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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 2

  • En déréglementant les pesticides chimiques, la Commission européenne ferait reculer l’Europe de trente ans

    Un collectif de 114 organisations de protection de l’environnement demande le retrait immédiat de la proposition de Bruxelles d’autoriser la plupart des pesticides de façon illimitée.

    En début de l’année, la Commission européenne utilise à tour de bras un outil législatif pour conduire sa politique antiécologique : « l’omnibus ». Présenté comme un outil pour simplifier la réglementation de l’Union, il vise à modifier simultanément différents points d’un ou de plusieurs règlements. Sous prétexte de « simplification », les omnibus sont en réalité utilisés pour déréguler massivement et prioriser les intérêts industriels au détriment de la santé et de l’environnement, pour les Européens et pour le reste du monde.

    La direction générale de la santé de la Commission européenne tente ainsi, avec son projet d’Omnibus sur la sécurité des aliments, de déréglementer les pesticides chimiques. Une proposition de règlement de la Commission européenne reprenant les propositions d’un rapport du commissaire européen hongrois à la santé Oliver Varhelyi contient une série de mesures très favorables à l’industrie, qui, si elles étaient adoptées, affaibliraient considérablement le règlement (CE) n° 1107/2009 relatif aux pesticides et, par conséquent, le niveau de protection de la santé des citoyens et de l’environnement.

    Souhait de l’industrie agrochimique

    Parmi l’ensemble des mesures envisagées par le commissaire Varhelyi, une est particulièrement inquiétante. Au motif « d’améliorer la compétitivité des agriculteurs » et de « réduire la charge administrative des Etats », il est proposé de supprimer le réexamen systématique de toutes les substances pesticides. Il s’agirait d’une modification majeure de la réglementation actuelle qui prévoit d’accorder des autorisations de mise sur le marché pour une durée limitée en général à dix ou quinze ans et de réévaluer les substances, au bout de cette période d’autorisation, à la lumière des nouvelles connaissances scientifiques disponibles.

    Les substances identifiées, « candidates à la substitution » en raison de leur toxicité, ne seraient pas visées par cette modification et devraient donc toujours se plier à un réexamen systématique pour rester sur le marché. Mais il s’agit d’un faible nombre de substances. Avec cette proposition, les autorisations d’une très grande majorité de pesticides n’auraient plus de limite dans le temps !

    Cette mesure, souhaitée par l’industrie agrochimique, éviterait aux acteurs du secteur de devoir discuter régulièrement des nouvelles données scientifiques, potentiellement défavorables à leur substance. Les firmes seraient aussi soulagées de toute incitation à examiner d’éventuels effets négatifs supplémentaires sur la santé ou l’environnement.

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  • La paix en Ukraine n’est pas pour demain

    Éditorial de Cartooning for Peace du 27 novembre 2025

    Le destin de l’Ukraine est entre les mains des États-Unis et du « plan de paix » de Trump, présenté le 19 novembre dernier. Largement favorable aux intérêts de la Russie, le texte mentionnait la cession des territoires occupés dans le Donbass et la liquidation des moyens défensifs de l’Ukraine. De quoi faire réagir l’Ukraine et les pays européens qui ont convoqué en urgence un sommet dimanche 23 novembre à Genève. Les alliés européens de Kiev et la délégation américaine sont parvenus à amender 9 des 28 points de l’accord, jugés bien trop défavorables à l’Ukraine. L’agence américaine Bloomberg a de fait révélé cette semaine des discussions entre diplomates russes et américains, dont l’émissaire de Trump Steve Witkoff, qui prouvent bien que le plan avait a été rédigé sur des positions russes….

    Le même Steve Witkoff est censé défendre la nouvelle version du plan de paix à Moscou la semaine prochaine ; et le Kremlin se dit « prêt à négocier » tout en critiquant vivement les amendements européens. La Russie ayant l’ascendant à la fois sur le front et dans les pourparlers, il subsiste peu d’espoir pour une paix rapide et équitable pour l’Ukraine, après presque quatre ans de guerre.

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  • Conférence : "Protection sociale,un droit en danger" le vendredi 05 décembre à Vouziers

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  • Récit d’une jeunesse géorgienne en résistance

    Article publié par Amnesty International le 28.11.2025

    À seulement 23 ans, elle se bat sans relâche pour défendre ses droits. Comme des milliers d’autres jeunes, Mariam Japaridze participe aux mobilisations pro-européennes d’ampleur qui secouent la Géorgie depuis un an. Depuis la suspension du processus d’adhésion du pays à l’Union européenne par les autorités géorgiennes, le 28 novembre 2024, elle s’empare des rues de la capitale chaque nuit pour faire entendre sa voix. Elle raconte ici la violence de la répression et le courage de sa génération qui résiste, envers et contre tout, pour un avenir meilleur.  

    26 octobre 2024. Les résultats des élections législatives tombent. C’est le parti au pouvoir réputé pour ses positionnements pro-russes, Rêve géorgien, qui remporte la victoire, avec 53,93% des voix. L’opposition dénonce des élections frauduleuses et les dérives autoritaires du parti. Mais les accusations sont très vites balayées d’un revers de la main par les autorités, et la victoire confirmée.   

    Un mois plus tard, le parti annonce la suspension des négociations d’adhésion du pays à l’Union européenne. Pour une grande majorité de la population de cette ancienne république soviétique du Caucase, l’annonce ne passe pas. Depuis des décennies, l’ombre du voisin russe plane sur le pays comme une épée de Damoclès.  

    Mariam Japaridze a 21 ans lorsque les premières grandes mobilisations pro-européennes éclatent dans le pays. Depuis son plus jeune âge, elle milite dans sa petite ville natale de l’ouest de la Géorgie sur divers enjeux aussi bien sociaux, économiques qu’écologiques. Pour elle, l’annonce marque la fin d’un espoir pour l’avenir de son pays.  

    Alors, la nuit du 28 novembre 2024, comme des milliers d’autres, Mariam s’empare des rues de Tbilissi, la capitale, pour faire entendre sa voix et celle de sa génération. Une nuit qui marquera le début d’une mobilisation sans relâche durant douze longs mois consécutifs, pour elle et toute une jeunesse. Voici son récit.  

    J’ai été intoxiquée à des substances chimiques   

    La nuit du 28 novembre, c’était une évidence pour moi : il fallait que je descende dans la rue. Je devais défendre ce en quoi je crois : les valeurs démocratiques, et derrière cela, nos libertés et nos droits fondamentaux. Alors pendant cette soirée, avec mes amis, nous avons porté haut et fort les couleurs de notre pays et celle de l’Union européenne. 

    Je savais que la police risquait d’être brutale. Cela avait déjà été le cas par le passé. Mais je ne m’attendais pas à un tel déferlement de violence de la part des forces de l’ordre. Et la répression s’est encore intensifiée par la suite. 

    Malgré cette violence, malgré mes craintes, je suis retournée dans les rues tous les soirs. En décembre, alors que je participais à un rassemblement pacifique à Tbilissi, les forces de l’ordre nous ont attaqués. Des gaz chimiques pleuvaient de partout, y compris depuis les toits des bâtiments. Dans les rues étroites de la ville, il était très difficile de s’orienter et quasiment impossible de s’enfuir. J’étais horrifiée.  

    Alors que j’intervenais moi-même au sein d’un groupe de premiers secours avec d'autres jeunes bénévoles, j’ai été intoxiquée par des substances chimiques. Parce que je souffre d’asthme allergique, j’ai dû bénéficier de soins intensifs. Je sais que beaucoup de personnes ont encore aujourd’hui de graves problèmes de santé à cause de ces substances - dont on ignore toujours la composition. 

    Toute la nuit, mes amis et moi avons tenté d’échapper à la police anti-émeute. J’avais très peur : j’ai vu des personnes se faire arrêter et d’autres se faire tabasser. L’un de mes amis a été complètement défiguré par les forces de l’ordre, avant d'être emmené en détention.

    Jusqu’au lendemain, j'étais sans nouvelle. Je m’inquiétais terriblement pour lui. Et nous étions des centaines dans ce cas : plongés dans l'attente, sans aucune information sur le lieu de détention de nos proches. Ce n'est qu’après 48 longues de détention qu’ils l’ont enfin libéré. J'étais tellement soulagée de savoir enfin où il se trouvait. Mais à cause des violences qu'il avait subies, il dû être opéré d’urgence. 

    Après cela, j'ai été terriblement en colère. Ils pensaient certainement qu’on ne descendrait plus dans les rues. Mais ça n’a pas été le cas. Pour nous, cela devenait d’autant plus clair que nous faisions face à un gouvernement russe à Tbilissi.  

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  • Le huitième front

    Éditorial du Monde Diplomatique de décembre 2025, par Benoît Bréville  

    Israël a perdu les faveurs de l’opinion publique américaine (lire « Même les Américains se lassent d’Israël ». Conscient du péril, le premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé l’ouverture d’un « huitième front », la « bataille pour la vérité », afin de reconquérir les cœurs et les esprits (1). Tel-Aviv n’avait jamais négligé ce terrain, mais ses efforts s’étaient surtout concentrés sur les médias traditionnels. Or, comme l’a expliqué M. Netanyahou lors d’une rencontre avec des influenceurs américains à New York le 26 septembre, « les armes changent avec le temps. (…) Le plus important aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux ».

    Loin d’être épargnées par la censure, les plates-formes Instagram, TikTok, X, Facebook ou YouTube ont néanmoins vu circuler des milliers de messages et de vidéos contournant le discours officiel. Journalistes indépendants, témoignages de Palestiniens, images de corps mutilés : quand ils s’informent autrement, les citoyens avalent plus difficilement que tout est permis au nom du « droit d’Israël à se défendre ».

    Tel-Aviv a décidé de reprendre la main. Il a chargé la société Clock Tower X d’inonder les réseaux sociaux américains de contenus « calibrés pour la génération Z ». Cette agence doit également créer une myriade de pages Internet destinées à orienter les réponses de ChatGPT ou Grok. Des influenceurs, rémunérés jusqu’à 7 000 dollars par publication, complètent l’opération.

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  • Découverte de la forêt en hiver à Boult aux Bois le 06 décembre

     

    Dernière animation de l'année : découverte de la forêt en hiver à Boult-aux-Bois ce samedi 7 décembre de 9h à 12h.

    Une balade nature afin de profiter du calme hivernal et repérer les différentes adaptations de la faune et de la flore à cette saison.

    Gratuit, à partir de 6 ans.

    Réservation demandée au 03.24.30.24.98 ou à maisonnatureboult@gmail.com

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  • 25 novembre : un guide pour agir contre les violences sexistes et sexuelles

    En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Confédération paysanne invite toutes les paysannes à s’emparer du guide d’actions contre les Violences Sexistes et sexuelles conçu par la commission femmes de la Confédération paysanne et la Fadear - Réseau de l’Agriculture paysanne.

    Les violences sexuelles sont une réalités dans tous milieux professionnels, l'agriculture ne fait pas exception. Les paysannes font encore face à des propos et comportements sexistes, à une ambiance machiste et à une faible représentation dans le monde agricole. Elles subissent aussi des inégalités d'accès au métier, au capital et au foncier… Et lors d'une séparation, elles sont bien souvent lésées, notamment lorsqu'elles se sont installées en couple dans une société agricole.

    Le patriarcat tue encore une femme tous les 3 jours en France. Alors que 30 % de la population vit en zone rurale, 47 % des féminicides y sont commis. En milieu rural, isolement et éloignement des structures d'aide aggravent les violences sexistes et sexuelles. Pour les victimes, c'est une double peine : les femmes rurales sont oubliées, invisibilisées. Accéder à des soins, se déplacer, accoucher, vivre librement sa sexualité… tout est encore plus difficile.

    Promouvoir et protéger les droits des femmes est plus que jamais essentiel. En tant que syndicat agricole, la Confédération paysanne réaffirme ses exigences :

     

    • Le respect de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysannes (UNDROP), et notamment de l'article 4 sur la non-discrimination envers les femmes.
    • Des politiques publiques renforcées pour les femmes, les enfants et les diversités, afin de mettre fin à l'impunité et garantir une vie digne, libre et sans violence.

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