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politique nationale - Page 69

  • Justice : L214 obtient la dissolution de la cellule Déméter

    Article publié par Reporterre le 01.02.2022

    Mardi 1er février, l’association de défense des animaux L214 a obtenu la dissolution de la cellule Déméter. Selon le tribunal administratif de Paris, « il est enjoint au ministre de l’Intérieur de faire cesser les activités de la cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole » dans un délai de deux mois, sous peine d’une astreinte de 10 000 euros par jour. L214 assurait que cette cellule portait « atteinte au droit à la liberté d’expression ». Le refus du ministère de « mettre fin aux activités de la cellule présente le caractère d’une décision susceptible de faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir », arguait-elle dans un recours.

    Créée fin 2019, la cellule de gendarmerie Déméter est censée lutter contre les vols de matériel dans les exploitations mais aussi contre les actes « de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole ou d’actions dures ayant des répercussions matérielles ou physiques », précisait le communiqué de presse. Le tout était matérialisé aschingpar une convention signée entre la gendarmerie nationale et les deux syndicats agricoles majoritaires, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes agriculteurs.

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  • Dans le Jura, 600 personnes reprennent la terre aux spéculateurs pour la rendre aux paysan-ne-s

    Communiqué de la Confédération paysanne le 30.01.2022

    A l'appel de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre ce samedi 29 janvier, plus de 600 personnes ont investi une parcelle de 2 hectares à Passenans dans le Jura, avant de défricher collectivement ces terres laissées à l'abandon depuis plus de 10 ans.

    L'objectif était de la préparer pour une remise en culture prochaine pour de nouveaux paysan-ne-s plutôt que de la laisser en friche pour le seul profit de quelques spéculateurs.

    Tout en continuant notre bataille contre l'artificialisation des sols, il était en effet important pour la Confédération paysanne et les Soulèvements de la terre de s'attaquer aujourd'hui à une autre question également grave mais plus pernicieuse : celle de l'accaparement des terres.Car partout dans le monde, paysannes et paysans sont petit à petit dépossédé-e-s par le capitalisme de leur outil de subsistance et de travail : les terres agricoles. Et ce au profit d'un système agro-industriel mondialisé absurde qui privilégie les montages financiers et la concentration aux mains de quelques agro-industriels plutôt qu'une agriculture paysanne et de qualité dont nous avons tant besoin. C'est près de 16 000 paysan-ne-s qui disparaissent chaque année en France du fait notamment de ces mécanismes.

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  • Victoire : TotalEnergies renonce à son bâtiment sur le campus de Polytechnique

     

    La Sphinx, association d’élèves et anciens élèves de Polytechnique, Greenpeace France et Anticor se réjouissent de cette décision. Le projet de centre de recherche et développement de TotalEnergies en plein cœur du campus de Polytechnique était loin de faire l’unanimité. Contesté par les élèves et plusieurs associations, il fait l’objet de trois recours juridiques. Par ailleurs, une enquête préliminaire est en cours par le Parquet national financier (PNF) à la suite d’une plainte pour prise illégale d’intérêts déposée contre Patrick Pouyanné par La Sphinx, Greenpeace France et Anticor. Les associations restent vigilantes sur la suite des relations entre TotalEnergies et l’établissement.

    Une victoire après deux ans de mobilisation

    Deux années de mobilisation ont été nécessaires pour obtenir le recul de TotalEnergies sur ce projet. Tout d’abord, la mobilisation inédite des étudiantes et étudiants de l’École polytechnique, démontrant que les attentes des élèves et de la société ont évolué. Ceux-ci contestaient la position exclusive accordée à Total, au cœur du campus, et la volonté de faire de ce bâtiment un lieu de vie et d’accueil pour les étudiants, propice à un mélange des genres. La décision annoncée aujourd’hui répond à ces attentes.

    Cette victoire est aussi le résultat d’une offensive juridique menée par Greenpeace France, La Sphinx et Anticor combinant une plainte déposée au pénal ainsi que trois recours administratifs. La Sphinx avait notamment déposé le 7 juillet 2021 au Tribunal administratif de Versailles un référé en suspension et un recours en annulation contre le permis de construire accordé à Total. Dans ce cadre, une prochaine décision du Conseil d’Etat est attendue le 31 janvier 2022.

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  • Sommet de l’aviation : nouvelle séance de promotion des fausses solutions ?

    Communiqué de Greenpeace le 27 janvier 2022

     

    Les 3 et 4 février prochains, à l’initiative de la Présidence française de l’Union européenne, les ministres et directeurs généraux de l’aviation civile des 27 États membres de l’Union européenne sont invités à un Sommet de l’aviation pour parler avenir et décarbonation du secteur aérien dans le contexte de crise sanitaire et climatique. Si cette réunion devrait être l’occasion d’avancer sur la nécessaire transformation du secteur à l’échelle européenne, elle risque de tourner autour des fausses solutions et notamment de l’obsession du gouvernement français pour le mythe de l’avion vert. Décryptage.

    Des pistes qui méritent d’être débattues et portées à l’échelle européenne

    La régulation du trafic aérien est indispensable pour mettre le secteur sur les rails de l’accord de Paris. Ce postulat devrait être le point de départ des discussions du sommet de l’aviation. Cela permettrait d’évoquer les solutions concrètes à déployer pour réduire dès maintenant les émissions de gaz à effet de serre du secteur, et d’ouvrir un débat sur cet enjeu de la réduction du trafic aérien à l’échelle européenne, ce qui est essentiel.

    Et ces solutions concrètes ne manquent pas : interdiction des vols courts lorsqu’il existe une alternative en train de moins de 6 heures et relance du ferroviaire, abandon de tous les projets d’extension d’aéroports, remise à plat de la fiscalité portant sur ce secteur au bénéfice d’autres modes de transport moins polluants comme le train, interdiction des publicités, partenariats et mécénats pour les transports fossiles, restriction des créneaux aéroportuaires alignée sur l’accord de Paris…

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  • Dégâts de sangliers : les chasseurs pompiers pyromanes

    Publié par la LPO  le 20 janvier 2022

    La Fédération nationale des chasseurs (FNC) a saisi le Conseil d’État pour contester le système actuel d’indemnisation des dégâts de grand gibier (sanglier, cerf et chevreuil) versée aux agriculteurs par les fédérations départementales de chasse. Le Conseil d’État a transmis la question devant le Conseil constitutionnel, qui y a répondu ce jeudi 20 janvier 2022 : les chasseurs devront continuer à payer.  

    Environ 800.000 sangliers sont aujourd’hui tués chaque année en France, contre à peine 30.000 il y a 50 ans, et leur nombre continue pourtant de croître. L’indemnisation des dégâts occasionnés par le grand gibier aux exploitations agricoles est assurée par les fédérations départementales des chasseurs. En 2021, cette somme s’est élevée à plus de 70 millions d’euros.

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  • Les portraits d’Emmanuel Macron mazoutés devant le Parlement européen pour dénoncer son bilan climatique

    Strasbourg, 19 janvier 2022. Alors qu’Emmanuel Macron inaugure la présidence française de l’Union européenne, des activistes d’Action non-violente COP21 ont plongé des portraits officiels du président dans du simili-pétrole aux abords du Parlement européen pour dénoncer son bilan climatique et social désastreux. Soutenus par Greenpeace France et les Amis de la Terre, ils pointent le sabotage climatique du quinquennat d’Emmanuel Macron et le scandale de ses pratiques de greenwashing au service des lobbies et de la finance. Une douzaine d’actions similaires ont lieu en ce moment partout en France.

    Ce matin à Strasbourg aux abords du Parlement européen, peu avant le discours d’inauguration de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), les portraits présidentiels d’Emmanuel Macron sont réapparus, près de trois ans après les premiers décrochages dans les mairies par le mouvement Action non-violente COP21 [1]. Les activistes les ont brandis tête en bas et plongés dans un fût de simili-pétrole. Des banderoles “Sabotage climatique : Macron coupable” en français et en anglais ont été déployées pendant que les porte-paroles ont dressé le bilan désastreux d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre le dérèglement climatique. L’action s’est terminée juste avant l’intervention des forces de l’ordre qui ont évacué les activistes. Les portraits mazoutés ont été abandonnés sur place.

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  • Lanceurs d'alerte : le Sénat revient-il en arrière ?

    Un texte voté par les députés pour défendre les lanceurs d’alerte a été remanié par la Commission des lois du Sénat, qui a annihilé des droits acquis depuis 2007, nous disent les signataires de cette tribune. En l’état actuel des choses, Irène Frachon ou Antoine Deltour n’entreraient plus dans la définition. Cette proposition de loi, qui sera débattue le 19 janvier au Sénat, pourrait faire de la France la lanterne rouge de l’Europe.

    En ces temps de vacillement démocratique, les lanceurs d’alerte sont plus que jamais les vigies du bien commun. Ils constituent les filets de sécurité de nos démocraties. Or, bien qu’en première ligne pour la défense de l’intérêt général, ils paient un lourd tribut : menaces, mise au ban, licenciement, emprisonnement…

    Pour mettre fin à cette injustice, la loi Sapin II a posé en 2016 les bases d’un premier statut global de lanceur d’alerte en droit français. Malgré ces avancées, cette loi présentait des failles. La directive européenne de 2019, adoptée grâce à la mobilisation de la société civile, pallie ces lacunes, en supprimant notamment l’obligation d’alerte interne préalable et en créant un statut de facilitateur (« qui aide le lanceur d’alerte »).
    Elle fixe un seuil minimal de garanties, assorti d’une clause qui interdit toute régression du droit national. L’objectif est de conserver les acquis et de renforcer les droits, en surtransposant, si besoin, afin d’obtenir un dispositif complet et cohérent.

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