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centale nucléaire

  • L’attaque russe de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia renforce les craintes de Greenpeace sur les risques nucléaires graves qu’engendre la guerre en Ukraine

    Greenpeace condamne fermement l’attaque militaire de cette nuit sur la centrale de Zaporizhzhia (Zaporijia) dans le sud de l’Ukraine. L’invasion russe fait courir le risque d’une catastrophe nucléaire qui pourrait rendre une grande partie de l’Europe, y compris la Russie, inhabitable pendant au moins plusieurs décennies. Cette nuit, les équipes de Greenpeace ont craint un scénario potentiellement bien pire que la catastrophe de Fukushima Daiichi. 

    Dans la nuit du 3 au 4 mars, un incendie s’est déclaré dans un bâtiment situé à quelques centaines de mètres du réacteur n°1 de Zaporizhzhia, à la suite de frappes de l’armée russe. L’attaque a été suivie en ligne depuis les webcams de la centrale. Le bâtiment qui a pris feu est le centre de formation pour le personnel. Le pire a été évité puisqu’aucun réacteur n’a été endommagé lors de cette attaque.

    Le 2 mars, Greenpeace International a publié une nouvelle analyse sur la vulnérabilité des réacteurs nucléaires ukrainiens dans un contexte de conflit militaire avec un focus sur les réacteurs de Zaporizhzhia. Cette centrale nucléaire est la plus grande d’Europe, avec six réacteurs de 950 MW et sans doute plus de 2200 tonnes de combustible usé hautement radioactif. La perte d’alimentation du réseau nécessiterait le fonctionnement des générateurs diesel de secours de Zaporizhzhia, dont l’approvisionnement en diesel est limité et qui ne sont pas considérés comme fiables. 

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  • En annonçant deux EPR à Penly, EDF prépare un inacceptable fait accompli

    EDF vient d’annoncer que son conseil d’administration avait choisi le site de Penly (Seine-Maritime) pour y accueillir deux prochains réacteurs EPR. En 2009, cette centrale avait déjà été retenue pour accueillir un premier projet d’EPR, annulé par François Hollande en 2012.

    Si cette annonce n’est malheureusement pas une surprise, elle constitue un pas de plus dans le fait accompli que pratique actuellement EDF avec la complicité de l’État. Si aucune décision de nouvelle construction n’est officiellement censée advenir avant la mise en service de l’EPR de Flamanville, les discussions en cours entre EDF et le gouvernement montrent que tout est mis en place pour présenter la construction de nouveaux réacteurs comme inéluctable.

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  • Sécheresse et canicule : le nucléaire fait souffrir les cours d’eau

    La canicule est présente depuis juillet et la sécheresse menace dans certains départements. Ces épisodes climatiques extrêmes, susceptibles de se multiplier dans les années à venir, rendent les centrales nucléaires plus polluantes encore pour les cours d’eau. Mais pour EDF, les intérêts financiers priment sur la santé des écosystèmes aquatiques !

    Des centrales nucléaires gourmandes en eau

    Une centrale nucléaire a besoin d’eau en permanence pour évacuer la chaleur produite par la réaction nucléaire, et ce même même à l’arrêt. En bord de mer ou sur les cours d’eau à fort débit, les centrales fonctionnent en circuit "ouvert" : chaque réacteur prélève près de 50 m3 par seconde pour ses besoins en refroidissement. L’eau est ensuite rejetée à une température plus élevée. C’est le cas, par exemple, à Fessenheim. Sur les cours d’eau où le débit est plus faible, elles fonctionnent en circuit dit "fermé" : pour chaque réacteur, près de 2 à 3 m3 sont pompés par seconde dans les cours d’eau, dont une partie est ensuite évaporée dans les tours de refroidissement, formant un panache blanc caractéristique ; le reste est ensuite rejeté. D’une manière générale, dans toute centrale nucléaire, les deux tiers de l’énergie produite sont perdus sous forme de chaleur, qui sera elle-même évacuée sous forme de vapeur d’eau (qui est un gaz à effet de serre) et/ou viendra réchauffer les cours d’eau : pour exemple, un réacteur d’une puissance électrique de 800 MW (comme ceux de Fessenheim) doit évacuer en permanence 2400 à 2500 MW thermiques.

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  • Le gouvernement enterre les (insuffisants) objectifs de la loi de transition énergétique

    Communiqué du réseau"Sortir du nucléaire" du 7 novembre 2017

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    Suite à une présentation de RTE qui dresse un tableau fallacieux d’une réduction de la part du nucléaire prétendument incompatible avec les objectifs climatiques, Nicolas Hulot vient d’annoncer le report de l’échéance de 2025 pour réduire la part du nucléaire. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ dénonce une mise en scène pour justifier un renoncement inacceptable.

    Un recul inacceptable du gouvernement

    En enterrant l’échéance de 2025 pour la réduction de la part du nucléaire, Nicolas Hulot a effectué un renoncement inacceptable. Sous couvert de « réalisme », le gouvernement cherche à dissimuler une absence de volonté de s’interposer face à EDF !

     

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  • Nucléaire : le scandale des anomalies prend une nouvelle ampleur

    Une enquête menée par les journalistes de France inter pour l’émission « Secrets d’info » vient de révéler qu’EDF, AREVA et l’ASN savaient depuis au moins 2005 que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes. C’est pourtant l’usine où ont été fabriquées de nombreuses pièces de réacteurs qui comportent des anomalies, dont celles de l’EPR de Flamanville.

    Affaire des anomalies : ce que révèle l’enquête de France inter

    Décembre 2005. Soit il y a plus de dix ans. C’est la date à laquelle l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)  a envoyé un courrier à EDF pour l’alerter sur l’état déplorable de l’usine du Creusot qui connaissait des dysfonctionnements importants.

    Cette usine, c’est celle où ont été forgées un nombre considérable de pièces pour des réacteurs en France et à l’étranger. C’est aussi l’usine qui a été choisie pour forger le fond et le couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville.

    L’obsession de redorer le blason de l’industrie nucléaire française a pris le pas sur le maintien de la sûreté en France

    En effet, dans les plans des industriels, l’EPR devait être la vitrine d’une équipe de France du nucléaire EDF-AREVA pour de nombreux projets d’exportation. Si en 2005-2006, ces informations avaient été publiques, l’EPR aurait perdu tout son intérêt. EDF et AREVA ont souhaité sacrifier les impératifs de sûreté nucléaire pour laisser croire au renouveau de la filière.

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  • Ségolène Royal sacrifie la protection des citoyens aux intérêts d’EDF

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" exprime sa plus vive indignation face à la capitulation de Ségolène Royal, qui vient de céder à EDF et d’accepter de porter la durée de fonctionnement des centrales françaises à 50 ans.

    Cette décision constitue un reniement total de la loi de transition énergétique, qui prévoyait une baisse à 50% de la part du nucléaire.

    Il s’agit surtout d’un déni effrayant des problèmes de sûreté qui touchent le parc nucléaire français. Les deux tiers des réacteurs ont déjà dépassé la durée de fonctionnement de 30 ans initialement prévue. Or certains équipements cruciaux pour la sûreté et particulièrement vulnérables au vieillissement (cuve, enceinte de confinement) ne peuvent être remplacés. Le "grand carénage" prévu pour allonger la durée de vie des centrales ne pourra jamais remédier à ces problèmes et se résoudra à un rafistolage coûteux et inutile, d’autant plus qu’EDF est déjà débordée par les travaux de maintenance qu’elle s’est elle-même fixée.

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  • Nucléaire dans les Ardennes : Chaux vive inquiétude.

    Le tremblement de terre au Japon a fait subir des dégâts majeurs à deux centrales nucléaires.

     

    Il est encore trop tôt pour savoir l'importance des conséquences de cette catastrophe, aussi bien dans les destructions "classiques" que dans le domaine nucléaire.

    chooz_site.jpgMême si chaque cas est particulier, il est clair que le discours sur la sécurité du nucléaire est gravement remis en cause.

    Il y a eu le cas particulier de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979 (niveau 5), le cas particulier de Tchernobyl en 1986 (niveau 7) et maintenant le cas particulier de Fukushima (niveau 4 pour le moment).

    Cela fait malgré tout beaucoup de cas particuliers en 30 ans, soit une période très brève à l'échelle de la vie sur terre ou même du passage à l'ère industrielle pour l'humanité.

    Il faut bien en tirer une conclusion générale : quelques soient les sécurités misent en place, un accident exceptionnel ne peut être prévu avec tous ses conséquences. Et la multiplication des centrales nucléaires ne peut qu'amener un jour ou l'autre à une situation de catastrophe imprévisible et incontrôlable.

    Il est situation où l'on regrette presque d'avoir eu raison avant que les décideurs prennent conscience des conséquences de leurs choix. Il est en effet tragique qu'un tel accident soit nécessaire pour ouvrir certains yeux, et encore plus inquiétant de voir certains ministres rester totalement aveuglés par leurs certitudes, notre ministre de l'industrie Eric Besson en tête.

     

    Notre (toujours très local) confrère L'Union-L'Ardennais consacre un dossier à cette catastrophe dans choozson édition de ce jour, avec un éclairage sur la situation dans les Ardennes.

    Est-ce vraiment le moment de faire de l'humour ? Ou bien est-ce notre confrère connaît mal le département ?

    Toujours est-il qu'il titre ses affichettes placardées devant les points de vente sur le cas de la centrale de "Chaux".

    On est heureux d'y apprendre que les autorités ne commentent pas un accident survenu à l'étranger (merci pour l'expertise). On y apprend aussi que les installations nucléaires sont différentes en France (encore un cas particulier, probablement).

    Mais le jour où la Meuse aura une crue exceptionnelle, avec la possibilité d'autres événements  contemporains (période de grand froid, avec prises d'eaux gelées, et problème de distribution d'électricité par exemple) que se passera-t-il ?

    En sachant toutefois que la catastrophe la plus probable est celle à laquelle on ne s'attend pas (chute d'un avion, attentat, ...) Souvenez-vous des batteries anti-aériennes après les attentats du 11 septembre.

    Encore merci à notre majorité départementale qui non seuleument  se montre contente d'avoir à gérer Chooz, mais en plus souhaite une deuxième centrale type EPR pour le Ardennes.

    Pour en revenir à la presse ardennaise, on peut conclure avec notre (à l'attention toujours vive) confrère que la chaux la moins dangereuse est la chaux éteinte.