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pollution lumineuse

  • À la découverte de la Trame noire

    Si la pollution lumineuse et ses effets sont encore peu connus et intégrés dans les politiques publiques en faveur de la biodiversité, elle cause de nombreuses perturbations à la faune et à la flore notamment en fragmentant les habitats naturels pour les espèces nocturnes.

    Qu’est-ce que la Trame noire ?

    La lumière générée par les systèmes d’éclairage pendant la nuit a de graves conséquences pour la biodiversité. Par exemple, les oiseaux et les insectes nocturnes se repèrent et s’orientent en fonction des étoiles ou de la lune. Ils sont attirés par ces sources lumineuses artificielles et perdent leurs repères. Au contraire, d’autres espèces comme les chauves-souris fuient la lumière, et ces installations constituent pour elles des barrières quasiment infranchissables qui fragmentent leur habitat. La présence de lumière artificielle perturbe également le cycle de vie des êtres vivants et a notamment un effet sur la saisonnalité des végétaux.

    Pour lutter contre ces effets, la démarche de Trame noire a été mise en place avec pour objectif de préserver ou recréer un réseau écologique propice à la vie nocturne. Elle vient compléter la Trame verte et bleue qui a été envisagée essentiellement du point de vue des espèces diurnes.

    Des exemples existent dans les grandes villes françaises comme la métropole de Lille. Un projet de recherche a été mené pour  évaluer la connectivité écologique nocturne à l’échelle de la Métropole, en s’appuyant sur des inventaires de chauves-souris, et pour identifier des pistes d’amélioration de cette connectivité en réduisant l’éclairage. En complément, une étude sociologique de la perception de la Trame noire a été menée auprès des habitants et montre qu’a priori, la Trame noire est socialement acceptable. La grande majorité des personnes interrogées s’accordent sur les effets néfastes de l’absence de nuit sur la faune nocturne. D’une manière générale, les citadins se disent prêts à renoncer au confort que leur octroie l’éclairage public pour protéger ces espèces des impacts de la lumière artificielle.

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  • La lutte contre la pollution lumineuse, loin d’être gagnée

    Les vitrines, enseignes, façades des bâtiments non résidentiels et locaux des entreprises sont-ils éteints la nuit, comme le demande la loi ? C’est ce qu’ont cherché à savoir les associations de la fédération France Nature Environnement ce week-end, en sillonnant de nuit une trentaine de communes de l’hexagone. L’opération #RendezVousLaNuit a permis de relever plus d’un millier d’irrégularités en une nuit… Le constat est sans appel : la réglementation, permettant de réduire la consommation d’énergie et la pollution lumineuse aux impacts désastreux sur la santé et la biodiversité, n’est toujours pas appliquée.

    Plus d’un millier d’irrégularités relevées en une nuit

    La pollution lumineuse, à l’origine d’un grand gaspillage énergétique, affecte fortement la biodiversité et notre santé. Pour faire face à ces enjeux, depuis le Grenelle de l’environnement, différents textes encadrent l’utilisation des installations lumineuses. Concrètement, entre 1h et 6h du matin, la plupart des installations, qu’il s’agisse de vitrines, enseignes ou autres publicités lumineuses, doivent désormais être éteintes. Une mesure simple et efficace, en théorie, pour lutter contre la pollution lumineuse. Elle sera prochainement complétée par deux nouveaux arrêtés, actuellement soumis à consultation publique.

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  • Fêtez la nuit noire et dites non à la pollution lumineuse !

    Dans nos villes, la nuit brille par son absence. Dès la tombée du jour, le samedi 12 octobre, le Jour de la Nuit propose dans toute la France une série d'animations pour y voir plus noir.

    Qui a déjà connu la vraie nuit noire, sans aucun éclairage ? Dans nos cités mais aussi à la campagne, il devient de plus en plus rare de profiter de l’obscurité naturelle. Notre organisme a pourtant besoin du cycle des jours et des nuits. De nombreuses espèces nocturnes sont perturbées dans leur cycle de vie naturel. La pollution lumineuse est également à l’origine de dépenses en électricité beaucoup trop importantes. Face à ce sombre constat, Le Jour de la Nuit met en place une opération de sensibilisation à la protection de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé. Au programme : des promenades nocturnes, des observations de la voûte céleste et des opérations d’extinctions des feux dans les agglomérations. Le Jour de la Nuit lutte pour une prise de conscience du problème de la pollution lumineuse. Par la découverte ludique de la faune et de la flore et par celle des étoiles avec des astronomes avertis, elle compte réveiller les habitants des zones urbaines.

    En cette Année internationale de l'énergie durable pour tous, toutes les villes de France sont invitées symboliquement à éteindre une partie de leur éclairage public lors de cette 4ème édition du Jour de la Nuit qui se déroulera ce samedi 12 octobre. Organisée par Agir pour l'Environnement avec 19 partenaires, cette opération est soutenue financièrement par le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, la Région Île-de-France. Des membres de France Nature Environnement, la FRAPNA et l’ANPCEN , relaient cette initiative.

  • Extinction d’éclairages nocturnes superflus : moins de pollution lumineuse et plus de sobriété

     La lutte contre le gaspillage est une des premières mesures à prendre pour préserver les ressources de la planète. Voici l'avis de la FNE sur la mesure de limitation de l'éclairage nocturne qui vient d'entrer en application.

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    Paris – 27 juin 2013 : En juillet 2010, grâce à la ténacité de l’ANPCEN membre de FNE, était inscrite dans le Code de l’environnement la lutte contre la pollution lumineuse pour prévenir ou limiter les dangers ou troubles excessifs aux personnes et à l'environnement et limiter les consommations d’énergie. Après une mesure pour les nouvelles enseignes lumineuses, la première application concrète de ce principe, à partir du 1er juillet 2013, concerne les bâtiments non-résidentiels (bureaux, commerces, vitrines) qui devront éteindre leurs éclairages inutiles en milieu de nuit. Cette mesure de simple bon sens vise à la fois un objectif de réduction des nuisances lumineuses afin de préserver l’environnement nocturne et d’économie d’énergie.


    L’ANPCEN et FNE saluent l’entrée en vigueur de cet arrêté qui s'applique en milieu de nuit aux vitrines, façades et bureaux non occupés. Après avoir constaté, de 1992 à 2012, la multiplication des mises en lumière, 64 % d’augmentation des points lumineux en France et une durée d’éclairement passée de 2400 à 4000 H par an, sa mise en œuvre devrait permettre de contribuer à la réduction des nuisances lumineuses d’une part et d’économiser, selon l’Ademe, chaque année l’équivalent de la consommation électrique d’environ 750 000 ménages et 200 millions d’euros, d’autre part.

    Bruno Genty : « Cet arrêté devrait mettre fin à une absurdité économique et écologique dont les conséquences sont payées par toute la société. Le gaspillage énergétique, cette ébriété qui nous a égarés, est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre ».

    Anne-Marie Ducroux : « Au moment où 3,8 millions de nos concitoyens sont touchés par la précarité énergétique, chacun doit faire preuve d’exemplarité et de sobriété énergétique et lumineuse, en respectant mieux l’alternance du jour et de la nuit sur laquelle la vie s’est fondée. Ce premier pas en appelle d’autres sur les publicités lumineuses, par exemple ».

    Cet arrêté n’est pas une régression comme certains voudraient le faire croire mais notre adaptation collective aux enjeux du XXIème siècle. Cette mesure vient utilement compléter les démarches de réduction des nuisances lumineuses et de sobriété énergétique et lumineuse déjà engagées par les communes et, ainsi, partage mieux les efforts entre tous les acteurs. L’ANPCEN a recensé 6000 communes et estiment que 10000 mettent déjà en œuvre pour tout ou partie de leur territoire un arrêt de l’éclairage en milieu de nuit.

    Éteindre en milieu de nuit des éclairages superflus est le premier pas d’une démarche de progrès. Pour aller plus loin, les acteurs territoriaux pourront réduire l’intensité lumineuse, les puissances installées, le nombre de points lumineux, éviter d’éclairer vers le haut, prévoir des détecteurs de présence, éviter les lumières trop blanches, faire évoluer les installations et leur gestion… Ceci demande des investissements. Il est donc utile dans un contexte budgétaire tendu pour tous de commencer par des mesures sans coût et dont les résultats sont immédiatement lisibles. L’ANPCEN et FNE ont demandé une évaluation de la mise en place de la mesure, de ses contrôles et dérogations, en janvier 2014

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