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économie et finances - Page 6

  • Olkiluoto 3 : L’EPR finlandais en marche ! Petite histoire d’un gros raté

    Article de "Sortir du nucléaire" du 05.01.2024

    Comme tous ses congénères, l’EPR de la centrale d’Olkiluoto a accusé des années de retard avant sa mise en service : 13 au total. Pour 4 ans de chantier annoncés. Et d’un dépassement de budget faramineux : plus de 10 milliards. Pour 3 milliards et quelques annoncés. À l’origine de ces multiplications par 3 ? Une seule et même raison : un raté complet, de la conception à la gestion, en passant par la fabrication.

    Le projet, vendu il y a 20 ans à TVO (électricien finlandais privé) par le groupe allemand Siemens et la toute jeune société française Areva (deux ans d’existence à l’époque et à sa tête Anne Lauvergeon), prévoyait dans son contrat qu’Areva verse des indemnités financières en cas de retard.

    Dès les premières années, l’Autorité de sûreté finlandaise (STUK) relève des centaines d’anomalies sur le chantier de l’EPR finlandais. Mais aussi le manque de préparation d’Areva et son laxisme dans « la qualité du travail, l’organisation et le contrôle des activités sur le chantier ». En 2012 - près de 10 ans après la signature du contrat – Areva est mis en demeure par TVO d’établir un nouveau calendrier. Qui ne sera pas respecté. En 2014, la mise en service est repoussée à 2018, puis à 2019 trois ans plus tard.

     

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  • Non à l'incinérateur de déchets à Givet

    Une entreprise de recyclage de déchets du bâtiment et des travaux publics (Givet recycling) risque de s'implanter près du port de Givet.

    Le dossier est là : 

    https://melanissimo-ng.din.developpement-durable.gouv.fr/lecture.jsf?uuid=rgPaNUVHnnngqCyX-1ZmpXR1FANRn6ypvHdvDxH4jZs

    950 000 tonnes par an de déchets du bâtiment et d'enrobés bitumineux et goudronneux seraient traités (pour mémoire, les déchets ménagers des Ardennes c’est 60 000 tonnes

    350 000 t de déchets d'enrobés seront chauffés à 1000° dont 5% de bitume et goudron (17 500 tonnes de bitume et goudron)

    50 000 tonnes de terres polluées et de cendres de papeteries stockées en mélange sur site 

    35 000 tonnes d'incinération de déchets dangereux 

    38 000 camions de 25 tonnes (95 camions par jour)

     

    Nous, les habitants de Givet, sommes préoccupés par le projet d'installation d'un incinérateur de déchets dans notre ville. Les incinérateurs sont connus pour émettre des polluants dangereux qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine et l'environnement. Selon l'Agence de protection de l'environnement (EPA), les incinérateurs peuvent émettre du mercure, du plomb et d'autres métaux lourds toxiques qui peuvent contaminer notre air et notre eau.

    De plus, ils contribuent également au changement climatique en produisant des gaz à effet de serre. Nous ne voulons pas que notre belle ville soit exposée à ces risques inutiles. Nous demandons donc aux autorités compétentes d'empêcher l'installation de cet incinérateur à Givet pour protéger la santé publique et préserver la qualité environnementale que nous chérissions tant ici. Signez cette pétition pour soutenir nos efforts!

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  • En Argentine, Javier Milei dérégule l’économie et organise la répression sociale

    Extraits de l'article de Romaric Godin pour Médiapart (repris de site du CADTM)

    Javier Milei poursuit sa stratégie du choc pour faire du pays sud-américain la société libertarienne de ses rêves. La stratégie du nouveau président argentin est claire : utiliser sa légitimité issue des urnes pour imposer des changements massifs en assommant et paralysant l’opposition sociale et parlementaire. Et en profiter pour mettre en place les moyens de la répression future pour faire face aux inévitables conséquences sociales et économiques de sa politique.

    Un cas d’école de l’application de cette stratégie s’est produit mercredi 27 décembre. Ce jour-là, les syndicats déposaient un recours devant la justice concernant le décret de nécessité et d’urgence (DNU) pris par Javier Milei le 20 décembre, qui modifie des pans entiers de la législation sociale et économique du pays.

    À cette occasion, les organisations syndicales organisaient une manifestation qui a été un succès notable et a dépassé les attentes. Mais au moment même où la place Lavalle, devant le palais de justice, était noire de monde et où les manifestants scandaient « Nous ne sommes pas la caste, mais les travailleurs », le président transmettait au Congrès (Parlement) une « loi omnibus » géante de 664 articles prévoyant une nouvelle vague de réformes, allant cette fois de l’éducation à la culture en passant par la justice, la loi électorale, les retraites, les normes environnementales… et la validation du DNU.

    Cette provocation de plus est clairement destinée à montrer aux syndicats leur impuissance. D’autant qu’ils sont directement dans le viseur des réformes. Le DNU réduisait considérablement le droit de grève, la « loi omnibus » renforce les sanctions contre les piquets de grèves en prévoyant jusqu’à six ans de prison.

     

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  • (Géo)politique : le nucléaire, une énergie antidémocratique et néocoloniale

    Article publié le 29 décembre 2023 par "Sortir du nucléaire"

     

     

     

    Si aucune technologie ne peut être qualifiée de neutre, cette affirmation se vérifie encore plus pour le nucléaire. Dangereux, complexe, intimement lié au militaire, nécessitant l’extraction de quantités importantes de minerais, le recours à l’atome entraîne des implications politiques à des degrés divers, qu’il ait lieu dans des États démocratiques ou sous des régimes autoritaires. Petit tour d’horizon international

    L’État nucléaire : antidémocratique, adepte du secret et de la répression

    Même dans les États démocratiques, le développement du nucléaire a généralement été amorcé sans vote parlementaire préalable et sur la base du fait accompli. Dans un certain nombre de cas, parmi les pays « vétérans » du nucléaire (France, Grande-Bretagne, États-Unis et même en Suisse), le programme nucléaire civil s’est enraciné dans la volonté, concrétisée ou pas ultérieurement, de se doter de la bombe.

    En 1977, dans son ouvrage Der Atomstaat (L’État atomique), l’écrivain autrichien Robert Jungk analysait que le nucléaire nécessitait un pouvoir politique fort et centralisé, voire policier, afin de pouvoir gérer les risques liés à son utilisation (vol de substances radioactives, attentat, espionnage...). Le déploiement du nucléaire est ainsi allé de pair avec une culture du secret, à des degrés divers selon les pays. En France, les élu·es ne sont pas averti·es du passage de convois de déchets radioactifs dans leurs communes. En Russie et au Kazakhstan, des villes entières abritant des complexes nucléaires sont longtemps restées absentes des cartes. Certaines sont toujours fermées aux non-résidents.

    Toujours à des degrés divers, la surveillance et la répression s’étendent aux opposant·es à l’atome. En France, de l’attentat contre le Rainbow Warrior en 1985, dans lequel est mort Fernando Pereira, photographe de Greenpeace, aux opérations policières massives visant des opposant·es au projet d’enfouissement des déchets à Bure, la théorie de Jungk s’est largement confirmée. La surveillance et la répression visent aussi, notamment, les mouvements antinucléaires en Bulgarie, au Bélarus et en Russie. Bien avant l’invasion de l’Ukraine, plusieurs militant·es russes ont dû fuir leur pays pour échapper à un pouvoir qui les harcelait comme "agents de l’étranger".

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  • Population de Vouziers : un contexte difficile.

    Dans notre note d'hier, nous avons publié les chiffres de la population légale de Vouziers. La baisse constatée s'inscrit dans un contexte départemental préoccupant. Voici les projections démographiques pour les Ardennes, à l'horizon 2070. (source INSEE)

    Selon les dernières projections démographiques, les Ardennes perdraient 81 000 habitants à l’horizon 2070, soit -30 % en un demi-siècle. Le déficit naturel et dans une moindre mesure le déficit migratoire expliqueraient cette baisse. Le vieillissement de la population s’accélérerait : la moyenne d’âge passerait de 42,3 ans en 2018 à 48,5 ans en 2070, et un tiers des habitants auraient 65 ans ou plus contre un cinquième en 2018. La population active serait aussi en forte diminution : en 2070, les Ardennes compteraient 40 000 actifs en moins.

    On peut également remarquer que l'évolution se fait vers un vieillissement rapide. Le tableau suivant montre,  pour Vouziers, l'augmentation des tranches de population âgée, et ce, sur un intervalle assez court de 10 ans.

     

     

    par tranches d'âge.JPG

    Au sein du département, Vouziers, se situe au troisième rang parmi les villes qui perdent des habitants. Les communes qui perdent le plus de population sont Revin et Fumay. Vouziers arrive juste derrière ces deux villes. Entre 2015 et 2021, notre ville perd en moyenne 1.6 % de ses habitants par an. Le rythme était de 1 % entre 2010 et 2015.

    La communauté de communes est pas mieux placée : L'Argonne ardennaise perd en moyenne 0.7 % de sa population sur la période 2015 2021. Ce qui la place au 4e rang parmi les EPCI des Ardennes qui voient une diminution de leurs habitants.

    Tous ces éléments confortent l'impression donnée par les chiffres bruts. Il existe un problème structurel de démographie dans les Ardennes et en particulier à Vouziers. Les données et projections que nous possédons indiquent que la tendance actuelle ne pourra pas s'inverser à court ou moyen terme.

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  • La population de Vouziers baisse à nouveau, selon la publication de l'INSEE.

    L'I?SEE publie ce jour les chiffres de population pour toutes les collectivités de France.

    Ceux de 2021 seront pris en compte pour la population légale 2024

    Vouziers « historique »

    Population municipale

    Comptés à part

    Population totale

    2021

    3562

    115

    3677

    2020

    3693

    125

    3818

    2019

    3903

    135

    4038

    2018

    3919

    135

    4054

    2017

    3918

    134

    4052

    2016

    3935

    168

    4103

    2015

    3954

    176

    4130

    2014

    4004

    196

    4200

    2013

    4019

    197

    4216

    2012

    4 046

    200

    4 246

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  • Avant la Loi de Programmation Énergie-Climat (LPEC), une programmation énergétique déjà décidée

    Publié par le Réseau Sortir du nucléaire le 21.12.2023

    La France s’est fixée, en 2019, l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Cette ambition impose une accélération de la décarbonation du pays et une redéfinition de notre système énergétique encore dépendant aux deux tiers des énergies fossiles. Mais la Loi de Programmation Énergie-Climat (LPEC), qui doit définir les objectifs et les priorités d’action de la politique énergétique nationale pour répondre à l’urgence écologique et climatique a été court-circuitée par le gouvernement et sa "marche forcée" nucléaire.

    Une stratégie déjà préétablie

    La LPEC est l’unique composante législative de la Stratégie Française sur l’Énergie et le Climat (SFEC) qui doit établir le cadre de la transition énergétique et écologique attendue. Cette loi, qui aurait dû être votée en juillet 2023 mais dont le calendrier a été repoussé, devait redonner du pouvoir au parlement sur les questions de la transition énergétique, auparavant réservées au gouvernement avec la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE).

    Elle intervient alors que la France se situe à un carrefour énergétique. L’essentiel du parc nucléaire a été mis en service entre la fin des années 1970 et le début des années 1990. Le vieillissement du parc, dont les centrales ont été conçues à l’origine pour une durée d’exploitation de 40 ans, pose la question de la fermeture quasi simultanée des centrales et des solutions de substitution qui doivent intervenir.

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