Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

asse

  • En Allemagne, la gestion des déchets radioactifs dans l’impasse

    Extraits de l'article de "Reporterre"

    (...)

    Mais l’Allemagne n’en a pas fini avec le nucléaire pour autant. Que faire des 28.000 mètres cubes de déchets hautement radioactifs produits par ses centrales ? Que faire également des 300.000 mètres cubes de déchets faiblement et moyennement radioactifs, dont certains seront encore produits par l’industrie et la recherche médicale après 2022 ?

    Les Allemands se posent ces questions depuis des décennies, sans trouver de réponse fiable. Ils faisaient pourtant figure de pionniers en inaugurant le stockage de déchets nucléaires dans une mine de sel dans les années 1960. Le site de Asse, dans le nord-ouest du pays, était alors une fierté nationale, présenté comme une solution simple et peu coûteuse. 126.000 barils de déchets faiblement et moyennement radioactifs y ont été entreposés à 700 mètres de profondeur. Nul besoin de containers spéciaux, croyait-on : le sel suffirait à protéger les fûts pour des millions d’années.

    Lire la suite

  • Déchets nucléaires : le stockage souterrain n'est pas la solution

    L'industrie nucléaire pose de nombreux problèmes pour la sécurité des populations et pour la préservation de l'environnement. Le devenir des déchets contaminés fait partie des difficultés induites par le nucléaire pour lesquels il n'y a pas de bonnes solutions.

    Quelque soit la nature des déchets, on ne connaît  que trois façons de s'en occuper : les détruire (l'incinération), les recycler, ou les stocker. Les déchets nucléaires n'échappent à cette règle, mais en majorité ils ne peuvent ni être recyclés ni être incinérés. La solution du stockage s'impose  donc dans de nombreux cas. Mais la durée de vie de ces déchets est parfois considérable, bien au-delà de l'expérience acquise par l'Homme. C'est pour cela que la solution de stockage en profondeur est rejetée par beaucoup : si un problème se pose dans quelques milliers d'années, qui se souviendra des conditions de stockage? Et à plus court terme, comment intervenir efficacement sur des matériaux radioactifs situés dans des couches géologiques profondes?

    Le problème se pose avec acuité pour la mine d'Asse en Allemagne.

    Il se pose maintenant pour le site de Hanford, situé dans l'Etat de Washington. Des matièresHanford_Site_sign.jpg radioactives y sont stockées dans près de 200 cuves enterrées.

    Des fuites ont été constatées vendredi dernier sur une cuve. Ce qui a poussé à mieux vérifier les autres, et a permis de constater qu'au moins six cuves fuyaient.

    Voici ce qu'écrit le site de Radio Chine Internationale :

    "Le gouverneur de l'Etat de Washington a confirmé vendredi les fuites détectées au niveau de réservoirs souterrains sur un site nucléaire de la région.

    Selon un article paru dans The Seattle Times, le gouverneur Jay Inslee a fait savoir que six réservoirs souterrains étaient concernés mais qu'on l'avait assuré que ces fuites ne présentaient pas de risques dans l'immédiat.

    M. Inslee se rendra dans la capitale Washington ce week-end pour rencontrer le secrétaire à l'énergie Steven Chu.

    Le site de Hanford, un ancien complexe de production nucléaire démantelé depuis de nombreuses années, situé dans l'Etat de Washington, au nord-ouest des Etats-Unis, a abrité le premier réacteur destiné à la production de plutonium au monde. Le plutonium fabriqué sur le site a été utilisé dans la première bombe atomique et dans celle qui a explosé à Nagasaki au Japon.

    Aujourd'hui, Hanford compte 177 réservoirs souterrains où sont stockés des déchets radioactifs, qui représentent les deux tiers des déchets nucléaires de haute activité aux Etats-Unis. Le site est soumis depuis des années à une vaste opération de dépollution."

    Hanford%20cartoon%20plume.jpg


    En France, le site de Bure dans le département de la Meuse a été retenu pour le stockage souterrain des déchets nucléaires. Une récente visite de la ministre de l'Ecologie vient de conforter ce choix.

    Il a fallu Tchernobyl et Fukushima pour que certains prennent enfin conscience du danger des centrales nucléaires. On peut espérer qu'après Asse et Hanford la réflexion sur l'enfouissement des déchets nucléaires prenne une autre tournure.

  • Nucléaire : il faut désamorcer la mine de Asse

    Pendant que la France continue à vouloir faire de Bure (55) un centre de stockage de matériaux radioactifs, l'Allemagne est confrontée à de très grosses difficultés à la mine d'Asse.

    moz-screenshot-12-e7534.png


    Le stockage souterrain de ces matières nucléaires a été retenu par les deux pays. Après de longues études, l'Allemagne a porté son choix sur d'anciennes mines de sel, ces sites étant réputés stables et secs depuis des milliers d'années. Des infiltrations d'eau ou des mouvements de terrain y étaient considérés comme impossibles. La réalité s'est montrée rapidement totalement différente. Des infiltrations d'eau se sont produites, entraînant la corrosion des fûts radioactifs.

    Il est très difficile de trouver une solution à ce problème: La radioactivité est importante, les fûts sont fragilisés, les galeries sont peu accessibles. Le risque de pollution de la nappe phréatique est tel que le gouvernement ne peut plus reculer une intervention.

    Voici un extrait du journal d'Arte daté du  13 décembre 2012 :

    C'est une bombe à retardement que le gouvernement allemand a décidé de désamorcer. Il présente aujourd'hui devant le Bundestag un projet de loi visant à accélérer la fermeture de la mine d'Asse en Basse-Saxe. 126 000 fûts de déchets radioactifs y avaient été stockés dans les années 70. A l'époque, tout le monde pensait avoir trouvé la solution grâce cette mine de sel, située 700 m sous terre. Sauf que l'endroit n'était pas sécurisé.
    Dès 1985, des infiltrations d'eau saline ont fragilisé l'installation. Aujourd'hui ce sont 12 mètres cube d'eau qui s'infiltrent quotidiennement dans la roche, si bien qu'on redoute une inondation qui contaminerait la nappe phréatique. L'eau stagnante de la mine présenterait des taux de radioactivité huit fois supérieurs à la normale, ce qui laisse penser que certains fûts auraient déjà été endommagés par les infiltrations d'eau salée. Pire, la mine menacerait de s'effondrer d'ici à 2014.


    En France, c'est donc le site de Bure dans la Meuse qui a été retenu. Le sous-sol est constitué d'argile, stable depuis des milliers d'années. L'enfuissement de matériaux radioactifs est donc considéré sans danger, puisque des infiltrations d'eau sont impossibles. Vous imaginez la suite ?

    image_67376985.jpg


     

  • C'est du solide

    La mine d'Asse est devenue célèbre pour recevoir les déchets nucléaires allemands . Ce lieu réputé pour devoir rester à l'abri de toutes les infiltrations, c'est retrouvé envahi par des circulations souterraines d'eau qui se ont fait fondre le  sel : le mélange attaque les fûts contenant les matières radioactives . Un problème dont les Allemands ne savent pas comment sortir . Et en France, l'Andra veut enfouir les déchets nucléaires, pourquoi pas à Sainte-Ménéhould puisque la ville est candidate .

    Nouveau coup dur pour la mine d'Asse, le deuxième en quelques annés : les matières radioactives restent dangereuses des milliers d'années, en particulier celles qui seront enfouies par l'Andra en France . Personne n'est en mesure de donner des certitudes sur la situation géologiqueatomabfall-artikelbild_300_120_100.jpg à une telle échéance, déjà que tout se montre inexact à court terme .

    Voici repris de Romandie.com ce qui se passe à Asse :

     

    BERLIN - Une chambre souterraine de stockage de déchets radioactifs dans la mine de sel désaffectée de Asse, en Basse-Saxe (nord), menace de s'écrouler, a averti jeudi l'Office fédéral de protection des radiations.

    Des pans du toit dans cette cavité à 750 m de profondeur pourraient s'écrouler sur quelques-uns des 6.000 fûts contenant des déchets radioactifs, a-t-il précisé.

    Par mesure de précaution, le toit de ce hall où sont entreposés ces déchets depuis des années va être renforcé par des pans de béton.

    La mine d'Asse, près de Wolfenbüttel, avait été au centre d'une polémique en juin dernier quand une contamination avait été découverte et tardivement révélée.