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économie et finances - Page 13

  • Coupes budgétaires de Bruno Le Maire : le climat et le pouvoir d’achat perdants

    Communiqué du Réseau Action Climat le 19.02.2024

    Hier, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a annoncé 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires sur l’année 2024. Parmi ces coupes, le dispositif Ma Prime Rénov’ perd un milliard d’euros, l’aide publique au développement près d'un milliard, et le fond vert pour les collectivités 400 millions.

    Des économies sur le dos des plus vulnérables

    En baissant le dispositif Ma Prime Rénov’, l’État va ralentir le rythme de la rénovation énergétique, pourtant déjà largement insuffisant, et impacter les ménages les plus pauvres qui auraient le plus à gagner des économies d’énergies.

    En supprimant 400 millions d’euros au Fonds Verts qui finance, par le biais des collectivités territoriales, la transition écologique des territoires (rénovation des écoles, renaturation, mobilités durables, etc.), l’État met en péril la capacité d’investissement local, pourtant l’un des leviers les plus efficaces pour la transition écologique. Contrairement aux annonces, ce choix budgétaire démontre bien que l’État n’est pas le seul à devoir “faire des efforts”. Comment demander d’une part aux collectivités d’investir toujours plus dans la transition écologique, tout en ne leur permettant pas d’avoir confiance dans les ressources accordées par l’Etat, qui une fois votées en décembre, peuvent être retirées en février ?

    La crise climatique est profondément injuste, les plus durement touchés sont les moins responsables et bien souvent les plus pauvres. Avec la baisse de 800 millions d’euros de l’aide au développement, encore une fois ce sont les plus vulnérables qui seront lésés. Comment la France compte atteindre sa promesse de consacrer 0.7 % de sa richesse nationale à l’aide internationale avec une telle baisse ?

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  • La suppression du « droit du sol » à Mayotte : une mesure d’exception dangereuse pour toutes et tous

    Communiqué LDH

    C’est devenu une habitude : chaque visite ministérielle est l’occasion de déclarations fracassantes au premier rang desquelles figure systématiquement le renforcement de la lutte contre l’immigration. Ainsi pour tenter d’apaiser la colère des habitantes et habitants de Mayotte face à l’insécurité et à la crise migratoire, Gérald Darmanin a tout bonnement réitéré son souhait de supprimer le « droit du sol » en révisant la Constitution.

    Le reniement de ce droit fondamental, qui existe depuis 1804, est le moyen proposé par le ministre de l’Intérieur censé pallier l’abandon de l’Etat et la déshérence de l’ensemble des services publics dans ce département le plus pauvre de France.

    Or le droit applicable sur l’île est déjà une somme de dérogations, d’exceptions à la norme, qui entraînent des privations graves des droits fondamentaux. Alors que la LDH dénonçait déjà les aménagements restrictifs à Mayotte (l’acquisition de la nationalité française de tout enfant naissant à Mayotte étant actuellement subordonnée à l’exigence que l’un de ses parents soit en situation régulière depuis au moins trois mois), il s’agit aujourd’hui de porter, de façon ultime, atteinte au droit du sol dans ce département.

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  • Ecophyto : casser le thermomètre ne fera pas baisser la fièvre !

    Communiqué de FNE le 12.02.2024

    Ce lundi 12 février, France Nature Environnement et 6 autres organisations de la société civile (Fondation pour la Nature et l’Homme, Générations Futures, Humanité et Biodiversité, Réseau Environnement Santé, Ligue de Protection des Oiseaux et WWF France) ont claqué la porte du Comité d’orientation et de suivi du plan Ecophyto 2030.

    En cause : un véritable déni de démocratie, marqué notamment par la récente décision de revenir sur l’objectif de réduction des pesticides, prise par quelques-uns au détriment de la santé de tous. Les méthodes de travail traduisent également une concertation de façade, sans volonté de dialogue et d’écoute (convocation en dernière minute et sans document de travail, décisions unilatérales, refus de prendre en compte les propositions formulées, etc.)

    Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau ayant refusé la parole aux organisations, celles-ci lui ont néanmoins remis leur déclaration commune avant de quitter la salle.

    Extraits de la déclaration, à voir sur le site de FNE :

    (...)

    Contrairement à ce que certains prétendent, la crise agricole n’est pas liée à Ecophyto. Le vrai problème des agriculteurs, ce n’est pas ce plan qui vise à réduire de 50% l’usage des pesticides mais bien l’absence d’une juste rémunération, les importations non soumises aux normes européennes, les effets du changement climatique etc. Faire d'Ecophyto un bouc-émissaire pour calmer la crise, c’est faire de la santé publique -à commencer par la santé des agriculteurs- et de la biodiversité, les victimes collatérales d’une crise qui est d’abord économique et sociale.
    Au-delà de nos ONG, de très nombreux chercheurs s'inquiètent, à juste titre, de ce retour en arrière dessiné par ces annonces. Nous les comprenons car de nombreuses publications scientifiques ont démontré l’importance de privilégier la préservation des ressources naturelles pour permettre la production agricole demain.

    (...)

    Pesticides et santé humaine

    Personne ne peut plus le nier, la santé est impactée par l’usage des pesticides. Or, le volet sanitaire promis dans le plan ECOPHYTO II + n’a jamais été mis en œuvre malgré les propositions d’indicateurs de santé proposés par certains d’entre nous. Il est pourtant indispensable de publier chaque année le nombre de maladies professionnelles des pesticides inscrites dans les tableaux de maladies professionnelles des régimes de sécurité sociale reconnues, incidence et prévalence , ainsi que celles reconnues par le fonds d’indemnisation des victimes des pesticides le FIVP dont les enfants issus de grossesse exposées professionnellement. Comment penser résoudre les effets sanitaires néfastes engendrés par les pesticides si aucun dispositif de surveillance et signalement efficace (de type Phytosignal) n’est proposé ?


    Pesticides et biodiversité

    ll est temps de considérer que la pollution chimique est l’un des principaux facteurs responsables du déclin de la biodiversité animale et végétale, au même niveau que le changement climatique. Comme en attestent les nombreuses données scientifiques, les pesticides contaminent durablement notre environnement, l’ensemble des milieux présentent des traces ou des résidus de produits ou de leurs métabolites. Qu’il s’agisse des sols, des eaux souterraines qui alimentent nos captages, des populations d’insectes ou d’oiseaux, le constat est sans appel : les pesticides causent un préjudice écologique sans précédent. Ce ne sont pas nos ONG qui le disent mais les publications scientifiques de nombreux instituts de renom (INRAe, CNRS, etc.)

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  • Monsieur le ministre du Logement, refusez toute mesure qui signerait la suppression de la loi SRU

    L’heure est grave ! Avec 330 000 personnes à la rue dont 3 000 enfants, plus de 8 000 de nos concitoyen·ne·s dont l’appel au secours n’est pas pourvu par le 115, ne rien faire ou poursuivre avec les choix actuels équivaut à une non-assistance à personnes en danger. L’urgence n’est pas de détricoter la solidarité sociale mais au contraire de la renforcer !

    En annonçant, le 30 janvier dernier, la volonté du gouvernement d’intégrer dans les décomptes de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU), le logement intermédiaire ainsi que de donner aux maires le pouvoir de décider des premières attributions, le Premier ministre Gabriel Attal s’est engagé dans une voie qui porte atteinte aux fondations du logement social en France.

    Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu a, certes, voulu relativiser cette annonce lorsqu’il a garanti que des «garde-fous» seraient maintenus parmi lesquels un nombre minimal de «logements très sociaux». Ses propos n’ont fait que confirmer la volonté gouvernementale de s’en prendre à la loi SRU et dans le même temps, de relativiser la responsabilité de l’Etat dans la crise du logement qui est en passe de devenir historique.

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  • Lactalis : la Confédération paysanne combat sans relâche les prédateurs de la valeur du revenu paysan

    Le travail de la Confédération paysanne pour défendre un revenu digne pour tous les paysans et paysannes est un combat de longue haleine. L’annonce hier des perquisitions menées au sein du groupe Lactalis intervient après que la Confédération paysanne ait transmis en janvier 2019 au Parquet National Financier un signalement étayé concernant des soupçons d'évasion fiscale.

     Notre objectif est de faire cesser les pratiques de prédation de la valeur par Lactalis. Précédemment, la Confédération paysanne avait aussi déposé des plaintes pour extorsion de la valeur dans plusieurs départements laitiers. Nous avions aussi obtenu la publication des comptes de Lactalis.

    Les pratiques du numéro 1 mondial du lait se font au détriment de la rémunération paysanne et de l'ensemble de la société.lactalis%20autocollant.png Nous demandons donc une revalorisation immédiate du prix du lait à la hauteur des demandes des organisations de producteurs livrant à Lactalis.

    Alors que la Confédération paysanne Grand Est a mené une action devant la centrale d'achat Leclerc à Châlons-en-Champagne, nous poursuivons le rapport de forces pour obtenir une protection structurelle du revenu paysan via la couverture de l'intégralité de nos coûts de production, protection que la loi Egalim n'assure pas.

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  • Non à l'incinérateur à Givet !

    GIVET  RECYCLING : : LETTRE D'INFORMATIONS (extraits)

    Voilà ce que vous devez connaître de ce projet !
    En 2011, une usine de soi-disant valorisation de la biomasse concernant 167 000 tonnes de rebuts de papeteries a failli voir le jour à Givet. Cette fausse appellation cachait l’incinération de milliers de tonnes de plastiques d’où l’appellation d’usine à cancers.


    En janvier et février 2024, une enquête publique surprise concerne cette fois une usine de valorisation de 950 000 tonnes de déchets du bâtiment et des travaux publics. Là encore, on essaie de nous cacher les pollutions causées par le traitement de 350 000 t de déchets d'enrobés bitumineux et goudronneux qui seront chauffés à 600 °C, les vapeurs étant brûlées à 1 100 °C.
    Le dossier est là : https://participation.proxiterritoires.fr/givet-recycling/documents
    35 000 tonnes de déchets dangereux seront incinérées (pour mémoire, les déchets ménagers des Ardennes, c’est 60 000 tonnes).
    50 000 tonnes de terres polluées et de cendres de papeteries stockées en mélange sur site.
    Cela représente un trafic très important, évalué à 340 camions par jour (Aller et Retour), car le transport fluvial ou par voie ferrée n’a pas été retenu.
    Il faut savoir que les substances brûlées ne disparaissent pas comme par enchantement. Bien sûr il reste des cendres et des mâchefers, bien sûr les filtres retiennent différentes particules, mais l’essentiel de ce qui semble disparaître s’en va dans l’air. Sans oublier les diffus liés aux trafics et au process.

    Vigilance Givet et Nature et Avenir.
     Le 23 janvier 2024.

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  • L’Europe secouée par la crise des agriculteurs

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 1er février 2024

    Le spectaculaire mouvement de contestation des agriculteurs européens qui, depuis plusieurs semaines, dénonce la précarité du métier, l’excès de normes bureaucratiques et environnementales et la concurrence déloyale, a atteint Bruxelles. La capitale européenne accueille ce jeudi 1er février un sommet extraordinaire consacré au budget de l’Union européenne sur l’aide à l’Ukraine, mais le sujet de l’agriculture s’impose de fait à l’agenda. L’objectif est de trouver un compromis viable entre libre marché, souveraineté alimentaire et exigences environnementales… Un défi qui n’est pas des moindres pour une Europe de plus en plus critiquée, alors qu’elle a toujours considéré la Politique Agricole Commune (PAC) comme une de ses grandes réussites. L’extrême droite, à l’image de Viktor Orban qui s’est déjà affiché aux côtés des agriculteurs à Bruxelles, profite de ce casse-tête politique pour s’approprier la colère du monde agricole.

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