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Viande in vitro : pour la Confédération paysanne c’est non !

Communiqué de la Confédération Paysanne le 02.02.2023

Le Sénat a auditionné les syndicats agricoles ce 1er février dans le cadre d’une mission d'information sur le développement de la viande in vitro. La Confédération paysanne a redit son opposition totale à la viande in vitro et sa priorité à soutenir et défendre les éleveur·euses.

 

Nous aurions souhaité que toutes les organisations syndicales fassent bloc et preuve de la mème fermeté. Tel n'a pas été le cas pendant cette audition. La FNSEA* a tenu une position anti-élevage en déclarant n'être pas fermée à la viande in vitro, arguant que les fermes françaises sont trop petites pour être compétitives et satisfaire une demande alimentaire « bon marché ».

Nous nous opposons avec force à cette position syndicale dangereuse et indécente, dans un contexte d'autant plus difficile pour l'élevage. L'urgence est de défendre le revenu des éleveur·euses, renouveler les générations et installer de nombreux paysans et paysannes dans les territoires.

 Produit de laboratoire, la "viande cellulaire" est issue de la multiplication de cellules souches animales. Les défenseurs de ce produit, laboratoires et grands groupes industriels, y voient la possibilité de s'accaparer une partie du marché de la viande en surfant sur de fausses promesses, telles que la participation à la souveraineté alimentaire et la limitation de l'impact de l'élevage sur le changement climatique.

Au contraire ! Les substituts de synthèse sont une aberration à la fois d'un point de vue alimentaire, économique et environnemental. D'un apport nutritionnel douteux, et particulièrement énergivores, ces substituts ne sont pas compatibles avec la nécessaire sobriété énergétique à instaurer pour faire face aux besoins futurs. En surfant sur le véganisme, ils viennent concurrencer directement tous les métiers d'élevage et l'ensemble des chaînes de production, au profit de quelques industriels.

Nous dénonçons fermement cette dérive scientiste qui viendra un peu plus mettre à mal les éleveurs et éleveuses, déjà attaqué·es de toutes parts. C'est en maintenant un tissu de fermes en polycultures élevage sur l'ensemble des territoires que la France pourra préserver sa souveraineté alimentaire.

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