Le pétrolier décide donc de passer outre et de relancer son projet climaticide, dans un contexte qui lui est dangereusement favorable ; le Brésil est désormais dirigé par Jair Bolsonaro, président d’extrême-droite, climato-sceptique notoire qui a, entre autres, grandement affaibli les mandats et l’autorité de l’agence environnementale Ibama, et allégé le processus d’acquisition des licences environnementales. Cette annonce est d’autant plus sinistre que le Brésil est toujours fortement impacté par une marée noire qui a ravagé le nord du pays l’an dernier.
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Récif de l’Amazone : Total mise sur Bolsonaro pour relancer ses projets de forages au large du Brésil
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Huile de palme à la Mède : plainte contre le greenwashing de Total
Communiqué de FNE le vendredi 28 février 2020
« Approvisionnement en matières premières 100 % durable », « réduction des émissions de carbone », « lutte contre le changement climatique »… À lire le site internet de Total, son usine de La Mède, fabriquant des agrocarburants, serait un parfait modèle d’industrie verte. Pourtant la réalité est bien différente. Après avoir dénoncé à plusieurs reprises l’imposture écologique de La Mède, France Nature Environnement et Greenpeace France saisissent aujourd’hui le Jury de Déontologie Publicitaire pour mettre fin à l’opération de greenwashing à laquelle se livre Total sur son site internet
Non, l’approvisionnement du site de La Mède n’est pas « 100 % durable »
Le site industriel de Total à La Mède fabrique des agrocarburants principalement à partir d’huile de palme et est autorisé à importer 650 000 tonnes d’huiles par an. Cela entraîne un bond non négligeable de la consommation d’huile de palme en France, ce qui est problématique quand on sait que la production d'huile de palme est l'une des principales causes de déforestation en Asie du Sud-Est[1]. La monoculture du palmier à huile contribue à la perte de la biodiversité, à la destruction de milieux naturels remarquables et à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre par la déforestation induite[2].
Face à ces données, Total affirme que « 100 % des huiles sont certifiées durables selon les critères exigés par l’Union Européenne ». Pour s’en assurer, Greenpeace France a enquêté sur la chaîne d’approvisionnement en huile de palme de Total. Le constat est sans appel : la traçabilité de certains approvisionnements est impossible en raison du système de certification choisi (« mass balance »), qui mélange les huiles dites « durables » et « non durables ».
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Huile de palme : en catimi, le gouvernement livre un cadeau à Total
La bataille a été longue, mais les agrocarburants produits à partir d’huile de palme ne bénéficieront plus, dès janvier 2020, d’un avantage fiscal. Seulement, Total vient de réussir à faire passer auprès du gouvernement une honteuse astérisque : les carburants issus des distillats acides d’huile de palme resteront, eux, détaxés, selon une note des Douanes. Les associations membres du RAC, dont France Nature Environnement fait partie, dénoncent cette nouvelle manœuvre pour avantager Total au détriment de l'environnement. Lettre ouverte au premier ministre.
A l’attention de Monsieur Édouard Philippe, Premier Ministre copie : Madame Elisabeth Borne, Ministre de la transition écologique et solidaire
Paris, le 20 décembre 2019
Objet: exclusion des PFAD de la liste des biocarburants
Monsieur le Premier Ministre,
Le 18 décembre 2018, les députés ont voté l’exclusion des produits à base d’huile de palme de la liste des biocarburants à partir du 1er janvier 2020. Cette décision a été confirmée par le Conseil constitutionnel le 11 octobre 2019, puis, une nouvelle fois, par les députés le 19 décembre au travers de l’adoption du Projet de loi de Finances pour 2021. Or, selon une note d’information de la Direction Générale des Douanes datant du 19 décembre 2019, les PFAD (Palm Fatty Acid Distillate) ne seront pas exclus des biocarburants et seront donc toujours éligibles au mécanisme de la TIRIB à partir du 1er janvier 2020.
Ce recul, s’il se confirme, est inadmissible. Il porterait atteinte aux engagements du gouvernement français qui a reconnu les risques liés aux PFAD dans le cadre de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Déforestation Importée et s’est engagé à “soumettre les PFAD aux dispositions concernant les biocarburants de première génération”.
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Erika : il y a 20 ans, Total souillait les côtes bretonnes
La marée noire, un drame humain et écologique
Lors des observations aériennes menées par les douanes et la marine, plusieurs nappes de pétrole à la dérive ont été repérées. L’une d’entre elle fait 15 kilomètres et est estimée à 3000 tonnes. Le 23 décembre 1999, les premières nappes de pétrole touchent les côtes du Finistère sud. Au final, se sont plus de 400 kilomètres de côtes bretonnes qui sont souillées. Plus de 100 000 oiseaux mazoutés ont été recueillis, mais seulement 8% d’entre eux ont pu être sauvés.
Le plan Polmar terre (pour “pollution maritime”) est déclenché. Les populations locales s’activent et se mettent rapidement en ordre de bataille. Avec des moyens et du matériel loin d’être suffisants, elles vont ramasser, frotter, gratter les littoraux qui étouffent sous le fioul lourd de Total. Une marée après l’autre, cette mélasse collante et puante ne cesse d’affluer sur les plages. Pendant plusieurs mois, ce sont les citoyen·nes qui prendront en charge le nettoyage des plages, avec l’aide de Greenpeace. Pour les habitant·es de la région, les pêcheurs, les ostréiculteurs, c’est une véritable catastrophe. Encore aujourd’hui, l’émotion est immense pour les personnes qui l’ont vécue.
Les opérations de nettoyage des côtes ont duré des mois, et se sont terminées à la fin de l’été 2000.
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Une victoire historique pour le Récif de l’Amazone
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Pétrole, huile de palme : 5 intox du PDG de Total
1. « Concernant l’huile de palme, il faut d’abord rappeler qu’elle dégrade six à huit fois moins de surface que le soja »
La réalité : le PDG de Total reprend un argument largement utilisé par les promoteurs de l’huile de palme. S’il est vrai que le rendement surfacique de l’huile de palme est meilleur que celui d’autres huiles végétales comme celle de soja, son impact environnemental est en revanche beaucoup plus lourd. Bien plus que pour d’autres cultures, les plantations de palmiers à huile se font presque systématiquement au détriment de forêts tropicales.
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Récif de l’Amazone : Total récidive. Nous aussi.
Communiqué de Greenpeace le 29.03.2018
Au moment où vous lisez ces lignes, l’Esperanza, célèbre navire de Greenpeace, se trouve quelque part au milieu de l’océan Atlantique. Destination : le Récif de l’Amazone, au large du Brésil. Cet écosystème, dont les toutes premières images ont été réalisées seulement l’an dernier, n’a pas encore livré tous ses secrets. Malheureusement, il est déjà menacé par des projets pétroliers, notamment de Total. Grâce à votre mobilisation, ces projets ont été freinés jusqu’à présent. Mais Total ne semble pas avoir dit son dernier mot. Ça tombe bien, nous non plus….
Nous sommes prêt-es !
L’Esperanza a levé l’ancre de Bordeaux il y a deux semaines, chargé de matériel d’exploration scientifique. Dans cette vidéo tournée lorsque nous étions à quai à Bordeaux, je vous explique les préparatifs de cette nouvelle expédition, mais aussi les raisons qui nous poussent à retourner sur place pour étudier et protéger ce récif unique et menacé.