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économie et finances - Page 116

  • A Vouziers, le commerce de centre-ville passe lui aussi au rouge!

    Nous publions le  récent commentaire de Michel Coistia sur ce blog, avec une illustration par un cliché pris ce jour place Carnot.

    Les commerçants indépendants du centre-ville ne se coiffent pas encore de bonnets rouges, mais c'est le commerce du centre ville qui passe au rouge. Les fermetures de commerces se succèdent et pas en périphérie du cœur de la ville mais en plein centre.

    L'Ucia balbutie, malheureusement. La place Carnot se vide non seulement parce qu'on y vit le stationnement en bleu mais parce qu'on a de moins en moins de raisons de s'y arrêter et là c'est la vie qu'on voit en gris. Une "petite ville commerciale" s'installe et se développe avec le centre Leclerc, tandis qu'une petite ville avec ses habitants se meurt.

    La première va engranger des revenus financiers, la seconde supportera les charges dans un cadre de plus en plus désert! Les consommateurs seront au centre de ce paradoxe et ils ne se considèreront pas comme des acteurs mais plutôt comme des victimes! Curieux et triste à la fois, non! Une ville est un espace où une communauté humaine partage la vie.

    Pour cela une harmonie doit exister, un équilibre doit être trouvé, entre toutes les fonctions vitales qui structurent la vie quotidienne. La disparition programmée du commerce de centre ville crée un vide et donc un déséquilibre. A quand la suppression du marché hebdomadaire? de la Foire commerciale? Soyons optimistes, fermons les yeux!!!

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    La couleur des vitrines n'annonce pas la quinzaine du blanc.

  • Les Français payeront l’addition pour les camions

    Le premier ministre a annoncé ce matin un moratoire sur la Taxe Kilométrique Poids Lourds( TKPL)) . Réaction indignée de France Nature Environnement.


    Les routes ne sont pas gratuites. Elles sont payées par les Français et usées par les camions. En outre le « tout camion » pollue et réchauffe le climat. Cette taxe, juste écologiquement et socialement, si elle n’entre pas en vigueur va entrainer une augmentation des impôts locaux pour payer l’entretien des routes passées sous l’autorité des collectivités locales. Elle est aussi un signal pour les poids lourds de toute l’Europe : venez traverser la France, c’est pas cher pour vous !

    Le cadeau fiscal ne résoudra rien et enfonce le pays dans la crise


    Le cadeau fiscal coûtera plus d’un milliard par an à l’Etat, en manque à gagner, 800 millions de plus si le contrat avec le prestataire est rompu. Par ailleurs, la crise profonde que traversent certains secteurs agricoles ne saurait trouver de solution si nous sommes incapables de favoriser une production (notamment agricole) de proximité, faiblement émettrice de gaz à effets de serre et de pollutions atmosphériques.

    Le moins disant environnemental et social, payant le plus mal ses salariés et polluant le plus, continue d’être l’alpha et l’oméga d’un dogme productiviste qui saigne nos territoires et notre économie. Tant pis pour les conséquences tant que le prix est le plus bas possible et qu’on ne paye pas pour son outil de travail (la route)…

    Nous n’aurons pas les moyens de la transition écologique

    Pour mémoire, rappelons que le gouvernement avait promis que la baisse du budget du ministère de l’écologie de 7% serait compensée par la TKPL. Sans elle qui le financera ?...

    On ne peut continuer à faire comme avant en espérant que ça change. La transition écologique nécessite des investissements et il nous semble naturel que ceux qui sont les principaux responsables de la crise écologique soient aussi ceux qui financent prioritairement la sortie de crise au profit de tous ceux (dont de nombreuses entreprises, exploitants agricoles…) qui essayent de construire la France de demain. A moins de remettre en cause le principe pollueur-payeur et d’assumer un état de fait : aujourd’hui c’est pollué-payeur !

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  • Festival ciné d'ATTAC.08 du 15 au 17 Novembre 2013

    Le festival ciné d'attac08, c'est pour bientôt ! Il a lieu le Vendredi 15, Samedi 16 et Dimanche 17 Novembre au cinéma Métropolis de Charleville-Mézières.


    3 jours et 5 films au programme ! (tarifs ---> 1 film : 5 € - 3 films : 13 € - 5 films : 20 €)

    On débutera le festival avec la projection le Vendredi à 20h de "Mémoire d'un saccage. Argentine, le hold-up du siècle".

    Ce documentaire de Pino Solanas porte sur l'histoire récente de l'Argentine. On y démonte les mécanismes qui ont causé la faillite d'un pays prospère, où la population gagnait bien sa vie et bénéficiait de services publics de qualité : la nationalisation de dettes privées et l'explosion d'autres dettes odieuses, les privatisations et la corruption politico-financière qui vient avec, suivies de la détérioration des services, le libre-échange dont le pays sort perdant, la promotion par les médias du rôle du privé au détriment de celui du public, l'impunité, la répression, les plans d'austérité.

    Cela ne vous rappelle pas quelque chose ?

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    A la suite du film, nous aurons l'occasion de débattre avec Chloé Etsi et Yiorgos Vassalos de l’Initiative Grecque à Bruxelles.

    Voici la suite du programme de ces trois journées :

     

    Le Samedi 16 : Transition énergétique

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    A 15 h : projection de “Héritage Fight”. Puis débat avec Eugénie Dumont, la réalisatrice.

    A 20 h : projection de “Promised Land”. Puis débat avec Antoine Guilleux d'Enercoop Ardennes.

     

    - Le Dimanche 17 : Bilan et perspective.

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    A 14h30 : projection de “Le revenu de base”. Puis débat avec Jean-Marc Scattolin, responsable local Meurthe et Moselle du mouvement français pour le revenu de base.

  • Fraude sociale : des préjugés à la réalité

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  • Chômage : toujours pas d'inversion de la courbe

    Les chiffres du nombre de chômeurs publiés ce jour sont à interpréter avec prudence, suite au bug informatique du mois d'août.

     La DARES qui donne ces chiffres estime qu'il faut comparer le mois de septembre au mois de juillet, sans tenir compte de l'anomalie du mois d'août. En faisant cela, on constate que la tendance est toujours à l'augmentation. Et les plans sociaux annoncés ces derniers jours n'incitent pas à un optimisme pour la fin de l'année.

    La vague des licenciements qui touche l'agro-alimentaire en Bretagne démontre de manière exemplaire le fonctionnement de l'économie libérale : l'Allemagne fait tourner ses abattoirs avec des ouvriers payés en dessous du SMIC français, mettant en faillite les filières bretonnes. Il n'y a pas dans ce cas de distorsion de concurrence d'après les critères européens, puisque le social ne compte pas.

    Par contre, il n'est pas possible d'aider un service public (voir le cas des transports vers la Corse par exemple) cela crée un trouble insupportable. Le chemin est bien balisé pour les entreprises : vous pouvez baisser vos coûts en faisant porter la charge sur les salariés, mais ne comptez pas sur un solidarité nationale qui constituerait un crime anti-libéralisme.

    Voici les derniers chiffres officiels :

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 295 700 en France métropolitaine fin septembre 2013. Ce nombre est en hausse de 1,9 % (+60 000), après une baisse de 1,5 % en août (-50 000). Au final, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A a augmenté de 0,3 % (+10 000) entre juillet et septembre 2013. Sur un an, il croît de 8,1 %.

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories B et C s’établit à 1 547 700 en France métropolitaine fin septembre 2013. En septembre, le nombre de ceux de catégorie B est en hausse de 1,0 %, après une baisse de 2,6 % en août (+6,2 % sur un an), et le nombre de ceux de catégorie C diminue de 1,3 %, après avoir augmenté de 0,5 % en août (+5,2 % sur un an). Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 843 400 en France métropolitaine fin septembre 2013 (5 141 000 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 1,1 % (+54 200) au mois de septembre, après une baisse de 1,3 % en août (-62 700). Au final, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B, C a diminué de 0,2 % (-8 500) entre juillet et septembre 2013. Sur un an, il augmente de 7,3 %

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    Et voici les chiffes régionaux, données par la DIRECCTE Champagne-Ardenne :

    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A s'établit à 75 838 en Champagne-Ardenne, fin septembre 2013. Ce nombre augmente de 7,1 % (+ 5056) par rapport à la fin août 2013 (+ 16,6 % sur un an).

    Par département, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A varie de + 2,7 % à + 9,9 % en septembre 2013 par rapport à fin août :
    Ardennes (+ 2,7 %), Aube (+ 7,9 %), Marne (+ 9,9 %), Haute-Marne (+ 4,8 %).


    En Champagne-Ardenne, le nombre des demandeurs d'emploi de catégorie A, B, C s'établit à 107 057 fin septembre 2013. Ce nombre croît de 0,8 % (+ 886) au mois de septembre (+ 7,7 % sur un an).

    Par département, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, B, C varie de + 0,5% à + 1,5% en septembre 2013 par rapport à fin août :
    Ardennes (+ 0,5 %), Aube (+ 1,5 %), Marne (+ 0,6 %), Haute-Marne (+ 0,9 %)

  • La société Fège de Vouziers reprise par le groupe NSC

    Parmi les quelques entreprises qui poursuivent leur activité à Vouziers, Fège occupe une place particulière.

    Cette PME est particulièrement innovante dans un domaine très pointu : les lignes d'emballage. Elle a des clients prestigieux comme des maisons de champagne, ou de taille internationale comme Nestlé. La société FEGE_batiment.jpgmontre aussi son dynamisme par un nombre de clients à l'export qui atteint 70%. (photo ci-contre : le site actuel de Fège sur la zone économique de Vouziers).

    L'innovation dont elle fait preuve repose sur la créativité de son patron et de l'équipe qui le seconde. Actuellement , l'effectif se compose d'une trentaine de personnes. L'attachement à Vouziers est familial, et jusqu'ici la société s'est développé sur place malgré les difficultés de recrutement de personnel spécialisé.

    Le  journal économique zonebourse.com publie ce jour l'information de l'entrée en négociation exclusive du groupe NSC pour l'acquisition de 100% du capital de la société FEGE. Le média affirme que l'opération devrait être bouclée pour fin 2013, donc à très court terme.

    Le groupe NSC possède une filiale spécialisé dans l'emballage (packaging, qu'ils disent). Dans NSC pakea_ss_logo.jpgPackaging, on trouve Pakea qui est présenté ainsi sur le site du groupe : "Plus qu’un fournisseur d’équipements de production dans le domaine de l’emballage et de la transformation de carton, Pakea, membre de NSC packaging, est depuis de nombreuses années, un partenaire innovant, à l’écoute du marché et propose des solutions industrielles à chaque problème."

    Il s'agit donc d'une activité tout à fait similaire à celle proposée par Fège à Vouziers. Cette absorption par un grand groupe constitue manifestement une évolution majeure . Cette société basée en Alsace est cotée en bourse pour une capitalisation de 33 millions d'€. Alors, quel sens peut-on donner à cette évolution?

    On peut analyser ce rachat de plusieurs façons

    Il y a la version optimiste, qui voit dans cette acquisition une possibilité de synergies et donc de croissance pour l'entreprise.

    Il y a la version pessimiste qui s’appuie sur la fin de la structure familiale et des liens forts avec le territoire.

    Pour aujourd'hui nous privilégierons la version prudente qui nous laisse le temps d'avoir des éclaircissements complémentaires avant de porter un jugement.

  • La loi instaurant le repos le dimanche en 1906, issue d'un long conflit social

    Article instructif tiré du blog du Conseil Général 08

    La loi du 13 juillet 1906 instituant le repos dominical en France a mis fin à un long conflit social né d'une catastrophe minière dans le Nord, et ouvert une période d'"apaisement religieux", au lendemain de la séparation des Eglises et de l'Etat.

     

    C'est un radical bon teint, Ferdinand Sarrien, qui devint président du Conseil le 13 mars 1906, quelques jours après le coup de grisou de la mine de Courrières qui a fait 1.099 morts.

     

    Il fallait tout à la fois calmer la colère des mineurs, éviter les incidents lors des "inventaires" des biens du clergé - alors que son prédécesseur, Maurice Rouvier avait voulu faire ouvrir les tabernacles -, préparer l'opinion au procès en cassation d'Alfred Dreyfus, qui déchainait les passions, et se lancer dans la bataille des législatives de juillet.

     

    La vieille revendication du repos dominical, de même que celle de la journée de 8 heures - qui attendit 1919 pour être satisfaite - étaient au cœur des débats et des manifestations.

     

    Pour faire front, Sarrien avait la chance de présider un gouvernement prestigieux comprenant deux futurs présidents de la République, Raymond Poincaré et Gaston Doumergue et trois futurs présidents du Conseil, Aristide Briand, l'homme de "l'apaisement" religieux et de la tentative de paix franco-allemande après-guerre, Georges Clemenceau et Louis Barthou.

     

    Tous voulaient des avancées sociales. Or la loi du 12 juillet 1880, pour des raisons antireligieuses, avait aboli le repos dominical sous prétexte qu'il avait été décrété sous la Restauration (loi du 18 novembre 1814). Le "jour de repos" était dès lors décidé par le patron.

     

    La tragédie de Courrières provoque des émeutes. 45.000 mineurs se mettent en grève le 16 mars. Le 17, Clemenceau, ministre de l'Intérieur, promet de ne pas faire intervenir la force, mais change d'avis quand la mairie de Lens est occupée, le 20. La répression est dure, un policier est tué. 50.000 "gueules noires" défilent à Paris le 1er mai, à l'appel de la CGT.

     

    Le 20 mai, la gauche remporte les élections de façon écrasante.

     

    Pour calmer les esprits, la loi Sarrien est votée, dont l'article 2 dispose que le dimanche est jour de repos hebdomadaire des employés et ouvriers. Employés de maison et travailleurs agricoles en sont provisoirement exclus.

     

    Cette loi, aussi appelée "loi Lemire", nom du député-maire d'Hazebrouck, l'abbé Jules Lemire, un républicain et démocrate ardent, à l'origine des allocations familiales, qui sut convaincre que le choix du dimanche n'était pas une revanche des religieux contre les "laïcs", quelques semaines après la loi de séparation. L'"apaisement" était en route.

     

    La France était en retard sur l'Angleterre et il fallut attendre le Front populaire en 1936 pour voir advenir le samedi férié, et le "week-end".

     

    Le 13 juillet 1906, c'est aussi la réintégration du capitaine Dreyfus à son grade, et le vote du transfert des cendres d'Emile Zola au Panthéon.

     

    Les dispositions de la loi Sarrien sont toujours en vigueur. Mais plus de 180 dérogations sont appliquées, en raison notamment de la réforme votée sous le gouvernement Balladur en 1993. Des secteurs comme la santé, les spectacles, l'hôtellerie, les transports ne sont pas concernés par le repos du dimanche.

     

    Alors le repos du Dimanche se doit de rester tel quel .... il y a déjà suffisamment de dérogations

     

    Oui, des gens ont besoin de travail, d'argent, il faut en être conscient .....mais ce n'est pas suffisant .... demain on pourra aussi leur demander de travailler la nuit, de faire 16 heures par jour ... serait ce normal ...NON !!!!!

     

    Le problème c'est que justement des personnes soient obligées ..... de le demander pour Aff_Travail_dimanche.jpgvivre ....

    Ne serait ce pas pas simple, de relever les salaires, de créer une allocation plus conséquente pour les étudiants ...... bref d'être dans une vraie société égalitaire ...

     

    Mais pour cela il faudrait que ceux qui détiennent le pouvoir veuillent bien, laisser quelques biftons pour le permettre .... et cela c'est une autre histoire !!!!! .....

     

    Et cette histoire c'est à nous de la créer ... soi en agissant comme des moutons, soit en nous battant pour obtenir une partie du gâteau (qui restera de toute façon bien maigre, vu ce qu'ils possèdent)

    N'avons nous pas autre chose à faire le dimanche, que d'acheter un sac de plâtre, ou une quiche lorraine ? Ou justement ne pouvons nous faire que cela pour avoir une illusion de sortir un peu ? EXIGEONS UN PEU PLUS TOUT DE MÊME