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La politique du logement échoue à loger les personnes en situation de grande pauvreté

Communiqué de ATD quart-monde du 23.09.2025

À l’occasion du Congrès Hlm qui aura lieu les 23-24-25 septembre 2025, ATD Quart Monde alerte : les ménages les plus pauvres restent largement exclus du logement social dans la Métropole du Grand Paris (MGP).

Tandis que le nombre de demandes de logements sociaux ne cesse d’augmenter dans la MGP, 601 719 demandes de logement étaient enregistrées fin 2024, soit une augmentation de 18 % depuis 2017[1] ; celui des attributions chute d’année en année, passé de 46 000 en 2017 à 38 000 en 2024.

Plus grave encore : les 25 % des demandeurs les plus pauvres (1er quartile) n’ont bénéficié en 2024 que de 5 243 logements sur les 38 327 attribués[2]. Ils paient le prix fort de cette régression puisque l’équité impose de leur attribuer 9 582 logements. Cette discrimination dans les attributions a privé en 2024 plus de 4 300 familles pauvres d’un accès au logement.

L’urgence est pourtant là : 26 % des demandeurs du 1er quartile ont déposé leur demande depuis au moins cinq ans, 37 % sont sans domicile personnel, 41 % sont des personnes seules et 30 % des familles monoparentales.

Cette situation résulte directement d’une politique du logement qui pénalise à la fois les demandeurs et les bailleurs sociaux : depuis 20 ans, les économies faites sur les APL rendent les loyers inabordables pour les plus pauvres, tandis que les ponctions sur les ressources des bailleurs les empêchent d’agir en faveur des familles modestes.

Il est impératif de mettre fin à une situation qui prive les personnes en situation de mal logement d’un toit digne. Une véritable politique du logement doit :

  • Rendre les attributions plus équitables ;
  • Augmenter et mieux répartir l’offre de logements sociaux ;
  • Baisser la quittance ;
  • Penser plus largement à l’aménagement du territoire, ce qui impose notamment de revoir la gouvernance de la Métropole du Grand Paris.

[1] Chiffres DRHIL et SNE 2024.

[2] Ibid.

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