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guerre d’algérie

  • Gisèle Halimi : un inlassable combat pour les droits et l’égalité

    Communiqué LDH

    Gisèle Halimi nous a quittés après une vie de combats en faveur des droits des femmes et celles-ci viennent de perdre une défenseuse acharnée de leur cause. Le nom de Gisèle Halimi est à jamais associé au procès de Bobigny, moment clef dans l’histoire des femmes puisqu’il ouvrit la voie à la dépénalisation de l’avortement et à la loi Veil. Ce procès fut aussi celui du viol et, en cela, il résonne encore aujourd’hui comme une sorte de préambule au mouvement Me too, comme une première victoire contre le tabou des violences sexuelles et sexistes.

    Viscéralement déterminée à lutter contre toutes les formes d’injustice, Gisèle Halimi n’eut pas peur de défendre celles et ceux qui, en Algérie, se battaient contre le colonialisme. Avocate de plusieurs membres du Front de libération nationale (FLN), elle dénonça, avec courage, les agissements d’une armée qui n’hésitait pas à employer la torture pour obtenir les aveux de femmes et d’hommes engagés dans la cause indépendantiste.

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  • L’affaire Maurice Audin : la reconnaissance officielle après soixante et un ans d’un mensonge d’Etat

    Communiqué LDH

    Le président de la République a reconnu, dans une déclaration remise le 13 septembre 2018 à sa veuve, Josette Audin, et à ses enfants, la responsabilité de l’Etat dans l’enlèvement, la torture, l’assassinat de Maurice Audin par des militaires français à Alger, en 1957, durant la guerre d’Algérie. Cette déclaration met fin à un mensonge officiel répété par les autorités de la République française pendant près de soixante et un ans.

    La Ligue des droits de l’Homme (LDH) souligne aussi la reconnaissance par le chef de l’Etat que la torture a été utilisée alors comme un outil de terreur contre les combattants de l’indépendance de l’Algérie, et pointé la responsabilité du système politique qui a accepté qu’elle soit instituée.

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  • Ils n'ont pas vécu la même guerre, peuvent-ils vivre la même paix ?

    Après chaque guerre la nation unie célèbre ses héros et communie dans un même élan.

    C'est du moins l'impression que souhaite donner le plus souvent les dirigeants d'un pays qui sort de guerre et qui a besoin d'un large soutien pour reconstruire le pays.

    On peut ce pendant noter que pour les derniers conflits sur notre territoire, les choses n'ont pas été aussi simples.

    La guerre de 1914-1918 a connu des mutineries de régiments ou des refus de combat de la part de soldats qui étaient considérés comme de la chair à canon par leurs officiers. Ces faits ont été longtemps occultés et encore aujourd'hui certains se battent pour faire justice à ces victimes de commandements aveugles et incompétents. Les noms des fusillés pour l'exemple ne sont pas gravés sur les monuments aux morts des communes : leur guerre ne rentre pas dans l'image voulue.

    Pendant la deuxième guerre mondiale, une partie importante de la résistance était inspirée par l'idéal communiste. On peut ne pas partager leur point de vue et dénoncer certains de leurs actes, mais il est certain qu'ils se battaient non seulement contre le nazisme mais aussi pour une société nouvelle à laquelle ils croyaient. Après la guerre, les milices favorables au parti communiste ont rapidement été dissoutes, et les frères de combat se sont trouvés dans des camps opposés lors de la guerre froide qui suit la capitulation de l'Allemagne nazi.

    La guerre d'Algérie a vu partir de l'autre côté de la Méditerranée des dizaines de milliers d'appelés. Ils y allaient le plus souvent par devoir, rarement par conviction. Ils n'avaient pas de points communs avec les généraux putschistes et les troupes qui les ont suivis dans leur rébellion contre le gouvernement légal du pays. Ils n'avaient  pas non plus beaucoup d'affinité avec les plus extrémistes des "pieds-noirs" regroupés dans l'OAS.

    L'illusion d'une nation unie dans le combat ne résiste pas à l'étude des faits. Et quand 50 ans après la fin d'une guerre, des anciens combattants se déchirent encore, il ne faut pas être tellement surpris. Il peut paraître secondaire de créer une polémique sur la date de l'hommage aux morts d'Algérie. Le gouvernement a choisi ce 19 mars date du cessez le feu qui suit les accords d'Evian. A cette date, le mot même de guerre n'était pas employé, puisqu'on affirmait que"l'Algérie, c'est la France". Et certain n'ont jamais admis cet accord et le départ des Français d'Algérie.

    Ce jour, la majorité des anciens d'Algérie a boycotté les cérémonies organisées devant les monuments aux morts. Dans certaines villes, le Front National a même manifesté lors de l'hommage national.

    A Vouziers, aucun porte drapeau des organisations patriotiques n'était présent et c'est le Maire qui a ranimé la flamme du souvenir. A côté des officiels, seuls quelques Vouzinois étaient là devant le monument aux morts.

    Voici des photos qui rendent compte de cette cérémonie un peu particulière.

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    Les personnalités et les Vouzinois présents ce jour

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    Le Maire ravive la flamme du souvenir

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    Le Sous-préfet lit le message officiel

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    Les officiels félicitent le porte-drapeau

  • Accords d'Evian : une date à retenir

    A l'occasion du cinquantenaire des Accords d'Evian, un groupe de Vouzinois s'est associé pour marquer cet événement. Son porte-parole nous a fait parvenir dans un courrier les conclusions qu'ils  en tiraient. Nous publions ci-dessous ce texte.

     

     

    VOUZIERS, le 23 mars 2012

    VOUZIERS
    50ème anniversaire des « Accords d'Evian »
    19 mars 2012


    A l'occasion du cinquantième anniversaire des « Accords d' Evian » du 19 mars 1962 qui mirent fin en juillet à la guerre d' Algérie, un grand nombre de livres, d'émissions de radio, de télévision et de films, montre et prouve que cette date est importante dans l' Histoire de France.

    Partout en France, des manifestations viennent d'avoir lieu et soulignent cet anniversaire. Elles tentent de refléter la réalité. L' Histoire l'exige.

    A VOUZIERS, un groupe de citoyens s'est constitué et vient de proposer une présentation originale de l'événement : exposition sous forme de tableaux prêtés par la FNACA*, conférences sur cette guerre et sur l'Algérie d'aujourd'hui.

    Un temps de recueillement devant le Monument-aux-Morts a permis à chacun de s'incliner devant toutes les victimes du conflit.

    La période coloniale depuis 1830 a été ponctuée de rebellions suivis de répressions mais aussi d'épisodes calmes au cours desquels les Européens et les Algériens vivaient côte à côte.

    Des injustices et des incompréhensions ont provoqué la guerre le 1er novembre 1954. Elle a été longue et meurtrière.

    Les « Accords d' Evian », approuvés par 90 % des votants lors d'un référendum ont permis d'y mettre fin. Le « Cessez-le-feu » a été proclamé le 19 mars à 12 heures par le Gouvernement français, d'une part, et le FLN, d'autre part, avec effet immédiat.

    Les dramatiques soubresauts qui ont eu lieu entre le 19 mars et juillet et qui ont causé encore trop de morts, relèvent d'actes désespérés.

    L'indépendance de l' Algérie a été reconnue le 4 juillet 1962.

    Le 19 mars 1962 est un jour historique, même s'il y a eu encore trop de morts jusqu'à l'indépendance. Il en a été de même pour les autres conflits.

    Un climat apaisé est maintenant nécessaire. Nos enfants et petits enfants en ont grand besoin pour établir des liens professionnels, culturels et fraternels avec les Algériens.


                                                   Pour le « Groupe vouzinois : devoir de mémoire,
                                                           50 ans après les accords d' Evian
                                                                        Daniel Doyen


    *FNACA : Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie.

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    Les conférenciers à la salle Bellevue

  • Guerre d'Algérie : une mémoire à sens unique ?

    La guerre d'Algérie fait partie des événements tragiques qui ont marqué et divisé notre pays.



    Les traces des passions et des souffrances sont encore bien présentes aujourd'hui. Ceci se traduit par des batailles qui peuvent ressembler à des combats d'arrière garde pour ceux qui n'ont pas connu cette période. Il en est ainsi du choix de la date qui devrait marquer la journée souvenir des ces événements. Il en est ainsi de certains choix de vocabulaire qui sous-tendent des choix idéologiques (colonisation, indigènes, terroristes, etc...).

    Dans le sud de la France la communauté des rapatriés d’Algérie est nombreuses et influente. La droite et l’extrême-droite locales sont en concurrence pour récupérer ces électeurs potentiels. C'est à qui fera le plus d'appels du pied vers ces "Pieds-noirs", par des discours ou des gestes concrets (inauguration de monuments, réhabilitation d'anciens de l'OAS,...)

    A Nice le maire UMP se réserve le droit à la parole sur le sujet et s'en prend violemment à la LDH qui souhaite faire entendre sa voix. Pour Christian Estrosi, la liberté d'expression représente manifestement un détail , un droit que l'on peut supprimer à sa guise.

    Voici  un communiqué de la LDH à ce sujet :

    Communiqué de la section de Nice
    9 février 2012

    La LDH Nice organise les 10 et 11 février un colloque à l’occasion du cinquantenaire de la Guerre d’Algérie. Au nom d’une prétendue mémoire unique des Français d’Algérie, dans une démarche sans précédent, le maire Nice s’érige en détenteur de la vérité historique et somme la LDH d’annuler le colloque. Il suggère une faute de la maison des associations qui accueille l’initiative, instrumentalise la souffrance, les sentiments et les émotions des rapatriés et des harkis. Enfin, sur un mode particulièrement menaçant il agite la menace d’une opposition physique à la tenue du colloque.

    La LDH de Nice ne reculera pas devant une telle intimidation ; elle ne pliera pas devant un maire qui démontre une fois de plus qu’il n’est pas le garant qu’il devrait pourtant être du pluralisme et de la démocratie.

    La LDH de Nice, en plein accord avec la direction nationale de la Ligue des droits de l’Homme, maintient l’initiative prévue dans son intégralité. Face à la menace et à la peur, elle en appelle à l’opinion publique et aux citoyens pour que vive la démocratie.

    Lettre au ministre de l'intérieur


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  • Reconnaître le crime d’Etat du 17 octobre 1961 et permettre l’accès aux archives

    Communiqué LDH
    La Ligue des droits de l’Homme demande que, par la voix des plus hautes autorités de la République, soit reconnu dans le crime d’Etat qu’a constitué la violente répression d’une manifestation désarmée d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961.

    Cet épisode est emblématique des atteintes aux droits de l’Homme commises tout au long de la période coloniale, notamment pendant la guerre d’Algérie, durant laquelle la France s’est trop souvent éloignée des valeurs qu’elle avait pourtant proclamées.

    Pour que soit faite, cinquante ans après, la lumière sur ce drame, elle demande que soit assurée la 00797936-photo-affiche-nuit-noire-17-octobre-1961.jpgliberté d’accès aux archives concernant cet événement, en particulier celles :

    - du conseil interministériel convoqué le 5 octobre 1961 par le Premier ministre, à la suite duquel un couvre-feu discriminatoire et inconstitutionnel a été mis en place dans le département de la Seine par le préfet de police Maurice Papon ;
    - des conseils des ministres de cette période, en particulier par les notes prises par le secrétaire général de la présidence de la République, M. Geoffroy de Courcel.
    - du ministère de l’Intérieur, de la préfecture de police, du Premier ministre et du Ministère des Affaires étrangères relatives aux négociations d’Evian.

    Attachée à la connaissance par les citoyens de l’histoire contemporaine de la France, la Ligue des droits de l’Homme pense que c’est à ce prix que, cinquante ans plus tard, cet épisode de notre histoire pourra être mieux connu.

    Plus généralement, elle demande que les archives de l’Etat soient soumises à des règles communes en matière d’archives conformes au fonctionnement des Etats démocratiques. Ce qui implique que soient versées aux Archives nationales celles de la préfecture de police de Paris, des ministères de la Défense et des Affaires étrangères, quitte à ce que leurs fonds relèvent de dispositions particulières précises et justifiées. Et que les archives des anciens ministres, Premiers ministres et présidents de la République relatives à leur fonction ne soient pas privatisées par les intéressés mais versées dans leur ensemble aux Archives nationales.

    Elle réclame également que la notion d’archives « incommunicables » telle qu’elle apparaît dans la loi de 2008 soit effacée par une nouvelle loi.

  • L’éloge des putschistes d’Alger d’avril 1961 : une insulte à la République

    Communiqué de la LDH
    Le 23 avril, à Nice, des associations appellent, sur la voie publique, à une cérémonie d’hommage aux auteurs du putsch d’Alger qui, il y a cinquante ans, avaient retourné leurs armes contre les institutions de la République.

    Le même jour, elles organisent une réunion publique dont l’objectif est de chanter les louanges de l’OAS qui, en refusant le cessez-le-feu destiné à mettre fin à la guerre d’Algérie et approuvé massivement par le peuple français, a ouvert le feu sur des militaires français et organisé des attentats terroristes aveugles qui ont fait de nombreuses victimes civiles parmi les Algériens.

    Ces associations qui se réclament des rapatriés d’Algérie reprennent en réalité un discours idéologique faisant l’éloge de la colonisation. Elles instrumentalisent leurs douleurs au profit de forces politiques d’extrême droite, très actives dans cette région.

    C’est pour y réagir que la section niçoise de la Ligue des droits de l’Homme a pris l’initiative de laBeziers.jpg création d’un collectif d’associations républicaines, et appelle le 20 avril à une réunion publique sur le thème « Alger 1961, un soulèvement contre la République ». Elle renouvelle sa demande aux autorités compétentes pour que le monument à Roger Degueldre, chef des commandos Delta de l’OAS en 1961 à Alger, condamné par la justice française pour de multiples assassinats, soit retiré du jardin Alsace-Lorraine où il est présent depuis février 1973.

    La Ligue des droits de l’Homme invite sur ces sujets à un travail serein de reconnaissance et d’histoire. Elle appelle tous les citoyens attachés à la démocratie à réagir à ces manipulations de la mémoire par un sursaut de défense des valeurs républicaines.

    Paris, le 18 avril 2011.