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politique nationale - Page 65

  • Réfugiés le « risque de mourir » est-il devenu acceptable

    À l’heure où l’Europe se met en ordre de bataille pour accueillir les Ukrainiennes et Ukrainiens fuyant la guerre, il est important de rappeler que le droit d’asile est un droit universel. En 2021, plus d’un tiers des 154 pays analysés dans le cadre de notre rapport annuel ont refoulé des hommes, des femmes et des enfants à leur frontière ou les ont renvoyés illégalement dans leur pays, parfois au péril de leur vie. Ce sombre constat nous interroge : le « risque de mourir » serait-il devenu acceptable ?

     

    En 2021, 84 millions de personnes ont quitté leur foyer. Un nombre record. Des personnes poussées hors de chez elles en raison des inégalités, du changement climatique ou des violences liées aux conflits. Le retour au pouvoir des Talibans en Afghanistan en août 2021, l’enlisement de la guerre en Éthiopie et la situation au Myanmar ont, par exemple, entraîné de nouvelles vagues de déplacements. De la même façon, le conflit persistant en République démocratique du Congo a conduit, à lui seul, 1,5 million de personnes à abandonner leur domicile en 2021. Tandis qu’au Venezuela, c’est l’aggravation de la crise humanitaire et la pauvreté extrême qui a conduit des milliers de personnes a quitté le pays cette année encore. Depuis l’éclatement du conflit en Ukraine et à l’heure où l’on écrit ces lignes, près de 4 millions d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens ont trouvé refuge dans les pays voisins selon le HCR.

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  • Quand le ministre de l'Agriculture enterre un rapport dérangeant sur les pesticides

    Publié le 23 mars 2022 par FNE

    France Nature Environnement a eu accès à un rapport encore confidentiel remis au ministre de l’Agriculture. Ce rapport dresse un diagnostic complet et un bilan très décevant des 14 dernières années d’actions politiques en matière de réduction de l’usage des pesticides. Il n’a jamais été rendu public et pourtant les auteurs font état de solutions réalistes et rapidement applicables. Trois scénarios sont proposés pour rendre enfin crédible l’action publique en matière de pesticides. A l’occasion de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, nous rendons public ce rapport afin que les candidats à la présidentielle puissent se saisir du sujet et que le prochain quinquennat démarre sur de meilleures bases.  

    Un rapport dissimulé par le ministre de l’Agriculture pour masquer ses échecs  

    En juillet 2020, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie missionne des experts du ministère de l’Agriculture, du ministère de l’Ecologie et d’Inspection Générale des Finances sur l’efficience des fonds publics dédiés à la réduction de l’usage des pesticides. En mars 2021, le rapport est remis mais non rendu public, alors que des recommandations pouvaient être appliquées dès 2021, en particulier celles visant la réorientation des subventions de la politique agricole européenne (9 Milliards d’euros pour l’agriculture française chaque année), politique qui se négociait alors. Après plusieurs demandes et saisine de la Commission d’accès aux documents administratifs, France Nature Environnement a pu se procurer ledit rapport.   

    “La machine Ecophyto est grippée, il faut davantage accompagner l’agriculture biologique”  

    Les recommandations du rapport (voir notre tableau synthétique ci-dessous) sont à mettre en parallèle avec les résultats de ces cinq dernières années. “Il est clair qu’après les grandes ambitions et actions intéressantes au début du quinquennat avec les Etats Généraux de l’Alimentation, la loi Alimentation, la mise à jour du plan Ecophyto, les efforts se sont rapidement essoufflés et les renoncements ont été nombreux avec la poursuite de l’utilisation des néonicotinoïdes et du glyphosate et l’échec de la diminution d’usage global des pesticides sensée tendre vers le –50% à 2025”, analyse Thibault Leroux, chargé de mission Agriculture à France Nature Environnement.  

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  • Greenpeace France demande à EDF et Orano de rompre immédiatement leurs contrats avec l’industrie nucléaire russe

    Ce matin, devant le siège d’EDF dans le 8ème arrondissement de Paris, des militantes et militants de Greenpeace France ont dénoncé le maintien des relations commerciales entre les industriels français du nucléaire et Rosatom, géant du nucléaire russe au service des intérêts de Vladimir Poutine. La veille, Greenpeace France a mis en demeure les groupes EDF et Orano de cesser leurs coopérations avec Rosatom, considérant qu’elles pouvaient contribuer à la violation des droits humains et des libertés fondamentales par le régime de Vladimir Poutine. 

    Dans une analyse publiée le 10 mars 2022, Greenpeace France avait montré les interdépendances entre les filières nucléaires française et russe, de l’exploitation de l’uranium au traitement des déchets, de la construction des centrales à leur exploitation. 

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  • Protection temporaire pour l’Ukraine : encore des efforts pour être à la hauteur des enjeux

    Communiqué de la CFDA le 18 mars 2022.

    Les ministres de l’Intérieur, de la Santé, du Logement et de la Citoyenneté ont diffusé une instruction conjointe en date du 10 mars 2022 sur l’application de la protection temporaire pour les personnes en provenance d’Ukraine.

    Plus de trois millions de personnes ont fui l’invasion du pays par l’armée russe. Les pays d’Europe centrale et orientale en accueillent le plus grand nombre. Parce que la France a une tradition d’asile et parce qu’elle préside le conseil de l’Union européenne pour six mois, elle doit être exemplaire dans la réponse à celles et ceux qui fuient la guerre et les persécutions.

    Concernant la protection temporaire, la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) qui avait demandé à plusieurs reprises son application pour les personnes fuyant la guerre civile en Irak, en Libye ou en Syrie, salue son activation pour la première fois en vingt-et-un ans, pour les ressortissant-e-s ukrainien-ne-s et les réfugié-e-s qui résidaient en Ukraine avant le 24 février 2022.

    Cependant, les personnes qui ont demandé asile en Ukraine sont exclues de son bénéfice et invitées à solliciter l’asile dans le premier pays européen où leurs empreintes sont relevées, en raison de l’application du règlement Dublin. Quant aux résident-e-s étranger-e-s en Ukraine, la décision du Conseil de l’Union européenne du 4 mars 2022 conditionne l’application de la protection temporaire à l’impossibilité de « retour dans des conditions sûres et durables » dans le pays d’origine. Cette notion, qui n’a pas été clairement définie, est laissée à l’appréciation au cas par cas des préfectures, ce qui fait craindre un traitement inégalitaire des situations d’un département à l’autre. Pour la CFDA, cette notion ne doit pas être restreinte aux seuls risques pour la vie et pour la liberté mais tenir compte de la possibilité ou non de mener une « existence normale », notamment celle possibilité de travailler ou d’étudier1.

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  • Irriguer oui, mais pour quoi faire ?

    La Confédération paysanne n’est, bien sûr, pas contre l’irrigation. Mais elle est contre l’accaparement de la ressource en eau par une minorité, fuite en avant d’un modèle à bout de souffle, au détriment de l’intérêt général. Pour elle, le changement de modèle agricole est la seule réponse à une bonne gestion quantitative et qualitative de l’eau dans nos territoires, aussi divers soient-ils. Dans un dossier de 9 pages publié dans son numéro de mars, Campagnes solidaires, le journal de la Confédération paysanne, analyse la situation et les besoins afin de proposer une irrigation compatible avec l'agriculture et les écosystèmes.

     

    Depuis une quinzaine d'années, la gestion de l'eau et le partage de la ressource sont sources de tensions dans les territoires (barrages de Sivens, « lac » de Caussade...). Les projets de « bassines » – réserves  d'eau géantes, sur 10 hectares en moyenne, entourées de hautes digues –  se multiplient dans différentes régions, en particulier dans l'Ouest. En Rhône-Alpes, on n'est pas épargnés par les projets de retenues, soit-disant au profit des agriculteurs, mais en réalité surtout dédiés à la neige de culture dans les montagnes de Savoie ou Haute-Savoie.

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  • Communiqué commun sur la conclusion des assises de la forêt et du bois

    Les Assises ont mis en évidence le large consensus sur les enjeux : mieux prendre en compte les attentes de la société, renforcer la résilience des forêts face au changement climatique et préserver leur biodiversité. Nous saluons l’annonce d’avancées concrètes comme les lancements d’un plan national d’action en faveur des vieilles forêts et des vieux bois, si importants pour la biodiversité ; d’un appel à manifestation d’intérêt «Territoires forestiers résilients» pour expérimenter des démarches de concertation ; l’élargissement des acteurs du Conseil Supérieur de la Forêt et du Bois et son pilotage devenant interministériel. Pour autant, des sujets importants restent en suspens : encadrement des coupes rases de grande dimension ; enjeux spécifiques des forêts ultramarines ; sortie des produits chimiques de synthèse. Nous appelons le futur gouvernement, les collectivités, parlementaires et tous les acteurs de la filière à poursuivre un dialogue constructif et la mobilisation de tous pour définir les principes et modalités d’une gestion soutenable des forêts.

    Les Assises de la forêt et du bois ont ouvert un dialogue inédit et indispensable.

    Lancées le 19 octobre 2021, les Assises de la Forêt du Bois ont été saluées par nos organisations, tant pour la qualité des débats que par le choix de leurs quatre thèmes de travail : résilience de la forêt face au changement climatique, préservation de la biodiversité, valorisation économique, renforcement du dialogue avec la société.
    Nous avons contribué activement aux réflexions des groupes de travail, et avons résumé nos propositions dans un document final de synthèse portant sur les forêts métropolitaines et ultramarines. Ce document, diffusé en janvier 2021, appelait à s’appuyer sur 3 dispositifs pour poursuivre le dialogue, à ouvrir 4 chantiers de moyen terme et à prendre 5 décisions immédiates et marquantes à court terme.

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  • A un mois de l’élection présidentielle, les marches « Look Up » imposent le climat dans la campagne

    Communiqué d'Alternatiba.

    Paris – Samedi 12 mars 2022 – Ce samedi, 80 000 personnes ont marché dans plus de 135 territoires en France pour réclamer plus de justice climatique et sociale. A un mois du premier tour de la présidentielle, cette mobilisation massive vient rappeler aux candidats qu’ils ne peuvent plus ignorer l’urgence climatique et qu’il est temps d’agir radicalement. Pour maintenir la pression, une nouvelle journée de marche est prévue le 9 avril, la veille du premier tour.

    Portées par 573 organisations, dont Alternatiba, les Amis de la Terre, 350.org, Attac, Zero Waste, Fondation Abbé Pierre et bien d’autres, les marches climat « Look Up » du 12 mars ont rallié de nombreux citoyens inquiets de l’inaction climatique des décideurs, mais déterminés à ne pas les laisser faire. Cette mobilisation s’est faite partout sur le territoire : 32000 personnes ont marché à Paris et 8000 à Lyon. Un signal fort, à la veille du Débat du Siècle entre les candidats organisé dimanche à 16h par les 4 ONG de l’Affaire du Siècle.  

    À Paris, le cortège s’est élancé à 14 heures de la place de la Nation. Des milliers de personnes ont défilé dans une ambiance rythmée par les slogans lancés au mégaphone et les nombreuses fanfares. Plusieurs banderoles évoquaient la guerre en Ukraine en appelant à la paix le plus rapidement possible. « Nous sommes évidemment solidaires de toutes les victimes de cette guerre », a tenu à rappeler Gabriel Mazzolini, porte-parole pour les Amis de la Terre France. « Cette guerre nous rappelle notre extrême dépendance aux énergies fossiles, dont il faut se débarrasser au plus vite pour aller vers un monde plus stable et apaisé ».

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