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  • Consultation nationale sur la relance du nucléaire : un débat pour entériner un fait accompli ?

    Publié par Greenpeace le 26 octobre 2022.

    Du 27 octobre 2022 au 27 février 2023, la Commission nationale du débat public (CNDP), saisie par EDF et RTE, organise un débat national sur l’éventuelle relance de la filière nucléaire française et le lancement d’un programme de six réacteurs nucléaires de type EPR2. Le périmètre du débat inclut la question de construire les deux premiers réacteurs à Penly (76), en Normandie. 

    Greenpeace France estime qu’un débat public large et accessible sur le nucléaire est indispensable pour que tous les publics puissent s’informer et donner leur avis, et c’est pourquoi elle participera au débat. Néanmoins l’association exprime de fortes inquiétudes sur le contexte et les conditions dans lesquelles ce débat est mené. 

    • Les annonces de la relance d’un programme nucléaire par Emmanuel Macron en février 2022, et le projet de loi d’accélération du nucléaire, font craindre que le débat ne soit déjà biaisé avant même d’avoir commencé. 
    • Porter cette consultation en parallèle d’une concertation sur le mix énergétique montre une incohérence de calendrier dont la démocratie sera la principale victime. 
    • Le périmètre du débat – mêlant la question de l’utilité ou non de la relance du nucléaire, qui est un choix engageant notre société pour les siècles à venir, aux questions techniques concernant l’implantation des EPR2 sur le site de Penly – ne permet pas une discussion éclairée sur la relance ou non du nucléaire en France. 

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  • En annonçant deux EPR à Penly, EDF prépare un inacceptable fait accompli

    EDF vient d’annoncer que son conseil d’administration avait choisi le site de Penly (Seine-Maritime) pour y accueillir deux prochains réacteurs EPR. En 2009, cette centrale avait déjà été retenue pour accueillir un premier projet d’EPR, annulé par François Hollande en 2012.

    Si cette annonce n’est malheureusement pas une surprise, elle constitue un pas de plus dans le fait accompli que pratique actuellement EDF avec la complicité de l’État. Si aucune décision de nouvelle construction n’est officiellement censée advenir avant la mise en service de l’EPR de Flamanville, les discussions en cours entre EDF et le gouvernement montrent que tout est mis en place pour présenter la construction de nouveaux réacteurs comme inéluctable.

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  • Centrale nucléaire de Penly : Tous les systèmes de secours du réacteur 2 HS

    Circuits de refroidissement, circuits d’injection de sécurité, système d’alimentation de secours des générateurs de vapeur... parce que plusieurs connecteurs électriques étaient défaillants, aucun des circuits de sauvegarde du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Penly (Normandie) n’aurait fonctionné. D’autres réacteurs sont potentiellement concernés.

    Discret communiqué d’EDF publié le 23 décembre 2019 sur sa page de "notes d’informations" et non sur le site de la centrale nucléaire de Penly. Doublé d’un communiqué de presse de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le lendemain qui en dira beaucoup plus.

    Parce que des tableaux électriques ont été équipés de connecteurs défectueux lors de la "maintenance" du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Penly faite durant l’été, l’ensemble des systèmes de secours n’aurait pas pu fonctionner. Il aurait été impossible de maintenir le réacteur dans un domaine de fonctionnement sûr, ni de limiter les conséquences en cas d’accident.

    Dans une centrale nucléaire, les circuits dont les fonctions sont les plus importantes sont dits redondants. Ils sont composés de 2 voies séparées, l’une pouvant prendre le relai de l’autre en cas de problème ou de dysfonctionnement. C’est le cas des systèmes qui permettent de maintenir le refroidissement, de ralentir la réaction nucléaire, de maintenir de l’eau dans les circuits primaire et secondaire, d’évacuer la puissance du réacteur ... Mais parce que, lors de l’arrêt précédent, une partie de l’entretient n’a pas pu se faire, ce sont les 2 voies de tous les systèmes qui sont concernées par ces "indisponibilités". Étant donné la gravité et les conséquences en situation d’accident, l’évènement vient d’être classé au niveau 2 de l’échelle INES. Mépris des règles, défaut d’analyse, contrôles permissifs, poursuite du redémarrage malgré des séries de dysfonctionnements, détection tardive... Joli petit cadeau de l’exploitant nucléaire en cette veille de Noël.

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  • Fuite de tritium à la centrale nucléaire de Penly : le Tribunal de Dieppe condamne EDF pour ses nombreux manquements

    Communiqué commun du Réseau “Sortir du nucléaire“ et du collectif "STOP EPR, ni à Penly ni ailleurs"

    Nouvelle condamnation d’EDF en justice dans une affaire de pollution environnementale ! En octobre 2012, EDF avait détecté dans la nappe phréatique sous la centrale de Penly la présence de tritium, un dangereux radioélément. Il n’a déclaré le problème que cinq mois plus tard. A la suite d’une plainte du Réseau "Sortir du nucléaire" et du collectif « STOP EPR, ni à Penly ni ailleurs », le Tribunal de police de Dieppe a reconnu EDF coupable des nombreuses négligences ayant conduit à cette fuite radioactive dans l’environnement. Une preuve de plus que le nucléaire n’est ni propre, ni maîtrisé.

    Une pollution environnementale négligée par EDF

    En octobre 2012, EDF avait constaté une présence anormale de tritium dans la nappe d’eau souterraine située sous la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime). Toutefois, ce n’est que cinq mois plus tard, ayant identifié que la fuite provenait d’un puisard qui n’était plus étanche, qu’elle en a alerté l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Des inspections menées par celle-ci ont par ailleurs montré que l’entretien des installations laissait à désirer et n’était pas suffisant pour prévenir ces fuites.

    Cette pollution radioactive ne pouvait rester impunie. En mars 2013, le collectif « STOP EPR, ni à Penly ni ailleurs » et le Réseau "Sortir du nucléaire" ont porté plainte pour pollution des eaux et pour diverses violations à la réglementation nucléaire. Le Parquet de Dieppe, saisi des faits, a décidé d’engager des poursuites à l’encontre d’EDF. Les associations France Nature Environnement et Haute-Normandie Nature Environnement se sont également constituées parties civiles.

    EDF, reconnu coupable, persiste à minimiser l’impact des fuites de tritium

    Suite à l’audience qui s’est tenue le 11 juin 2014, le verdict a été rendu ce 10 septembre 2014. Le Tribunal de police de Dieppe a reconnu EDF coupable de la fuite de tritium survenue à Penly en octobre 2012 et l’a condamné à verser près de 10 000 euros, dont deux amendes de 3750 euros.

    Cette condamnation était d’autant plus nécessaire qu’EDF persiste à minimiser l’impact de ces fuites. Alors que la défense d’EDF se plaît à comparer la dangerosité du tritium à celle d’une eau minérale gazeuse, il faut rappeler que toute dose de radioactivité, même faible, comporte un risque cancérogène et que cet élément radioactif peut causer des lésions cellulaires et endommager l’ADN. L’ASN elle-même a réévalué les risques sanitaires associés à cette substance cancérogène.

    Il serait inacceptable que cette désinvolture perdure, d’autant que ces fuites touchent un nombre croissant de réacteurs : Golfech (Tarn-et-Garonne) en 2010, Bugey (Ain) et Civaux (Vienne) en 2012, Tricastin (Drôme) en août 2013… Sont-elles le symptôme de canalisations et d’équipements vieillissants, de plus en plus mal entretenus ? Dans tous les cas, cette victoire, déjà précédée par une autre pour la fuite survenue à Golfech, devrait ouvrir la voie à de nombreuses autres condamnations !

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif « STOP EPR, ni à Penly ni ailleurs » se félicitent de ce verdict et espèrent que cette condamnation alertera nos concitoyens sur les dysfonctionnements incessants de l’industrie nucléaire.

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    La centrale de Penly

  • Penly 3 : tout nouveau réacteur serait une erreur

    Communiqué de la FNE

     

    Vendredi prenait réellement fin le débat public sur l'EPR avec la remise du rapport de la commission. Le même jour, on apprenait que GDF Suez renonçait à participer à la construction de l'EPR, étant dessaisie de l’exploitation. Durant tout ce débat, FNE a démontré que cet EPR n'est nullement nécessaire pour satisfaire les besoins des Français à l'horizon 2025-2030. Nous réitérons notre demande de moratoire sur toute décision de nouveau réacteur nucléaire.


    A nouveau, FNE demande un moratoire sur toute décision de réacteur nucléaire. Nous demandons également à EDF, porteur de projet, de dire quelles conclusions elle tire du débat et quelle suite elle entend y donner, alors même que tous les éléments convergent pour que ce moratoire soit décidé.

    Une conclusion sans appel : un réacteur qui ne servira à rien !

    FNE a obtenu de la commission du débat public une expertise complémentaire sur le point précis de la nécessité ou de l'opportunité de ce réacteur. La conclusion du bureau d'études, Energies Demain, est sans appel : il n'est pas nécessaire et d'autres politiques peuvent être mises en œuvre.

    Pour François Roussely, ancien président d’EDF et responsable d'un rapport sur le nucléaire en France, rapport gardé au secret défense pendant toute la durée du débat et rendu public fin juillet, ce réacteur ne sera pas nécessaire avant 2030.

    Un réacteur non désiré

    penly_s.jpgEDF elle-même ne souhaitait pas ce nouveau réacteur avant que Flamanville ne soit terminé et ait fonctionné 3 années afin de disposer d'un retour d'expérience. Après les déboires des 2 EPR en cours de construction, AREVA en Finlande et EDF en France, il est « urgent d'attendre » la fin de ces 2 chantiers pour faire un retour d’expérience, avant de vouloir se décider.

    Enfin, secret de polichinelle, chacun sait que ce réacteur n'est que le résultat des tensions concurrentielles entre les divers acteurs du nucléaire en France : AREVA, EDF, mais aussi GDF SUEZ.

    Si plus personne ne veut de ce réacteur, il est temps de le dire avant d’engager plus d’argent public et de solliciter plus les contribuables. .

    Sortir du suréquipement nucléaire et du sous-équipement renouvelable

    Pour Maryse Arditi, pilote du réseau industrie de FNE : « Il y a bien plus à faire et à gagner à mettre au point un processus de démantèlement bien mené à l’échelle mondiale que dans la construction de réacteurs déjà obsolètes et de plus en plus couteux ! Le plus important c'est que les politiques énergétiques mises en œuvre ne nous engagent pas dans des voies de garage. Le suréquipement nucléaire français est déjà responsable de notre retard en matière d'énergies renouvelables, n’en rajoutons pas.»

    FNE demande que le moratoire soit pris. Une politique volontariste doit être mise en œuvre pour que le facteur 4 (division par 4 du CO2 à l'horizon 2050) repose sur la maitrise des consommations et les énergies renouvelables, respectueuses de la biodiversité et avec une implantation appropriée.

    L’avenir énergétique à long terme doit être fondé sur l'énergie solaire et ses corolaires (éolienne, hydraulique, marine, biomasse...) et sur l'énergie géothermique qui sont les seules formes d'énergies inépuisables disponibles et qui peuvent préserver l'environnement et la biodiversité en satisfaisant à nos besoins, mais pas à nos lubies.

  • EPR Penly : FNE demande le moratoire

    Alors que s'achève le débat public sur le second EPR programmé en France, force est de constater que l'énergie nucléaire reste plus que jamais un domaine réservé, où les règles et les lois communes ne s'appliquent pas comme ailleurs. Malgré tout, l’expertise complémentaire réclamée par FNE a démontré l’impasse dans laquelle se trouve la filière nucléaire. Explications

    Du « secret défense » au secret comme défense

    Ce débat a commencé sous de mauvais auspices avec des déclarations de l'Etat laissant entendre que la décision était déjà prise et que ce débat était de pure forme. Le 11 mai, en plein milieu du débat public, le rapport Roussely sur l'avenir de la filière du nucléaire civil a été remis au chef de l'Etat. Il eut été normal qu'il soit immédiatement rendu public et disponible sur le site du débat afin de clarifier les enjeux. Au lieu de cela, il a été classé secret défense alors qu'il ne s'agit que de nucléaire civil. Pour Maryse Arditi, pilote du réseau Risques Industriels de FNE et représentante du mouvement au débat sur l’EPR : « Ce « secret défense » hante le nucléaire civil, puisque déjà, lors du précédent débat public sur le premier EPR, il avait été évoqué. Pour ceux qui en douteraient encore, cela montre à quel point les nucléaires civils et militaires sont interconnectés. »

    L’augmentation du nucléaire ne se justifie pas sous l’angle énergétique

    FNE a décidé de participer à ce débat en poursuivant 3 objectifs:

     proposer un cahier d'acteur permettant de porter les revendications du mouvement FNE;
     participer à une séance publique pour le présenter et se confronter à d'autres acteurs ;
     demander un complément d'expertise sur les alternatives.

    Le cahier d'acteur s'est focalisé sur 3 points :StopEPR-PENLY-01.jpg

    1/ Le nucléaire ne peut pas être une réponse au problème climatique mondial car cette énergie ne représente à ce jour que 2,5% de l'énergie consommée dans le Monde. Doubler cette part consisterait à construire ou renouveler un réacteur par semaine pendant 20 ans pour atteindre à peine 5% de l’énergie mondiale consommée .

    2/ Cet EPR n'est pas utile pour les besoins en énergie des français. La France va rester exportatrice d'électricité au-delà de 2020 quel que soit le scénario imaginé.

    3/ Ce surcroît d'électricité produit un effet pervers immédiat. Pourquoi faire des économies d'électricité ou faire de l'électricité à base d'énergie renouvelable si on en a à revendre !

    L'expertise complémentaire a confirmé ce point de vue : cet EPR ne répond pas à des besoins nationaux. Des solutions alternatives peuvent être mises en place !

    Pour FNE, cet EPR construit en plus de l'éventuel renouvellement des centrales existantes, comme d'ailleurs le premier EPR, signifie que l'Etat vise une part d'électricité nucléaire encore croissante et une exportation accrue... avec la prolifération des lignes à haute tension aux frontières.

    FNE, compte tenu des résultats de l’expertise complémentaire, demande un moratoire sur la construction de l’EPR de Penly 3 en attendant que Flamanville soit terminé et que les premiers retours d’expérience soient connus.

  • EPR à Penly : les opposants se mobilisent

    Le deuxième EPR devrait être construit à Penly, près de Dieppe . Les militants écologistes locaux comment à se mobiliser pour contrer cette décision présidentielle . Voici comment le journal local"Paris Normandie" relate leurs propos :

    Très tôt au parfum de la nouvelle, Alain Corréa, anti-EPR très actif sur Dieppe, n'a pas manqué d'évoquer le sujet au cours de l'assemblée générale du réseau « Sortir du nucléaire » ce week-end à la Rochelle. (...)

    Déni de démocratie
    Pourtant l'heure n'est pas aux démonstrations de force. Pas encore. « Trop tôt pour organiser une réaction », reconnaît Alain Corréa.
    (photo ci dessous)
    Pas question pour autant de rester inactif. « On va attaquer en entamant des procédures légales sur des points obscurs, des anomalies dans les
    jpg_Anti_nucleaires-81b04-6beca.jpgpermis de construire, des calendriers non respectés par exemple. » Car les militants antinucléaires sont très loin de se cantonner aux démonstrations publiques. « On n'est pas là que pour tenir une banderole. Tout un chacun participe au travail de veille du réseau. » Soit un ouvrage permanent d'investigation. « L'info est diffuse, il faut la trouver et, parfois, la divulguer comme pour le Tricastin ou le scandale de l'agrément des laboratoires. » (...)

    Car de lourdes questions restent sans réponse : « Que deviendront la majorité des 2 500 emplois qui ne resteront pas après le chantier ? Qu'adviendra-t-il des déchets nucléaires ? Comment évoluera le site après l'exploitation ? », s'inquiète Jolanta Avril. Alain Corréa ajoute : « Avec les trois milliards d'euros investis là, on aurait pu créer, d'après l'étude des Quatre-Vents du Cotentin, dix mille emplois dans le renouvelable. Lequel aurait engendré davantage d'énergie. Et puis les pêcheurs en difficulté ne vont pas se retrouver dans les centrales ! »

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    Lien permanent Catégories : écologie Imprimer 0 commentaire Pin it!