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Déchets nucléaires : le stockage souterrain n'est pas la solution

L'industrie nucléaire pose de nombreux problèmes pour la sécurité des populations et pour la préservation de l'environnement. Le devenir des déchets contaminés fait partie des difficultés induites par le nucléaire pour lesquels il n'y a pas de bonnes solutions.

Quelque soit la nature des déchets, on ne connaît  que trois façons de s'en occuper : les détruire (l'incinération), les recycler, ou les stocker. Les déchets nucléaires n'échappent à cette règle, mais en majorité ils ne peuvent ni être recyclés ni être incinérés. La solution du stockage s'impose  donc dans de nombreux cas. Mais la durée de vie de ces déchets est parfois considérable, bien au-delà de l'expérience acquise par l'Homme. C'est pour cela que la solution de stockage en profondeur est rejetée par beaucoup : si un problème se pose dans quelques milliers d'années, qui se souviendra des conditions de stockage? Et à plus court terme, comment intervenir efficacement sur des matériaux radioactifs situés dans des couches géologiques profondes?

Le problème se pose avec acuité pour la mine d'Asse en Allemagne.

Il se pose maintenant pour le site de Hanford, situé dans l'Etat de Washington. Des matièresHanford_Site_sign.jpg radioactives y sont stockées dans près de 200 cuves enterrées.

Des fuites ont été constatées vendredi dernier sur une cuve. Ce qui a poussé à mieux vérifier les autres, et a permis de constater qu'au moins six cuves fuyaient.

Voici ce qu'écrit le site de Radio Chine Internationale :

"Le gouverneur de l'Etat de Washington a confirmé vendredi les fuites détectées au niveau de réservoirs souterrains sur un site nucléaire de la région.

Selon un article paru dans The Seattle Times, le gouverneur Jay Inslee a fait savoir que six réservoirs souterrains étaient concernés mais qu'on l'avait assuré que ces fuites ne présentaient pas de risques dans l'immédiat.

M. Inslee se rendra dans la capitale Washington ce week-end pour rencontrer le secrétaire à l'énergie Steven Chu.

Le site de Hanford, un ancien complexe de production nucléaire démantelé depuis de nombreuses années, situé dans l'Etat de Washington, au nord-ouest des Etats-Unis, a abrité le premier réacteur destiné à la production de plutonium au monde. Le plutonium fabriqué sur le site a été utilisé dans la première bombe atomique et dans celle qui a explosé à Nagasaki au Japon.

Aujourd'hui, Hanford compte 177 réservoirs souterrains où sont stockés des déchets radioactifs, qui représentent les deux tiers des déchets nucléaires de haute activité aux Etats-Unis. Le site est soumis depuis des années à une vaste opération de dépollution."

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En France, le site de Bure dans le département de la Meuse a été retenu pour le stockage souterrain des déchets nucléaires. Une récente visite de la ministre de l'Ecologie vient de conforter ce choix.

Il a fallu Tchernobyl et Fukushima pour que certains prennent enfin conscience du danger des centrales nucléaires. On peut espérer qu'après Asse et Hanford la réflexion sur l'enfouissement des déchets nucléaires prenne une autre tournure.

Commentaires

  • Bonjour,

    Je ne crois pas que les sites d’Asse et d’Hanford soient comparables au projet Cigéo.

    - Asse est une mine de sel en Allemagne qui, à l’arrêt de son exploitation a été utilisée entre 1967 et 1978 pour y mettre des déchets radioactifs. Le site n’avait pas été conçu initialement pour le stockage de déchets radioactifs. Ce qui est le cas de Cigéo.
    - Le site d’Hanford aux États-Unis est un complexe nucléaire démarré pendant la seconde guerre mondiale et qui a produit un grand nombre de déchets radioactifs. Leurs mises en sécurité progressives a déjà démarré et se poursuivra encore pendant plusieurs décennies. Ces déchets sont destinés à être stockés définitivement dans un futur site de stockage géologique comparable à Cigéo (www.cigeo.com). On peut ainsi dire qu’Hanford est un site d’entreposage (temporaire) contrairement à Cigéo qui est un site de stockage (définitif). Voir la stratégie américaine : http://energy.gov/sites/prod/files/2013%201-15%20Nuclear_Waste_Report.pdf

  • Merci à l'ANDRA pour l'intérêt montré envers le petit canard vert.
    Les sites de Asse, Hanford et de Bure présentent bien entendu des caractéristiques différentes, que ce soit sur le plan géologique, ou en ce qui concerne leur aménagement.

    Ils ont cependant tous été étudiés pour stocker des déchets nucléaires en les enfouissant.
    Ils ont également tous été pensés et validés par des ingénieurs de haut niveau dans les pays les plus industrialisés de la planète.
    Ils peuvent tous être l'objet d'une infiltration d'eau, surtout à une échelle de temps de plusieurs milliers d'années.

    Asse et Hanford connaissent des problèmes majeurs de fuite de matières radioactives, difficilement contrôlables du fait de l'enfouissement.
    Faut-il attendre attendre la mise en service du site de Bure et un accident possible dans des temps plus ou moins proches pour voir ce qui est commun à ces sites ?

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