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politique nationale - Page 66

  • Importante mobilisation pour le climat à Boult aux Bois

    C’est du moins ce qu’assurait Fred Mathias, un des organisateurs du rassemblement d’une dizaine de personnes, ce samedi matin, au milieu du village. En effet, selon ses calculs, en proportion de la population, cela correspondrait à 14000 manifestants à Reims.

    Comme il est de coutume chez les Boutats, le ton de l’humour était donné pour alerter sur le sujet du réchauffement climatique, étrangement absent des débats de la présidentielle malgré l’urgence.

    Des slogans inscrits sur des cartons, un parasol vert et une tenue estivale (le réchauffement des températures), constituaient la mise en scène de l’enterrement de la biodiversité : des animaux en peluche ont en effet été symboliquement inhumés un à un dans un carton au pied du parasol.

    La scène se jouant sur un parking au niveau du dos d’âne, les automobilistes qui traversaient le village ne pouvaient pas ne pas comprendre le message et certains ont adressé des signes de soutien.

    Il reste à espérer que les nombreux rassemblements sur le territoire national permettront d’imposer le thème du climat dans la campagne électorale !

    Cette manifestation s'inscrit dans la mobilisation du 12.03.2022,initiée par le collectif 'plus jamais ça" (voir notre note du 16.02.2022)

    Voici extrait du compte-rend publié par s" Le Monde " , 

    Les organisateurs de ces marches annoncent près de 150 mobilisations à travers le pays, soutenues par plus de 450 organisations non gouvernementales (ONG), associations et collectifs. Des syndicats et partis politiques ont également lancé des appels à y participer..

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  • Guerre en Ukraine : est-ce vraiment le moment de relancer le nucléaire ?

    Publié le 11 mars 2022 par FNE

    Le 11 mars 2011, la catastrophe nucléaire de Fukushima alertait le monde sur la grande vulnérabilité des installations nucléaires face aux risques naturels, même dans des pays développés et cultivant une culture de la prévention du risque extrêmement forte, comme le Japon. Les événements actuels en Ukraine démontrent à leur tour la très grande vulnérabilité des installations nucléaires aux risques géopolitiques. Entre crise climatique et crises géopolitiques, le contexte permet-il vraiment d’envisager une relance du nucléaire ou de considérer encore le nucléaire comme une énergie d’avenir ?

    Vulnérabilité du nucléaire au risque géopolitique

    La guerre en Ukraine est un terrible révélateur de nos vulnérabilités, notamment sur le plan énergétique, avec une dépendance immense de l’Europe aux hydrocarbures russes et un risque nucléaire – qu’il soit civil ou militaire – à un niveau rarement atteint.

    La situation des installations nucléaires ukrainiennes est inquiétante : les équipes en charge de la surveillance sont désorganisées, les réacteurs sont à l’arrêt sans système de refroidissement, les sites nucléarisés deviennent des cibles potentielles, la centrale de Zaporojie et le centre de recherche de Kharkiv sont bombardés. De plus l’Agence internationale de l’énergie atomique se dit très préoccupée après avoir perdu le contact avec les équipes du site de Tchernobyl qui n’est plus relié au réseau électrique.

    Dans ce contexte, alors que l’Allemagne annonce renoncer à la prolongation de ses centrales, Greenpeace souligne le maintien de liens étroits entre les industries nucléaires françaises et russes, et de nombreuses voix s’élèvent malheureusement encore pour appeler à une relance du nucléaire en France et en Europe.

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  • Guerre en Ukraine et agriculture : lettre ouverte à Emmanuel Macron

    Alerte sur l’instrumentalisation de la guerre en Ukraine par les représentants d’une agriculture productiviste. 26 organisations environnementales, citoyennes et paysannes ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron, Président de la République à la tête de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), et à Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

    Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre de l’Agriculture,

    Vous représentez la France à un moment particulièrement dramatique pour l’Europe. Face à des choix décisifs qui engagent son avenir, nous, organisations environnementales, citoyennes et paysannes voulons vous faire part de notre inquiétude quant aux orientations qui se dessinent en matière d’agriculture et d’alimentation, et vous soumettre notre vision des enjeux et les propositions qui en découlent.

    Avant toute chose, nous tenons à exprimer toute notre solidarité envers les Ukrainiens et les Ukrainiennes, plongés dans l’effroi de la guerre, ainsi que tous les Russes qui s’y opposent au péril de leur vie. Si les pays européens sont potentiellement affectés par la perturbation des échanges de matières premières, c’est sans commune mesure avec ceux qui en sont le plus dépendants, notamment au Moyen-Orient et en Afrique. C’est la sécurité alimentaire mondiale qui est ainsi mise en danger.

    Face à cette situation, il n’aura fallu que quelques jours pour que les porte-étendards de l’agriculture industrielle s’engouffrent dans la brèche créée par la guerre pour tenter de réduire la portée de la stratégie “De la ferme à la fourchette, volet agricole du Green Deal, portée par la Commission européenne. Cette stratégie répond de manière responsable aux enjeux de l’agriculture et de l’alimentation face aux risques climatiques, environnementaux et sanitaires, en prévoyant notamment une réduction de 20% de l’usage des engrais et de 50% des pesticides d’ici 2030, ainsi que l’accroissement des surfaces nécessaires à la biodiversité. Dès le 28 février, la FNSEA a appelé à l’abandon de cette stratégie, la qualifiant de “décroissante”, et défendu une “libération de la production” pour pouvoir nourrir les peuples qui auront faim, en conséquence de la guerre en Ukraine. Or il faut casser un mythe : en dehors des contextes d’urgence humanitaire, la faim n’est pas une question de production mais de répartition. Un tiers des productions mondiales sont gaspillées. Si nous voulons réellement faire face à la question de l’insécurité alimentaire, ce n’est pas la course à la production qu’il faut amorcer.

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  • Greenpeace dénonce l’arrivée en France d’un méthanier en provenance de Russie « Les énergies fossiles financent la guerre »

    Alors que la responsabilité des énergies fossiles dans la guerre en Ukraine est dénoncée avec force par les organisations écologistes, le méthanier « Boris Vilkitsky » est annoncé dans le port de Montoir-de-Bretagne ce samedi.

    Parti du port de Sabetta dans l’Arctique russe le 25 février, le méthanier transporte une cargaison de gaz liquéfié issu du site de Yamal, dont TotalEnergies est partenaire à 20%.

    Son arrivée était initialement prévue dans le port britannique de l’île de Grain mais il a fait demi-tour devant la mobilisation des dockers qui ont refusé de décharger la cargaison, et s’est dérouté vers la France [1].
    TotalEnergies est également actionnaire à 19,4% du groupe russe Novatek, qui détient 50% du champ gazier de Yamal, et dont les principaux actionnaires sont proches du pouvoir russe, certains faisant l’objet de sanctions de l’Union européenne.

    Des militants et militantes de Greenpeace étaient présents cet après-midi en mer face au méthanier et devant le port méthanier à Montoir de Bretagne pour dénoncer ces liens entre TotalEnergies et le régime russe de Vladimir Poutine, et rappeler que les énergies fossiles alimentent cette guerre.

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  • Droits des femmes : un combat universel

    La Ligue des droits de l’Homme (LDH) appelle à manifester le 8 mars pour l’universalité des droits des femmes dans le monde. Nous manifesterons également notre opposition, ferme, à l’antiféminisme totalement décomplexé des populismes masculinistes. Car nous le constatons : la montée des partis d’extrême droite, en particulier en Europe et en France, ou « populistes » (Etats-Unis, Brésil, etc.), le triomphe de régimes totalitaires (Syrie, Afghanistan), l’écrasement des mouvements démocratiques (Algérie…) et le recours à la guerre sont des phénomènes politiques marqués par l’affirmation de valeurs virilistes et sexistes. Les idéologies totalitaires, intégristes religieuses ou nationalistes sont par nature guerrières, et ont toutes pour corollaires le déni des crimes commis contre les femmes, parce que femmes, et la négation des inégalités qui les frappent.

    Or, ces inégalités se creusent. Avec la pandémie mondiale, le Forum économique mondial estimait en 2021 que le temps nécessaire pour combler ces inégalités dans le monde était passé de 99,5 ans en 2020 à 135,6 ans, faisant reculer d’une génération supplémentaire l’atteinte de l’égalité. En France, un rapport du Cese a souligné que la crise sanitaire avait, sur bien des plans, accentué les inégalités de genre. Un tableau très partiel montre que dans de nombreux pays, les indicateurs sont encore au rouge : mariages précoces des petites filles (encore 16 % : selon l’Unicef, 650 millions de filles et de femmes en vie actuellement ont été mariées pendant leur enfance), remise en cause aux Etats-Unis et dans certains pays d’Europe du droit à l’avortement, violences conjugales (une femme sur trois dans le monde), inégalités professionnelles dans tous les pays mais aussi, dans la moitié des pays, interdiction de certains métiers aux femmes. Dans 24 pays, les femmes sont encore des mineures à vie,  soumises au mari ou à des tuteurs.

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  • Présidentielles : l'ambition des Français en matière de protection de l'environnement

    Nos huit associations nationales ont fait réaliser un sondage par l'IFOP pour identifier les attentes des Français dans le domaine de la protection de la nature et de la biodiversité. Nous entendons ainsi alerter les candidats à l’élection présidentielle face à une attente sociétale sans précédent, motivée par une prise de conscience de l'ampleur de l’effondrement de la biodiversité, et par l’urgence à agir. Avant de les questionner quant à leurs intentions sur ces sujets, pourtant essentiels, qui sont pour le moment absents du débat.

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  • Loi « séparatisme » et contrat d’engagement républicain : recours des associations de défense de l’environnement et de lutte contre la corruption

    Paris, le 2 mars 2022

    25 associations ont déposé le mardi 1er mars un recours devant le Conseil d’État contre le décret d’application de la loi « séparatisme » approuvant le contrat d’engagement républicain des associations. Face à un texte qui menace notamment l’action en justice des associations de défense de l’environnement et de lutte contre la corruption, les requérants appellent à un ultime sursaut en faveur de la liberté d’association et d’expression. 

    La souscription au contrat d’engagement républicain, annexé au décret du 31 décembre 2021, constitue désormais une condition pour l’octroi d’aides publiques et d’agréments aux associations. Ces derniers permettent pourtant à des associations d’agir en justice pour défendre des causes fondamentales telles que la protection de l’environnement ou la lutte contre la corruption. 

    Les manquements aux dispositions du contrat exposent l’association à la perte de ces aides et agréments. Ces dispositions event-4513446_1280.jpg.webp?itok=WGFgoIGlfloues, au prétexte de lutter contre des risques de séparatisme, exposent les associations, dont certaines reconnues d’utilité publique, à des décisions arbitraires de la part de l’administration et des collectivités territoriales.

    Le contrat prévoit notamment que les associations « ne doivent entreprendre ni inciter à aucune action manifestement contraire à la loi », alors que la désobéissance civile constitue un moyen historique et puissant d’expression et de manifestation dans les milieux associatifs. Ces actions indispensables sont désormais soumises à des risques juridiques particulièrement dissuasifs en raison du contrat d’engagement républicain. 

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