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économie et finances - Page 46

  • Pour ATD Quart Monde, il faut repenser l’emploi sans stigmatiser les chômeurs.

    Communiqué de presse – 8 novembre 2022

    A l’occasion de la grève du chômage et alors que le projet de loi « portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi » doit être discuté en commission mixte paritaire ce mercredi 9 novembre, ATD Quart Monde appelle à repenser l’emploi et à trouver des alternatives qui ne stigmatisent pas les personnes privées d’emploi. 

    En durcissant davantage les règles d’indemnisation des personnes privées d’emploi, ce projet de loi est non seulement injuste, mais aussi inefficace. Comme la réforme de 2021 – dont il vient pérenniser les règles sans même que son impact n’ait été évalué – ce projet de loi repose sur l’idée selon laquelle on favoriserait le retour à l’emploi par le durcissement des règles de l’indemnisation du chômage. Dans un contexte de baisse du chômage en France et de tensions de recrutement dans certains secteurs économiques, ressurgit ainsi l’imaginaire selon lequel le chômeur serait responsable de sa situation et qu’il faudrait donc multiplier les mesures coercitives. Or, rien ne vient prouver que réduire les protections favoriserait le retour à l’emploi.

    Pour rappel, les demandeurs d’emploi indemnisés ne représentent que 38 % des chômeurs pour une allocation moyenne de 960 euros par mois. La moitié perçoit moins de 34 euros par jour. Parmi les personnes contrôlées par Pôle Emploi, moins de 10 % sont sanctionnées pour défaut de recherche active. On est loin du mythe des demandeurs d’emplois qui refuseraient de travailler pour « profiter » du chômage.

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  • Loi d’accélération du nucléaire : le gouvernement atomise le débat public

    Publié par Greenpeace le 2 novembre 2022

    Le Conseil des ministres s’est réuni aujourd’hui pour adopter le projet de loi d’accélération du nucléaire. Prétendre pouvoir accélérer une technologie qui a besoin de temps et de retour d’expérience pour se développer est un nouveau coup de bluff de la part du gouvernement. Greenpeace France dénonce une manœuvre politicienne qui vise à saboter les débats publics en cours et à mettre les citoyens et les générations futures devant le fait accompli. 

    Le texte de loi sur l’accélération du nucléaire devrait être adopté au premier trimestre 2023, avant même la fin du débat organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) sur l’éventuelle relance de la filière nucléaire française. Ce calendrier précipité bafoue l’intention démocratique du débat public.

    Le gouvernement poursuit son entêtement pro-nucléaire alors que tous les scénarios et rapports du GIEC misent sur un développement massif des énergies renouvelables, et que plusieurs scénarios de RTE et de l’Ademe se basent exclusivement dessus. La France est le seul pays d’Europe à ne pas remplir ses objectifs en la matière tandis que le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables actuellement en discussion au Sénat manque clairement d’ambition notamment au niveau de l’éolien terrestre. 

    L’EPR de Flamanville, qui sert de base au modèle d’EPR2, est un véritable fiasco, après 15 ans de chantier et un coût multiplié par six, atteignant 20 milliards d’euros. Faire une loi d’accélération du nucléaire, c’est comme vouloir faire accélérer un escargot. Cette loi ne permettra pas de modifier la réalité : le développement de l’énergie nucléaire est hors-sujet et hors délai face à la crise énergétique et climatique”, déclare Pauline Boyer, chargée de campagne transition énergétique pour Greenpeace

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  • Megabassines, un non-sens

    Communiqué de la Confédération paysanne le 28.10.2022

    L’opposition aux mégabassines – retenues d’eau pompée l’hiver dans les nappes phréatiques pour être stockée en surface et servir à l’irrigation agricole l’été – s’alimente d’avis scientifiques.

     Diapositive1(6).PNG« Cette idée des retenues d'eau est un non-sens ». Ainsi s'exprime Christian Amblard, spécialiste de l'eau et des systèmes hydrobiologiques, directeur de recherche honoraire au CNRS* (1). Fils de paysans, il comprend la détresse de celles et ceux confrontés de manière récurrente aux périodes de sécheresse. Mais il explique que le principe des bassines n'est pas viable sur le long terme, car lorsqu'on stocke l'eau de manière artificielle, on assèche les sols et brise la continuité écologique. D'autant que l'eau stockée en surface stagne et s'évapore. Plusieurs scientifiques estiment que 20 et 40 % de cette eau serait ainsi perdue. Christian Amblard rappelle que « pour avoir une bonne gestion de la ressource en eau, il faut tout faire pour qu'elle s'infiltre dans le sol ».

    Ce que rappelle également Emma Haziza, docteure de l'Ecole des Mines de Paris (1) : « Le premier utilisateur de l'eau reste le milieu naturel. Les zones humides comme le Marais poitevin sont nécessaires, elles génèrent à leur tour de nouvelles pluies, de nouvelles boucles du cycle de l'eau. » L'hydrologue se dit « favorable aux petites retenues collinaires qui récupèrent les eaux de pluie par ruissellement, mais opposée au captage dans les nappes, un modèle californien de la gestion de l'eau qui ne profite qu'à quelques-uns. » Et de compléter : « À force de pomper dans les nappes, celles-ci se fragilisent, leur niveau d'équilibre baisse jusqu'à leur tarissement » quand « il faut compter près de 10 ans pour qu'une nappe se reconstitue, à condition de lui en laisser l'occasion… »

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  • Festival-ciné d'attac08 du 18 au 20 novembre

    3 jours, 3 films, 3 débats ! Le tout, au cinéma Métropolis de Charleville-Mézières.

    Le vendredi 18 novembre à 20 h : crise climatique, épuisement des ressources, on y est ?
    Projection du film "les gardiens du climat".
    La bande-annonce est visible ici : https://www.youtube.com/watch?v=CH5Xam0gR_k&t=2s
    Et plein d'infos sur le film ici : https://www.lesgardiensduclimat.fr/
    Le film sera suivi d'un débat avec Amélie, Caroline et Marion, membres des Citoyens pour le Climat Ardennes et "fresqueuses" (si vous ne savez pas ce que c'est, c'est l'occasion de le découvrir !). Elles seront donc 3 et non 2 comme indiqué initialement sur le programme de présentation... Il se pourrait même qu'il y ait beaucoup plus d'intervenants... Affaire à suivre !

    Le samedi 19 novembre à 20 h : le capitalisme est-il devenu incontrôlable ?
    Projection du film "la (très) grande évasion".
    Attention, c'est une avant-première. Et le réalisateur, Yannick Kergoat, sera parmi nous pour débattre !
    La bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=CGwntHpI39s

    Le dimanche 20 novembre à 17 h : l'humain d'abord, est-ce possible ?
    Projection du film "reprise en main".
    La bande-annonce est là : https://www.youtube.com/watch?v=80GOGVMgFd0
    L'intervenant du débat sera Anthony Smith, inspecteur du travail.
    A noter qu'on aura quelque chose à fêter avec lui : https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/20/covid-19-la-justice-donne-raison-a-anthony-smith-inspecteur-du-travail-sanctionne-pour-avoir-exige-des-masques-pour-des-salaries_6146646_823448.html :-)

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  • Consultation nationale sur la relance du nucléaire : un débat pour entériner un fait accompli ?

    Publié par Greenpeace le 26 octobre 2022.

    Du 27 octobre 2022 au 27 février 2023, la Commission nationale du débat public (CNDP), saisie par EDF et RTE, organise un débat national sur l’éventuelle relance de la filière nucléaire française et le lancement d’un programme de six réacteurs nucléaires de type EPR2. Le périmètre du débat inclut la question de construire les deux premiers réacteurs à Penly (76), en Normandie. 

    Greenpeace France estime qu’un débat public large et accessible sur le nucléaire est indispensable pour que tous les publics puissent s’informer et donner leur avis, et c’est pourquoi elle participera au débat. Néanmoins l’association exprime de fortes inquiétudes sur le contexte et les conditions dans lesquelles ce débat est mené. 

    • Les annonces de la relance d’un programme nucléaire par Emmanuel Macron en février 2022, et le projet de loi d’accélération du nucléaire, font craindre que le débat ne soit déjà biaisé avant même d’avoir commencé. 
    • Porter cette consultation en parallèle d’une concertation sur le mix énergétique montre une incohérence de calendrier dont la démocratie sera la principale victime. 
    • Le périmètre du débat – mêlant la question de l’utilité ou non de la relance du nucléaire, qui est un choix engageant notre société pour les siècles à venir, aux questions techniques concernant l’implantation des EPR2 sur le site de Penly – ne permet pas une discussion éclairée sur la relance ou non du nucléaire en France. 

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  • L’élevage plein-air refuse de disparaître !

    La Confédération paysanne a occupé les locaux du ministère de l'agriculture ce 25 octobre pour défendre les élevages plein-air. Quatre-vingt paysannes et paysans, venu.es de 30 départements, se sont mobilisé.es pour réclamer des mesures sanitaires adaptées aux élevages plein-air.

    Ils sont venus exprimer leur ras-le-bol, leur colère et leur détermination à ne pas disparaître, et porter la parole de toutes celles et ceux qui n'en peuvent plus.

    Depuis 2021, la réglementation grippe aviaire impose par défaut l'enfermement des volailles, comme mesure phare de prévention. Elle interdit de fait l'élevage plein-air, sans l'assumer auprès du grand public.

    Il en va de même pour les élevages de porc plein-air, dans un contexte d'anticipation de peste porcine.

    Ces mesures ont fait la preuve de leur inefficacité. L'année 2021-2022 connaît la pire crise de grippe aviaire avec plus de 20 millions de volailles abattues et un virus désormais endémique !

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  • La sécurité sociale de l’alimentation reconnue comme solution à la précarité alimentaire

    Dans un avis voté [1] hier, le Conseil national de l'alimentation (CNA) fait de la sécurité sociale de l'alimentation une solution à la précarité alimentaire. Le CNA appelle à son expérimentation.

    illustration_video_SSA.pngTout au long du processus de construction de cet avis, la Confédération paysanne et de nombreuses organisations, qui portent le projet de sécurité sociale de l'alimentation(SSA) ont œuvré et convaincu le CNA qu'il fallait une réponse systémique à la précarité alimentaire. La CNA soutient la mise en place d'une démocratie alimentaire, fondement de la SSA. La Confédération paysanne se félicite de cette ouverture et du résultat d'un travail de deux ans pour aboutir à cet avis ambitieux, sérieux et responsable.

    En effet, l'aide alimentaire n'a pas vocation à devenir pérenne puisque c'est une aide d'urgence. Or, elle est aujourd'hui un rouage essentiel du système agro-industriel et alimentaire.

    La réponse systémique qu'apporte la SSA[2] permet de prendre en compte le revenu paysan, les choix citoyens sur la manière de produire l'alimentation et la nécessité d'un accès universel à une alimentation choisie.

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