explosion des bipeurs et l’élimination de son chef, s’est transformée en opération terrestre accompagnée de bombardements nourris. Israël maintient par ailleurs la pression sur une bande de Gaza en ruines, où le Hamas détient toujours des otages.

    L’Iran, le plus puissant adversaire d’Israël et principal soutien du Hamas et du Hezbollah, a fait la démonstration ce 1er octobre de son implication et de sa force par « une pluie de missiles » en représailles, largement contrée par les défenses israéliennes. Les premières victimes de cette escalade sont sans conteste les populations civiles : les centaines de milliers de déplacés de part et d’autre des frontières et les nombreuses victimes collatérales des bombardements.

    Si la communauté internationale appelle de nouveau à une désescalade urgente, la perspective d’un cessez-le-feu n’est jamais parue aussi lointaine.

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  • Liban : escalade catastrophique entre Israël et le Hezbollah

    Edito de Cartooning for Peace  Jeudi 26 septembre 2024

    Depuis les spectaculaires attaques aux bipeurs piégés de mi-septembre, Israël a lourdement intensifié ses frappes contre les positions du Hezbollah au Liban. Cette opération visant à éliminer les combattants et les cadres de l’organisation djihadiste chiite, alliée du Hamas et de l’Iran, a aussi coûté la vie à des centaines de civils, et plongé le sud du pays dans le chaos. Les échanges de tirs réguliers entre Israël et le Hezbollah à la frontière du Liban depuis près d’un an avaient déjà entrainé le déplacement de 100 000 libanais et de 60 000 israéliens, mais ce nombre a doublé côté libanais en quelques jours. À l’assemblée générale de l’ONU, les pays européens, les États-Unis et plusieurs pays arabes ont appelé à un cessez-le-feu. Benyamin Netanyahou n’a pas daigné répondre à cette demande, et a plutôt exhorté son armée à « poursuivre les combats avec toute la force nécessaire », ce qui laisse craindre une intervention terrestre. L’escalade de cette guerre présage le pire pour le Liban, déjà affaibli par une profonde crise politique et économique.

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  • Terrasse avec vue sur la guerre

    Ce vendredi, Laurence Tartar-Fouchier nous a transportés à Beyrouth avec son spectacle "Terrasses". Sa pièce était jouée à la salle communale de Boult aux Bois, à l'initiative de la Ligue des Droits de l'Homme (sections de Charleville et Vouziers) et du foyer des Boutats. Le message de bienvenue a été prononcé par laP1490677.JPG présidente de la section vouzinoise de la LDH, et le maire a accueilli à bras ouverts, comme à son habitude, les nombreux participants à cette soirée.

    Laurence Tartar-Fouchier a écrit la pièce, elle en est l'unique comédienne en scène. Pourtant, 5 personnages prennent vie devant les spectateurs. Par un dialogue reconstitué, l'artiste fait entendre la voix de ses trois amies et de son turbulent neveu. Grace à sa technique de jeu parfaitement maîtrisée, elle fait percevoir les personnages aussi intensément que s'ils étaient présents sur scène.

    La pièce se passe sur une terrasse de Beyrouth, un lieu de repos et de paix pour ces quatre femmes de confessions différentes. Elles veulent bannir la guerre de ce lieu, quelle qu'en soit la forme, même la petite guerre jouée par le neveu. Mais il n'est pas possible de créer un espace totalement protégé des influences extérieures. Un jour, tout bascule, car les réalités de la vie amènent les amies de Sophia ( la sage) à quitter le quartier et à rompre cette rencontre amicale hebdomadaire. Pire encore la guerre et ses horreurs s'invitent de force sur leur territoire, et la triste dynamique de la vengeance se met en place.

    A travers ce microcosme féministe et solidaire, c'est une partie de l'univers du Moyen-Orient qui nous est retracé. Entre le fragile équilibre de l'amitié  et de la solidarité d'une part, et la terrible dynamique de la guerre et de intolérance d'autre part, le combat semble inégal. Mais Laurence Tartar-Fouchier, par son écriture et son jeu, nous fait sentir que les liens humains et en particulier la solidarité féminine constituent une force capable de modifier le cours d'une histoire qui se répète tragiquement de génération en génération.

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