Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Citoyens cherchent débat désespérément

    Communiqué de Greenpeace

    Débat : (nm) discussion animée entre plusieurs personnes (Le Petit Larousse)
    Un débat est une discussion ou un ensemble de discussions sur un sujet, précis ou de fond, annoncé à l’avance, à laquelle prennent part des individus ayant des avis, idées, réflexions ou opinions divergentes pour le sujet considéré. (Wikipedia)

    On en conviendra donc. Quelle que soit la source, le débat fait l’unanimité : c’est une discussion… Partons donc à la recherche du débat national sur la transition énergétique.

     

    Il y a quelques mois, déjà, Greenpeace a décidé de ne pas participer au processus officiel. Trop de questions sans réponses, trop de signaux négatifs, trop d’incertitudes sur la volonté de ce gouvernement à mettre en œuvre la transition énergétique, et d’organiser un débat ouvert, transparent, équitable, à même de conclure à la nécessité d’une réorientation profonde de la politique énergétique française.

    L’état des lieux dressé à l’époque n’a malheureusement que peu évolué.

    Sur la forme d’abord : où est le débat ?

    logo-DNTE-588x335.jpgOn peut reconnaître qu’une légère avancée a eu lieu. Le comité de pilotage a été rééquilibré avec l’arrivée de Georges Mercadal, et certains départs. Le groupe d’experts est lui aussi plutôt équilibré (avec Négawatt, Global chance etc…), les groupes de travail sont à l’œuvre.

    Mais dans “débat national sur la transition énergétique”, il y a national … Et là, le bât blesse. On ne peut que regretter l’absence de débat public impliquant les citoyens : un récent sondage IPSOS fait état de 4 personnes sur 5 qui n’ont aucune idée qu’un débat sur l’énergie est en cours. Et on voit mal comment les Français vont pouvoir s’en emparer au regard du dispositif mis en place.
    En région, on dénombre pour le moment à peine 160 débats “labellisés”, dont certains sont des expositions ou des visites de musées! Et si l’on en croit la liste publiée sur le site internet dédié, certaines régions ne sont aujourd’hui pas concernées … En Alsace, pas de débat, en Haute-Normandie pas de débat, en Languedoc-Roussillon, pas de débat.

    Sur le site, la rubrique participative permet aux internautes de publier leurs propositions, de voter pour les propositions les plus pertinentes… Mais pas de répondre, pas de discuter … Pas de débattre donc.

    Certes, une page Facebook, un compte Twitter ont été créés. Mais quelle synthèse sera produite de ces contributions ? Quand ?

    A l’heure actuelle le Conseil national de la transition énergétique, organe central du débat, qui rassemble près de 120 personnes rassemblées au sein de 7 collèges, n’a toujours pas de mode de décision établi. Les parties dialoguent sans savoir comment sera validée la synthèse de leurs débats (synthèse qui servira de fondement au projet de loi). A défaut d’un système de vote (exclu par la Ministre) ou de décision par consensus (ce qui était la méthode du Grenelle), le risque est fort d’aboutir à une synthèse qui reflétera les points de vue des uns et des autres, déjà connus, laissant de faite toute liberté à la Ministre pour orienter le projet de loi comme bon lui semble.
    Pour résumé, il n’y a pas de méthode établie pour aboutir au produit fini du débat.

    Sur le fond, on cherche encore …

    Des sujets essentiels, comme la rénovation thermique des bâtiments, le schéma d’infrastructure des transports ou encore la fiscalité écologique sont aujourd’hui discutés en dehors du processus de débat officiel. Le plan Duflot / Batho sur les bâtiments a été élaboré sans concertation avec les acteurs de la société civile, malgré les promesses de table-ronde, et annoncé aux journalistes par le président de la République avant même d’être présenté au CNDTE.

    Sur les mesures concernant les énergies renouvelables, on attendait plus, voire beaucoup … Et jusqu’ici, les déceptions s’accumulent.

    Le manque d’ambition des mesures urgentes promises pour sauver les filières éolienne et photovoltaïque font douter de la sincérité du gouvernement à enclencher la transition énergétique. Les motifs de doutes sont légion :

    Dans le cas de l’éolien terrestre, les investissements ont fortement baissés, tout comme les niveaux annuels d’installation d’éoliennes. C’est le doute sur la validité du tarif d’achat établi par arrêté en 2008 qui provoque cette situation. Le gouvernement avait annoncé sa volonté d’aller vite sur le sujet mais depuis rien n’a été fait sur ce plan. Autre sujet, l’allègement des procédures administratives de développement des projets éoliens terrestres. Un premier pas vient d’être franchi avec la loi Brottes et la suppression des ZDE (zone de développement éolien) et de l’obligation de développer des parcs de 5 mats minimum. Ces deux mesures devraient raccourcir le temps de développement des projets (un des plus longs d’Europe jusqu’à présent). Cependant, l’ensemble des procédures n’a pas été revu et notamment les déclarations au registre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) qui restent soumise à autorisation.

    installation-eolienne-offshore.jpgDans le cas de l’éolien maritime, sur les 6 GW prévu en 2020 par la loi Grenelle, la moitié des projets seulement a été initiée et reste dans un phase très précoce de projet. Si les autres appels d’offre nécessaires au lancement des projets ne sont pas lancé de manière urgente, l’objectif ne sera pas atteint en 2020, mais en plus la filière porteuse des emplois d’avenir pour EDF-Energie nouvelle, Alstom et Areva ne pourra pas se positionner sur le marché européen (plus de 200GW prévu d’ici 2030) et mondial.

    Malgré un potentiel très fort, la France peine à développer la filière éolienne, importante pour la transition énergétique et qui représente 11000 emplois directs. Les objectifs du Grenelle, pourtant modestes, pourraient ne pas être atteints si le gouvernement ne prend pas les mesures nécessaires.

    Dans le cas du solaire, après plus de 2 ans d’hésitations et de changements sur les tarifs d’achat et plus de 10 000 emplois directs détruits, les tarifs d’achats du solaire ont été rétablis en début d’année à des niveaux permettant d’atteindre 1GW annuel. Dommage que cette limite de 1GW soit imposée comme limite maximale alors que le solaire est aujourd’hui une des sources renouvelables, avec l’éolien terrestre, la plus proche d’atteindre un coût de l’électricité raisonnable. En Allemagne, l’an passé, 7GW ont été installés pour dépasser 30 GW de puissance cumulée et pour la première fois une électricité produite au niveau du prix “réseau” de l’électricité.

    Pour résumé, le Débat National sur la Transition énergétique n’aborde pas les bons sujets, ne donne pas les clés au citoyen pour comprendre les enjeux et participer … Ni échanges de vue, ni vision d’avenir. On ne peut qu’être inquiets de ce que sera le paysage énergétique de la France dans les années à venir.

  • Tourisme : les Ardennes sans l'Argonne ?

    Notre territoire  a souvent du mal à trouver sa place parmi les réseaux qui existent dans le domaine du tourisme.

    L'Argonne ardennaise a besoin de deux mots pour se définir, et semble parfois hésiter à se situer au sein de l'Argonne ou au sein des Ardennes. On peut bien entendu dire qu'elle fait partie des deux entités.  C'est une vérité, mais aussi une ambiguïté.

    La politique de développement touristique se tourne vers les Ardennes quand les trois offices de tourisme  se coordonnent (Argonne ardennaise, rethélois et crêtes pré-ardennaises).

    Mais il existe aussi des liens avec les offices de tourisme de l'Argonne, qu'elle soit marnaise ou meusienne. L'association pour un parc régional naturel de l'Argonne tire dans ce même sens.

    Au niveau du département, le regard se porte vers l'Ardenne au sens large, c'est à dire nos voisins belges et luxembourgeois. Voici une video qui est le fruit du travail transfrontalier des 3 pays de l'Ardenne.

    Lien vers la video

     

    contenu-acceuil.png


    Si ce travail peut être remarqué pour sa qualité (ce qui diffère de la précédente campagne du CG08), il semble évident que le sud du département n'apparait pas.

    L'Argonne ardennaise peut-elle encore compter sur le soutien du conseil général en matière de promotion toiristique ?

    Quel positionnement est cohérent et porteur pour le territoire ?

    Voilà des questions qui méritent débat, et si possible une réponse claire.

    background-accueil.jpg

  • Le prochain ciné d'Attac 08 (rappel)

    Le-Grand-Retournement.jpg

    Avec François Morel, Jacques Weber, Edouard Baer, Patrick Mille
    D’après la pièce de Frédéric Lordon
    « D’un retournement l’autre. Comédie sérieuse sur la crise financière »

      Mardi 26 Mars 2013 20H00  
     

    Cinéma Métropolis | 6 rue de longueville à Charleville-Mézières

  • Fessenheim : des travaux inutiles et coûteux, voire dangereux

    Communiqué du réseau "Sortir du Nucléaire"

    Le 19 décembre 2012, l’ASN a donné son accord à la réalisation des travaux pour le renforcement du radier du réacteur 1 de la centrale de Fessenheim. Le Réseau "Sortir du nucléaire", Alsace Nature, le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin, Stop Fessenheim et Stop Transports - Halte au Nucléaire ont déposé un référé pour empêcher la réalisation de ces travaux inutiles et coûteux.

    Une prolongation d’exploitation conditionnée à la réalisation de travaux colossaux

    À l’issue de la troisième visite décennale du réacteur 1 de Fessenheim, l’ASN a rendu un avis favorable 110819855.jpgà la poursuite de son exploitation après 30 ans de fonctionnement, sous réserve de respecter différentes prescriptions [1]. Il s’agit notamment de renforcer le radier du réacteur avant le 30 juin 2013. Le 19 décembre 2012, elle a donné son accord pour qu’EDF procède à la mise en œuvre de la modification proposée, consistant à augmenter à la fois l’épaisseur et la surface de la zone d’étalement du corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve.

    Colossaux, les travaux prescrits n’ont pas de précédent : il s’agit notamment de couler environ 50 cm d’un béton spécial dans le puits de cuve [2] et dans une zone voisine réaffectée en « local de collecte ». De plus, pour permettre l’étalement du corium entre ces deux zones, il faudra creuser un canal de transfert.

    Au vu de l’ampleur de cette modification, celle-ci devrait faire l’objet de la procédure d’autorisation telle que prévue par l’article L 593‐14 du Code de l’environnement, qui impose notamment une enquête publique en cas de modification notable d’une installation nucléaire.

    Des travaux coûteux, inutiles, voire dangereux pour une centrale destinée à une fermeture imminente

    Alors que les économies d’énergie et les énergies renouvelables manquent cruellement de soutien, il est inacceptable de gaspiller des dizaines de millions d’euros dans de tels travaux. La centrale de Fessenheim est dangereuse et devrait être arrêtée maintenant [3]. Alors même que le gouvernement s’est engagé à la fermer durant le quinquennat, autoriser ces travaux revient à donner un argument à EDF, qui ne manquera pas d’invoquer leur rentabilisation pour justifier la poursuite de l’exploitation du réacteur.

    Les travaux se dérouleront dans un environnement extrêmement radioactif, juste sous la cuve du réacteur. En dépit des déclarations d’EDF, qui peut garantir que les personnes qui seront chargées des opérations ne courront aucun risque ? Il serait inacceptable que des travailleurs soient exposés à des radiations intenses pour ce chantier qui n’est même pas destiné à prévenir le risque d’accident. En effet, l’objectif est uniquement, une fois l’accident arrivé, de reporter d’une journée environ (soit 44 h après au lieu de 24) le moment où le combustible en fusion percera le socle de béton du réacteur et entrera en contact avec la plus grande nappe phréatique d’Europe !

    Ces travaux ne changeront rien aux risques qui pourraient mener à un accident à Fessenheim : vieillissement, situation en zone sismique, près d’un aéroport, en contrebas du grand canal d’Alsace…

    La seule manière d’assurer la sécurité est de fermer cette centrale. Ces travaux aussi coûteux qu’inutiles sont un leurre. Le 21 mars 2013, le Réseau "Sortir du nucléaire", Alsace Nature, Stop Transports - Halte au nucléaire, Stop Fessenheim et le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin ont déposé un référé devant le Conseil d’État afin de les empêcher.

     

    Notes

    [1] Décision de l’ASN n° 2011-DC-0231 du 4 juillet 2011

    [2] Zone hautement radioactive située juste sous le réacteur

    [3] Selon un rapport commandé par le ministère de l’Environnement du Bade-Wurtemberg, Fessenheim aurait déjà dû être fermée si on lui avait appliqué les critères de sûreté en vigueur en Allemagne : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Analyse-de-l-Oko-Institut

  • Vouziers : vote du budget au prochain conseil municipal

    Le vote du budget est un des temps forts de la vie d'un conseil municipal.

    Celui de Vouziers sera discuté mardi prochain lors de la séance qui est ouverte au public. Venez yvouziers_logo_haut.png assister si vous voulez savoir à quoi servent vos impôts locaux. Sinon vous pouvez aussi lire le compte rendu dans ce blog dès mardi soir.

    Voici l'ordre du jour complet :

    Une réunion de conseil est prévue le 26 mars 2013 à 19 h 15 dans la salle ordinaire de ses séances.

    Ordre du jour

    Affaires financières :

    • Comptes administratifs Ville, Eau et Assainissement 2012 ;

    • Affectation des résultats 2012 ;

    • Budgets primitifs Ville, Eau et Assainissement 2013 ;

    • Vote des taux d’imposition ;

    • Subventions de fonctionnement 2013 aux associations en contrat d’objectif avec la Ville : Avenants à la convention annuelle pour le FJEP/CS, Les Tourelles et l’Harmonie Municipale ;

    • Subventions de fonctionnement 2013 aux autres associations ;

    • Tarifs accueil collectif de mineurs ;

    • Admission en non valeur ;

    • Cotisation RASED ;

    • Tarifs 2013 : ajout de tarifs bibliothèque ;

    • Demande de subvention : VRD 2013 – Avenue Charles De Gaulle.

    Affaires scolaires et périscolaires :

    • Règlement de l’Accueil Collectif de Mineurs ;

    • Report de la réforme des rythmes scolaires dans l’enseignement du premier degré à la rentrée scolaire 2014-2015. 

    Affaires d’urbanisme Marchés publics :

    • Échange de parcelles – application du plan d’alignement rue de Vouziers

    Affaires de personnel :

    • Modification du tableau des emplois

    • Rapport de présentation du programme pluriannuel d’accès à l’emploi titulaire : résorption de l’emploi précaire

    Affaires générales :

    • Convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens financiers et de mise à disposition de locaux avec le FJEP/CS

  • Agriculture : un peu trop de pesticides dans l’air (du temps)

    Communiqué de Greenpeace.

    La France a bien du mal à se passer des pesticides … L’utilisation de pesticides (herbicides, fongicides et insecticides) en France, premier pays consommateur en Europe, a ainsi augmenté de 2,5% en 2011.

    L’agriculture industrielle sur la sellette

    L’actualité agricole ou plutôt l’actualité de l’agriculture intensive et industrielle est on ne peut plus fournie ces derniers temps … Les scandales alimentaires se multiplient. Et les enquêtes et études sur les doses importantes (et dangereuses !) de pesticides utilisées se multiplient.

    Une enquête de l’EFSA vient de confirmer la présence importante de résidus de pesticides dansVisuel_semaine_alternatives_pesticides_2013_bd-295x300.png l’alimentation. Comme tous les ans, l’EFSA vient de publier son rapport sur les résidus de pesticides dans les aliments. La contamination des aliments reste à un haut niveau, avec 65% des fruits et 39% des légumes contenant des résidus en moyenne en Europe selon le plan de surveillance. En effet, selon l’enquête, le niveau de multirésidus est aussi toujours inquiétant.

    Une étude menée par Générations futures, spécialiste des effets des produits phytosanitaires sur la santé et l’environnement, et le laboratoire d’analyses Kudzu Science, dans les vignobles de Listrac-Médoc, a montré la présence accrue de résidus d’herbicides, d’insecticides et de fongicides chez les quinze salariés qui se sont prêtés à l’étude.

    Le déclin des abeilles et autres pollinisateurs est l’une des conséquences les plus visibles et les plus dramatiques de l’industrialisation de l’agriculture et une famille d’insecticides en particulier, les néonicotinoïdes, les met particulièrement en danger. Ses effets sont dévastateurs pour les insectes pollinisateurs : ils provoquent notamment la perte du sens de l’orientation des abeilles, les empêchant de retrouver le chemin vers leur ruche et entraînant leur mort. L’usage de ces pesticides est l’une des raisons bien connues du déclin des abeilles (aux côtés du dérèglement climatique, du développement de parasites, de l’appauvrissement génétique, …) mais c’est surtout une cause sur laquelle on peut agir dès maintenant en interdisant leur usage.

    Et face à tout ça ? On peut agir

    Des initiatives fleurissent, de différentes associations, collectifs … Greenpeace est partenaire cette année de la semaine d’alternatives aux pesticides, organisée du 20 au 30 mars partout en France à l’initiative de l’association Générations Futures. Plus d’une dizaine de groupes locaux de Greenpeace vont y participer en organisant des actions de sensibilisation variées : stands sur des marchés, projections, interpellation d’élus, sensibilisation dans la rue.

    Pendant les 10 premiers jours du printemps, période de reprise des épandages de pesticides, le public est invité à mieux s’informer sur les enjeux tant sanitaires qu’environnementaux des pesticides et sur les alternatives…

    Rejoignez les militants de Greenpeace et de toutes les associations partenaires, ils se passe sûrement quelque chose près de chez vous !!

    Mobilisons-nous pour une agriculture écologique, seule à garantir des pratiques agricoles et une alimentation saines aujourd’hui et pour les générations futures.
    Cette agriculture repose sur la biodiversité, sur la protection des sols, des eaux et du climat et ne contamine pas l’environnement avec des produits chimiques ou des OGM.

    130221034-588x400.jpg

  • Ils n'ont pas vécu la même guerre, peuvent-ils vivre la même paix ?

    Après chaque guerre la nation unie célèbre ses héros et communie dans un même élan.

    C'est du moins l'impression que souhaite donner le plus souvent les dirigeants d'un pays qui sort de guerre et qui a besoin d'un large soutien pour reconstruire le pays.

    On peut ce pendant noter que pour les derniers conflits sur notre territoire, les choses n'ont pas été aussi simples.

    La guerre de 1914-1918 a connu des mutineries de régiments ou des refus de combat de la part de soldats qui étaient considérés comme de la chair à canon par leurs officiers. Ces faits ont été longtemps occultés et encore aujourd'hui certains se battent pour faire justice à ces victimes de commandements aveugles et incompétents. Les noms des fusillés pour l'exemple ne sont pas gravés sur les monuments aux morts des communes : leur guerre ne rentre pas dans l'image voulue.

    Pendant la deuxième guerre mondiale, une partie importante de la résistance était inspirée par l'idéal communiste. On peut ne pas partager leur point de vue et dénoncer certains de leurs actes, mais il est certain qu'ils se battaient non seulement contre le nazisme mais aussi pour une société nouvelle à laquelle ils croyaient. Après la guerre, les milices favorables au parti communiste ont rapidement été dissoutes, et les frères de combat se sont trouvés dans des camps opposés lors de la guerre froide qui suit la capitulation de l'Allemagne nazi.

    La guerre d'Algérie a vu partir de l'autre côté de la Méditerranée des dizaines de milliers d'appelés. Ils y allaient le plus souvent par devoir, rarement par conviction. Ils n'avaient pas de points communs avec les généraux putschistes et les troupes qui les ont suivis dans leur rébellion contre le gouvernement légal du pays. Ils n'avaient  pas non plus beaucoup d'affinité avec les plus extrémistes des "pieds-noirs" regroupés dans l'OAS.

    L'illusion d'une nation unie dans le combat ne résiste pas à l'étude des faits. Et quand 50 ans après la fin d'une guerre, des anciens combattants se déchirent encore, il ne faut pas être tellement surpris. Il peut paraître secondaire de créer une polémique sur la date de l'hommage aux morts d'Algérie. Le gouvernement a choisi ce 19 mars date du cessez le feu qui suit les accords d'Evian. A cette date, le mot même de guerre n'était pas employé, puisqu'on affirmait que"l'Algérie, c'est la France". Et certain n'ont jamais admis cet accord et le départ des Français d'Algérie.

    Ce jour, la majorité des anciens d'Algérie a boycotté les cérémonies organisées devant les monuments aux morts. Dans certaines villes, le Front National a même manifesté lors de l'hommage national.

    A Vouziers, aucun porte drapeau des organisations patriotiques n'était présent et c'est le Maire qui a ranimé la flamme du souvenir. A côté des officiels, seuls quelques Vouzinois étaient là devant le monument aux morts.

    Voici des photos qui rendent compte de cette cérémonie un peu particulière.

    cérémonie Algérie c.JPG

    Les personnalités et les Vouzinois présents ce jour

    cérémonie Algérie d.JPG

    Le Maire ravive la flamme du souvenir

    cérémonie Algérie b.JPG

    Le Sous-préfet lit le message officiel

    cérémonie officielle,vouziers,guerre d’algérie

    Les officiels félicitent le porte-drapeau