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politique nationale - Page 63

  • Pour ATD Quart Monde, il faut repenser l’emploi sans stigmatiser les chômeurs.

    Communiqué de presse – 8 novembre 2022

    A l’occasion de la grève du chômage et alors que le projet de loi « portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi » doit être discuté en commission mixte paritaire ce mercredi 9 novembre, ATD Quart Monde appelle à repenser l’emploi et à trouver des alternatives qui ne stigmatisent pas les personnes privées d’emploi. 

    En durcissant davantage les règles d’indemnisation des personnes privées d’emploi, ce projet de loi est non seulement injuste, mais aussi inefficace. Comme la réforme de 2021 – dont il vient pérenniser les règles sans même que son impact n’ait été évalué – ce projet de loi repose sur l’idée selon laquelle on favoriserait le retour à l’emploi par le durcissement des règles de l’indemnisation du chômage. Dans un contexte de baisse du chômage en France et de tensions de recrutement dans certains secteurs économiques, ressurgit ainsi l’imaginaire selon lequel le chômeur serait responsable de sa situation et qu’il faudrait donc multiplier les mesures coercitives. Or, rien ne vient prouver que réduire les protections favoriserait le retour à l’emploi.

    Pour rappel, les demandeurs d’emploi indemnisés ne représentent que 38 % des chômeurs pour une allocation moyenne de 960 euros par mois. La moitié perçoit moins de 34 euros par jour. Parmi les personnes contrôlées par Pôle Emploi, moins de 10 % sont sanctionnées pour défaut de recherche active. On est loin du mythe des demandeurs d’emplois qui refuseraient de travailler pour « profiter » du chômage.

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  • Lettre ouverte adressée à Élisabeth Borne, Première ministre, au sujet du projet de loi relatif à l’asile et à l’immigration et de la concertation le précédant

    Madame la Première ministre,
    Le président de la République a récemment confirmé la perspective d’un nouveau projet de loi sur l’asile et l’immigration pour début 2023. Vous avez demandé au ministère de l’Intérieur d’organiser une concertation préalable avec différents représentants de partis politiques, partenaires sociaux, associations et acteurs de la société civile.

    C’est dans ce contexte que nos associations s’adressent à vous pour porter à votre connaissance plusieurs points qui nous apparaissent essentiels.

    Nous souhaitons, avant toute chose, vous signifier notre inquiétude face à un énième projet de loi sur ce sujet. En trente ans, plus de vingt textes se sont succédé (le dernier ne datant que de 2018), allant dans le sens continu d’une détérioration des conditions d’accueil et des droits des personnes exilées. Quel est le sens de la poursuite d’une telle inflation législative ?

    Nous voulons ensuite vous interpeller quant aux objectifs poursuivis par cette concertation et ce futur projet de loi, et vous signifier que nous ne saurions accepter une démarche fondée sur la stigmatisation et les raccourcis assimilant immigration et délinquance. Il nous semble à l’inverse que la question qui se pose aujourd’hui, dans un monde où, plus que jamais, les migrations
    constituent notre réalité commune, est celle de dessiner des politiques publiques fondées sur l’accueil et la solidarité, garantissant le respect de la dignité et des droits fondamentaux des personnes exilées.

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  • Loi d’accélération du nucléaire : le gouvernement atomise le débat public

    Publié par Greenpeace le 2 novembre 2022

    Le Conseil des ministres s’est réuni aujourd’hui pour adopter le projet de loi d’accélération du nucléaire. Prétendre pouvoir accélérer une technologie qui a besoin de temps et de retour d’expérience pour se développer est un nouveau coup de bluff de la part du gouvernement. Greenpeace France dénonce une manœuvre politicienne qui vise à saboter les débats publics en cours et à mettre les citoyens et les générations futures devant le fait accompli. 

    Le texte de loi sur l’accélération du nucléaire devrait être adopté au premier trimestre 2023, avant même la fin du débat organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) sur l’éventuelle relance de la filière nucléaire française. Ce calendrier précipité bafoue l’intention démocratique du débat public.

    Le gouvernement poursuit son entêtement pro-nucléaire alors que tous les scénarios et rapports du GIEC misent sur un développement massif des énergies renouvelables, et que plusieurs scénarios de RTE et de l’Ademe se basent exclusivement dessus. La France est le seul pays d’Europe à ne pas remplir ses objectifs en la matière tandis que le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables actuellement en discussion au Sénat manque clairement d’ambition notamment au niveau de l’éolien terrestre. 

    L’EPR de Flamanville, qui sert de base au modèle d’EPR2, est un véritable fiasco, après 15 ans de chantier et un coût multiplié par six, atteignant 20 milliards d’euros. Faire une loi d’accélération du nucléaire, c’est comme vouloir faire accélérer un escargot. Cette loi ne permettra pas de modifier la réalité : le développement de l’énergie nucléaire est hors-sujet et hors délai face à la crise énergétique et climatique”, déclare Pauline Boyer, chargée de campagne transition énergétique pour Greenpeace

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  • Megabassines, un non-sens

    Communiqué de la Confédération paysanne le 28.10.2022

    L’opposition aux mégabassines – retenues d’eau pompée l’hiver dans les nappes phréatiques pour être stockée en surface et servir à l’irrigation agricole l’été – s’alimente d’avis scientifiques.

     Diapositive1(6).PNG« Cette idée des retenues d'eau est un non-sens ». Ainsi s'exprime Christian Amblard, spécialiste de l'eau et des systèmes hydrobiologiques, directeur de recherche honoraire au CNRS* (1). Fils de paysans, il comprend la détresse de celles et ceux confrontés de manière récurrente aux périodes de sécheresse. Mais il explique que le principe des bassines n'est pas viable sur le long terme, car lorsqu'on stocke l'eau de manière artificielle, on assèche les sols et brise la continuité écologique. D'autant que l'eau stockée en surface stagne et s'évapore. Plusieurs scientifiques estiment que 20 et 40 % de cette eau serait ainsi perdue. Christian Amblard rappelle que « pour avoir une bonne gestion de la ressource en eau, il faut tout faire pour qu'elle s'infiltre dans le sol ».

    Ce que rappelle également Emma Haziza, docteure de l'Ecole des Mines de Paris (1) : « Le premier utilisateur de l'eau reste le milieu naturel. Les zones humides comme le Marais poitevin sont nécessaires, elles génèrent à leur tour de nouvelles pluies, de nouvelles boucles du cycle de l'eau. » L'hydrologue se dit « favorable aux petites retenues collinaires qui récupèrent les eaux de pluie par ruissellement, mais opposée au captage dans les nappes, un modèle californien de la gestion de l'eau qui ne profite qu'à quelques-uns. » Et de compléter : « À force de pomper dans les nappes, celles-ci se fragilisent, leur niveau d'équilibre baisse jusqu'à leur tarissement » quand « il faut compter près de 10 ans pour qu'une nappe se reconstitue, à condition de lui en laisser l'occasion… »

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  • Festival-ciné d'attac08 du 18 au 20 novembre

    3 jours, 3 films, 3 débats ! Le tout, au cinéma Métropolis de Charleville-Mézières.

    Le vendredi 18 novembre à 20 h : crise climatique, épuisement des ressources, on y est ?
    Projection du film "les gardiens du climat".
    La bande-annonce est visible ici : https://www.youtube.com/watch?v=CH5Xam0gR_k&t=2s
    Et plein d'infos sur le film ici : https://www.lesgardiensduclimat.fr/
    Le film sera suivi d'un débat avec Amélie, Caroline et Marion, membres des Citoyens pour le Climat Ardennes et "fresqueuses" (si vous ne savez pas ce que c'est, c'est l'occasion de le découvrir !). Elles seront donc 3 et non 2 comme indiqué initialement sur le programme de présentation... Il se pourrait même qu'il y ait beaucoup plus d'intervenants... Affaire à suivre !

    Le samedi 19 novembre à 20 h : le capitalisme est-il devenu incontrôlable ?
    Projection du film "la (très) grande évasion".
    Attention, c'est une avant-première. Et le réalisateur, Yannick Kergoat, sera parmi nous pour débattre !
    La bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=CGwntHpI39s

    Le dimanche 20 novembre à 17 h : l'humain d'abord, est-ce possible ?
    Projection du film "reprise en main".
    La bande-annonce est là : https://www.youtube.com/watch?v=80GOGVMgFd0
    L'intervenant du débat sera Anthony Smith, inspecteur du travail.
    A noter qu'on aura quelque chose à fêter avec lui : https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/20/covid-19-la-justice-donne-raison-a-anthony-smith-inspecteur-du-travail-sanctionne-pour-avoir-exige-des-masques-pour-des-salaries_6146646_823448.html :-)

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  • La fermeture de la maternité de Sedan serait irresponsable !

    Communiqué du comité de défense des hôpitaux de proximité des Ardennes

     

    L’Agence Régionale de Santé et la direction de l’hôpital intercommunal Nord Ardenne s’agitent à propos de la maternité de Sedan mais tous les éléments concrets qui filtrent concernent la préparation de sa fermeture !

    Cela est irresponsable ! C’est mettre en danger la vie des femmes et des enfants de tout le bassin de vie de cette maternité qui s’étend bien au-delà de Sedan vers la Meuse et l’Argonne Ardennaise.

    Cela ne correspond pas aux engagements pris lors de la signature du plan de performance et de la fusion des hôpitaux (comme d’ailleurs la remise en cause de la cuisine et de la blanchisserie sur le site de Nouzonville)

    Après les échanges devant l’hôpital du 22 septembre et la manifestation du 15 octobre, ce sont plus de 4000 pétitions signées (internet et papier) qui demandent des moyens pour pérenniser cette maternité. L'ARS et la direction ne peuvent ignorer les besoins des usager.e.s soigneusement tenu.e.s à l'écart de toute concertation.

    Ces pétitions seront remises à la sous-préfète de Sedan le 4 novembre à 15 h.

    Venez soutenir la délégation !

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  • Qualité de l’air : de nouvelles normes européennes trop timides

    Publié le 27 octobre 2022 par FNE.

    Les normes européennes en matière de qualité de l’air sont anciennes et désormais loin d’être assez strictes pour protéger la santé des européens. Aujourd’hui 77% de la population de l’UE est exposée à des taux de particules fines (PM2,5) qui dépassent les recommandations sanitaires de l’OMS. Revoir la règlementation était donc une urgence, reconnue par la Commission Européenne elle-même dans le cadre du pacte vert pour l’Europe et de son plan d’action «zéro pollution». Sa nouvelle proposition, publiée le 26 octobre, permettra-t-elle des avancées pour mieux protéger la santé des européens ?

    Des propositions toujours en dessous des recommandations de l’OMS

    Alors que la santé des européens est mise en péril, la commission ne tient pas totalement ses promesses d’aligner les valeurs européennes sur les lignes directrices de l’OMS. Pour les polluants principaux (particules fines (PM2,5) et dioxyde d’azote NO2), la Commission propose des valeurs limites de pollution qui restent deux fois au-dessus des valeurs de l’OMS et qui ne seront applicables qu’à partir de 2030. Le risque est que de nombreux pays considèrent cette échéance, trop lointaine, et reportent leurs actions pendant 8 années encore. 

    Polluants

    Période

    Recommandations OMS  (µg/m3)

    Nouvelle proposition d’ici à 2030

    PM 2.5

    Journée

    15
    3j/an max

    25
    18j/an max

    Année

    5

    10

    NO2

    Journée

    25

    50
    18j/an max

    Année

    10

    20

    Comparaison entre les recommandations de l’OMS et la proposition de règlementation de la commission européenne pour les deux polluants principaux d’ici à 2030.

    Pour France Nature Environnement, aligner les normes de l’UE sur les dernières recommandations de l’OMS est une priorité pour protéger la santé des citoyens. Conscients que la marche est très haute, nous proposons d’échelonner dans le temps l’obligation d’atteindre les valeurs de l’OMS. Il nous semble essentiel de fixer une trajectoire claire, polluant par polluant et année par année, afin d’y parvenir sans perdre davantage de temps.

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