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économie et finances - Page 5

  • Etats-Unis : des entités de Greenpeace condamnées à payer 660 millions de dollars dans le cadre de la procédure-bâillon intentée par Energy Transfer

    La liberté d’expression et le droit de manifester en danger aux États-Unis.

    Un jury de neuf personnes vient de rendre son verdict dans le cadre du procès sans fondement intenté par Energy Transfer contre des entités de Greenpeace aux États-Unis (Greenpeace Inc, Greenpeace Fund) et Greenpeace International, les condamnant à payer plus de 660 millions de dollars américains. Les grandes entreprises des énergies fossiles poursuivent donc leurs manœuvres pour entraver la liberté d’expression. Mais le combat contre ces procédures-bâillons ne s’arrêtera pas là.

    « Nous assistons au retour désastreux des comportements irresponsables qui ont alimenté la crise climatique, aggravé le racisme environnemental et fait passer les profits des entreprises fossiles avant la santé publique et une planète habitable. La précédente administration Trump a passé quatre ans à démanteler tout ce qui permettait de protéger l’air, l’eau et la souveraineté des peuples autochtones. Avec ses alliés, elle veut désormais achever ce travail en faisant taire toute forme d’opposition. Nous ne renoncerons pas. Nous ne nous tairons pas. », a déclaré Mads Christensen, directeur exécutif de Greenpeace International.

    « Cette affaire devrait alarmer tout le monde, quelle que soit sa tendance politique », a poursuivi Sushma Raman, directrice exécutive par intérim de Greenpeace Inc et de Greenpeace Fund. « Il s’agit d’une nouvelle offensive des entreprises pour instrumentaliser la justice afin de faire taire leurs opposants. Nous devrions toutes et tous être préoccupés par l’avenir du Premier Amendement. Des poursuites comme celles-ci visent à détruire nos droits de manifestation pacifique et de liberté d’expression. Ces droits sont essentiels pour tout combat visant à assurer la justice – et c’est pourquoi nous continuerons de lutter ensemble, en solidarité. Mais si les tyrans de l’industrie fossile peuvent essayer d’arrêter une organisation, ils ne peuvent pas stopper un mouvement. »

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  • L’Élysée persiste dans sa fuite en avant avec le nucléaire

    Suite au 4e Conseil de politique nucléaire (CPN) qui s’est tenu ce lundi 17 mars, Greenpeace France déplore que l’Élysée persiste dans sa fuite en avant concernant son programme de relance du nucléaire en dépit de tout bon sens économique, industriel et environnemental. Cette relance conduirait à une dépendance toujours plus importante de la France à la Russie pour sa politique énergétique. Près d’un quart de l’uranium enrichi importé par la France en 2024 provenait de Russie, en pleine guerre en Ukraine, pour la fabrication de combustibles pour les centrales nucléaires. 

    Dans la lignée de la filière EPR qui a vu systématiquement les coûts et les délais de construction de chaque réacteur exploser, notamment à Flamanville, le planning de mise en service du premier réacteur EPR2 à Penly vient d’être décalé de trois ans. Initialement prévue en 2035-2036, elle est passée à 2038. 

    De plus, la souveraineté de la France en ce qui concerne l’uranium est impossible. Orano, entreprise française spécialisée dans la production et dans la transformation d’uranium, exploite des mines d’uranium uniquement à l’étranger, ce qui entretient la dépendance de la France à des États dont la situation géopolitique est de plus en plus instable. Ainsi, la France collabore aujourd’hui avec Rosatom, entreprise criminelle russe, en totale contradiction avec son soutien affiché à l’Ukraine.

    Greenpeace France rappelle qu’en 2024, près d’un quart des importations d’uranium enrichi destiné à la fabrication de combustibles pour les centrales nucléaires provenait de Russie.

    La même année, près de la moitié de ses importations d’uranium naturel provenait du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan, importations qui transitent par le territoire russe pour atteindre la France et l’Europe. Sans Rosatom, Orano ne pourrait pas recevoir la moitié de la moitié de l’uranium naturel qu’elle a importé en 2024. Le nucléaire empêche l’indépendance énergétique et géopolitique de la France, qui se voit liée au régime de Vladimir Poutine.

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  • États-Unis : le risque d’une « récession Trump »

    Edito de Cartooning for Peace  du Jeudi 13 mars 2025

    En deux mois de présidence, les décisions économiques de Donald Trump, imprévisibles et inconsistantes, ont bouleversé le marché global, mais surtout américain. Si la taxe sur l’acier et l’aluminium entrée en vigueur mercredi 12 mars semble confirmée, Donald Trump a déjà fait marche arrière sur les droits de douane de 25% sur toutes les importations canadiennes et mexicaines. Dans un discours récent, le président américain reste évasif quant aux risques pourtant bien réels d’inflation et de récession liés à ses guerres commerciales. Les marchés boursiers, eux, détestent l’instabilité, et le lundi 10 mars a été la pire journée pour le Nasdaq depuis 2022.

    Les entreprises de la tech ont particulièrement chuté en bourse, et il est difficile ne pas y voir une conséquence du soutien des patrons des GAFAM à Donald Trump. Pour preuve, c’est Tesla qui connaît la pire dégringolade, avec une chute de plus de 15% de sa valeur en quelques jours. L’entreprise de voitures électriques subit la disgrâce de son patron Elon Musk, son duo politique avec Donald Trump, son salut nazi et ses dérapages sur X. Donald Trump a même organisé une opération publicitaire Tesla au sein de la Maison Blanche pour aider son ami, l’homme le plus riche du monde.

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  • Loi TRACE : un permis de bétonner !

    TRACE qui sera votée le 18 mars au Sénat saborde l'objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN) à atteindre en 2050. La Fondation pour la Nature et l'Homme (FNH), la LPO, France Nature Environnement (FNE), Notre Affaire à Tous (NAAT) et Terre de Liens appellent les sénateurs à rejeter ce texte destructeur !

    Adopté dans le cadre de la loi Climat et Résilience, l’atteinte de l’objectif ZAN en 2050 représente une avancée essentielle pour préserver les terres naturelles, agricoles et forestières. Pourtant, la proposition de loi TRACE (Trajectoire de Réduction de l'Artificialisation Concertée avec les Élus locaux) menace cet engagement en remettant en cause le principe même de réduction de l’artificialisation, en multipliant les dérogations et en affaiblissant les outils existants.

    En effet, le texte initial et ses amendements vont à l’encontre des enjeux de sobriété foncière. Ce texte prévoit notamment :

    • L’abandon de la définition écologique de l’artificialisation, au détriment de la protection des sols vivants, de la qualité de vie dans les villes et villages et de la lutte contre le changement climatique ;
    • La suppression de l’objectif intermédiaire de réduction de moitié de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) d’ici 2031, qui fragilise la crédibilité de l’atteinte de l’objectif de 2050 ;
    • Le report des échéances pour intégrer les objectifs ZAN dans les documents d’urbanisme ce qui prolonge la période d’incertitude pour les acteurs des territoires ;
    • L’exclusion de nombreux projets (industries, logements sociaux, énergies renouvelables, services d’eau et d’assainissement, certains postes électriques) du calcul de l’artificialisation jusqu’en 2036 ce qui sous estime l’impact réel de l’urbanisation ;
    • L’affaiblissement du caractère contraignant de réduction de l’artificialisation des documents régionaux de planification, qui réduit l’efficacité des politiques territoriales de préservation des sols ;
    • La possibilité pour les communes de dépasser sans justification de 20% les objectifs de réduction de l’artificialisation qui leur ont été attribués, ce qui ouvre la porte à une artificialisation plus importante que prévue.
    • La mise en place d’un mécanisme permettant d’artificialiser des terres supplémentaires en contrepartie de la construction sur des friches (1 hectare de friche réhabilité ouvrant droit à 0,5 hectare supplémentaire d’artificialisation) ce qui risque de créer un effet d’aubaine et d’encourager à une artificialisation additionnelle.

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  • Manif logement 29 et 30 mars partout en France !

    Un logement décent, stable, abordable pour toutes et tous !

    Non aux expulsions et au logement cher !

     Manifestons partout en France les 29 et 30 mars

     

    Alors que le droit au logement est reconnu dans la loi, il n’y a pas assez de logements pour tous·tes, et on y consacre une part toujours plus importante de ses revenus. Les politiques du logement n’ont fait qu’aggraver la crise, les jeunes, les plus modestes, les précaires ne peuvent plus se loger…  C’est une catastrophe sociale !
    Jamais depuis 50 ans, il n’y a eu autant de locataires menacé·es d’expulsion à l’approche de la fin de la trêve hivernale, ni autant de demandes HLM (2,6 millions), de mal-logé·es (4,2 millions), ni autant de sans-abris (350 000 dont des femmes, des enfants, des retraité·es…). Beaucoup de résident·es de foyers de travailleurs ou résidences sociales sont expulsé·es pour hébergement d’un·e proche.

    Non seulement les APL ont baissé et les prix de l’énergie ont flambé, mais depuis fin 2023, les loyers augmentent plus vite que l’inflation et les revenus ! Ainsi les locataires HLM et beaucoup de locataires du privé subissent en 2025 plus de 3% de hausse de loyer, alors que l’inflation se rapproche des 1% … Comparé aux loyers de 2023, les locataires et les résident·es paieront en 2025 un 13e mois de loyer en plus !

    Les jugements d’expulsions et les expulsions forcées sont massifs. Depuis la loi Kasbarian-Bergé, les locataires refusant de « s’auto-expulser » peuvent même être condamné·es à une amende pénale et les occupant·es sans titre de logements vacants sont mis·es à la rue, sans jugement, même en hiver !

    A l’inverse, la production HLM est en berne. La violation des droits des locataires du privé, de la loi DALO ou du droit à l’hébergement jusqu’au relogement se banalise. Les quartiers populaires se dégradent à mesure que les projets d’urbanisme se multiplient (démolitions ANRU, mauvais entretien … ), pour chasser les habitant·es souvent dénigré·es et calomnié·es … Les espaces collectifs dans les foyers sont détruits. Les logements vacants et locations Airbnb&Co prospèrent au détriment des locations de longue durée. Les occupant·es de bidonvilles, de caravane, de squats, de camping ou d’habitat choisi sont chassé·es.

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  • Le pétrole du Tanio tue toujours 45 ans après le naufrage

    Communiqué de la LPO le 7 mars 2025

    En 1980, le pétrolier malgache se cassait en deux au nord du Finistère, avec 26000 tonnes de fioul lourd à son bord. Près d’un demi-siècle plus tard, les fuites d’hydrocarbures continuent d’affecter la biodiversité marine.

    Le vendredi 7 mars 1980, vers 6 h 30 du matin, le Tanio sombre à 50 kilomètres au large de l'île de Batz (Finistère) à la suite d'une avarie pendant une forte tempête. L'avant du navire coule, entrainant 8 marins vers les abîmes. Le reste de l'équipage est hélitreuillé et sauvé dans des conditions extrêmes tandis que l’arrière du bateau est remorqué jusqu’au Havre.

    Une partie du fioul lourd (12 500 tonnes) se déverse et souille 200 km de littoral, dont la célèbre côte de granit rose et Réserve naturelle nationale des Sept-Iles, gérée par la LPO. Cette marée noire, 2 ans à peine après celle de l’Amoco Cadiz, provoque une hécatombe dans la faune marine. Près de 4 500 oiseaux mazoutés sont ainsi recueillis dans des centres de soins mis en place dans l’urgence. Il est estimé qu’environ 40000 oiseaux marins périssent à la suite de la catastrophe, essentiellement des guillemots de Troïl, des macareux moines et des pingouins tordas, tous protégés.

    Le reste du fioul toujours présent dans l’épave à plus de 80 mètres de fond sera pompé pendant près d’un an pour tenter de vider les cuves, avec une réussite partielle.

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  • Solidarité avec les sinistré.es de la Réunion !

    Communiqué de Droit au logement le 03.03.2025

    Le Cyclone Garance a tué 4 personnes et a détruit ou endommagé des milliers de maisons, tandis que l’eau potable et l’électricité sont interrompus pour plusieurs centaines de milliers de personnes.

    La fédération des Comités DAL fait part de sa solidarité avec les sinistré.es, avec les militant.es du comité DAL de la Réunion et toutes les personnes mal-logées et sans logis qu’il appuie et ont certainement été durement impactées par le cyclone.

    Après la tragédie de Mayotte, la multiplication et la montée en puissance des cyclones, en particulier dans l’océan indien, on ne peut plus nier que ces catastrophes climatiques sont une des conséquences du réchauffement climatique généré par l’activité humaine, ce que continuent de nier les extrêmes droites.

    Nous attendons du Gouvernement qu’il prenne toutes mesures pour rétablir urgemment l’eau potable, l’électricité à tous les foyers et qu’il reloge décemment et au plus vite les personnes privées de logement, sur l’Ile de la Réunion comme à Mayotte, quelle que soit leur situation avant le cyclone !  

    Face à ces dangers, le gouvernement français doit anticiper les prochaines catastrophes et protéger les personnes les plus exposées, car vivant dans la rue ou dans des habitats fragiles.

    Il faut relancer et financer la production massive de logements publics, en capacité de résister à la hausse des températures et au dérèglement climatique qui menacent dans les DOM-TOM mais aussi en métropole.

    Un toit c’est un droit

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