Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Monde agricole

  • La Confédération paysanne demande une révision en profondeur de la proposition PAC et du budget européen post-2027

    Communiqué du 04.11.2025

    La Confédération paysanne salue la position prise par une large majorité du Parlement européen en faveur d'une révision de la proposition de PAC* et du cadre financier pluriannuel (CFP) post-2027. Depuis la proposition faite par la Commission européenne en juillet, la Confédération paysanne alerte sur les graves dérives auxquelles conduirait cette réforme.

    En proposant la mise en place de 27 Plans de Partenariats Nationaux et Régionaux (PPNR), dont la PAC* ne serait qu'une partie, Visuel-Site_PAC(5).pngla Commission engage un processus de renationalisation sans précédent. Cette évolution transforme la PAC* en une politique « à la carte », soumise aux choix budgétaires et politiques de chaque État membre. Cette orientation est inacceptable. L'avenir de l'agriculture européenne ne peut se réduire à la juxtaposition de politiques nationales : il doit reposer sur un cadre commun fort, garant d'un revenu juste pour tous les paysan·nes et d'une ambition environnementale et sociale partagée.

    De plus, cette réforme intervient dans un contexte de crises économiques, climatiques et sociales et de finalisation du traité UE*-Mercosur*. Les paysan·nes ont donc plus que jamais besoin d'un cadre européen protecteur, stabilisant les revenus, soutenant la transition agroécologique et assurant la souveraineté alimentaire. Or, la proposition actuelle est dans l'incapacité d'assurer ces objectifs avec la réduction du budget global, renvoi de la responsabilité du financement de la transition aux États membres, abandon de toute régulation des marchés agricoles, au profit d'une mise en concurrence destructrice.

    Lire la suite

  • Grippe aviaire : alerte sur la mortalité des oiseaux sauvages

    Communiqué de la LPO du 29.10.2025

    La France n’est pas épargnée par l’épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène qui sévit actuellement à l’échelle européenne, notamment chez les grues cendrées.

    Depuis la parution de l’arrêté ministériel du 17 octobre 2025, le niveau de risque en matière d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en France métropolitaine est passé de « modéré » à « élevé ». Cette décision a été prise à la suite de la détection de nouveaux cas de grippe aviaire sur des oiseaux sauvages en France, essentiellement des individus en migration, ainsi qu'après confirmation de plusieurs foyers dans des élevages de volailles et des basses-cours, précise l’arrêté.

    Presque tous les cas déclarés en Europe depuis le commencement de la saison épidémique au début du mois d’août sont liés à la souche H5N1 (cf bulletin hebdomadaire ESA). Ce virus circule depuis plusieurs années et ne frappe pas toujours les mêmes espèces. En 2022, l’unique colonie française de fous de Bassan dans la réserve naturelle nationale des Sept-Îles (Côte d’Armor) avait été décimée. L’an dernier, les goélands et les cygnes figuraient parmi les principales victimes. Cette année, ce sont pour le moment les grues cendrées qui sont principalement affectées avec des centaines de cas signalés sur leurs sites d’hivernage en Champagne-Ardenne et en Aquitaine, ainsi que dans le Nord de l’Allemagne. Des milliers de grues cendrées avaient déjà été tuées par le virus fin 2021 en Israël.

    Que faire face à un oiseau mort ou malade ?

    Gestionnaire d’espaces naturels protégés et de centres de soins pour la faune sauvage, la LPO est en première ligne face à ce nouvel épisode épidémique et participe activement à la veille sanitaire. Une FAQ est également accessible en ligne pour informer et conseiller le public. Toute personne découvrant un oiseau mort ou agonisant ne doit en aucun cas le toucher et contacter un agent de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) de son département, qui lui indiquera la marche à suivre et relayera l'information au réseau SAGIR, dédié à la surveillance sanitaire de la faune sauvage.

    Repenser l’élevage

    La succession d’épisodes pandémiques de grippe aviaire depuis une vingtaine d’années interroge également sur l’impact des pratiques industrielles d’élevage intensif sur la faune sauvage. Redoutables incubateurs de virus, les fortes concentrations de volailles favorisent en effet l’émergence de nouveaux variants potentiellement plus agressifs, susceptibles de menacer l’ensemble du vivant, humains compris.

    Lire la suite

  • Le plein air n'est pas responsable des crises sanitaires : changeons les règles !

    Communiqué de la Confédération paysanne le 27.10.2025

    La semaine dernière le Ministère a décidé de déclencher le « risque élevé » vis-à-vis de l'influenza aviaire et aujourd'hui un nouveau foyer vient d'être confirmé en Haute-Marne. La principale conséquence est la claustration de toutes les volailles des fermes plein air… alors que les pires épidémies de grippe aviaire ont toujours été le fait de la concentration des animaux et de la segmentation de la production qui caractérisent les productions animales industrielles.

    Même si des ajustements à la claustration ont été mis en œuvre, l'élevage plein air reste injustement pointé du doigt. L'expérience des crises passées et les apports de la science doivent nous permettre de changer enfin de politique sanitaire.

    C'est le sens de l'expérimentation de la biosécurité dans les élevages de volailles et de porc plein air, conduite par la FADEAR et le Ministère de l'agriculture, dont les résultats seront rendus publics à l'occasion d'un colloque le 4 novembre [1].

    visuel_volaille(1).png

    Lire la suite

  • Mercosur : des centaines de paysans manifestent contre une « agriculture bradée »

    Extraits de l'article de  Jeanne Cassard pour Reporterre

    Devant le dôme doré des Invalides, la colère agricole, reflétée par le jaune vif des drapeaux de la Confédération paysanne, s’est ravivée. Ce mardi 14 octobre à Paris, plusieurs centaines de paysans et leurs soutiens ont manifesté contre le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le marché commun sud-américain du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay et Bolivie).

    Le texte, qui prévoit de supprimer 90 % des droits de douane entre les deux zones, doit permettre aux pays membres d’exporter plus de voitures, machines, vins et spiritueux et facilite en échange l’importation de viande bovine, volaille, sucre, miel, riz et soja sud-américains.

    Tandis que des tracteurs stationnent le long de la pelouse des Invalides avant le départ du cortège, une rangée de camions de CRS se tient bien en évidence juste derrière. De la foule, s’élèvent des pancartes « Sauvons les paysan(ne)s et le vivant », « Mercosur mort à coup sûr » ou encore « Libre circulation, pas libre-échange ». La mobilisation, organisée par la Confédération paysanne, fait suite à l’accélération du calendrier : le traité a été validé le 3 septembre par la Commission européenne, mais il doit encore être signé par les États membres, si possible avant la fin de l’année 2025.

    La date de la manifestation n’a pas été choisie par hasard : le même jour se tient le procès de deux membres du syndicat agricole, jugés pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « rébellion » à la suite d’une action contre le traité du Mercosur à Paris, en décembre 2024.

    Lire la suite

  • Appel à mobilisation du 14 octobre pour un commerce international régulé et équitable !

    Communiqué de la Confédération Paysanne

    Le 3 septembre 2025, la Commission Européenne a ouvert la voie à l'adoption de l'accord UE*-Mercosur* et de l'accord UE*-Mexique. Cela s'inscrit dans la lignée de politiques de libéralisation des marchés, notamment agricoles. A travers cette lutte contre l'accord UE*-Mercosur* et autres accords de libre-échange, c'est bien l'avenir de notre modèle agricole et alimentaire qui est en jeu. C'est une énième attaque à la souveraineté alimentaire des peuples et à la nécessaire protection du revenu des travailleurs et travailleuses. C'est l'occasion de remettre en cause structurellement ce système économique libéral et de sortir l'agriculture et l'alimentation de la logique des marchés.

    Ce combat dépasse le seul secteur agricole et le seul enjeu d'une alimentation de qualité : c'est un enjeu de société global tant sur les enjeux socio-économiques que climatiques.

    Notre mobilisation collective le 14 octobre sera l'occasion de clamer haut et fort dans les rues de la capitale qu'il est impératif d'enfin placer les enjeux de rémunération du travail, de droits humains, de santé publique, de bien-être animal, d'accès à une alimentation de qualité et de préservation de l'environnement, devant les intérêts financiers poursuivis par ces accords de libre-échange.

    Nous, paysan.nes, syndicalistes, responsables d'organisations de solidarité internationale et de protection de l'environnement, scientifiques, artistes, citoyen.nes, appelons à une mobilisation massive paysanne et citoyenne sur Paris le 14 octobre, à 12h esplanade des Invalides, pour exiger la régulation des marchés internationaux et dénoncer la logique du libre-échange qui délocalise nos productions et tire vers le bas les normes sociales et environnementales.

    Ce 14 octobre est aussi la date du procès de 2 camarades paysans poursuivis suite à une action syndicale de la Confédération paysanne au Grand Palais pour dire stop à la spéculation lors de la Bourse européenne de commerce. Cette répression militante et syndicale est scandaleuse. Nous exprimerons notre solidarité lors de notre mobilisation du 14 octobre. 

    Cette manifestation s'inscrit pleinement dans le mouvement social engagé depuis la rentrée contre l'austérité budgétaire et se construit en totale solidarité avec les populations des pays du Sud, victimes aussi des accords de libre-échange.

    Le 14 octobre doit être une date charnière pour revendiquer un droit au revenu paysan, une protection de notre agriculture et alimentation vis-à-vis des logiques de marché et la mainmise des multinationales.

    Le 14 octobre doit être une date phare pour la mise en place d'une réelle démocratie alimentaire et le soutien à un modèle agricole qui protège l'avenir des générations futures et de notre planète.

    Le 14 octobre, stoppons ensemble l'accord UE*-Mercosur* et tous ces autres accords de libre-échange.

    Lire la suite

  • DNC : l’État doit trouver une véritable solution pour les animaux coincés en zone réglementée !

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 29.09.2025

    Alors que le nombre d'animaux à héberger et les énergies déployées par les paysan·nes pour trouver des solutions sont énormes, le Ministère n'a annoncé que l'ouverture des lycées agricoles et une maigre incitation financière. L'Etat propose de fausses solutions et persiste à justifier les mesures prises, alors qu'elles se révèlent inefficaces sur le terrain. Ces réponses inadaptées n'apportent pas de véritable perspective aux éleveur·euses qui se trouvent dans l'impasse : plus de 2.000 génisses et vaches en estive ont commencé à vêler ou s'en approchent, sous la neige, sans herbe. Plusieurs milliers de veaux et de broutards coincés dans les fermes, qui auraient dû partir dans des fermes d'engraissement en zone indemne, génèrent une charge de travail devenue insupportable pour les éleveur·euses déjà épuisé·es par la gestion de la Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) cet été.

    Encore une fois, la stratégie de l'Etat vis-à-vis de la DNC a montré ses failles. C'était déjà le cas tout au long de l'été, la peur de l'abattage total ayant conduit plusieurs éleveur·euses à transporter des animaux à l'abri des regards, prenant le risque de propager la maladie. L'apparition d'un nouveau cas dans le Rhône, à 100 km des autres foyers, montre que les règles drastiques génèrent des stratégies de contournement aux interdictions imposées.

    Lire la suite

  • Pesticides interdits : la France et l’UE continuent d’exporter l’inacceptable

    ccfd-terresolidaire.org-pesticides-interdits-la-france-et-lue-continuent-dexporter-linacceptable-image.png.webp

    Communiqué publié le 23.09.2025

    Le nouveau rapport de Public Eye et Unearthed sorti ce 23 septembre (1) confirme l’un des plus gros scandales sanitaires de l’Histoire. En 2024, l’Europe a vendu près de 122 000 tonnes de pesticides dont elle n’autorise pas l’usage sur son territoire, soit une hausse de 50% par rapport à 2018. La France, qui avait en théorie interdit ces exportations à compter de 2022 (2), a continué d’exporter plus de 6 600 tonnes de pesticides interdits, principalement vers les pays du Sud. Un commerce cynique et amoral que l’Europe laisse prospérer. 

    Alors que ces substances sont interdites sur le territoire européen pour leur dangerosité avérée, le rapport nous apprend que l’Union européenne et la France continuent d’en autoriser la production à des fins d’exportation, notamment vers les pays les plus pauvres. Il s’agit par exemple du Dichloropropène (1,3-D), un pesticide utilisé dans la culture de fruits et de légumes interdit dans l’UE depuis 2007, de la picoxystrobine, fongicide interdit depuis 2017 à cause de ses effets génotoxiques, ou encore du fipronil, insecticide interdit depuis 2017 pour ses effets sur les pollinisateurs. La France est le septième plus gros exportateur de pesticides interdits. Le top 5 est occupé par l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, les Pays-Bas et la Bulgarie. 

    Une pratique inadmissible, qu’Olivier de Schutter, ancien rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation, et actuel rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, qualifie de “racisme environnemental”(3). Et un scandale qui n’est pas sans rappeler celui du chlordécone aux Antilles, dont les conséquences sanitaires et environnementales ont condamné toute une population.

    Lire la suite