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économie et finances - Page 46

  • Aléas climatiques : une réforme excluant la moitié des paysan.es ne peut pas être la bonne !

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 01.12.2021.

    Ce matin le projet de loi réformant l'assurance récolte a été présenté en Conseil des ministres. Il est vrai que le dispositif actuel d'aides publiques des calamités agricoles n'était pas satisfaisant, tant par sa lenteur que par le montant des indemnisations. Mais ce projet de loi n'aboutira en rien à « une couverture universelle pour toutes les filières », comme le prétend le Ministre.

    Une couverture soi-disant « universelle », alors même que l'État prévoit que seulement 30% des surfaces en prairies et en arboriculture seront assurées après 2030 ! Cette réforme abandonne totalement l'apiculture ou encore le maraîchage diversifié, où il n'existe pas d'offre assurantielle. Demain, en plus de conditions d'entrées restrictives, les assureurs pourront décréter qu'une production, sur un territoire donné, n'est pas assurable car trop exposée aux risques. Des détails qui n'apparaissent évidemment pas dans le projet de loi qui renvoie essentiellement à des décrets pour fixer les paramètres de cette réforme.

    Face aux aléas climatiques, le principe de cette réforme est donc de renvoyer à la seule responsabilité des paysan.nes le fait de s'assurer ou non, comme si les tarifs et les contrats proposés dépendaient d'eux étaient et non des assureurs ! Ces derniers viennent d'ailleurs d'annoncer une hausse d'au moins 25% de leurs tarifs.

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  • Qatar 2022 : un peu de sport, énormément d’argent et des violations massives des droits humains

    Tribune publiée le 20.11.2021 par Cécile Coudriou, Présidente d'Amnesty International.

    Des « Ballons de la honte » de 1998, fabriqués au Pakistan par des enfants sous-payés et maltraités, à la Russie de 2018, championne de la répression, l’histoire récente de la coupe du monde de football est jalonnée de scandales. Un petit peu de sport, énormément d’argent et de cynisme, et des violations massives des droits humains : tel pourrait être le résumé de cette épreuve, qui continue malgré tout à faire rêver jeunes et moins jeunes. Mais cette fois-ci, avec le Qatar, la Fédération internationale de Football (FIFA) a été beaucoup trop loin dans cette logique de compromission. La pétromonarchie a vu mourir des milliers d’ouvriers sur ses chantiers destinés au Mondial, sans enquêter sur ces « accidents de travail », ni bien sûr reconnaître sa responsabilité. Le Qatar continue encore aujourd’hui de maintenir des employés, hommes ou femmes, dans des conditions de quasi-servitude.

    Comme dans d’autres pays de la région, ces personnes ont en effet quitté par millions leur pays (principalement d’Asie du Sud-Est ou d’Afrique) pour fuir la misère et pour trouver un travail dans le Golfe, et notamment au Qatar. Avant que les projecteurs de la communauté internationale ne soient focalisés, en raison de la Coupe du monde, sur ce petit Etat riche et influent, ces hommes et ces femmes – embauchés sur les chantiers ou dans d’autres secteurs (services, nettoyage, etc.) - se voyaient systématiquement confisquer leurs documents administratifs et devaient travailler dans des conditions éprouvantes, pour des salaires très faibles – lorsqu’ils les recevaient ! 

    Une forme de travail forcé, envers du décor pour l’un des événements sportifs les plus médiatisés au monde.

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  • Appel de "Politis" : Nous avons besoin de vous !

    Sans un soutien massif et rapide, Politis va disparaître. Pour l’éviter, il nous faut rassembler 500 000 euros avant fin 2021.

    Chère lectrice, cher lecteur,

    Vous le savez, depuis trente-trois ans, la vie de notre journal n’est pas un long fleuve tranquille. Comme beaucoup de titres de presse, notamment imprimés, Politis connaît des difficultés financières structurelles. Il est aujourd’hui indispensable pour nous d’opérer des changements radicaux dans notre modèle économique, d’accroître le nombre de nos abonné·es et de gagner une plus grande visibilité dans l’espace médiatique. Nous travaillons ardemment à réinventer Politis. Mais, pour cela, nous avons besoin de temps et d’argent, et nous en manquons.

    Nous n’avons pas choisi la facilité : produire chaque semaine un journal quasiment sans publicité, sans le soutien d’un actionnaire milliardaire renflouant les caisses à volonté – en contrepartie de violents plans sociaux ou d’ingérences éditoriales. C’est le prix de notre indépendance. Malgré des hauts et des bas, Politis a tenu bon. Mais l’année 2021 a été marquée par une diminution du nombre d’abonné·es qui nous met aujourd’hui en péril. En juin, nous avons dû nous résoudre à abandonner provisoirement la diffusion en kiosques, devenue inaccessible pour des médias à l’économie sobre comme le nôtre. Nous sommes actuellement en alerte avec notre imprimeur, car le prix du papier flambe et la pénurie guette. L’annulation de nombreux événements, qui permettent de faire connaître le journal et de recruter des abonné·es, a également eu un impact.

    Face à ces difficultés, nous avons fait évoluer nos offres d’abonnement et nous avons expérimenté de nouvelles méthodes pour atteindre un nouveau lectorat. Nous avons aussi lancé d’importants travaux, dont vous verrez bientôt les résultats, pour transformer notre site web et notre hebdo. Cette mobilisation commence à porter ses fruits car, pour la première fois depuis des années, le nombre d’abonnements repart à la hausse. Mais encore trop timidement pour que nous puissions faire face durablement.

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  • Déforestation importée : La stratégie du gouvernement toujours au point mort

    Le 14 novembre 2018, la France s’était montrée pionnière en publiant la première stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI). Son ambition : mettre un terme à la déforestation importée de la France à l’horizon 2030. Mais trois ans plus tard, les espoirs sont partis en fumée : la stratégie n’a été suivie d’aucun effet, faute d’ambition et de volonté politiques. 

    Afin de nourrir ses élevages de volailles, de vaches et de porcs, la France importe plus de trois millions de tonnes de soja par an, dont deux millions en provenance du Brésil, sans aucune garantie de l’absence d’impact environnemental de ces cultures. Pourtant, nos importations exercent une pression catastrophique sur les écosystèmes d’Amérique du Sud. Les données publiées le 5 novembre par l’Institut brésilien de recherche spatiale (INPE) font état de 796 km² déforestés en Amazonie – soit près de huit fois la superficie de Paris – pour le seul mois d’octobre 2021.

    Greenpeace demande au gouvernement français de prendre de toute urgence des mesures contraignantes pour mettre en œuvre ses engagements et garantir que le soja importé en France ne contribue pas à la déforestation ou à la destruction d’écosystèmes naturels à l’autre bout du monde. 

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  • L’amnésie et le mépris de la démocratie en marche !

    Communiqué du 10 novembre 2021 du réseau "Sortir du nucléaire".

    Lors de son allocution du mardi 9 novembre, pêle-mêle au milieu d’autres annonces sur la situation sanitaire, les retraites et le chômage, Emmanuel Macron a déclaré que la France se lancerait dans la construction de nouveaux réacteurs. Une déclaration floue, mais révoltante par son aveuglement sur la situation de l’industrie nucléaire et son mépris pour la démocratie.

    Le chantier de l’EPR de Flamanville, en cours depuis 2007, est un fiasco lamentable, cumulant 11 années de retard, des malfaçons en série et des coûts multipliés au moins par 4, voire presque par 6 [1] ? Emmanuel Macron a délibérément choisi de l’ignorer, annonçant d’ailleurs que cette relance de la construction de réacteurs aurait lieu "pour la première fois depuis des décennies" ! Avec cette amnésie délibérée, le président-candidat compte donc enliser encore plus la France dans le bourbier d’une technologie polluante, dépassée, dangereuse et coûteuse ?

    L’avenir énergétique de notre pays relève de choix de société qui devraient normalement appartenir aux citoyen.nes. En annonçant ces constructions comme une évidence déjà décidée, sans même évoquer de débats préalables ni les procédures légales qui devraient précéder de tels chantiers, Emmanuel Macron révèle son immense mépris pour la population. Pour le président-candidat, la délibération sur le sujet se retrouverait donc réduite aux débats dans le cadre de l’élection présidentielle, le vote final ayant valeur de carte blanche pour mettre en œuvre son projet ? Il perpétuerait ainsi la tradition du fait accompli qui a prévalu jusqu’ici en France, où le nucléaire est le fait du prince et échappe à toute délibération démocratique !

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  • Airbnb partout, logement nulle part !!

    Communiqué de "Droit au logement"

    Airbnb & compagnie s’enrichissent au détriment des locations à l’année, et donc des habitants, ceux qui vivent là, et qui font tourner l’économie locale, assurent l’entretien de la ville, l’accueil des touristes, etc …
    Airbnb & compagnie attisent la cupidité des petits et grands spéculateurs qui amassent des fortunes sans effort. Avec l’accès facile et à bas coût de l’argent, conséquence des politiques des banques centrales, les investisseurs gagnent 3 à 4 fois plus sur les locations à court terme, amortissent plus rapidement leur investissement et se constituent ainsi un patrimoine immobilier.

    La hausse des perspectives de rentabilité et des transactions dans les secteurs attractifs font monter les prix de l’immobilier et nourrissent le logement cher, lequel produit massivement la crise du logement et l’épuration sociale des quartiers populaires.

    Les effets sont immédiats dans les quartiers centraux des villes touristiques, comme à Paris,  ou sur le littoral tel à St Malo, ou sur la côte basque, où les habitants s’organisent pour ne pas être chassés. Aujourd’hui, la “lèpre Airbnb” ronge des secteurs jusqu’alors épargnés, notamment les régions du tourisme vert.
    Nous avons constaté aussi des locations dans les banlieues populaires, où des bailleurs louent des chambres en courte durée et à des prix exorbitants, pour des personnes en galère de logement.
    Le remplacement des locations à l’année par les locations à la journée renforce la pénurie de logements accessibles aux petits salariés et aux ménages modestes, aux jeunes, aux étudiants, aux migrants … 

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  • Procès de l’avion repeint en vert : la procédure est annulée

    Bobigny, le 4 novembre 2021 – Neuf activistes devaient comparaître aujourd’hui devant le tribunal judiciaire de Bobigny. Le 5 mars dernier, ils et elles avaient repeint un avion en vert sur le tarmac de l’aéroport de Roissy pour dénoncer le greenwashing du gouvernement sur la question du transport aérien et le manque d’ambition du projet de loi Climat sur ce sujet. A la suite de cette action, ils et elles avaient été retenus arbitrairement dans les geôles du tribunal de Bobigny pendant plus de 20 heures et toute une nuit, après la levée d’une garde à vue de plus de 24 heures. Des nullités ont donc été soulevées par les avocats Marie Dosé et Alexandre Faro.

    La procédure a été annulée car le tribunal a constaté l’illégalité de la rétention des activistes et la violation flagrante de leurs droits. Le tribunal a donc refusé d’examiner cette affaire au fond en considérant qu’il n’était pas régulièrement saisi.

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