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Monde agricole - Page 4

  • Malgré l’hiver, le Languedoc toujours en proie à la sécheresse

    Publié par Reporterre,  le 27 décembre 2023

    Le Languedoc-Roussillon a soif. Après une année 2023 marquée par une sécheresse qualifiée d’« intense, généralisée et durable » par la préfecture de l’Hérault dans un communiqué, la situation en cette fin d’année est jugée « particulièrement inquiétante, car identique à celle relevée le 23 août ». Les quelques épisodes de pluie de novembre et décembre n’ont pas été suffisants pour remplir correctement les nappes souterraines. Autour du fleuve côtier de l’Orb, la situation reste « exceptionnellement tendue » en raison de l’absence de pluie.

    Selon le site Mété’oc, qui s’est appuyé sur les données de Météo-France, l’aridité touche également l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Il n’a ainsi plu que 245 mm à Perpignan en 2023, contre 305 en 2022. « Il est certain que moult stations languedociennes/catalanes (avec trente ans ou plus de données) vont connaître leur année la plus sèche », précise le site météorologique.

    Dans un communiqué, la Fédération pour les espaces naturels et l’environnement (Frene) des Pyrénées-Orientales s’inquiète également de la « descente vertigineuse des nappes phréatiques » : « La pénurie d’eau potable est à envisager si rien n’est fait en urgence dans le sens de la modération ces prochaines années », juge-t-elle. Selon l’association, les principaux points à réguler pour économiser l’eau sont « l’urbanisation » et la croissance démographique. « Les maires ont privilégié depuis de trop nombreuses années la rente immobilière plutôt que la préservation de la ressource, parfois d’ailleurs avec un déni sur le risque d’inondation », déplore la Frene.

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  • Redevances sur l’eau pour le secteur agricole : pour sortir de l’impasse, ouvrir une concertation sur la remise à plat de la fiscalité

    21. décembre 2023 — Communiqué de presse du Réseau Action Climat

    Le rapport définitif de la commission d’enquête parlementaire sur les pesticides vient de paraître et il tire un nouveau constat alarmant sur l’impuissance publique à affranchir le secteur agricole de sa dépendance aux pesticides.

    Parmi les nombreux impacts de cet échec politique, ceux qui concernent la ressource en eau sont particulièrement documentés. 

    Comment, dans ce contexte, comprendre la récente décision du gouvernement de revenir sur la hausse des deux redevances sur l’eau prévues pour le secteur agricole, dont celle sur les pollutions diffuses - précisément censée mettre à contribution les utilisateurs de pesticides - si ce n’est pour acheter la paix agricole au prix d’un renoncement cynique à protéger l’eau et la santé publique ? 

    Aujourd’hui, 43,3 % des masses d’eau de surface sont affectées par des pollutions diffuses (nitrates, pesticides notamment). Le coût estimé du traitement pour rendre l’eau potable est compris entre 500 millions et 1 milliard d’euros par an selon une instruction du gouvernement datant de 2020, quand le CGDD estime pour sa part que les coûts de dépollution des eaux souterraines à cause des pesticides se situent dans une fourchette comprise entre 32 et 105 milliards d'euros… Face à de tels enjeux, la redevance sur les pollutions diffuses dont s’acquitte le monde agricole (…186 millions d’euros) méconnaît clairement le principe pollueur-payeur, pourtant inscrit en droit français, et est par là impuissant à réparer les dégâts causés comme à réorienter les pratiques. 

    En abandonnant toute évolution de la redevance pour pollutions diffuses dans le PLF 2024, le Gouvernement entérine l’existence d’un droit à polluer pour l’agriculture

    Pour restaurer ces équilibres, la commission d’enquête parlementaire propose, entre autre, « d’adopter pour la mise en œuvre des politiques de réduction des produits phytosanitaires une nouvelle logique comptable fondant les dépenses de prévention sur les coûts de réparation des externalités négatives liées à ces produits ». Elle nous invite ainsi à cesser de raisonner « toutes choses égales par ailleurs » en occultant complètement les coûts – environnementaux, sanitaires – des externalités négatives associées au recours massif aux produits phytosanitaires. 

    Sur cette base, nos organisations (WWF, Générations Futures, France Nature Environnement, Fondation Nature et Homme, et LPO) appellent le gouvernement à sortir de l’impasse en organisant dès maintenant une concertation nationale impliquant toutes les parties prenantes - parlementaires, consommateurs, collectivités, associations - pour la remise à plat de la fiscalité de l’eau afin que les plus gros pollueurs paient leur juste part dans l’effort national.

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  • Pourquoi s’intéresser aux insectes pollinisateurs ?

    Document de présentation de l'opération  « Ma Haie pour les abeilles » par la communauté de communes.

    On compte une grande diver­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­sité d’in­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­sectes polli­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­teurs : Hymé­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­no­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ptères, Diptères, Lépi­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­do­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ptères, Coléo­­­­­­­­­­­p­­­­­­­­­­­­­tè­­­­­­­­­­­­­­res…

    En 30 ans, leurs popu­­­­­­­­­­­­­­la­­­­­­­­­­­­­­tions ont dimi­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­nué de 75 %. Ce déclin est d’ori­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­gine multi­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­fac­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­to­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­rielle : chan­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ge­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ment d’oc­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­cu­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­pa­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­tion des sols, pesti­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­cides, déve­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­lop­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­pe­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ment d’es­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­pèces concur­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­rentes (exotiques enva­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­his­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­santes), chan­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ge­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ment clima­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­tique…

    Or, les insectes polli­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­teurs sont respon­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­sables de la repro­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­duc­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­tion de près de 90 % des plantes à fleurs et 75 % des plantes que nous consom­­­­­­­­­­­­­­mons néces­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­sitent une polli­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­tion animale.  Ils sont égale­­­­­­­­­­­­­­ment à la base de nombreuses chaînes alimen­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­taires.

    Ils sont garants à la fois du main­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­tien de la biodi­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ver­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­sité et de notre alimen­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­tion ; il est donc urgent de veiller à leur sauve­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­garde.

    Chacun peut agir à son échel­le en parti­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­pant à cette opéra­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­tion et/ou en adap­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­tant ses pratiques :

    • Lais­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ser pous­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ser fleurs sauvages, lierre et ronces
    • Tondre ou tailler moins souvent
    • Préser­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ver des zones d’herbes hautes
    • Lais­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ser les feuilles mortes au sol ou dans un coin
    • Créer des haies, prai­­­­­­­­­­­­­­ries fleu­­­­­­­­­­­­­­ries ou mares…

    Agri­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­cul­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­teurs·­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­trices, communes et établis­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­se­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ments scolaires, contac­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­tez-nous pour véri­­­­­­­­­­­fier l’éli­­­­­­­­­­gi­­­­­­­­­­­bi­­­­­­­­­­­lité de votre projet et béné­­­­­­­­­­­fi­­­­­­­­­­­cier d’une aide tech­­­­­­­­­­­nique et finan­­­­­­­­­­­cière supplé­­­­­­­­­­­men­­­­­­­­­­­taire !

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  • Face aux crises globales, construisons la souveraineté alimentaire pour assurer un futur à l’humanité !

    A l'issue de la 8e Conférence internationale de la Via Campesina, qui s'est tenue en Colombie du 1 au 8 décembre 2023, les plus de 400 délégué·es représenté·es, dont la Confédération paysanne, ont adopté une déclaration commune. En voici de larges extraits.

    Plus de 400 délégué⋅es de La Via Campesina, représentant 185 organisations et mouvements en 83 pays, ainsi que leurs allié⋅es, sont réuni⋅es à Bogota, en Colombie, pour célébrer notre 8e Conférence internationale du 1er au le 8 décembre 2023.

    Nous, paysan⋅nes, travailleur⋅euses du monde rural, sans terre, peuples autochtones, éleveur⋅euses, pêcheur⋅euses artisanaux, habitant⋅es des forêts, femmes rurales, jeunes et personnes des diversités et autres peuples travaillant dans les campagnes du monde entier et uni⋅es au sein de La Via Campesina, déclarons que «Face à crises globales, nous construisons la souveraineté alimentaire pour assurer un futur à l'humanité!” vers un système alimentaire juste et décent pour tou·tes, reconnaissant les besoins des peuples, respectant la nature, faisant passer les gens avant le profit et résistant à la captation des entreprises.

    La 8e Conférence se déroule au moment où les mouvements sociaux colombiens célèbrent une victoire politique majeure, la création d'une juridiction agraire et la reconnaissance constitutionnelle des paysan⋅nes comme sujets politiques dotés de droits. Notre participation à la surveillance et au suivi de l'accord de paix en Colombie nous incite, en tant que paysan⋅nes, à continuer à construire la paix dans le monde entier.

    CÉLÉBRATION DES 30 ANS DE MOUVEMENT PAYSAN

    Au cours des trois dernières décennies, nous avons lutté sans relâche contre la marchandisation de l'alimentation et de la nature, ainsi que pour la justice sociale, la dignité et la reconnaissance de nos droits. Collectivement, avec nos allié⋅es, nous avons progressé dans la construction de la souveraineté alimentaire, nous avons poussé à des réformes du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) afin que nos voix paysannes soient entendues, nous avons adopté le féminisme paysan populaire comme outil de lutte contre le patriarcat et nous avons popularisé l'agroécologie paysanne comme réponse au réchauffement climatique et comme moyen de produire une alimentation saine en harmonie avec la nature. Une réalisation fondamentale de ces années a été la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP) et l'approbation d'un mécanisme spécial au sein de l'ONU** pour renforcer sa mise en œuvre et son suivi.

    Durant toutes ces années, notre slogan directeur et fédérateur a été GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L'ESPOIR.

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  • Un Pacte qui donne une mauvaise orientation à l’agriculture française

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 15.12.2023

    Après un chantier de plusieurs mois, le Pacte d'orientation agricole accouche d’une souris en ce qui concerne le renouvellement des générations ! Pire, sa médiocrité ne permettra pas non plus de répondre au contexte agro-environnemental, social et économique pour les paysan·nes et les installations. Il révèle le double discours du gouvernement qui prétend répondre au défi de renouvellement des générations, via l'installation sans les orientations politiques ni les moyens adaptés.

     

    Le grand absent est évidemment le foncier. Il est faux de dire que « toutes les organisations souhaitaient ne rien toucher sur le foncier ». Au contraire, dans tous les groupes de travail, les participants ont regretté que ce sujet soit exclu, tant il est capital. Sur le foncier, la solution n'est pas le portage par des capitaux privés. Au contraire, il est indispensable de réguler, répartir et faciliter l'installation de paysan·nes nombreux·euses. Sinon il ne se produira aucun sursaut pour l'installation comme pour la transmission.

    Ce Pacte entérine et renforce le modèle agro-industriel qui fait pourtant la démonstration de son incapacité à répondre aux enjeux de revenu, d'installation et de transition agro-environnementale ! Le retour scandaleux des dispositions sur l'eau pour ériger et sécuriser le modèle des méga-bassines, au côté des projets de bâtiments d'élevage et de méthanisation, montre que c'est la fuite en avant.

    Se dessine une agriculture sans agriculteur·trices ni paysan·nes ! D'ailleurs le mot « agriculteur », fortement présent dans la première version de l'exposé des motifs du projet de loi, est largement remplacé par le terme « actifs du secteur agricole et agro-alimentaire ».

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  • Marché de Léon le dimanche 17 décembre à Boult aux Bois

     

    CONCERTS / ANIMATIONS
    11h - La schlapp Sauvage (folk & chansons)
    11h30 - Contes (en intérieur)
    14h - Le Jeu de la Schlapp (championnat de lancer de Schlapp)
    15h30 - Concert des enfants (4-7 ans)
    16h - La schlapp Sauvage
    17h - La fanfare de Boult, suivie de La Fanfare Moussaka

    ATELIERS DE FABRICATION
    Objets en laine feutrée, avec Juliette Cheriki-Nort

    Mini-couronnes et cloches de fleurs séchées, avec la ferme Les Messicoles
    Cartes de Léon, avec Véronique & Claire Menissier
    Photos de vœux rigolotes, avec l'association Scrap Tapage
    Chapeaux de lutins en vannerie, avec Vannerie D'Ardenne Gilles Durmois

    Tous gratuits sauf les cloches.


    STAND CROC'LOCAL
    Ferme de la binette

     Pâtes de Lisa'veurs fermières

    Tisanes & autres de Les Herbes de Rémy

    Volailles de La ferme des fortes terres

     Salaisons de porc laineux de Ferme d'Aurizel

    Bières de La Dunoise

    Limonades de Mauvaises Graines

     Vins de Sylvain Chen

    AUTRES STANDS
    Savons & cosmétiques de L'Atelier de la Réserve

     Créations en tricot de Tendres Mailles

    Livres, bobs & vêtements sénégalais par Jean Dib Ndour
     Livres nature par David Melbeck
    Livres & Le Curieux Vouzinois par Philippe Vauchelet
    Photos nature de Caroline Henry - Photographie Nature

    Fleurs séchées de la Ferme Les Messicoles
    Vanneries de Gilles Durmois

    Upcycling de L'Ama"lle aux Trésors

     

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  • Irrigation et pesticides : quand les polleurs et les préleveurs refusent de payer

    La FNSEA devance le gouvernement en annonçant triomphalement dans la presse un recul politique inadmissible : l’abandon pour l’agro-industrie du relèvement des redevances sur les pesticides et la ressource en eau. Cette réforme, pilier du financement du « plan Eau » présenté par Emmanuel Macron en mars 2023, devait faire contribuer les irrigants agricoles à hauteur de 10 millions d’euros et les utilisateurs de pesticides les plus dangereux pour l’environnement et la santé à hauteur de 37 millions d’euros.  

    Une hausse des taxes visant à réparer une injustice 

    Cette hausse des taxes sur les pesticides et l’eau prélevée est essentielle pour rééquilibrer le financement des Agences de l’eau, établissements publics dont la priorité est la préservation de la ressource en eau. Les Agences de l’Eau s’appuient sur des participations financières de tous les usagers de l’eau, avec un système très inéquitable. Ainsi en matière de prélèvements d’eau, en 2020, les irrigants (58% de l’eau douce consommée pour 15% des exploitations) ne contribuaient qu’à hauteur de 31,4 M€ contre 273,9M€ pour l’eau potable (26 % de l’eau consommée) ! Les déséquilibres en matière de pollution des eaux sont tout aussi prononcés !  

    Cette réforme est recommandée depuis plusieurs années (voir par exemple ce rapport interministériel de 2022 et notre analyse), notamment par de nombreux acteurs de l’Eau (Comités de bassin, Comité national de l’eau…).  

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