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économie et finances - Page 44

  • L’Europe face à la crise énergétique

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 15 Septembre 2022

    Mercredi 14 septembre, lors de son discours sur l’état de l’Union européenne au Parlement de Strasbourg, la présidente de la commission Ursula von der Leyen a annoncé « une réforme complète et en profondeur » du marché de l’électricité européen pour protéger les citoyens devant la flambée des prix du gaz et de l’électricité. Parmi les mesures d’urgences évoquées, le plafonnement des super-profits (qui rapporterait 140 milliards d’euros aux Etats de l’UE) et la création d’une banque publique dédiée à l’hydrogène.
    Ursula von der Leyen a également redit la « solidarité indéfectible » de l’Europe avec l’Ukraine, où elle se rend ce jeudi 15 septembre.
    Depuis le début de la guerre et face aux défis immenses qui se profilent, l’édifice européen parvient malgré tout à s’adapter et à sauvegarder son unité. Notamment pour s’orienter vers une indépendance énergétique, plus que jamais nécessaire.

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  • Régulation des multinationales : lancement de la campagne “De la justice dans les affaires”

    Communiqué de CCFD-Terre Solidaire.

    Mettre fin à l’exploitation des travailleur·ses, aux violations des droits des populations et à la destruction de l’environnement par les pratiques néfastes des multinationales européennes [1]. Telles sont les revendications de la campagne “De la justice dans les affaires“, lancée aujourd’hui à Bruxelles et par plus de 100 organisations de la société civile et organisations syndicales à travers toute l’Europe. Elles demandent à l’Union européenne (UE) d’adopter une directive ambitieuse sur le devoir de vigilance des entreprises qui prévienne efficacement les atteintes à l’environnement et aux droits humains et oblige les entreprises à en répondre devant la justice.

    Même si des pays comme la France et l’Allemagne ont montré la voie en adoptant des lois nationales en la matière, une législation européenne plus large et ambitieuse est nécessaire. En février 2022, la Commission européenne a enfin dévoilé sa proposition de directive européenne exigeant des grandes entreprises qu’elles identifient et préviennent les risques et remédient aux violations des droits humains et dommages environnementaux pouvant être causées par leurs activités et investissements  dans leurs chaînes de valeur au sein et en dehors de l’UE. Cependant, les lobbies ont déjà laissé leurs marques et la proposition contient de dangereuses lacunes.

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  • Après les inondations, le Pakistan a besoin de réparations, pas de charité

    Extraits de l’article de Farooq Tariq ; publié le 13 septembre par  le CADTM 

    À l’heure où nous écrivons ces lignes, plus d’un tiers du Pakistan est sous les eaux. Des inondations soudaines, générées par des pluies de mousson exceptionnelles, ont jusqu’à présent coûté la vie à 1350 personnes. Un million de bâtiments résidentiels sont totalement ou partiellement endommagés, laissant plus de 50 millions de personnes déplacées.

    On s’attend à ce que les inondations ajoutent 10 milliards de dollars de dommages à une économie déjà chancelante. Plus de 793 900 têtes de bétail sont mortes, privant ainsi les familles pakistanaises d’une source essentielle de subsistance. Près d’un million d’hectares de cultures et de vergers ont été touchés.

    Ces conséquences sont indéniablement le symptôme d’une crise climatique qui s’accélère. Bien qu’il produise moins d’un pour cent des émissions mondiales de carbone, le Pakistan subit certaines des pires conséquences de la crise climatique. Au cours des vingt dernières années, le pays a été régulièrement classé parmi les dix pays les plus vulnérables au monde dans l’indice mondial des risques climatiques. Comme le dit Julien Harneis, coordinateur humanitaire des Nations unies au Pakistan : « Cette super inondation est due au changement climatique - les causes sont internationales ».

    (...)

    Les inondations ont suscité une vague d’aide étrangère, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ayant versé 30 millions de dollars, qui s’ajoutent à une contribution de 3 millions de dollars des Nations unies. L’ONU lance un nouveau plan d’aide aux victimes des inondations au Pakistan, tandis que ses représentant·es se font l’écho des appels à une hausse des contributions du monde entier. Mais tout ceci est loin d’être suffisant.

    Alors que les organisations humanitaires se démènent pour trouver des fonds d’urgence, un visage familier est revenu sur le devant de la scène. Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment approuvé une demande de sauvetage en prévoyant le versement de 1,1 milliard de dollars au pays. À première vue, cela peut sembler vital pour le redressement du Pakistan, mais l’accumulation de dettes supplémentaires sur un pays déjà en proie à une crise financière ne fera que provoquer un nouveau désastre.

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  • Projet Cigéo > DUP / OIN : DEUX RECOURS SONT DEPOSES

    COMMUNIQUE COMMUN - 7 septembre 2022

    Projet CIGEO d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure : associations, syndicats et habitant.es déposent un recours contre la déclaration d’utilité publique et l’opération d’intérêt national !

    Le projet Cigéo, qui consisterait à enfouir en profondeur les déchets radioactifs - d’origine civile et militaire - les plus dangereux, ne doit pas voir le jour ! Aujourd’hui, 32 organisations et 30 habitant.es viennent de déposer un recours contestant la déclaration d’utilité publique qui lui a été accordée par décret le 7 juillet 2022, ainsi que son classement parmi les « Opérations d’Intérêt National ».

    Des décisions douteuses en plein été...
    Par un décret en Conseil d’Etat en date du 7 juillet 2022, le gouvernement a déclaré « d’utilité publique » le projet Cigéo à Bure. Cette décision se situait dans la continuité du rapport des commissaires enquêteurs qui, malgré les avis négatifs et étayés de la population, de certaines collectivités locales et institutions ainsi que de nos organisations, ont rendu un avis favorable.

    Parallèlement, un décret d’Opération d’Intérêt National (OIN) a été pris par la Première ministre, favorisant ainsi l’implantation de Cigéo en lui permettant de déroger à certaines règles d’urbanisme et en donnant tous les pouvoirs à l’État au détriment des collectivités locales.

    Ces deux procédures, DUP et OIN, permettent à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) d’acquérir la maîtrise foncière manquante pour les installations de surface et l’aplomb des ouvrages souterrains, soit environ 3 500 hectares (l’équivalent de la superficie de Lille) et d’exproprier si besoin. Ces procédures risquent aussi de faciliter le début des travaux d’autres aménagements dits « préparatoires » à Cigéo. Ces deux décrets sont ainsi censés permettre d’ancrer physiquement sur le territoire un site industriel qui n’a pourtant encore reçu aucune autorisation et qui soulève de très lourdes interrogations en termes de sûreté, d’impacts environnementaux et de coût.

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  • Double peine pour le Pakistan, noyé sous les inondations et les dettes

    Extraits de l'article du CADTM du 06.09.2022

    Les inondations dévastatrices qui ont frappé le Pakistan ont tué plus de 1 200 personnes, dont 400 enfants, depuis le 14 juin. Elles ont déplacé environ 33 millions de personnes et compromis les moyens de subsistance de la population avec la perte d’environ un million de têtes de bétail. En outre, les inondations ont emporté au moins un million de maisons et endommagé autant d’hectares de terres agricoles, soit 45 % des cultures du Sind, du sud du Pendjab et du Baloutchistan, laissant présager une pénurie alimentaire imminente. Ces inondations sans précédent ont frappé l’économie pakistanaise de plein fouet, provoquant des pertes de l’ordre de 10 milliards de dollars [1] selon les premières estimations. Au total, un tiers du Pakistan, soit une superficie équivalente à celle du Royaume-Uni, a été inondé. Pourtant, les dettes et les paiements extérieurs du pays limitent considérablement la capacité du gouvernement à aider la population touchée par ces terribles inondations. Après les dernières méga-inondations de 2010, le pays vacille à nouveau sous l’effet d’une catastrophe d’une ampleur inimaginable.

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  • Ouganda : l’oléoduc de la honte

    Publié par  le CADTM 

    Contesté en Russie, à cause de la guerre contre l’Ukraine, le business de TotalEnergies l’est aussi en Afrique de l’Est. Il y a un mois nous dénoncions dans ces colonnes le mégaprojet du groupe pétrolier en Ouganda et en Tanzanie [1]. Nous revenons sur le développement des mobilisations contre ce programme à l’occasion de la venue de trois activistes ougandais en France qui ont participé à la marche contre la crise climatique et sociale le 12 mars à Paris.

    Hilda Flavia Nakabuye de l’organisation Fridays for Future Uganda, qui rassemble des milliers de jeunes en Afrique anglophone dans la lutte contre le réchauffement climatique, Diana Nabiruma de l’AFIEGO (Africa Institute for Energy Governance), une ONG en soutien aux luttes environnementales, et Maxwell Athuhura du Tasha Research Institute, ont expliqué, devant une centaine de participantEs à Paris, les dangers de ce projet. Il et elles ont souligné que cela va à l’encontre de la réduction des énergies fossiles actée par la France à la COP26.

     Oui, il y a le feu au lac !

    Le but de Total est d’exploiter un gisement pétrolier d’un milliard de barils découvert en 2006 près du lac Albert. Un lac vital pour près de 45 millions de personnes. Pour la multinationale française, il ne s’agit pas moins que de procéder à 400 forages. Le projet EACOP (East Africa Crude Oil Pipeline) est de faire transiter le pétrole à travers un oléoduc chauffé à 50 degrés sur près de 1 500 kilomètres, de l’Ouganda jusqu’au port de Tanga en Tanzanie.

    Maxwell Athuhura explique que ces travaux impliquent l’expulsion de leurs terres de près de 100 000 personnes. Un processus qui a déjà commencé, le plus souvent par la force. Lui-même a été arrêté et mis en prison par deux fois sans aucune décision de justice. Les villageoisES expulsés touchent des compensations si faibles qu’ils et elles ne peuvent acheter d’autres terres. Parfois, certainEs sont toujours en attente de leur indemnité. En Tanzanie, la terre appartient à l’État, ce qui évite tous processus d’indemnisation.

    Si la multinationale française se veut rassurante pour la faune, les débuts des opérations démentent ces assertions. En Ouganda certaines espèces sont en voie de disparition, comme la girafe de Rothschild. Diana Nabiruma explique : « Ils tentent de les capturer pour les transférer dans d’autres parcs naturels qui ne sont pas impactés par le projet pétrolier » et « les éléphants en raison du rétrécissement de leur territoire désormais empiètent et détruisent les champs de culture des villageois ». Les travaux occasionnent l’émission en continu de poussière qui envahit les villages, perturbe les oiseaux. La construction de routes en bitume, brûlantes en journée, empêche la circulation des reptiles. C’est donc une forte perturbation de l’écosystème et une remise en cause de la coexistence harmonieuse entre les humains et la nature.

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  • Fiasco à Oléron : la France doit apprendre à planifier ses projets éoliens en prenant en compte la biodiversité

    Publié le 5 août 2022 par FNE

    Sans tenir compte des avis scientifiques ni des débats publics, l’Etat a annoncé l’implantation d’un parc éolien offshore dans une zone Natura 2000 au large de l’île d’Oléron, zone de protection spéciale de la biodiversité. C’est un nouvel exemple de planification ratée du développement des énergies renouvelables. Pour réussir à la fois sa transition énergétique et préserver sa biodiversité, la France doit revoir fondamentalement ses méthodes de planification des projets éoliens et s’inspirer des meilleures pratiques européennes. 

    Deux parcs éoliens prévus en pleine zone Natura 2000

    Le 29 juillet 2022, l’Etat a publié au Journal Officiel sa décision d’ouvrir un appel à projet pour un parc éolien d’une capacité de 1GW, sur une zone marine de 180 km2 au large de l’île d’Oléron, Ce premier parc sera raccordé au réseau par câbles enterrés entre les îles d’Oléron et de Ré, et pourra être suivi d’un second parc situé plus au large dans une zone délimitée de 250 km2, en prenant en compte les évolutions de technologies, a priori du flottant.

    Problème : même s’ils évitent un parc naturel marin, ces deux parcs sont prévus au sein même d’un site Natura 2000 désigné zone de protection spéciale par la France auprès de la Commission européenne pour la protection des oiseaux, car couloir de migration, zone de stationnement et d’hivernage. Cette annonce intervient malgré un débat public de haut niveau et les conclusions du rapport de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) sur un projet voisin et qui étaient défavorables à l’implantation d’un parc éolien dans cette zone.

    Pour Isabelle Loulmet, présidente de France Nature Environnement Nouvelle Aquitaine : « Ce gouvernement et le précédent savaient pertinemment que le débat public de l’année 2021 et jusqu’à mi 2022 sur la macro-zone Oléron n’apporterait pas de solution pour un appel d’offres éolien, dans une zone marine très importante et internationalement protégée pour la biodiversité. Cette proposition a déjà été pré-étudiée en partie 4 ans auparavant, avec un avis négatif de l’Agence des Aires marines protégées. Ce que la nouvelle ministre nous propose est donc en dehors de tout cadre réglementaire et surtout, une contreperformance pour la réussite de la transition et la planification écologiques en mer ».

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