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fnaca

  • Cérémonie du souvenir : pas encore l'apaisement.

    La guerre d'Algérie n'a pas fini de laisser des traces dans la vie politique de notre pays, et 54 ans après la signature du cessez-le-feu à Evian les plaies ne sont pas refermées. L’extrême-droite et les Sarkozystes jettent de l'huile sur le feu, espérant les uns et les autres attirer vers eux les nostalgiques de l'Algérie française. Pour ces derniers, les accords d'Evian sont une trahison du général De Gaulle, et   la date de la signature ne peut être prise comme date commémorative.

    Il s'agit d'un problème plus politique qu'historique, puisque aucune autre date symbolique de fin du conflit ne peut s'imposer. Il aura déjà fallu trancher entre "guerre" et "événements", entre " l’Algérie c'est la France" et "indépendance pour l'empire colonial", et cela n'a pas été simple.

    Ces choix se sont faits dans la douleur, et la décolonisation de l'Algérie a été une tragédie. Il est bien plus aisé de commémorer une victoire qu'une défaite,  plus facile de glorifier des valeurs morales que de rappeler des combats d'arrière-gardes.

    La cérémonie de ce jour à Vouziers a reflété toutes ces difficultés, toutes ces fractures, toutes ces ambiguïtés.

    Les associations patriotiques présentes se résumaient à la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) et seulement une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant le Monument aux Morts.

    Le message de la FNACA proclamait que "la France sanctuarise les dates de fins de conflits qui se doivent d'être commémorées avec ferveur et clairvoyance"

    De son côté, le message du Secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants et de la mémoire préconisait : " une compréhension partagée de notre passé, contre la tentation mortifère de la concurrence des mémoires".

    Hollande et ses ministres jouent l'apaisement, mais ne peuvent renier une date choisie par l'actuel Président.

    Voici des images de cette cérémonie

     

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