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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 673

  • Plan de soutien à l'automobile : la position d'Europe Ecologie Les Verts

    EE les Verts a publié ce jour un communiqué  sur l'avenir du secteur automobile, dont voici de larges extraits.

     

    Europe Écologie Les Verts a examiné le plan de relance pour l’industrie automobile présenté le 25 juillet par le Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg. Les écologistes rappellent que l’urgence de la mobilisation pour sauvegarder au mieux les emplois de cette filière, ne doit pas faire oublier qu’il est tout aussi urgent de changer le logiciel d’analyse de la crise qui frappe ce secteur.

     

    Prudent_PSA_renonce_a_Mitsubishi_pour_menager_.jpg.jpgLe plan automobile du gouvernement a le mérite de ne pas passer sous silence la responsabilité majeure de décideurs industriels et financiers et leurs erreurs stratégiques, essentiellement liées à une politique à courte vue portée par la seule logique de profitabilité rapide. Il a également la vertu de souligner les enjeux d’avenir qu’affronte le secteur automobile, en engageant les acteurs de l’industrie et de la recherche à investir durablement dans des véhicules moins consommateurs d’énergie, dans un contexte de crise durable des ressources.

     

    Cependant, ce plan manque singulièrement d’ambition.

    (...)

    Ce plan manque en fait d’une analyse en profondeur et d’une prise de conscience de la problématique profonde qui n’est pas tant celle de l’industrie automobile, que celle de la civilisation de l’automobile. C’est l’ensemble du secteur des transports et de la mobilité qui doit être repensé et c’est là que doit s’engager la transition.

     

    Les solutions d’avenir passent par une concertation avec les collectivités territoriales, les villes, les régions pour redéfinir les priorités et les investissements. Ainsi, les mesures gouvernementales de soutien de la recherche et développement sont bienvenues, mais il importe de leur donner une impulsion suffisamment forte et large pour qu’elles permettent de vraiment réinventer cette industrie, autant dans l’exploitation de technologies innovantes (hydrogène…) que dans l’exploration de nouveaux modes de mobilité qui engagent des révolutions sociales, mentales autant qu’économiques : transports collectifs, services de mobilité, automobiles partagées, réduction des besoins de déplacements, aménagement du territoire…

    (...)

    En se refusant à cette analyse, en ne conditionnant pas de manière intelligente et claire les aides publiques, l’état prend une nouvelle fois le risque de faire vivoter sous perfusion publique une filière industrielle, tout en sacrifiant à coup sûr ses salariés.

     

    Le temps n’est plus aux rustines coûteuses, mais à une mobilisation générale pour la conversion de ces métiers et de ces savoir-faire vers les nouveaux enjeux et les nouveaux modes de la mobilité. Cela constitue la seule chance de donner un avenir durable à ce secteur.

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  • Lettre adressée à madame Cécile Dufflot, pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans-abris et mal logées

    Lettre du Collectif des associations unies dont la LDH est membre(extraits).

     

    « Madame la Ministre de l’égalité des territoires et du logement,

    Nous nous sommes vus à deux reprises le 7 juin et le 5 juillet pour évoquer la mise en œuvre d’une nouvelle politique du logement. A cette occasion, nous vous avons rappelé la nécessité de concilier les transformations structurelles et le traitement des urgences les plus criantes.

    le_hlm_pousse_pas.gifNous avons pris acte de la mission que vous avez confiée au Délégué Interministériel à l’Hébergement et à l’Accès au Logement, afin d’établir, en concertation avec les associations, un plan quinquennal sur l’hébergement et l’accès au logement, qui réponde aux besoins des personnes sans abri et mal logées tout au long de l’année. Nous nous engageons dès aujourd’hui dans l’accompagnement de ce travail tout à fait indispensable.

    (...)

    Face aux situations dramatiques que vivent les personnes vulnérables au quotidien, dont ces exemples ne sont qu’une faible illustration, nous estimons que des mesures d’urgence doivent être prises rapidement et appliquées en régions :

    - Un moratoire sur les expulsions sans solution de relogement, avant un changement de politique structurelle. Il s’agirait de substituer une logique d’action sociale à une logique d’ordre publique, de bâtir une réponse adaptée face à ces situations complexes et au drame humanitaire que nous avons sous les yeux.
    - Un moratoire sur la destruction des squats et des bidonvilles sans solution de relogement.
    - La pérennisation définitive des places hivernales qui n’ont pas encore été fermées, accompagnée de la réouverture des places aujourd’hui existantes et disponibles dans les centres d’hébergement, qui attendent le 1er novembre pour être remises à disposition, alors que des dizaines de milliers de personnes sont hébergées à l’hôtel (on atteint 19 000 nuitées en Ile-de-France). Nous demandons également la mise à disposition immédiate de places supplémentaires humanisées sur les territoires où les besoins sont criants, avant une adaptation générale, sur l’ensemble du territoire, du nombre de places d’hébergement par rapport aux besoins observés.
    - La mise en place de sanctions réellement dissuasives pour le non respect des lois SRU et sur les aires d’accueil des gens du voyage.

    Sur ces quatre points, les acteurs de terrain ont besoin au plus vite d’un calendrier de mise en œuvre et d‘engagements financiers, y compris pour 2012. Nous restons à votre disposition pour tout échange complémentaire sur l’analyse de la situation.

    Dans l’attente de votre réponse, nous vous adressons, Madame la Ministre, nos plus respectueuses salutations.

    Le Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement »

     

  • Hydrocarbures de schistes : le Gouvernement reste buté sur la méthode

    L'exploitation des hydrocarbures de schistes se fait par fracturation hydraulique.

    Cette méthode a été interdite en France, ce qui n'empêche pas les compagnies pétrolières de poursuivre leurs pressions pour obtenir l'autorisation d'exploiter ces hydrocarbures. Pour Greenpeace, au-delà du procédé d'extraction, c'est la course aux énergies fossiles qu'il faut stopper.

    Voici un extrait de leur aticle qui relate la rencontre des ONG avec le gouvernement :

     

    Jean-Marc Ayrault et Delphine Batho ont réaffirmé, au cours de cette réunion, ce qui avait été mis à jour la semaine dernière. Pour les pouvoirs publics, c’est la méthode d’extraction des hydrocarbures de schistes, la fracturation hydraulique, qui pose un problème majeur. Et celle-ci restera interdite, tel que gaz-de-schiste-france.jpg?w=300l’a voté le parlement l’année dernière… Oui, mais. Pour le Premier ministre et la ministre de l’écologie, si une méthode d’extraction “propre” est découverte, alors l’exploitation des hydrocarbures de schistes sera certainement ré étudiée…

    Greenpeace a donc réaffirmé sa position, qui ne changera pas : scientifique ou pas scientifique, exploration ou exploitation, commission de contrôle ou pas… pour Greenpeace, la question n’est pas là.
    La question n’est pas de savoir si nous pouvons extraire proprement ces gaz et pétrole de schiste. Que ce soit le gaz dans le Larzac mais aussi le pétrole de schiste dans le bassin parisien.
    Nous ne devons tout simplement pas aller chercher ces ressources fossiles si l’on veut vraiment lutter efficacement contre les changements climatiques.

    La transition énergétique tant promise par le candidat Hollande pendant la campagne passe par le rejet pur et simple de tout projet d’exploration et donc d’exploitation des gaz et pétrole de schiste.
    Ce serait un très mauvais signe de la part du gouvernement de vouloir ré ouvrir ce dossier d’une manière ou d’une autre. La pression doit être très forte de la part des groupes pétroliers et gaziers mais ce gouvernement doit tenir ses promesses et résister à ce lobbying.

    Pour Greenpeace, la question ne doit pas tourner autour de l’unique question de la fracturation hydraulique mais bien de la vision qu’a ce gouvernement de la transition énergétique française ? Et pour nous, il n’y aura pas de transition énergétique si l’on se laisse la possibilité d’aller chercher ces ressources fossiles.

  • Chômage : on en voit pas la fin.

    Les chiffres du chômage pour juin 2012 ne marquent pas d'amélioration, au contraire la hausse s'accélère.

    Pour la France entière,voici ce qu'indique le communiqué officiel :

    breves50101b85ee0a0_1-624936.jpgLes chiffres des demandeurs d’emploi pour le mois de juin publiés aujourd’hui par Pôle Emploi et la DARES restent orientés à la hausse : +0,8% pour les demandeurs d’emploi de catégorie A (soit 23 700 demandeurs d’emploi supplémentaires), +1,1% pour ceux des catégories A, B et C. Sur un an, la progression est respectivement de +7,8% (soit 212 900 demandeurs d’emploi supplémentaires) et +6,9%.


    Pour notre région, les chiffres ne sont pas meilleurs :

    Fin juin 2012, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi de catégorie A s'établit à 64 394 en Champagne-Ardenne. Ce nombre augmente de 2,0 % par rapport à la fin mai 2012 (+ 1 258). Sur un an, il est en hausse de 9,9 %.

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A, B, C s'établit à 97 865, fin juin 2012. Ce nombre croît de 2,5 % (+ 2 432) au mois de juin. Sur un an, il croît de 7,9%.

    Et par département :

    S'agissant de la catégorie A, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en juin 2012 par rapport à fin mai 2012 entre + 0,6 % et + 2,6 % : Ardennes ( + 2,1 % ), Aube ( + 1,6 %), Marne ( + 2,6 % ), Haute-Marne ( + 0,6 % ).
    S'agissant de la catégorie A,B,C, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en juin 2012 par rapport à fin mai 2012 entre + 1,6 % et + 3,4 % : Ardennes ( + 1,7 % ), Aube ( + 2,4 %), Marne ( + 3,4 % ), Haute-Marne ( + 1,6 % ).

    Le département des Ardennes ne tire toujours aucun bénéfice dela zone franche"Warsmann"

    Les offres d'emploi sont en chute libre :

    images?q=tbn:ANd9GcTbg8EUgp7uD9EteQ9nIt27Q7oN9IYv_2hoXvyOOvW81XYDBchCLes offres d'emploi collectées par Pôle emploi diminuent en Champagne-Ardenne, au cours des trois derniers mois de 12,6 % par rapport aux trois mois précédents. L'évolution est variable selon les types d'offres : les offres d'emplois non durables (moins de 6 mois : - 12,5 %) et les offres d'emplois durables (6 mois ou plus : - 12,8 %).

    Le gouvernement n'a pas de raisons d'être optimiste, ni vis à vis de la situation nationale, ni sur l'évolution en Europe. Son volontarisme affiché se traduira-t-il assez rapidement dans les faits ?

    La confiance que la majorité des Français a exprimé pour F. Holande pourrait fondre dans les mois qui viennent si la situation du marché de l'emploi ne s'améliorait pas visiblement.

  • Anne Frézard : elle pense avec les loups.

     

    Suite à la publication d’un article concernant le parc à loups sur ce blog, Anne Frézard a publié un commentaire en réponse.

    Celui-ci se terminait par cette phrase : «  En ce qui concerne le bien-être des animaux en captivité, je pense bien connaître le sujet, je vous invite donc à venir en discuter de vive voix. »

     Nous nous sommes donc rendu au Parc Argonne Découverte pour y rencontrer sa responsable et entendre son argumentation.

     Rappelons que le principal reproche fait par André Théret portait sur l’association entre écologie et animaux captifs « Ce qui est par contre inadmissible, c'est de tenter de faire passer cette opération commerciale pour une action écologique » écrivait-il.  Sur ce point, Anne Frézard est plutôt d’accord, elle ne revendique pas le label « écologie » pour le parc à loups. Cette étiquetage a été l’œuvre de quelques organes de presse, sous leur propre responsabilité.

     Pour Anne Frézard, plusieurs conditions doivent être réunies pour valider une présentation d'animaux en captivité.

     Elle estime qu’un critère pédagogique est indispensable. Il s’agit de présenter des animaux ayant vécu localement, même si l’homme a provoqué leur disparition dans le territoire.

     Il lui paraît indispensable que l’animal soit disponible dans d’autres parcs, où il serait né en captivité. La capture d’un animal sauvage est exclue, et en plus elle est illégale.

     Elle demande que l’animal puisse bénéficier de conditions locales qui lui permettent de s’adapter dans de bonnes conditions.

     Ce critère est primordial pour la responsable du parc. Les choix de l’emplacement, de sa superficie, de sa configuration ont été mûrement réfléchis avant d’être validés. Les loups doivent avoir une distance de sécurité avec les visiteurs, avoir une position dominante sur une crête, trouver des refuges à l’abri des regards si nécessaire.

     Pour le bien-être des animaux, les soigneurs leur laissent chaque fois que cela est possible un choix. C’est le cas pour l’eau, qu’ils peuvent trouver dans un abreuvoir ou dans une mare alimentée à l’eau de pluie (ce qu’ils préfèrent) de la nourriture qui est variée et bien sûr de leur zone de vie au sein de l’enclos.

    pad, parc à loup,loup,loups, louvetaux

     Anne Frézard observe dans le comportement des loups des signes d’une bonne adaptation à leur situation : organisation sociale, alimentation et aussi cette récente naissance multiple. Les parents et le reste de la meute s’occupent des louveteaux qui sont maintenant sevrés. Les loups gardent leur instinct de chasseurs et attaquent les oiseaux qui voudraient profiter de leurs réserves de nourriture.

     Pour l’avenir, des nouvelles arrivées de loups semblent exclues. Une stérilisation des mâles est envisagée, pour ne pas agrandir la meute au-delà du raisonnable.

     Par contre, d’autres animaux pourraient  être accueillis au sein du parc sur des critères équivalents (non prélevés dans la nature, pouvant trouver des conditions de vie satisfaisantes, ayant existé sur le territoire, ...).

     Cette visite sur place donne l’image d’une équipe attentive aux conditions de vie des loups, et pour qui la recherche d’un profit n’est pas un critère essentiel.

     Des questions sur le rôle écologique du parc ou de son utilité dans la préservation de l’espèce sont légitimes, mais les responsables du PAD ne revendiquent pas un tel positionnement.

    Des interrogations peuvent exister quant à l'intérêt pédagogique du parc, en particulier sur le maintien d'animaux captifs dans ce but,

    Si l'An Vert a été partie prenante à ce débat en ouvrant ses colonnes à différents contributeurs, nous en sommes satisfait.

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    A. Frézard observe les loups, à moins que ce ne soit l'inverse ...

  • Europe-Israel : une coopération renforcée.

    Selon un plan d'action qui date de 2005, la coopération entre l'Union Européenne et Israel va se développer dans les mois à venir.

    Il ne s'agit donc pas d'une mesure nouvelle, mais l'application pleine et entière de ce protocole pose problème. En effet, l'Union Européenne condamne régulièrement la politique israélienne dans les territoires occupés. L'U.E. se positionne contre la colonisation et soutient la création d'un état palestinien.

    Pourtant Israel continue sa politique malgré les résolutions du conseil de sécurité, en particulier celleDRAPEAU%2BSIONISTE%2BEUROP2EN.jpg qui a fixé les frontière du pays.

    Cet état est par ailleurs un état religieux, dont bien des lois et des pratiques sont à l'opposé de nos valeurs laïques. Citons simplement la politique d'immigration qui enferme les personnes arrivant d'Afrique, et qui encourage l'arrivée d'autres personnes venant de Russie d' Europe ou d'ailleurs sur le seul critère qu'elles seraient juives. Il n'est pas nécessaire pour elles de parler hébreux ou de prouver qu'elles peuvent s'intégrer, leur pratique religieuse suffit.

    Les échanges  bilatéraux, qu'ils soient commerciaux ou d'une autre nature, ne sont pas une activité neutre, échappant à tout jugement moral. Si Israel ne respecte pas les valeurs des Droits de l'Homme et se situe en dehors  des règles de la communauté internationale, l'Europe doit en tirer les conséquences.

    Voici un extrait du commentaire du "Figaro" sur ce sujet :

    mur_israel.jpgSelon des responsables européens, la soixantaine d'accords s'inscrit dans le cadre d'un plan d'action qui remonte à 2005 et ne représente pas une "revalorisation" significative des relations UE-Israël. Mais d'autres diplomates reconnaissent que le message donné n'est pas très clair. "Une fois de plus nous entendons des paroles critiques d'un côté, mais les affaires continuent comme si de rien n'était de l'autre", admet l'un d'entre eux, en jugeant que les déclarations de l'UE sur le processus de paix au Proche Orient "ne sont rien d'autre que du théâtre".

    Côté israélien, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Paul Hirschson, a estimé n'être pas au courant d'un quelconque "grand plan d'élargissement de la coopération", tout en jugeant que toute amélioration de la coopération UE-Israël était "la bienvenue". Les Israéliens tentent depuis plusieurs années d'obtenir une révision à la hausse des relations avec l'UE, leur premier partenaire commercial, mais la démarche a été suspendue par l'UE après l'offensive israélienne dans la bande de Gaza au début 2009.

  • Fusion des hôpitaux : il y a de l'eau dans l'Igas

    L'inspection générale des affaires sociales (Igas) vient de rendre son rapport sur la fusion des hôpitaux.

    Le  moins que l'on puisse dire , c'est que ce rapport est critique sur la validité du rapprochement de plusieurs centres hospitaliers dans le but de réaliser des économies. Pourtant la création du GHSA qui regroupe les hôpitaux de Vouziers et Rethel avait été présentée comme nécessaire pour la pérennité des structures.

    L'Igas écrit dans son rapport :"Dans la réalité, si le lien entre taille de l’hôpital et qualité des soins igas_logo.gifexiste bel et bien, les études montrent que celui-ci n’est pas automatique : il est spécifique à chaque acte, varie dans le temps et cesse de s’observer au-dessus d’un certain volume, au demeurant difficile à déterminer.
    Sur le plan financier, la fusion n’est en général pas l’outil le plus pertinent pour réduire les déficits hospitaliers, qui supposent surtout, pour les établissements concernés, un effort de réorganisation interne pour réduire leurs dépenses. De plus, au-delà d’un certain seuil que les études disponibles situent entre 600 et 900 lits de court séjour, la grande taille présente pour un hôpital plus d’inconvénients que d’avantages. L’expérience enseigne en outre que les processus de fusion sont en eux-mêmes sources de surcoûts ou de dysfonctionnements."

     

    Concernant la chirurgie ambulatoire, celle qui est prévue pour le bloc chirurgical de Rethel, l'Igas est également critique :


    La chirurgie ambulatoire n’est pas la solution toute trouvée pour les petits établissements hospitaliers dans lesquels les chirurgiens n’avaient pas d’activité non programmée ni de clientèle personnelle. Elle n’est pas non plus facile à mettre en oeuvre sans aide externe dans des blocs opératoires désorganisés, ravagés par les querelles internes, comme l’IGAS en voit parfois malheureusement.


    possibilites-soigner-lhopital-nont-fait-degra-L-1.jpeg Les constats faits par la mission montrent que son implantation peut réussir, en cas de regroupement ou de fusion, lorsque le gros établissement propose son aide, gère le programme et organise les équipes en tout ou en partie. C’est le cas à Aix les Bains, où l’équipe chirurgicale de Chambéry, à l’étroit dans ses propres murs, a mis en oeuvre, avec les endoscopistes d’Aix les bains, une unité de 12 lits très active. C’est encore le cas à Crest, où l’équipe chirurgicale de Valence vient aider le chirurgien local. Dans ces deux situations, c’est la fusion d’un gros établissement avec un plus petit qui a permis le développement fructueux de cette méthode.

     

    Quand on sait qu'à Rethel l'activité chirurgicale participe pour une part importante au déficit de l'établissement, on peut douter de l'efficacité de faire tourner le bloc avec des actes uniquement ambulatoires.

    Concernant l'activité de médecine le rapport estime que :"La part de la médecine dans l’ensemble des
    séjours hospitaliers publics représente 66 % dans les hôpitaux publics et a plutôt tendance à augmenter (+1% par exemple entre 2007 et 2008), alors qu’elle ne représente que 56 % de celle des PSPH et 39 % des séjours des cliniques privées. La restructuration des services de médecine constitue donc un enjeu majeur pour le secteur hospitalier public."

    Le rapport cite des conditions à la réussite d'une fusion :

    "Le directeur de l’hôpital fusionné doit avoir une légitimité incontestée. Lorsqu’il a été directeur de l’un des deux établissements pendant longtemps, ou encore lorsqu’il n’a pas une personnalité fédératrice, les tensions s’exacerbent."

    "Le changement doit être conduit avec méthode, dans la transparence, et en associant l’ensemble des acteurs aux moments opportuns. Une bonne communication vis-à-vis du personnel, des élus, de la population est indispensable."

    "Le manque d’accompagnement social du personnel est un facteur de blocage important. L’incertitude sur les conditions de travail doit au contraire être minimisée dès que possible."

     

    Ce rapport compte 270 pages, il est impossible d'en faire un résumé ici . Les quelques extraits cités montrent que les choix faits pour Vouziers et Rethel n'étaient forcément les plus pertinents et que la fusion ne s'est pas effectuée de la façon la plus efficace possible. Ce qui explique en bonne partie la situation dramatique dans laquelle les finances du GHSA se trouvent.