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Guerre d'Algérie : une mémoire à sens unique ?

La guerre d'Algérie fait partie des événements tragiques qui ont marqué et divisé notre pays.



Les traces des passions et des souffrances sont encore bien présentes aujourd'hui. Ceci se traduit par des batailles qui peuvent ressembler à des combats d'arrière garde pour ceux qui n'ont pas connu cette période. Il en est ainsi du choix de la date qui devrait marquer la journée souvenir des ces événements. Il en est ainsi de certains choix de vocabulaire qui sous-tendent des choix idéologiques (colonisation, indigènes, terroristes, etc...).

Dans le sud de la France la communauté des rapatriés d’Algérie est nombreuses et influente. La droite et l’extrême-droite locales sont en concurrence pour récupérer ces électeurs potentiels. C'est à qui fera le plus d'appels du pied vers ces "Pieds-noirs", par des discours ou des gestes concrets (inauguration de monuments, réhabilitation d'anciens de l'OAS,...)

A Nice le maire UMP se réserve le droit à la parole sur le sujet et s'en prend violemment à la LDH qui souhaite faire entendre sa voix. Pour Christian Estrosi, la liberté d'expression représente manifestement un détail , un droit que l'on peut supprimer à sa guise.

Voici  un communiqué de la LDH à ce sujet :

Communiqué de la section de Nice
9 février 2012

La LDH Nice organise les 10 et 11 février un colloque à l’occasion du cinquantenaire de la Guerre d’Algérie. Au nom d’une prétendue mémoire unique des Français d’Algérie, dans une démarche sans précédent, le maire Nice s’érige en détenteur de la vérité historique et somme la LDH d’annuler le colloque. Il suggère une faute de la maison des associations qui accueille l’initiative, instrumentalise la souffrance, les sentiments et les émotions des rapatriés et des harkis. Enfin, sur un mode particulièrement menaçant il agite la menace d’une opposition physique à la tenue du colloque.

La LDH de Nice ne reculera pas devant une telle intimidation ; elle ne pliera pas devant un maire qui démontre une fois de plus qu’il n’est pas le garant qu’il devrait pourtant être du pluralisme et de la démocratie.

La LDH de Nice, en plein accord avec la direction nationale de la Ligue des droits de l’Homme, maintient l’initiative prévue dans son intégralité. Face à la menace et à la peur, elle en appelle à l’opinion publique et aux citoyens pour que vive la démocratie.

Lettre au ministre de l'intérieur


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