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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 3

  • Stop au bain de sang à Gaza

    Ce matin, Greenpeace France, Oxfam France, Amnesty International France, Médecins du Monde et Ekō ont mené une action symbolique au cœur de la capitale versant plusieurs litres de colorant alimentaire rouge dans le bassin de la fontaine des Innocents, dans le quartier des Halles à Paris. Cette opération vise à dénoncer la lenteur d’action de la France face à l’urgence humanitaire absolue dans laquelle se trouve la population de Gaza aujourd’hui.

    Plusieurs activistes ont déployé des banderoles « GAZA : STOP AU BAIN DE SANG »,
    « MACRON DOIT (ENFIN) AGIR » et « CESSEZ-LE-FEU » en soutien à la population gazaouie.

    « L’ampleur des souffrances humaines à Gaza au cours des 20 derniers mois est inimaginable. C’est une conséquence directe du génocide perpétré actuellement par Israel. Hormis un bref répit pendant la trêve provisoire, Israel s’est acharné à transformer Gaza en un enfer de mort et de destruction. Les Etats qui ont de l’influence sur Israël doivent agir maintenant : faire pression pour un cessez-le-feu immédiat et durable, mettre en œuvre un embargo complet sur les armes, soutenir les procédures judiciaires en cours y compris en coopérant avec la CPI et en mettant en œuvre les décisions de la Cour internationale de justice. Enfin, la France doit œuvrer pour obtenir la révision de l’accord d’association Union européenne-Israël. On ne peut plus attendre ! Il faut mettre fin au génocide, l’inaction tue », déclare Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France.

    « La France ne peut pas se limiter à de simples condamnations verbales. Emmanuel Macron doit faire preuve de fermeté et s’assurer du soutien de la communauté internationale pour que cesse le blocus illégal de la bande de Gaza. S’ajoutant à une campagne de bombardements indiscriminée qui s’intensifie, le blocus illégal mis en place par Israël début mars affame la population de Gaza, la prive d’eau, de médicaments et de fournitures essentielles. À Gaza, la faim et la limitation de l’accès à l’eau sont utilisées comme arme de guerre, ce qui constitue un crime de guerre. La souffrance infligée à la population est insoutenable. Cela ne peut plus durer ! », déclare Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France.

    « Quand 48 palettes Médecins du Monde remplies de médicaments et d’équipements médicaux demeurent bloquées aux frontières d’un territoire assiégé, où chaque jour menace de devenir le dernier pour des millions de civils, et que la faim elle-même est utilisée comme arme de guerre, nous ne parlons plus d’une crise humanitaire — mais d’un abandon délibéré de la population palestinienne. Ce qui se joue à Gaza est une tragédie orchestrée. Il est plus que temps que les États tiers assument leurs responsabilités et exercent une pression réelle sur Israël pour mettre un terme à ce massacre, avant que la bande de Gaza ne soit réduite au silence par l’anéantissement de sa population », déclare Jean-François Corty, Président de Médecins du Monde.

    « L’opinion bascule face au génocide, à l’apartheid et à l’occupation que subissent les Palestinens. Les Français, et en particulier les jeunes, nous montrent la voie. Selon notre récent sondage commandé à YouGov, 66 % des Français ayant exprimé une opinion estiment que la France doit appeler l’UE à suspendre l’accord de libre-échange avec Israël. Emmanuel Macron lui-même a reconnu qu’il fallait accentuer la pression – mais alors que Gaza sombre dans l’indicible, on ne peut pas se contenter de promesses creuses. Il faut des actes concrets et rapides. La suspension de l’accord commercial est une mesure simple mais puissante, qui pourrait contribuer à mettre fin aux massacres et à l’impunité dont bénéficie Israël. Plus de 140 000 personnes ont signé la pétition d’Ekō en ce sens », déclare Nabil Berbour, directeur de campagne chez Ekō.

    « Ce à quoi nous assistons n’est pas seulement un échec politique, c’est un échec moral. Si la communauté internationale continue à rester les bras croisés sans prendre de mesures concrètes alors que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité s’accumulent, elle devra répondre de son aide et de sa complicité dans un génocide. Nous demandons à Emmanuel Macron qu’il agisse avec courage, clarté et détermination pour mettre un terme à ce bain de sang. Nous demandons également au gouvernement de renoncer à la dissolution d’Urgence Palestine, une décision liberticide et politique, alors que cette organisation oeuvre pour les droits de la population palestinienne et la paix en Palestine », déclare Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

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  • Pourquoi les renseignements allemands classent l’AfD « mouvement extrémiste »

    Extraits de l'article de  Rachel Knaebel pour Basta !

    Le renseignement intérieur allemand a classé, le 2 mai, l’ensemble du parti d’extrême droite allemand Alternative pour l’Allemagne (Alternative für Deutschland), AfD, comme un mouvement « extrémiste de droite avéré ». Auparavant, des sections régionales et la section jeune du parti avaient déjà connu le même sort. Cette qualification autorise une surveillance plus poussée du parti par les renseignements, alors que l’AfD a récolté plus de 20 % des voix aux législatives anticipées de février. Il y est arrivé en deuxième position, derrière les conservateurs.

    Les renseignements n’ont pas rendu publique l’expertise qui les a poussés à cette décision. Mais l’AfD a intenté un recours et ainsi obtenu le 9 mai l’accès au document. Celui-ci a ensuite fuité dans la presse. Le 13 mai, l’expertise complète a été publiée par plusieurs médias. Il s’agit d’un PDF de plus de 1000 pages, scannées, en tête desquelles il est écrit « à usage interne uniquement ».

    Les renseignements y exposent leur méthode, et examinent point par point ce qui fait ou pas de l’AfD un parti dangereux pour la démocratie et l’ordre constitutionnel allemand (le nom allemand des renseignements intérieurs est « office de protection de la constitution »). Y sont étudiés le positionnement de l’AfD quant au nazisme, les positions et déclarations xénophobes, racistes, hostiles aux musulmans et antisémites des représentants du parti ; les tendances à la violence ; la relation au mouvement identitaire, entre autres.

    Xénophobie et islamophobie

    « Ce qui est nouveau, c’est l’abondance de preuves , note le média allemand d’investigation Correctiv, qui a publié la semaine dernière une analyse approfondie de cette expertise. Il y a quelques années, les renseignements intérieurs voyaient encore dans l’AfD des forces modérées qui pourraient prendre leur distance avec les idées anticonstitutionnelles. Ça ne s’est pas produit. Au contraire, les renseignements concluent qu’il n’y a actuellement plus de forces notables au sein du parti qui souhaiteraient revenir à une ligne conservatrice de droite », pointe le média.

    Selon les renseignements, l’AfD défend aujourd’hui des idées clairement hostiles au musulmans, et estime que les personnes issues de l’immigration seraient des Allemands de « seconde zone ». Ces deux points sont en contradiction avec la loi fondamentale allemande, selon laquelle tous les citoyens et citoyennes sont égaux, indépendamment de leur religion, de leur couleur de peau ou de leur origine, appuient les renseignement

    Par ailleurs, il existe un « fort soupçon » d’hostilité de l’AfD à l’égard de la démocratie. L’AfD relaie le récit selon lequel l’Allemagne serait dirigée de l’extérieur, par exemple par les États-Unis ou les « élites mondiales ». Les politiciens d’autres partis sont parfois traités avec mépris, considérées comme des « marionnettes » de puissances étrangères. « De telles déclarations sont considérées comme antidémocratiques, car elles visent à saper la confiance dans la démocratie », souligne Correctiv.

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  • Proposition de loi Duplomb : toxique pour l’agriculture, l’environnement et la santé publique

    Publié le 23 janvier 2025 - Mis à jour le 26 mai 2025 par FNE

    La proposition de loi dite “Loi Duplomb”, du nom du sénateur qui en est rapporteur et premier signataire, réellement intitulée « Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », a été votée au Sénat le 28 janvier. Elle est maintenant examinée par l’Assemblée nationale. Présentée comme complémentaire à la loi d’orientation agricole, elle liste un ensemble de régressions environnementales qui mettent en péril la santé humaine et celle des écosystèmes au bénéfice d’une agriculture industrielle à bout de souffle. Le soutien du gouvernement à ce texte est un très mauvais signal pour la transition agroécologique. FNE a réalisé une analyse approfondie de ce texte et alerte sur ses impacts désastreux.

    L’actualité de la proposition de la loi «visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» ou «Loi Duplomb»

    La semaine du 5 mai, la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire a examiné le texte. Elle était saisie sur le fond sur les articles 5 (stockage d’eau et zones humides) et 6 (OFB), et pour avis sur les autres articles. Les député.es ont largement réorienté le texte, en supprimant une grande partie des dispositions mettant en jeu la santé publique et des écosystèmes (comme le retour des néonicotinoïdes, la mise sous tutelle de l’ANSES, le relèvement des seuils des ferme-usines et l’affaiblissement de la protection des zones humides,…), et votant plusieurs articles additionnels allant vers une meilleure protection de la ressource en eau et une accélération efficace des contentieux environnementaux.

    La semaine du 12 mai, c’était au tour de la Commission des affaires économiques d’examiner le texte. En miroir de la première commission, elle était saisie au fond sur les articles 1, 2, 3, 4, 7 et 8, et pour avis sur les 5 et 6. Les député.es de la Commission des affaires économiques sont largement revenus à l’esprit initial du texte, en réintroduisant l’autorisation de l’acétamipride, néonicotinoïde tueur d’abeilles, en facilitant les élevages intensifs et limitant la consultation publique, … des cadeaux faits à l’agriculture industrielle, sans prise en compte des connaissances scientifiques qui témoignent des risques que font peser ces dispositions sur la santé des citoyen·nes. Seul accord entre les deux commissions : la mise sous tutelle de l’ANSES a été supprimée des deux côtés.

    Le texte qui sera discuté en séance reste donc largement orienté en soutien à l’agriculture industrielle, quoi qu’il en coûte à la santé des agriculteur·ices, des citoyen·nes, de l’environnement, et au futur de l’agriculture. FNE appelle donc les député·es à rejeter l’ensemble de la proposition de loi Duplomb.

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  • Amnesty International indésirable en Russie

    Communiqué d'Amnesty International, mis à jour le 19.05.2025

    Au lendemain de l’invasion russe en Ukraine, notre bureau à Moscou a été fermé par les autorités russes. Trois ans après, nous nous retrouvons parmi la liste des "organisations indésirables", criminalisant toutes nos activités sur le territoire. Le prix à payer pour avoir documenté les violations des droits humains en Russie, qui vont de l’implacable répression du Kremlin aux possibles crimes de guerre en Ukraine.

    Amnesty International jugé indésirable en Russie  

    Notre organisation est listée parmi les “organisations indésirables” en Russie depuis le 19 mai 2025. Cette désignation intervient trois ans après que les autorités russes ont fermé notre bureau à Moscou et ont bloqué l'accès aux sites web d'Amnesty International en Russie. 

    La participation aux activités d'une « organisation indésirable » est punie par la loi en Russie. Être sur la liste des “organisations indésirables” en Russie, signifie que :  

    Nos activités vont être criminalisées  

    Les organisations partenaires et les personnes travaillant avec nous peuvent être poursuivies  

    Participer aux activités d'une « organisation indésirable » est passible d'amendes, voire de peines de prison 

    Cette désignation nous place parmi des dizaines d'ONG et de médias indépendants qui ont été pris pour cible ces dernières années dans le cadre d'une vaste campagne visant à réprimer la dissidence et à démanteler la société civile en Russie. 

    Notre bureau fermé par les autorités russes

    Quelques mois à peine après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, notre bureau, celui de Human Right Watch et de treize autres ONG ont été fermés en Russie. Le motif avancé par les autorités est le suivant : « Violations de la législation russe ». Mais la réalité est la suivante : le Kremlin ferme notre bureau en raison de notre travail de défense des droits humains.

    Après les journalistes indépendants, les militants et les ONG russes de défense des droits humains, les autorités s’en prennent aux organisations internationales.

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  • Gaza : face à l’insoutenable, les alliés d’Israël revoient leur position

    Edito de Cartooning for Peace du Mercredi 21 mai 2025

    Face à une situation de plus en plus insoutenable à Gaza, le vent tourne du côté des alliés d’Israël. La guerre contre le Hamas suite au massacre du 7 octobre 2023 a déjà fait plus 50 000 morts en 19 mois selon l’ONU (des civils pour l’essentiel) et a détruit 90 % de l’enclave. Un blocus sur l’aide humanitaire, mis en place en mars dernier, accentue une famine dénoncée depuis des mois par les ONG. Le gouvernement d’extrême-droite de Netanyahou piétine le droit international et promet désormais la « destruction » et la « dépopulation » de Gaza avec « une vaste opération terrestre » baptisée « Chariots de Gédéon », déclenchée cette semaine.

    Face à cela, la France, le Royaume-Uni et le Canada ont publié le 19 mai un communiqué à charge contre Netanyahou qu’ils menacent de sanctions politiques et économiques. Les trois pays condamnent une « escalade disproportionnée », demandent à Israël de cesser ses opérations, de rétablir l’aide alimentaire et exigent du Hamas de libérer les derniers otages.

    Israël, sous pression, a concédé aujourd’hui l’entrée de 93 camions d’aide humanitaire à Gaza, après que l’ONU ait qualifié de « goutte d’eau dans l’océan » l’entrée de 9 camions hier. Mais Londres a déjà interrompu les discussions sur un accord de libre-échange et l’UE a décidé de réexaminer son accord d’association avec Israël.

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  • TotalEnergies : le greenwashing et la “stratégie climat” au tribunal le 5 juin

    Ce vendredi 23 mai, TotalEnergies convoque son assemblée générale annuelle. Dans un discours bien rodé, l’entreprise se satisfera d’être « la plus engagée dans la transition énergétique parmi les Majors », défendant le gaz comme « énergie de transition » et sa trajectoire de neutralité carbone. Mais cette année, c’est surtout devant la justice que TotalEnergies devra justifier de la sincérité de sa stratégie climat. Le jeudi 5 juin 2025, se tiendra au Tribunal judiciaire de Paris l’audience au fond du recours pour pratiques commerciales trompeuses engagé, en mars 2022, par Les Amis de la Terre France, Greenpeace France et Notre Affaire à Tous, avec le soutien de ClientEarth.

    Cette action inédite en France vise à faire reconnaître le greenwashing massif orchestré par le géant pétro-gazier, notamment lors de son changement de nom en 2021. Au cœur de ce recours : une campagne de publicité diffusée auprès de millions de consommateurs français, où TotalEnergies prétend être un acteur majeur de la transition énergétique. Elle y avance un objectif de « neutralité carbone » et vante les mérites du gaz fossile comme énergie de transition, « la moins polluante » et « la moins émettrice de gaz à effet de serre » des énergies fossiles. Des affirmations aux consommateurs dont le tribunal aura à juger, au vu de la stratégie d’expansion fossile de l’entreprise en contradiction flagrante avec les objectifs de l’accord de Paris et le consensus de la communauté scientifique.

    Malgré les tentatives procédurales de TotalEnergies pour tenter de tuer le procès dans l’œuf, en 2023, la justice a rejeté les moyens de procédure soulevés par la major. C’est la première fois qu’un tribunal français examinera la sincérité des engagements climatiques d’une entreprise exploitante d’énergies fossiles à l’aune de ses actes, et la légalité de publicités présentant le gaz comme une énergie de transition. Un enjeu crucial, alors que la dépendance à ces énergies est au cœur de l’actualité : crise climatique et événements extrêmes associés, crise sociale, souveraineté énergétique, instabilités géopolitiques

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  • Le projet de déclaration de la Conférence des Nations Unies sur l’océan ne parvient pas à résoudre la crise des océans

    Publié par Greenpeace le 22 mai 2025

    Greenpeace International s’inquiète de l’état d’avancement du projet de déclaration de la Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC), qui est loin de répondre aux attentes, à moins de trois semaines de son ouverture à Nice (France). Ce projet de déclaration politique devrait démontrer l’ambition affichée par les États en matière de protection des océans. Cependant, le texte actuel, qui doit être publié comme texte final de la prochaine conférence, manque de l’ambition nécessaire pour répondre à la crise à laquelle sont confrontés les océans.

    Le troisième projet de déclaration, censé être le dernier, ne contient pas les mesures clés nécessaires pour garantir que l’océan se rétablisse après des décennies d’abus et puisse résister aux impacts du changement climatique mondial.

    Face au manque d’ambition de ce texte, nous appelons la France, en tant que pays hôte de la Conférence, à mener d’ici l’ouverture de l’UNOC une diplomatie très active pour que cette déclaration ne soit pas une nouvelle coquille vide” souligne François Chartier, chargé de campagne océans pour Greenpeace France. “Pour la France qui défend publiquement la ratification du traité sur la haute mer, soutien une interdiction de l’exploitation des ressources minière des grands fonds, par un moratoire à l’AIFM, ou encore soutien la signature d’un traité fort sur le plastique, conclure sur un texte sans contenu serait un véritable camouflet”

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