Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

accord d'evian

  • Cérémonie du souvenir : pas encore l'apaisement.

    La guerre d'Algérie n'a pas fini de laisser des traces dans la vie politique de notre pays, et 54 ans après la signature du cessez-le-feu à Evian les plaies ne sont pas refermées. L’extrême-droite et les Sarkozystes jettent de l'huile sur le feu, espérant les uns et les autres attirer vers eux les nostalgiques de l'Algérie française. Pour ces derniers, les accords d'Evian sont une trahison du général De Gaulle, et   la date de la signature ne peut être prise comme date commémorative.

    Il s'agit d'un problème plus politique qu'historique, puisque aucune autre date symbolique de fin du conflit ne peut s'imposer. Il aura déjà fallu trancher entre "guerre" et "événements", entre " l’Algérie c'est la France" et "indépendance pour l'empire colonial", et cela n'a pas été simple.

    Ces choix se sont faits dans la douleur, et la décolonisation de l'Algérie a été une tragédie. Il est bien plus aisé de commémorer une victoire qu'une défaite,  plus facile de glorifier des valeurs morales que de rappeler des combats d'arrière-gardes.

    La cérémonie de ce jour à Vouziers a reflété toutes ces difficultés, toutes ces fractures, toutes ces ambiguïtés.

    Les associations patriotiques présentes se résumaient à la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) et seulement une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant le Monument aux Morts.

    Le message de la FNACA proclamait que "la France sanctuarise les dates de fins de conflits qui se doivent d'être commémorées avec ferveur et clairvoyance"

    De son côté, le message du Secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants et de la mémoire préconisait : " une compréhension partagée de notre passé, contre la tentation mortifère de la concurrence des mémoires".

    Hollande et ses ministres jouent l'apaisement, mais ne peuvent renier une date choisie par l'actuel Président.

    Voici des images de cette cérémonie

     

    Lire la suite

  • Accords d'Evian : une date à retenir

    A l'occasion du cinquantenaire des Accords d'Evian, un groupe de Vouzinois s'est associé pour marquer cet événement. Son porte-parole nous a fait parvenir dans un courrier les conclusions qu'ils  en tiraient. Nous publions ci-dessous ce texte.

     

     

    VOUZIERS, le 23 mars 2012

    VOUZIERS
    50ème anniversaire des « Accords d'Evian »
    19 mars 2012


    A l'occasion du cinquantième anniversaire des « Accords d' Evian » du 19 mars 1962 qui mirent fin en juillet à la guerre d' Algérie, un grand nombre de livres, d'émissions de radio, de télévision et de films, montre et prouve que cette date est importante dans l' Histoire de France.

    Partout en France, des manifestations viennent d'avoir lieu et soulignent cet anniversaire. Elles tentent de refléter la réalité. L' Histoire l'exige.

    A VOUZIERS, un groupe de citoyens s'est constitué et vient de proposer une présentation originale de l'événement : exposition sous forme de tableaux prêtés par la FNACA*, conférences sur cette guerre et sur l'Algérie d'aujourd'hui.

    Un temps de recueillement devant le Monument-aux-Morts a permis à chacun de s'incliner devant toutes les victimes du conflit.

    La période coloniale depuis 1830 a été ponctuée de rebellions suivis de répressions mais aussi d'épisodes calmes au cours desquels les Européens et les Algériens vivaient côte à côte.

    Des injustices et des incompréhensions ont provoqué la guerre le 1er novembre 1954. Elle a été longue et meurtrière.

    Les « Accords d' Evian », approuvés par 90 % des votants lors d'un référendum ont permis d'y mettre fin. Le « Cessez-le-feu » a été proclamé le 19 mars à 12 heures par le Gouvernement français, d'une part, et le FLN, d'autre part, avec effet immédiat.

    Les dramatiques soubresauts qui ont eu lieu entre le 19 mars et juillet et qui ont causé encore trop de morts, relèvent d'actes désespérés.

    L'indépendance de l' Algérie a été reconnue le 4 juillet 1962.

    Le 19 mars 1962 est un jour historique, même s'il y a eu encore trop de morts jusqu'à l'indépendance. Il en a été de même pour les autres conflits.

    Un climat apaisé est maintenant nécessaire. Nos enfants et petits enfants en ont grand besoin pour établir des liens professionnels, culturels et fraternels avec les Algériens.


                                                   Pour le « Groupe vouzinois : devoir de mémoire,
                                                           50 ans après les accords d' Evian
                                                                        Daniel Doyen


    *FNACA : Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie.

    accord d'evian,guerre d’algérie

    Les conférenciers à la salle Bellevue

  • Les accords d'Evian ont-ils existé ?

    50 ans après la fin de la guerre d'Algérie, cet épisode tragique de notre histoire continue de provoquer des polémiques .

    A cette époque, il ne fallait pas parler de guerre mais d'"événements" ou d'opérations de maintien de l'ordre. Les autorités ne pouvaient avouer ouvertement qu'une guerre civile était en train de se dérouler de l'autre côté de la Méditerranée. Mais l"Algérie, c'est la France" comme ils disaient, cette guerre pouvait donc n'être qu'une guerre civile, et elle a bien failli finir ainsi avec le putsch des généraux.

    Le 50ème anniversaire de la fin des combats est commémoré avec discrétion, aussi bien en France qu'en Algérie. C'est la preuve qu'après toutes ces années, les esprits ne sont pas apaisés, et que beaucoup préféreraient qu'on oublie tel ou tel aspect de cette guerre.

    Pourtant des milliers de jeunes Français ont passé des mois de service militaire en Algérie où ils ont été témoins d'actes terribles. Et de nombreux combattants ont laissé leur vie pendant ces années où les attentats, les exécutions sommaires ont donné une résonance particulière à ces disparitions. Comme presque toujours dans l'Histoire, il n'y avait pas les bons d'un côté et les méchants de l'autre. On ne peut pas simplifier ainsi des années d'affrontement. Il est cependant utile de rappeler qu'un camp se battait pour l'indépendance de son pays et l'autre pour le maintien d'une domination coloniale. Au delà des destins personnels ce contexte général est incontournable.

    A Vouziers, une association de fait à vue le jour pour marquer les 50 ans des accords d'Evian qui ont mis fin à la guerre. ( association de fait et non de fête comme l'écrit notre toujours festif confrère L'Union).

    Elle a organisé à cette occasion différents rendez-vous qui sont rappelés ci-dessous.

    Evian a.JPG

    Ce qui ne plaît manifestement pas à tous, puisque des affichettes sont collées en ville, à côté de celles qui appellent aux différentes manifestations prévues.

    Evian b.JPG

     

    Après tout chacun est libre de célébrer ou pas ce qu'il souhaite, dans la limite du respect des règles de la vie en société. Mais pourquoi vouloir nier un événement qui a bien existé et qui a une place importante dans l'histoire ? Va-t-on retirer Azincourt ou Waterloo des livres d'histoire, ne plus étudier la guerre d'Indochine parce que Dien Bien Phu a été une terrible tragédie pour l'armée française . Ce serait ridicule, et il y a souvent plus à apprendre de ses défaites que de ses victoires. Occulter ce qui ne nous fait pas plaisir dans le passé ne permet  pas de comprendre ce qui est à l'origine des faits, interdit toute évolution positive des mentalités et nous condamne tôt ou tard à reproduire les mêmes erreurs.