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politique nationale - Page 72

  • Nouvelle-Calédonie : un avenir encore à construire

    Communiqué LDH France et LDH de Nouvelle-Calédonie

    Le processus engagé par l’Accord de Nouméa signé en 1998 est arrivé à son terme avec la troisième et dernière consultation référendaire sur l’accession ou non de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté et à l’indépendance qui s’est tenue le 12 décembre 2021.

    Cette dernière consultation a été marquée par le suivi massif des consignes de non-participation données par les responsables des partis, groupements et collectifs favorables à l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté et à l’indépendance. Le résultat, 96,8 % de « non » confirmant le rattachement à la France, ainsi qu’une participation de seulement 43,9 % des électeurs de la liste spéciale, exprime une grande division de la population calédonienne. Il appelle la poursuite d’un travail d’unité et de décolonisation pour construire l’avenir de la Nouvelle-Calédonie avec le peuple kanak, avec tous les Océaniens, avec les Calédoniens et les Calédoniennes, quelle que soit leur origine, avec les institutions locales ou nationales, et ce par un dialogue déterminé et enrichi de toutes les composantes de la population.

    L’Accord de Nouméa a produit des progrès notables que nul ne saurait nier, en matière d’insertion des Kanak dans le monde économique, en matière de formation pour de nombreux cadres, majoritairement kanak ou issus de descendants des « victimes de l’histoire », selon la formulation acceptée par les représentants du peuple kanak présents à Nainville-les-Roches en 1983. Des progrès ont également vu le jour en matière d’affirmation et d’expression de la culture kanak, en termes aussi de fonctionnement démocratique, avec une relative solidité des institutions. Par contre, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et la LDH de Nouvelle-Calédonie déplorent l’insuffisance de progrès sur la voie de l’égalité sociale : le rééquilibrage doit rester la priorité des mesures à imaginer et à prendre, la reconnaissance et le partage de la culture kanak devant fonder le socle du vivre ensemble dans une communauté de destin qui reste à créer.

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  • Recensement agricole 2020 : un plan de licenciement qui ne dit pas son nom

     

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 10.12.2021

    Le Ministère de l'Agriculture a communiqué ce matin les premiers résultats du recensement 2020. Nous retenons un chiffre effarant : 100 000 fermes ont disparu en 10 ans. Soit la disparition d'un cinquième de la profession. Ce plan de licenciement silencieux et massif dans nos campagnes est plus qu'alarmant sur le plan social, territorial et écologique. Nous avons besoin de paysannes et paysans nombreux pour des campagnes vivantes.

    Le Ministère de l'Agriculture ne s'attarde à aucun moment sur ce constat principal et préfère promouvoir ses politiques libérales actuelles qui accompagnent les tendances d'agrandissement des structures, de céréalisation dans les territoires et de désertification des zones rurales. Ce constat devrait pourtant amener à une réorientation en profondeur des politiques publiques pour soutenir l'emploi paysan.

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  • Marche pour la solidarité et contre les expulsions à l’école

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    Madame N. est enseignante. Comme tant d’autres, elle a été recrutée dans les Ardennes avec un contrat précaire de professeure contractuelle pour pallier les suppressions de poste dans l’éducation nationale. Madame N. originaire du Gabon vit depuis deux ans en France. Elle avait un titre de séjour qui lui permettait de travailler. En janvier 2020, elle a porté plainte contre son mari qui la violentait. Au lieu de lui proposer une aide médicale et de constater ses blessures, elle a été placée dans un foyer destinée aux jeunes et aux familles immigré.es. A ce jour, sa plainte n’a toujours pas été traitée. Aujourd’hui, c’est son titre de séjour qu’on lui retire, lui interdisant désormais de travailler et l’assignant à quitter le territoire français. 
     
     Elle n’est malheureusement pas la seule à subir ce type de traitement cynique et injuste dans les Ardennes. Isabel est une collégienne de 15 ans, arrivée il y a un peu plus d’un an et scolarisée à CharlevilleMézières, à qui l’on ordonne de repartir avec ses petit·es frères et sœurs vers l’Angola, alors qu’elle a appris le français en un temps record. C’est également N., un élève mineur de Terminale, scolarisé depuis deux ans à Revin, à qui la Préfecture interdit de passer le baccalauréat pour le renvoyer en Géorgie avec sa petite sœur, alors même que tout·es leurs enseignant·es soulignent les efforts et les progrès extraordinaires réalisées depuis leur arrivée. 

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  • Centres de rétention : retour à l’anormal

    Communiqué de la CIMADE le 07.12.2021.

    Alors que la cinquième vague de Covid s’étend, la situation dans les centres de rétention se détériore. Plusieurs cas de covid ont été détectés ces derniers jours dans les CRA du Mesnil-Amelot et de Toulouse.

    Centres de rétention : retour à l’anormal

    A chaque fois, le protocole sanitaire mis en place a des conséquences néfastes sur les droits des personnes enfermées : placement en septaine des personnes contact, suspension des visites, audiences en visio-conférence voire un déni total du droit des personnes d’assister à leur propre audience. Tous les vols sont alors annulés attestant une nouvelle fois de l’absurdité de maintenir des personnes en rétention en pleine crise sanitaire.

    Au CRA d’Hendaye, malgré la détérioration de la situation sanitaire et un incendie survenu le 20 septembre ayant entraîné la dégradation du lieu et la nécessité de travaux, l’administration a fait le choix de le maintenir ouvert. Après plusieurs semaines d’activité réduite, il a finalement rouvert à pleine capacité le 27 novembre.

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  • Greenpeace fait appel d’une condamnation “record” de plus de 670 000 euros au profit d’EDF

    Le 10 décembre se tiendra devant la Cour d’appel de Nîmes une audience opposant la société EDF et Greenpeace France. L’association et les activistes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Privas, le 8 janvier 2020, au paiement de plus de 670 000 euros en réparation d’un prétendu préjudice économique subi par EDF lors de l’intrusion dans la centrale de Cruas le 28 novembre 2017. Cette intrusion visait à dénoncer l’extrême vulnérabilité des piscines d’entreposage de combustible usé.

    Le 10 décembre se tiendra devant la Cour d’appel de Nîmes une audience opposant la société EDF et Greenpeace France.
    Le 28 novembre 2017, une vingtaine d’activistes s’étaient introduits dans la centrale de Cruas pour dénoncer l’extrême vulnérabilité des piscines d’entreposage de combustible usé.
    L’association et les activistes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Privas, le 8 janvier 2020, au paiement de plus de 670 000 euros en réparation d’un prétendu préjudice économique subi par EDF lors de l’intrusion.

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  • Aléas climatiques : une réforme excluant la moitié des paysan.es ne peut pas être la bonne !

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 01.12.2021.

    Ce matin le projet de loi réformant l'assurance récolte a été présenté en Conseil des ministres. Il est vrai que le dispositif actuel d'aides publiques des calamités agricoles n'était pas satisfaisant, tant par sa lenteur que par le montant des indemnisations. Mais ce projet de loi n'aboutira en rien à « une couverture universelle pour toutes les filières », comme le prétend le Ministre.

    Une couverture soi-disant « universelle », alors même que l'État prévoit que seulement 30% des surfaces en prairies et en arboriculture seront assurées après 2030 ! Cette réforme abandonne totalement l'apiculture ou encore le maraîchage diversifié, où il n'existe pas d'offre assurantielle. Demain, en plus de conditions d'entrées restrictives, les assureurs pourront décréter qu'une production, sur un territoire donné, n'est pas assurable car trop exposée aux risques. Des détails qui n'apparaissent évidemment pas dans le projet de loi qui renvoie essentiellement à des décrets pour fixer les paramètres de cette réforme.

    Face aux aléas climatiques, le principe de cette réforme est donc de renvoyer à la seule responsabilité des paysan.nes le fait de s'assurer ou non, comme si les tarifs et les contrats proposés dépendaient d'eux étaient et non des assureurs ! Ces derniers viennent d'ailleurs d'annoncer une hausse d'au moins 25% de leurs tarifs.

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  • Mort de Rémi Fraisse : l’État condamné

    Article de "Reporterre" du 25.11.2021

    Sept ans après la mort de Rémi Fraisse à Sivens, le tribunal administratif a jugé l’État responsable mais pas fautif du décès du jeune homme par la grenade d’un gendarme. Ses proches et leurs avocats saluent la condamnation mais dénoncent « une dénégation criante de la réalité ».

    C’est une première, bien que modeste. Jeudi 25 novembre, la responsabilité de l’État a été établie par le tribunal administratif de Toulouse pour le rôle du maintien de l’ordre dans la mort de Rémi Fraisse, les 25 et 26 octobre 2014, à Sivens (Tarn). Ce week-end-là, des milliers de personnes protestaient contre un projet de barrage.

    Sept ans après, cette procédure a pour objectif d’établir les responsabilités de l’État en tant qu’administration. Elle intervient après que le gendarme auteur du lancer de la grenade qui a tué Rémi Fraisse a été totalement mis hors de cause à trois reprises par les juges d’instruction, en appel et en cassation en mars 2021. La fin d’une procédure judiciaire, mais pas de l’histoire. Ce 10 novembre s’était tenue une audience « douloureuse », selon les familles, au tribunal administratif de Toulouse. En cause, notamment, le discours porté par la directrice des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur, « une caricature du dossier », selon Claire Dujardin, l’une des avocates des parties civiles. Ces dernières plaidaient justement pour faire reconnaître la responsabilité pleine et entière de l’État et sa faute dans la mort de Rémi Fraisse. Et c’est bien là qu’était l’enjeu juridique : à qui la faute ?

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