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économie et finances - Page 45

  • Fiasco à Oléron : la France doit apprendre à planifier ses projets éoliens en prenant en compte la biodiversité

    Publié le 5 août 2022 par FNE

    Sans tenir compte des avis scientifiques ni des débats publics, l’Etat a annoncé l’implantation d’un parc éolien offshore dans une zone Natura 2000 au large de l’île d’Oléron, zone de protection spéciale de la biodiversité. C’est un nouvel exemple de planification ratée du développement des énergies renouvelables. Pour réussir à la fois sa transition énergétique et préserver sa biodiversité, la France doit revoir fondamentalement ses méthodes de planification des projets éoliens et s’inspirer des meilleures pratiques européennes. 

    Deux parcs éoliens prévus en pleine zone Natura 2000

    Le 29 juillet 2022, l’Etat a publié au Journal Officiel sa décision d’ouvrir un appel à projet pour un parc éolien d’une capacité de 1GW, sur une zone marine de 180 km2 au large de l’île d’Oléron, Ce premier parc sera raccordé au réseau par câbles enterrés entre les îles d’Oléron et de Ré, et pourra être suivi d’un second parc situé plus au large dans une zone délimitée de 250 km2, en prenant en compte les évolutions de technologies, a priori du flottant.

    Problème : même s’ils évitent un parc naturel marin, ces deux parcs sont prévus au sein même d’un site Natura 2000 désigné zone de protection spéciale par la France auprès de la Commission européenne pour la protection des oiseaux, car couloir de migration, zone de stationnement et d’hivernage. Cette annonce intervient malgré un débat public de haut niveau et les conclusions du rapport de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) sur un projet voisin et qui étaient défavorables à l’implantation d’un parc éolien dans cette zone.

    Pour Isabelle Loulmet, présidente de France Nature Environnement Nouvelle Aquitaine : « Ce gouvernement et le précédent savaient pertinemment que le débat public de l’année 2021 et jusqu’à mi 2022 sur la macro-zone Oléron n’apporterait pas de solution pour un appel d’offres éolien, dans une zone marine très importante et internationalement protégée pour la biodiversité. Cette proposition a déjà été pré-étudiée en partie 4 ans auparavant, avec un avis négatif de l’Agence des Aires marines protégées. Ce que la nouvelle ministre nous propose est donc en dehors de tout cadre réglementaire et surtout, une contreperformance pour la réussite de la transition et la planification écologiques en mer ».

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  • Influenza aviaire : le scénario du pire continue

    Le Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire vient de dévoiler les « fiches actions 2022 » qui doivent compléter la « Feuille de route Influenza aviaire 2021 ». Sans surprise, les mesures envisagées ne sont qu'un tremplin pour une nouvelle épizootie majeure en même temps qu'elles signent la fin de l'élevage paysan de plein-air.

    Le mépris à tous les étages.

    2logos.pngLa Confédération paysanne et le Modef* dénoncent les méthodes du Ministère pour la rédaction de ces fiches. Alors que des réunions hebdomadaires se déroulaient entre les services de l'État et les interprofessions, nos syndicats n'ont eu droit qu'à deux réunions en direct avec le Cabinet du Ministre. À aucun moment, nous n'avons été associés à la conception de ces fiches. Écartés de ce processus, nous avons toutefois soumis au Ministère une 8ème fiche, pour que le plein-air soit pris en compte, elle n'a même pas été examinée !

    Le compte n'y est pas.

    Nous ne validons pas ces fiches en l'état. Conçues par les opérateurs des filières longues, elles répondent aux intérêts économiques de ces filières et passent complètement à côté de l'enjeu sanitaire que nous impose le virus en passe de devenir endémique. La claustration va rester la norme alors qu'elle n'a pas empêché les quelque 1400 foyers et 20 millions d'animaux abattus.

    Cette année encore, l'État se défausse de sa responsabilité dans le domaine sanitaire. La stratégie de l'État dictée par les interprofessions précipite les filières avicoles dans une prochaine crise dont l'ampleur restera hors de contrôle.

     

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  • EDF autorisée à cuire les poissons à petit feu !

    Communiqué du réseau "sortir du nucléaire" le 26 juillet 2022.

    Le 15 juillet 2022, des arrêtés exceptionnels ont été adoptés autorisant EDF, "nécessité publique" oblige, à déroger aux normes limitant l’échauffement des cours d’eau suite aux rejets d’eau chaude des centrales. Ce 22 juillet, ces dispositions ont été prorogées jusqu’au 7 août inclus. Nous alertons sur les conséquences de ces décisions sur la santé des cours d’eau et sur le risque d’une situation "exceptionnelle" qui devienne la nouvelle norme, quitte à asphyxier les milieux aquatiques.



    La biodiversité aquatique sacrifiée sur l’autel de la production d’électricité nucléaire

    En matière de nucléaire, lorsqu’une norme n’est pas respectée, il suffit d’obtenir une dérogation ! Cet été, le Rhône, la Garonne et l’estuaire de la Gironde font malheureusement les frais de ce principe.

    Les centrales situées sur des cours d’eau font l’objet d’arrêtés censés limiter l’échauffement généré par le rejet de leurs eaux de refroidissement. Ceux-ci fixent, d’une part, la différence maximale de température entre l’amont et l’aval (avec un delta allant jusqu’à 11°C de moyenne journalière pour la centrale du Blayais !), et d’autre part la température maximale admissible des cours d’eau après rejet. En temps normal, si ces critères sont dépassés, les centrales doivent être arrêtées ou réduire leur puissance pour éviter de réchauffer encore plus des cours d’eau déjà souffrants.

    Or, le 15 juillet 2022, des arrêtés exceptionnels ont été publiés sans aucune phase de consultation préalable, "nécessité publique" oblige. Ceux-ci autorisent les centrales de Blayais, Bugey, Saint-Alban et Golfech à s’en tenir au respect de l’écart de température amont/aval et à déroger au seuil fixant la température maximale admissible pour les cours d’eau. Pourtant, ces limites étaient déjà fixées très haut : jusqu’à 36,5°C pour l’eau en aval du rejet dans l’estuaire de la Gironde, température au-delà de laquelle seules quelques espèces de poissons survivent  [1] ! Le 22 juillet 2022, ces dispositions ont quasiment été prorogées à l’identique jusqu’au 7 août inclus. Comment imaginer que la biodiversité aquatique ressortira indemne de trois semaines de cuisson à petit feu ? Quel crédit accorder aux études qui seront menées sur l’impact environnemental de ce mode de fonctionnement, dans la mesure où celles-ci seront réalisées... par EDF elle-même ?

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  • Déconjugalisation de l’AAH : une avancée historique mais des délais trop éloignés

    Communiqué commun

    La déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) vient d’être adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale dans le projet de loi « pouvoir d’achat ». Nos associations se réjouissent de cette avancée historique, mais restent insatisfaites de sa date d’entrée en vigueur, bien trop lointaine. Par ailleurs, cette mesure n’épuise pas à elle-seule le chantier de réforme nécessaire à l’indépendance financière des personnes handicapées.

    La suppression de la prise en compte systématique des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH permettra à ses bénéficiaires de s’installer en couple sans voir leur allocation diminuée ou totalement supprimée. C’est une revendication de longue date qu’ont portée les personnes concernées et les associations à travers une mobilisation historique. Cette dernière a démontré un large consensus, dépassant les clivages politiques traditionnels et s’inscrivant dans un soutien considérable de la société civile. En 2021, une pétition de la plateforme du Sénat atteignait ainsi pour la première fois les 100 000 signatures nécessaires pour imposer l’examen de la proposition de loi déjà adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale.

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  • Pouvoir d’achat : un projet de loi qui ne permettra pas d’enrayer l’accroissement de la pauvreté des ménages les plus modestes !

    Communiqué du collectif Alerte

    Depuis près de 20 ans, la France s’accommode d’une pauvreté touchant 9 à 10 millions de personnes. Le taux de pauvreté s’est retrouvé en 2022 au même niveau qu’en 2017, soit près de 14 % de la population. Pire, durant le dernier quinquennat, on a observé une augmentation du pouvoir d’achat des plus riches et des classes moyennes, alors que dans le même temps le niveau de vie des 5 % les plus pauvres a diminué[1].

    Le projet de loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat vient d’être présenté en Conseil des ministres et sera examiné dès la semaine prochaine à l’Assemblée nationale. Les associations de solidarité réunies au sein du collectif Alerte appellent à des mesures à la fois plus ambitieuses et plus structurelles pour éviter l’accroissement de la pauvreté d’une partie de la population déjà en (grandes) difficultés.

    Elisabeth Borne a présenté le 7 juillet dernier le projet du gouvernement afin de « réagir [face à l’inflation] » et « protéger les Français ». Les associations réunies au sein du collectif Alerte saluent la volonté du gouvernement de traiter la question du pouvoir d’achat, notamment pour les ménages les plus modestes. Toutefois, elles regrettent le manque d’ambition des mesures proposées : revaloriser de 4 % le RSA, l’AAH et l’ASPA – même si cela représente la plus forte augmentation du RSA depuis 10 ans – ne permettra même pas de compenser la hausse des prix qui sera de près de 6,8 % en septembre prochain selon l’Insee. Cela apparait d’autant plus compliqué que l’inflation est plus forte pour les ménages de premier décile.

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  • Enfouissement des déchets nucléaires à Bure : Une utilité publique inacceptable pour un projet dangereux !

    Communiqué commun du front Associatif et Syndical contre Cigéo, du 8 juillet 2022.

    Le gouvernement vient de franchir une nouvelle étape dans sa volonté d’imposer aux populations de la Meuse/Haute-Marne l’enfouissement des déchets radioactifs les plus dangereux et à vie longue issus du fonctionnement de l’industrie nucléaire : il a déclaré l’utilité publique du projet Cigéo à Bure d’après un décret en Conseil d’Etat en date du 7 juillet 2022.

    La décision de l’État se situe dans la continuité du rapport des commissaires enquêteurs qui, malgré les avis négatifs et étayés de la population, de certaines collectivités locales et institutions ainsi que de nos organisations, ont rendu un avis favorable.

    Parallèlement, un décret d’Opération d’Intérêt National (OIN) a été pris par la Première ministre, favorisant ainsi l’implantation de Cigéo en lui permettant de déroger à certaines règles d’urbanisme et en donnant tous les pouvoirs à l’État au détriment des collectivités locales.

    Ces deux procédures, DUP et OIN, permettent à l’Andra d’acquérir la maîtrise foncière manquante, d’exproprier si besoin, et de débuter les travaux dits « préparatoires » à Cigéo. Ces derniers sont en réalité une manière déguisée d’ancrer physiquement sur le territoire un site industriel non autorisé à ce jour, et qui soulève pourtant de très lourdes interrogations en termes de sûreté. La persistance de certains risques (incendie et explosion souterraine) exige la réalisation d’expertises complémentaires qui ne seront pas disponibles avant 2026. Quels sens cela aurait-il de commencer les travaux préparatoires alors que tant de lacunes persistent et que le dossier de demande d’autorisation de création n’a même pas encore été déposé ?

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  • Place Carnot, le projet d'aménagement amendé.

    La réunion publique qui a eu lieu ce jour avait pour but de présenter le projet d’aménagement de la place Carnot, suite aux tables rondes réunies précédemment.

    Le public était peu nombreux en cette fin d’après-midi, une trentaine de personnes en comptant les élus et les salariés de la ville. P1570934.JPGS'agit-il d'un manque d'intérêt pour le sujet, ou de l'impression que les jeux étaient faits ?

    C’eut Madame Lampson (en l'absence du maire, retenu par une autre réunion) qui assurait la présentation du projet, entourée par les responsables techniques de la ville. Un professionnel a pris le rôle de l'animateur, en particulier lors des questions-réponses.

    La version présentée ce soir est modifiée par rapport à la précédente ; le nombre de places de stationnement est réduit à 88 au lieu de 112, permettant l'existence de deux espaces piétonniers en haut et en bas de la place. On n'est plus dans le tout parking, on n'est pas encore dans le tout espace vert et convivial. Ce compromis entre les deux options peut-il satisfaire tout le monde, ou ne va-t-il contenter  personne ? L'échantillon des Vouzinois présents était trop faible pour pouvoir répondre à cette question.

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    Sur le plan dévoilé ce jour, on retrouve l'aménagement du haut de place, avec la disparition de la voie de circulation. L'aménagement de la partie basse supprime les marches actuelles et crée un espace entre la rue et la zone piétonne. Les deux statues existantes sont maintenues, ainsi que les emplacements pour les food trucks.

    Sur les deux côtés de la place, des arbres seront plantés, sur les trottoirs et en limite du terre-plein central.

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    Le parc Beluriez sera redessiné pour amener les personnes vers le parking du champ de foire qui deviendrait la zone de stationnement de longue durée. La place Carnot devrait devenir un espace de parking de courte durée, avec la réactivation de la surveillance de la zone bleue.

    La place de la Paix, derrière la mairie subirait peu de modifications, ainsi que le reste du trajet vers le champ de foire.

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