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pollution radioactive

  • Fuite de tritium à la centrale nucléaire de Penly : le Tribunal de Dieppe condamne EDF pour ses nombreux manquements

    Communiqué commun du Réseau “Sortir du nucléaire“ et du collectif "STOP EPR, ni à Penly ni ailleurs"

    Nouvelle condamnation d’EDF en justice dans une affaire de pollution environnementale ! En octobre 2012, EDF avait détecté dans la nappe phréatique sous la centrale de Penly la présence de tritium, un dangereux radioélément. Il n’a déclaré le problème que cinq mois plus tard. A la suite d’une plainte du Réseau "Sortir du nucléaire" et du collectif « STOP EPR, ni à Penly ni ailleurs », le Tribunal de police de Dieppe a reconnu EDF coupable des nombreuses négligences ayant conduit à cette fuite radioactive dans l’environnement. Une preuve de plus que le nucléaire n’est ni propre, ni maîtrisé.

    Une pollution environnementale négligée par EDF

    En octobre 2012, EDF avait constaté une présence anormale de tritium dans la nappe d’eau souterraine située sous la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime). Toutefois, ce n’est que cinq mois plus tard, ayant identifié que la fuite provenait d’un puisard qui n’était plus étanche, qu’elle en a alerté l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Des inspections menées par celle-ci ont par ailleurs montré que l’entretien des installations laissait à désirer et n’était pas suffisant pour prévenir ces fuites.

    Cette pollution radioactive ne pouvait rester impunie. En mars 2013, le collectif « STOP EPR, ni à Penly ni ailleurs » et le Réseau "Sortir du nucléaire" ont porté plainte pour pollution des eaux et pour diverses violations à la réglementation nucléaire. Le Parquet de Dieppe, saisi des faits, a décidé d’engager des poursuites à l’encontre d’EDF. Les associations France Nature Environnement et Haute-Normandie Nature Environnement se sont également constituées parties civiles.

    EDF, reconnu coupable, persiste à minimiser l’impact des fuites de tritium

    Suite à l’audience qui s’est tenue le 11 juin 2014, le verdict a été rendu ce 10 septembre 2014. Le Tribunal de police de Dieppe a reconnu EDF coupable de la fuite de tritium survenue à Penly en octobre 2012 et l’a condamné à verser près de 10 000 euros, dont deux amendes de 3750 euros.

    Cette condamnation était d’autant plus nécessaire qu’EDF persiste à minimiser l’impact de ces fuites. Alors que la défense d’EDF se plaît à comparer la dangerosité du tritium à celle d’une eau minérale gazeuse, il faut rappeler que toute dose de radioactivité, même faible, comporte un risque cancérogène et que cet élément radioactif peut causer des lésions cellulaires et endommager l’ADN. L’ASN elle-même a réévalué les risques sanitaires associés à cette substance cancérogène.

    Il serait inacceptable que cette désinvolture perdure, d’autant que ces fuites touchent un nombre croissant de réacteurs : Golfech (Tarn-et-Garonne) en 2010, Bugey (Ain) et Civaux (Vienne) en 2012, Tricastin (Drôme) en août 2013… Sont-elles le symptôme de canalisations et d’équipements vieillissants, de plus en plus mal entretenus ? Dans tous les cas, cette victoire, déjà précédée par une autre pour la fuite survenue à Golfech, devrait ouvrir la voie à de nombreuses autres condamnations !

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif « STOP EPR, ni à Penly ni ailleurs » se félicitent de ce verdict et espèrent que cette condamnation alertera nos concitoyens sur les dysfonctionnements incessants de l’industrie nucléaire.

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    La centrale de Penly

  • Nucléaire : tout le monde peut se tromper

    Dans le domaine nucléaire, comme partout, l'erreur est humaine . L'homme qui mène une activité peut se tromper, manquer de vigilance ou de rigueur. Si l'on voulait appliquer strictement le principe de précaution, il faudrait probablement stopper toutes les activités humaines !

    Le nucléaire est une activité à risque, tous les contrôles et toutes les précautions n'y peuvent rien . On peut être certain qu'en multipliant les installations, on multiplie aussi les risques . Un accident majeur, par accumulation de fautes ou d'événements imprévus, ne peut être exclu .

    On en a déjà connu plusieurs, alors que l'exploitation du nucléaire civil est très récente à l'échelle de l'activité humaine . 

    Voici une dépêche de l'AFP sur l'incident survenu près de la centrale de Tricastin . On peut en conclure que l'agence de sûreté nucléaire ne contrôle pas tout en permanence, et qu'elle est obligée de réagir après coup pour des négligences d'une entreprise filiale d'Areva . 

    Tricastin: l'ASN impose l'arrêt d'une station de traitement deALeqM5ijOvulUY6pJMfCIrPrQe-n25kbEw?size=xs Socatri

    LYON (AFP) — L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a imposé vendredi à la Socatri, filiale d'Areva, de suspendre l'activité d'une de ses deux stations de traitement sur le site du Tricastin (Vaucluse), à l'origine d'une fuite accidentelle d'uranium lundi, estimant qu'elle n'est toujours pas sûre.

    Dans un rapport accablant publié vendredi à Lyon, l'ASN constate une "série de dysfonctionnements et de négligences humaines" dans la gestion de l'incident.

    La fuite d'uranium n'a pas contaminé la nappe phréatique, selon les premières analyses effectuées par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

    La Socatri a indiqué qu'elle cessait immédiatement d'utiliser la plus vétuste de ses deux installations, qu'elle prévoyait de fermer "dans les prochaines semaines" dans le cadre d'un plan de modernisation.

    Lors d'une inspection jeudi, l'ASN a constaté que dans cette station une cuve fuyait toujours dans un bassin de rétention non étanche.

    Le canal où une partie des effluents uranifères s'est déversée lundi soir a été asséché. Mais en cas de pluie, l'eau peut à nouveau entraîner des sédiments contaminés vers la rivière voisine.

    L'ASN a donc sommé la Socatri de vidanger les cuves de son ancienne station de traitement, en travaux lors de l'incident, et de cesser toute arrivée d'effluents.

    L'ASN a noté "une série de dysfonctionnements et de négligences humaines qui n'est pas acceptable", ayant entraîné un incident "assez inédit" par son ampleur.

    Lors d'un transfert entre deux cuves, une vanne défaillante a entraîné le débordement d'une cuve dans un bac de rétention fissuré, qui a fui à son tour.

    L'ASN souligne qu'une alarme s'est déclenchée lundi à 19H00 pour signaler qu'une cuve était trop pleine, mais l'exploitant n'a pas réagi.

    ALeqM5iugG8E6f_F6fIUPxXEUkTuh-0hLA?size=sEnviron 20 m3 d'effluents uranifères ont alors fui dans le bac de rétention, fissuré par un engin de chantier une semaine auparavant.La direction a constaté dès 23H00 la présence d'effluents dans une zone voisine, mais n'a déclenché un plan d'urgence que mardi à 05H30.

    "Le bac de rétention fissuré depuis le 2 juillet n'a pas été réparé alors que l'exploitant connaissait l'existence de cette fissure, l'alarme n'a pas été suivie d'une inspection suffisante, les pouvoirs publics n'ont pas été prévenus aussi tôt qu'ils auraient dû", a déclaré Charles-Antoine Louët, responsable de l'ASN de Lyon, lors d'une conférence de presse.

    "On va faire en sorte que ce genre d'incident ne se reproduise plus, y compris en matière de gestion de crise", a affirmé un porte-parole de la Socatri.

    L'ASN va transmettre un procès-verbal dans les prochains jours au procureur de la République de Carpentras.

    Le réseau Sortir du Nucléaire a annoncé qu'il comptait porter plainte contre l'ASN pour "rétention d'information", reprochant à l'autorité de contrôle d'avoir tardé à prévenir la population.

    La Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad), qui compte porter plainte contre Areva, a réclamé la publication de la composition exacte du liquide qui a débordé, et des analyses menées depuis.

    La fuite d'uranium n'a pas contaminé la nappe phréatique selon les premières analyses effectuées par l'IRSN.

    Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a estimé vendredi soir que la situation était "stabilisée", précisant que "les mesures de précautions seront levées dès que les analyses confirmeront que cela est possible".

    Au cours de l'incident, classé au niveau 1 ("anomalie") sur les sept que compte l'échelle Ines mesurant les incidents nucléaires, 230 kg d'uranium se sont répandus, dont un tiers (soit 75 kg) hors du site selon la Socatri.

  • Fuite radioactive à Tricastin

    tricastin.jpgCe jour, 8 juillet , s'est produit dans la vallée du Rhone un déversement de 30 m3 d'effluents contenant 12 g d'uranium par litre (cela fait quand même 360 Kilogrammes, comme quoi tout est affaire de communication) . Cette fuite vient du débordement d'une cuve, sur un site de retraitement  à côté de la centrale de Tricastin (située à Bollène, près d'Avignon).La pollution a atteint des affluents du Rhone, et va donc contaminer ce fleuve . La préfecture et les autorités nucléaires officielles affirment que la quantité déversée est faible et que le risque sanitaire est minime . La consommation d'eau et la pêche sont interdites jusqu'à nouvel ordre .

    Voici ce qu'en dit la correspondante de France Bleue Vaucluse : écouter le commentaire 

    Vous aurez aussi sur cette page le commentaire du responsable du réseau "Sortir du nucléaire" qui souligne le retard pris pour avertir les populations locales, qui ont pu boire pendant ce temps de l'eau contaminée . 

     

    Cet incident sera on l'espère minime . Il prouve une fois de plus que malgré les précautions prises, l'activité liée au nucléaire est comme toutes les activités humaines : Il peut se produire des incidents ou des accidents, qui parfois s'enchaînent pour former un drame . La différence se fait dans la nature du nucléaire civil comme militaire : le culte du secret décrédibilise la communication officielle . Et les conséquences pour l'environnement ou la santé peuvent être majeures et irréversibles .