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économie et finances - Page 49

  • EPR de Flamanville : une scandaleuse autorisation d’exploitation accordée à EDF

    Communiqué du réseau "Sortir du nucléaire" le 9 septembre 2021

    Par un arrêté du 30 août 2021, EDF a été autorisée à exploiter l’EPR de Flamanville, aux termes d’une procédure de consultation extrêmement contestable. Alors même que le réacteur est toujours affecté de nombreuses malfaçons, EDF poursuit sa marche forcée pour préparer son démarrage coûte que coûte. Nous dénonçons fermement cette irresponsable fuite en avant.

    Persistant à vouloir démarrer l’EPR de Flamanville fin 2022 malgré les problèmes non résolus qui l’affectent, EDF a déposé en mars 2021 son dossier de demande d’autorisation d’exploitation [1]. Censé démontrer la pertinence du projet d’un point de vue énergétique, celui-ci a été mis en consultation par le gouvernement dans le cadre de la procédure d’instruction. Ne dérogeant pas à la coutume, cette consultationa eu lieu en plein été et sur deux semaines seulement.

    D’une indigence choquante (18 pages seulement !), ce dossier mêlait informations datées, mensonges par omission et déclarations fausses. Ainsi, censée démontrer sa capacité technique, EDF mettait fièrement en avant un plan de recrutement mené entre 2008 et 2012 (!) ; mais elle faisait l’impasse sur les malfaçons répétées sur le chantier et sur le problème de perte de compétence - pourtant de notoriété publique - qui affecte toute la filière nucléaire. Le chapitre "Performances en matière de sûreté nucléaire" taisait bien sûr les multiples défauts du réacteur, qu’il s’agisse des soudures ou de la fragilité de sa cuve. Censée apporter la preuve de "l’efficacité énergétique de l’installation, comparée aux meilleures techniques disponibles à un coût économique acceptable", EDF esquivait toute comparaison de l’EPR avec les énergies renouvelables, qui aurait forcément été défavorable. En outre, elle le présentait abusivement comme une tête de série pour expliquer ses surcoûts. Elle omettait également de mentionner l’évaluation effectuée par la Cour des comptes en 2020 chiffrant la construction à 19,1 milliards d’euros.

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  • France : Chooz : EDF redémarre un réacteur à moitié réparé

    Communiqué de "Sortir du nucléaire" le 31.08.2021

    Malgré de longs mois d’arrêt, et une attention particulière pour ses assemblages de combustible corrodés, le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Chooz (Grand Est) a été redémarré par EDF, mais seulement à moitié réparé. C’est pourtant un système utilisé pour refroidir le combustible qui était incriminé : le système d’alimentation en eau de secours des générateurs de vapeur.

    Ce système, dit ASG, est utilisé en cas d’accident en temps normal, mais aussi pendant les arrêts et les redémarrages des réacteurs nucléaires car lors de ces phases, ce sont les générateurs de vapeurs  [1] qui assurent le refroidissement de la cuve et du combustible qu’elle contient. C’est par ce système que la puissance thermique produite est évacuée. C’est d’ailleurs pourquoi, en cas de problème sur ce circuit ASG qui dure plus de 3 jours, la puissance du réacteur doit être baissée et le réacteur ramené dans un état où son refroidissement n’est pas assuré par les générateurs de vapeur. Car sans évacuation de cette puissance produite par le réacteur, sans refroidissement, c’est l’explosion assurée.

     

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  • La fin des aides de l'état pour les entreprises pénalisées par la pandémie.

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    Dessin d'Aurel pour Politis

  • Nucléaire ou renouvelables : qui a produit le plus en 2020 ?

    Un article écrit par Hugo LARA le 25 Août 2021 pour Révolution Energétique

    Pour la première fois de l’histoire, la production mondiale d’électricité renouvelable hors hydraulique a été supérieure à celle d’origine nucléaire. Une bascule opérée en 2020, poussée par la croissance explosive et ininterrompue des centrales solaires, éoliennes et biomasse.

    C’est un géant du pétrole qui le dit : en 2020, les énergies renouvelables (hydroélectricité non comprise) ont produit davantage que le nucléaire. L’observation provient du dernier rapport annuel sur les statistiques mondiales de l’énergie publié par BP. La multinationale, qui analyse le secteur depuis 70 ans, a constaté que solaire, éolien et biomasse on produit plus de 3 147 TWh l’année dernière. Ils dépassent pour la toute première fois l’énergie nucléaire, qui a généré 2 700 TWh.

    Affecté par la fermeture de six centrales et réacteurs en Suède, Russie, aux États-Unis mais aussi en France (Fessenheim), l’atome a réduit sa production de 4,1 % entre 2019 et 2020. À l’inverse, les renouvelables ont bondi de 9,7 % et même 10,7 % en y ajoutant l’hydroélectricité. Une transition symbolique qui ne doit toutefois pas faire oublier l’écrasante domination des énergies fossiles.

    Malgré un repli, le charbon reste de loin la première source d’électricité dans le monde (9 421,4 TWh). Il est suivi par le gaz fossile (6 268,1 TWh) puis par l’hydraulique (4 296,8 TWh). Solaire, éolien et biomasse grimpent donc à la 4e place, devant le nucléaire, le fioul (758 TWh) et les autres modes (231,8 TWh).

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  • Et si l’on changeait de société ? Le collectif Plus jamais ça ! propose un « plan de rupture »

    Extraits de l'article de Reporterre

    Entre revendications sociales et écologiques, le plan de rupture présenté par le collectif Plus jamais ça, le 25 août à Nantes, comprend trente-six mesures pour une « transformation profonde de la société ».

    C’est un plan de rupture en trente-six mesures qu’a présenté mercredi 25 août le collectif Plus jamais ça, à l’occasion de l’université d’été des mouvements sociaux organisée à Nantes du 24 au 28 août. Ce collectif regroupe une quinzaine d’organisations environnementales comme Greenpeace, France Nature Environnement (FNE), les syndicats CGT, Solidaires et la Fédération syndicale unitaire (FSU), mais aussi Oxfam, Attac ou la Confédération paysanne. L’objectif de Plus jamais ça, né dans la foulée du mouvement des Gilets jaunes, est « de donner à voir que l’écologie et le social sont une seule et même question » et que « les intérêts des travailleurs, des militants syndicaux et écologistes sont les mêmes », a rappelé Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, lors d’une conférence de presse mercredi 25 août.

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  • Les causes de la mort de milliers de travailleurs migrants dissimulées par le Qatar

    Les autorités qatariennes n’ont pas enquêté sur les décès de plusieurs milliers de travailleurs migrants survenus au cours de la dernière décennie, alors qu’un lien a été établi entre leur mort et leurs conditions de travail dangereuses.

    Nous avons enquêté sur les décès de nombreux travailleurs migrants au Qatar. Selon nos recherches, près de 70 % de ces décès restent inexpliqués. Les statistiques officielles du Qatar indiquent que plus de 15 021 personnes non qataries – de tous âges et de toutes professions – sont mortes entre 2010 et 2019. Mais, sans enquête, les données sur les causes des décès ne sont pas fiables.   

    Malgré de nouvelles dispositions pour protéger les travailleurs dans le pays, certains dangers majeurs persistent, tels que les conditions climatiques extrêmes du Qatar, en particulier quand elles sont associées à un travail physiquement exténuant. Aucune mesure concrète n’a été prise pour y faire face. 

    Notre rapport donne la parole aux familles des victimes et dénonce l’inaction des autorités qatariennes malgré des milliers de morts. 

    Des conditions de travail dangereuses 

    Quand des hommes relativement jeunes et en bonne santé meurent soudainement après de longues heures de travail par une chaleur extrême, cela incite à s'interroger sur la sécurité des conditions de travail au Qatar. L’un de ces risques les plus documentés et prévisibles pour la vie et la santé des travailleurs et travailleuses au Qatar est l’exposition à une chaleur et une humidité extrêmes. Pourtant, le Qatar délivre régulièrement des certificats de décès pour ces travailleurs migrants, sans avoir mené d’enquête adéquate. Pire, les autorités qatariennes attribuent leur mort à des « causes naturelles » ou à de vagues problèmes cardiaques.  

    En s’abstenant d’enquêter sur les causes sous-jacentes de la mort de ces travailleurs migrants, les autorités qatariennes ne tiennent aucun compte des signaux d’alarme qui auraient pourtant permis de sauver des vies. Il s’agit d’une violation du droit à la vie, que l’État se doit pourtant de protéger.  

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  • Le Grand Sud n’a pas besoin des gadgets de l’aide

    Publié le 19.08.2021 par Frantz Duval pour "le Nouvelliste", journal d'Haïti

    Après le séisme de 2010, pour des millions et des millions de dollars, des millions de bouteilles d’eau ont été achetées, transportées, stockées et distribuées dans les zones sinistrées en Haïti.

    L’eau a été bue.

    Aucun responsable haïtien n’a osé dire aux généreux donateurs de l’époque que les Haïtiens avaient accès à l’eau avant le séisme et que rien des capacités de production ou de distribution du précieux liquide n’avaient été réellement affectées par le tremblement de terre du 12 janvier 2010.

    Ce qu’il nous fallait, c’était de renforcer les capacités existantes, de monter de nouveaux systèmes d’adduction d’eau potable, de faire baisser le prix de l’eau, de fortifier le réseau d’assainissement et d’évacuation des eaux usées.

    Tout le monde s’est tu et nous avons bu toutes les bouteilles d’eau importées à grand frais.

    Onze ans plus tard, les régions qui manquaient d’eau en 2010 en manquent toujours après la disparition de la solution éphémère.

    La bouteille d’eau fait partie des gadgets de l’aide. Elle est toujours utile, pas toujours indispensable.

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