Communiqué de Greenpeace.
La France a bien du mal à se passer des pesticides … L’utilisation de pesticides (herbicides, fongicides et insecticides) en France, premier pays consommateur en Europe, a ainsi augmenté de 2,5% en 2011.
L’agriculture industrielle sur la sellette
L’actualité agricole ou plutôt l’actualité de l’agriculture intensive et industrielle est on ne peut plus fournie ces derniers temps … Les scandales alimentaires se multiplient. Et les enquêtes et études sur les doses importantes (et dangereuses !) de pesticides utilisées se multiplient.
Une enquête de l’EFSA vient de confirmer la présence importante de résidus de pesticides dans l’alimentation. Comme tous les ans, l’EFSA vient de publier son rapport sur les résidus de pesticides dans les aliments. La contamination des aliments reste à un haut niveau, avec 65% des fruits et 39% des légumes contenant des résidus en moyenne en Europe selon le plan de surveillance. En effet, selon l’enquête, le niveau de multirésidus est aussi toujours inquiétant.
Une étude menée par Générations futures, spécialiste des effets des produits phytosanitaires sur la santé et l’environnement, et le laboratoire d’analyses Kudzu Science, dans les vignobles de Listrac-Médoc, a montré la présence accrue de résidus d’herbicides, d’insecticides et de fongicides chez les quinze salariés qui se sont prêtés à l’étude.
Le déclin des abeilles et autres pollinisateurs est l’une des conséquences les plus visibles et les plus dramatiques de l’industrialisation de l’agriculture et une famille d’insecticides en particulier, les néonicotinoïdes, les met particulièrement en danger. Ses effets sont dévastateurs pour les insectes pollinisateurs : ils provoquent notamment la perte du sens de l’orientation des abeilles, les empêchant de retrouver le chemin vers leur ruche et entraînant leur mort. L’usage de ces pesticides est l’une des raisons bien connues du déclin des abeilles (aux côtés du dérèglement climatique, du développement de parasites, de l’appauvrissement génétique, …) mais c’est surtout une cause sur laquelle on peut agir dès maintenant en interdisant leur usage.
Et face à tout ça ? On peut agir
Des initiatives fleurissent, de différentes associations, collectifs … Greenpeace est partenaire cette année de la semaine d’alternatives aux pesticides, organisée du 20 au 30 mars partout en France à l’initiative de l’association Générations Futures. Plus d’une dizaine de groupes locaux de Greenpeace vont y participer en organisant des actions de sensibilisation variées : stands sur des marchés, projections, interpellation d’élus, sensibilisation dans la rue.
Pendant les 10 premiers jours du printemps, période de reprise des épandages de pesticides, le public est invité à mieux s’informer sur les enjeux tant sanitaires qu’environnementaux des pesticides et sur les alternatives…
Rejoignez les militants de Greenpeace et de toutes les associations partenaires, ils se passe sûrement quelque chose près de chez vous !!
Mobilisons-nous pour une agriculture écologique, seule à garantir des pratiques agricoles et une alimentation saines aujourd’hui et pour les générations futures.
Cette agriculture repose sur la biodiversité, sur la protection des sols, des eaux et du climat et ne contamine pas l’environnement avec des produits chimiques ou des OGM.
Commentaires
Le dilemme est bien connu. Pour une saine gestion, c'est à dire produire beaucoup par unité de production (surface ou heure de travail ou montant du capital investi), il est obligatoire d'utiliser de malsains pesticides.
Le régime productiviste a ce caractère infernal : ou maltraiter la nature ou disparaître.
Le problème, c'est que ça pourrait mal finir.
L'agriculture biologique n'est pas la solution car elle reste marginale. J'en entends parler depuis 50 ans. Il faut plus d'imagination pour s'en sortir. Il faut trouver la solution !
Daniel