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  • Commission d’enquête du Sénat sur TotalEnergies : réaction des associations écologistes

    Publié le 19 juin 2024 par Greenpeace

    Les associations saluent le diagnostic sévère et sans appel posé sur la stratégie climaticide de TotalEnergies ; elles regrettent cependant le manque d’ambition de la plupart des 33 recommandations du rapport, notamment en termes de mesures contraignantes pour obliger le groupe à respecter les objectifs fixés par l’Accord de Paris.

    Au cours des six derniers mois, les expertes et experts ainsi que les scientifiques auditionnés ont démontré que la stratégie d’expansion fossile de TotalEnergies était un accélérateur de la crise climatique et une menace pour les droits humains, en pointant du doigt sa volonté d’augmenter sa production d’hydrocarbures et de renforcer notamment ses activités dans le gaz naturel liquéfié. D’autres ont également mis en lumière le manque de transparence concernant le lobbying exercé par le groupe sur les responsables politiques, et la porosité des liens entre les dirigeants de TotalEnergies et la machine étatique, voire le soutien de la diplomatie française à sa stratégie internationale.
    A l’inverse, Patrick Pouyanné et les autres responsables de la major pétrolière auditionnés ont défendu coûte que coûte la stratégie “climatique” et les pratiques actuelles du groupe, sans aucune volonté de changement malgré leurs impacts dramatiques. L’intervention de Bruno Le Maire a témoigné d’un manque patent de volonté politique de réguler cette multinationale pour l’engager concrètement dans la sortie progressive des énergies fossiles.

    Pour nos associations, ce rapport a le mérite d’ouvrir le débat au sein d’une des instances démocratiques clefs du pays sur l’impérieuse nécessité d’une reprise en main par l’État de son rôle de régulateur des multinationales, et en particulier du secteur des énergies fossiles. Il n’était pas gagné d’avance que ce rapport soit adopté au vu des fractures au sein de la commission d’enquête, et il est donc le fruit de difficiles compromis. Dès lors, les associations soulignent l’intérêt de certaines recommandations concrètes, comme l’arrêt des importations de GNL russe aux niveaux français et européen, ainsi que des mesures affirmant le besoin de plus de transparence ou de plus de régulation par l’Etat pour permettre la sortie des énergies fossiles. Mais elles déplorent que la majorité sénatoriale de droite se soit efforcée de diminuer le niveau d’ambition des recommandations du rapport et ait choisi de faire l’impasse sur des enjeux majeurs comme la question de la taxation des superprofits de la major pétro-gazière.

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  • Résultats financiers de TotalEnergies : jackpot pour les destructeurs du climat

    Dans la lignée des autres majors pétro-gazières Shell et BP, TotalEnergies a annoncé ce matin des bénéfices record pour l’année 2022 : près de 40 milliards de dollars de bénéfices opérationnels, plus de 20 milliards de dollars de bénéfices nets.

    Pour Greenpeace France, ces chiffres, au-delà de leur indécence dans le contexte de crise énergétique, démontrent que l’exploitation des énergies fossiles reste le fonds de commerce de TotalEnergies, loin de ses tentatives de greenwashing.

    En effet, la grande majorité des investissements de Total, 75%, sont fléchés vers la croissance de la production de pétrole et de gaz, et c’est grâce à l’inflation de leur cours que la compagnie pétrolière et gazière engrange des superprofits.

    Malgré la crise climatique, le groupe continue d’investir dans des bombes climatiques comme le projet EACOP et le gaz de schiste du bassin permien des Etats-Unis.,energ
    « Tandis que de nombreux foyers et commerces voient leurs factures d’énergies augmenter dramatiquement, TotalEnergies ne s’est jamais aussi bien portée, alors qu’elle contribue directement au dérèglement climatique, souligne Edina Ifticène, chargée de campagne Pétrole pour Greenpeace France. Face à ces chiffres irréels, les changements climatiques impactent la vie de millions de personnes. Jusqu’à quand va-t-on accepter cette situation indécente ? ».

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  • Le mouvement climat empêche la tenue de l’AG de TotalEnergies et exige sa sortie des énergies fossiles

    Depuis 8h20 ce matin, 250 militantes et militants du mouvement climat bloquent l’Assemblée générale de TotalEnergies à Paris, avec leurs corps et leur détermination. Ils réclament des engagements concrets et immédiats de Patrick Pouyanné, président directeur général sur le retrait de TotalEnergies de Russie et la fin de tout nouveau projet d’énergies fossiles, tels qu’EACOP en Ouganda et Mozambique LNG. Ils dénoncent le danger que représente la stratégie de TotalEnergies pour le climat, la paix et les droits humains, ainsi que le soutien que lui apportent pourtant Emmanuel Macron et son gouvernement.

    Alors que l’ancien monde devait se réunir, ils et elles sont venu·es en nombre afin de rappeler l’urgence de sortir des énergies fossiles qui détruisent le climat, attisent les conflits et financent en ce moment même la guerre de Vladimir Poutine. Sous l’impulsion d’Action Non-Violente COP21, Alternatiba Paris, les Amis de la Terre France, et Greenpeace France ; et avec le soutien d’autres organisations du mouvement climat [1], les militantes et militants ont bloqué l’entrée de la salle Pleyel où devait se tenir l’Assemblée générale annuelle des actionnaires de TotalEnergies. Banderoles, rubalise, pancartes ont été déployées, avec les messages suivants : « Pas de retrait, pas d’AG » et « Total danger climatique ». Des activistes français et internationaux sont également sur place pour témoigner du danger que représente TotalEnergies à travers le monde.

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  • Greenpeace dénonce l’arrivée en France d’un méthanier en provenance de Russie « Les énergies fossiles financent la guerre »

    Alors que la responsabilité des énergies fossiles dans la guerre en Ukraine est dénoncée avec force par les organisations écologistes, le méthanier « Boris Vilkitsky » est annoncé dans le port de Montoir-de-Bretagne ce samedi.

    Parti du port de Sabetta dans l’Arctique russe le 25 février, le méthanier transporte une cargaison de gaz liquéfié issu du site de Yamal, dont TotalEnergies est partenaire à 20%.

    Son arrivée était initialement prévue dans le port britannique de l’île de Grain mais il a fait demi-tour devant la mobilisation des dockers qui ont refusé de décharger la cargaison, et s’est dérouté vers la France [1].
    TotalEnergies est également actionnaire à 19,4% du groupe russe Novatek, qui détient 50% du champ gazier de Yamal, et dont les principaux actionnaires sont proches du pouvoir russe, certains faisant l’objet de sanctions de l’Union européenne.

    Des militants et militantes de Greenpeace étaient présents cet après-midi en mer face au méthanier et devant le port méthanier à Montoir de Bretagne pour dénoncer ces liens entre TotalEnergies et le régime russe de Vladimir Poutine, et rappeler que les énergies fossiles alimentent cette guerre.

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  • TotalÉnergies et la Russie, les liaisons dangereuses

    Extraits de l'article de Reporterre

    L’importance des intérêts partagés entre TotalÉnergies et l’État de Poutine, liés de longue date, n’incite pas à une prise de distance humanitaire en ces temps de guerre en Ukraine. Mais l’exemple montré par les entreprises d’autres pays pourrait exercer une pression difficilement tenable sur la firme pétrolière.

    TotalÉnergies maintiendra-t-il ses activités en Russie malgré la guerre ? La question se pose, près d’une semaine après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. « Les activités de TotalÉnergies en Russie […] n’ont pas été affectées par le conflit jusqu’à présent », assurait jeudi 24 février le PDG du pétrolier français, Patrick Pouyanné, au cours d’une conférence de l’International Energy Week de Londres. Mardi 1er mars, le géant pétrolier a sobrement condamné dans un communiqué « l’agression militaire de la Russie », et annoncé qu’il « n’apportera plus de capital à de nouveaux projets en Russie ». Une décision qui l’engage peu, étant donné l’ampleur des investissements d’ores et déjà réalisés par le groupe sur place.

    Contrairement à son rival Shell, qui a annoncé le 28 février se retirer de l’ensemble de ses projets en commun avec le groupe russe Gazprom, le pétrolier ne semble pour le moment pas décidé à plier bagages. L’histoire d’amour entre la Russie et le pétrolier français est quasi-centenaire. La société belge Petrofina, qui a été absorbée par TotalÉnergies en 1999, a commencé à importer des hydrocarbures russes dès 1928. Le groupe a consolidé sa présence sur place à partir de 1991, avec la création de la « Franco-Sovietic Marine Oil », une coentreprise spécialisée dans la distribution de produits pétroliers en Russie. TotalÉnergies n’a depuis cessé de raffermir ses liens avec le pays, d’abord en 2013, avec l’acquisition de 20 % des parts du projet gazier Yamal LNG, puis sa participation (à hauteur de 21,6 %) au projet Arctic LNG 2. L’entrée en service de cette usine de liquéfaction géante est prévue pour 2023.

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  • Agrocarburants : TotalEnergies continue d’occulter les impacts climatiques


    Une étude de Greenpeace France, dans le cadre de l’enquête publique sur la nouvelle étude d’impact de TotalEnergies au sujet de son usine de La Mède, dénonce la dissimulation par TotalEnergies des effets réels de sa production d’agrocarburants sur le climat et la poursuite, en parallèle, de l’importation massive d’huile de palme issue de la déforestation.

    Suite au recours intenté par six associations en juillet 2018, le tribunal administratif de Marseille a ordonné, en avril 2021, la révision de l’étude d’impact de TotalEnergies sur le volet climat des importations à La Mède.
    Pour Greenpeace, la multinationale persiste dans son refus d’intégrer les impacts climatiques réels de sa production dans sa nouvelle étude d’impact. Pire, elle cache la réalité du terrain, tout en continuant d’importer en moyenne 163 000 tonnes d’huile de palme par an sur le sol français, soit près d’un tiers du volume total d’huile de palme importé en France.

    Dans l’étude “Agrocarburants: comment Total occulte son impact sur les forêts et le climat” de février 2022 (disponible sur demande), Greenpeace France passe au crible cette seconde étude d’impact publiée en janvier 2022 dans le cadre de l’enquête publique ouverte jusqu’au 24 février. Elle propose une description exhaustive de la chaîne d’approvisionnement de la raffinerie, comptabilise l’ensemble des surfaces arborées et tourbières qu’elle a fait disparaître, et en déduit l’impact réel sur le climat.
    Les auteurs concluent que par son manque de traçabilité, TotalEnergies a importé de l’huile de palme issue de la déforestation et a dissimulé cet impact climatique substantiel dans sa nouvelle étude.

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  • Victoire : TotalEnergies renonce à son bâtiment sur le campus de Polytechnique

     

    La Sphinx, association d’élèves et anciens élèves de Polytechnique, Greenpeace France et Anticor se réjouissent de cette décision. Le projet de centre de recherche et développement de TotalEnergies en plein cœur du campus de Polytechnique était loin de faire l’unanimité. Contesté par les élèves et plusieurs associations, il fait l’objet de trois recours juridiques. Par ailleurs, une enquête préliminaire est en cours par le Parquet national financier (PNF) à la suite d’une plainte pour prise illégale d’intérêts déposée contre Patrick Pouyanné par La Sphinx, Greenpeace France et Anticor. Les associations restent vigilantes sur la suite des relations entre TotalEnergies et l’établissement.

    Une victoire après deux ans de mobilisation

    Deux années de mobilisation ont été nécessaires pour obtenir le recul de TotalEnergies sur ce projet. Tout d’abord, la mobilisation inédite des étudiantes et étudiants de l’École polytechnique, démontrant que les attentes des élèves et de la société ont évolué. Ceux-ci contestaient la position exclusive accordée à Total, au cœur du campus, et la volonté de faire de ce bâtiment un lieu de vie et d’accueil pour les étudiants, propice à un mélange des genres. La décision annoncée aujourd’hui répond à ces attentes.

    Cette victoire est aussi le résultat d’une offensive juridique menée par Greenpeace France, La Sphinx et Anticor combinant une plainte déposée au pénal ainsi que trois recours administratifs. La Sphinx avait notamment déposé le 7 juillet 2021 au Tribunal administratif de Versailles un référé en suspension et un recours en annulation contre le permis de construire accordé à Total. Dans ce cadre, une prochaine décision du Conseil d’Etat est attendue le 31 janvier 2022.

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