Nucléaire dans les Ardennes : Chaux vive inquiétude. (13/03/2011)
Le tremblement de terre au Japon a fait subir des dégâts majeurs à deux centrales nucléaires.
Il est encore trop tôt pour savoir l'importance des conséquences de cette catastrophe, aussi bien dans les destructions "classiques" que dans le domaine nucléaire.
Même si chaque cas est particulier, il est clair que le discours sur la sécurité du nucléaire est gravement remis en cause.
Il y a eu le cas particulier de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979 (niveau 5), le cas particulier de Tchernobyl en 1986 (niveau 7) et maintenant le cas particulier de Fukushima (niveau 4 pour le moment).
Cela fait malgré tout beaucoup de cas particuliers en 30 ans, soit une période très brève à l'échelle de la vie sur terre ou même du passage à l'ère industrielle pour l'humanité.
Il faut bien en tirer une conclusion générale : quelques soient les sécurités misent en place, un accident exceptionnel ne peut être prévu avec tous ses conséquences. Et la multiplication des centrales nucléaires ne peut qu'amener un jour ou l'autre à une situation de catastrophe imprévisible et incontrôlable.
Il est situation où l'on regrette presque d'avoir eu raison avant que les décideurs prennent conscience des conséquences de leurs choix. Il est en effet tragique qu'un tel accident soit nécessaire pour ouvrir certains yeux, et encore plus inquiétant de voir certains ministres rester totalement aveuglés par leurs certitudes, notre ministre de l'industrie Eric Besson en tête.
Notre (toujours très local) confrère L'Union-L'Ardennais consacre un dossier à cette catastrophe dans son édition de ce jour, avec un éclairage sur la situation dans les Ardennes.
Est-ce vraiment le moment de faire de l'humour ? Ou bien est-ce notre confrère connaît mal le département ?
Toujours est-il qu'il titre ses affichettes placardées devant les points de vente sur le cas de la centrale de "Chaux".
On est heureux d'y apprendre que les autorités ne commentent pas un accident survenu à l'étranger (merci pour l'expertise). On y apprend aussi que les installations nucléaires sont différentes en France (encore un cas particulier, probablement).
Mais le jour où la Meuse aura une crue exceptionnelle, avec la possibilité d'autres événements contemporains (période de grand froid, avec prises d'eaux gelées, et problème de distribution d'électricité par exemple) que se passera-t-il ?
En sachant toutefois que la catastrophe la plus probable est celle à laquelle on ne s'attend pas (chute d'un avion, attentat, ...) Souvenez-vous des batteries anti-aériennes après les attentats du 11 septembre.
Encore merci à notre majorité départementale qui non seuleument se montre contente d'avoir à gérer Chooz, mais en plus souhaite une deuxième centrale type EPR pour le Ardennes.
Pour en revenir à la presse ardennaise, on peut conclure avec notre (à l'attention toujours vive) confrère que la chaux la moins dangereuse est la chaux éteinte.
12:23 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chooz, centale nucléaire, japon, accident nucléaire | | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Vérité et transparence, jusqu'où?
Imaginez un instant qu'il faille évacuer Tokyo à cause du danger nucléaire!Qui va prendre cette décision "gravissime" qui risque de plonger le Japon dans un chaos total. Songez un instant au scénario nqui exigerait l'évacuation complète de Paris. Qui, mais qui assumerait la décision?Vous entendriez que des vents favorables éloignent le danger, que le confinement du coeur du ou des réacteur(s) a bien résisté; que les rejets radioactifs en plein air sont à un niveau inférieur aux normes sanitaires,etc..Il n'est pas question de jouer sur les peurs mais simplement de constater qu'une catastrophe est malheureusement toujours possible qui remet en cause les procédures de sécurité nucléaire.Qui a un jour envisagé ce qui arrive aujourd'hui au Japon?Que le drame japonais au delà des dizaines de milliers de victimes qu'il a provoqués conduise au moins à la réflexion et à l'humilité.
Écrit par : coistia michel | 13/03/2011