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stockage déchets

  • Stocamine : l’Etat renonce à assurer la sécurité sanitaire et environnementale de l’Alsace

    En 1999, la fin de l’exploitation des mines de potasse d’Alsace et la nécessité de gérer les déchets dangereux ont conduit l’Etat à ouvrir Stocamine, un centre de stockage de déchets dangereux dans ces anciennes mines, situées en dessous de l’une des plus grandes nappes phréatiques d’Europe : ceci en dépit de toutes les oppositions locales. Aujourd'hui, le choix du gouvernement pour des raisons économiques d’enterrer purement et simplement les déchets à défaut de savoir les gérer est lourd de conséquences et inquiète France Nature Environnement, FNE Grand Est et Alsace Nature.

    Stocamine, un échec annoncé

    A l’origine, Stocamine devait contenir des déchets industriels dangereux pendant 30 ans, avec pour maître mot « réversibilité ». Pour ce faire, l’Etat avait écarté d’un revers de main les craintes des associations locales (environnementales et de consommateurs) : ni incendie, ni affaissement ni inondation ne seraient possibles, le site serait sous contrôle, et sa réversibilité garantie. Or, en moins de cinq ans d’exploitation, un incendie s’est déclaré, des déchets non autorisés ont été stockés et les galeries s’affaissent lentement sur les déchets. La décision de l'Etat en 2017 de prolonger l’autorisation de stockage pour une durée illimitée a attesté de la difficulté de l’Etat à cacher sa réelle intention : que ce site de stockage temporaire devienne définitif.

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  • Deux milliards de dollars : ce que coûte l’éclatement d’un seul fût de déchets nucléaires

    Voici un article de Reporterre qui nous parle d'un accident dans le site de stockage de déchets nucléaires américains, un site aussi sécurisé que celui que construit l'Andra à Bure dans la Meuse. Et on nous annonce que ces déchets vont rester enfouis pendant des dizaines de milliers d'années et que cela ne crée aucun risque. Cet accident, après celui de Asse en Allemagne, prouve le contraire.

    En février 2014, un fût de déchets radioactifs éclate dans le centre d’enfouissement de Carlsbad, aux États-Unis. Il libère notamment du plutonium et de l’américium. Cet accident, supposé ne devoir jamais arriver, coûtera deux milliards de dollars et sept ans de travaux.

    Dans son numéro du dimanche 25 septembre 2016, le Los Angeles Times fait le point sur les coûts associés à un accident dans le centre de stockage géologique de déchets nucléaires de Carlsbad, dans l’État du Nouveau-Mexique aux États-Unis. En 2014, un fût de déchets y a éclaté. Un seul. Et la remise en état du site coûtera plus de 2 milliards de dollars tandis que les opérations d’enfouissement ne pourront pas reprendre avant 2021.

    Le Waste Isolation Pilot Plant, ou Wipp, est un centre destiné à l’enfouissement définitif de déchets nucléaires à vie longue issus du programme d’armement nucléaire états-unien. Plusieurs centaines de milliers de fûts peuvent y être stockés dans des cavernes de sel à 640 mètres de profondeur. C’est le seul centre de stockage de ce type aux États-Unis après que la construction d’un autre centre, celui de Yucca Mountain, au Nevada, a été stoppée par l’administration Obama en 2011.

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  • Déchets nucléaires : le stockage souterrain n'est pas la solution

    L'industrie nucléaire pose de nombreux problèmes pour la sécurité des populations et pour la préservation de l'environnement. Le devenir des déchets contaminés fait partie des difficultés induites par le nucléaire pour lesquels il n'y a pas de bonnes solutions.

    Quelque soit la nature des déchets, on ne connaît  que trois façons de s'en occuper : les détruire (l'incinération), les recycler, ou les stocker. Les déchets nucléaires n'échappent à cette règle, mais en majorité ils ne peuvent ni être recyclés ni être incinérés. La solution du stockage s'impose  donc dans de nombreux cas. Mais la durée de vie de ces déchets est parfois considérable, bien au-delà de l'expérience acquise par l'Homme. C'est pour cela que la solution de stockage en profondeur est rejetée par beaucoup : si un problème se pose dans quelques milliers d'années, qui se souviendra des conditions de stockage? Et à plus court terme, comment intervenir efficacement sur des matériaux radioactifs situés dans des couches géologiques profondes?

    Le problème se pose avec acuité pour la mine d'Asse en Allemagne.

    Il se pose maintenant pour le site de Hanford, situé dans l'Etat de Washington. Des matièresHanford_Site_sign.jpg radioactives y sont stockées dans près de 200 cuves enterrées.

    Des fuites ont été constatées vendredi dernier sur une cuve. Ce qui a poussé à mieux vérifier les autres, et a permis de constater qu'au moins six cuves fuyaient.

    Voici ce qu'écrit le site de Radio Chine Internationale :

    "Le gouverneur de l'Etat de Washington a confirmé vendredi les fuites détectées au niveau de réservoirs souterrains sur un site nucléaire de la région.

    Selon un article paru dans The Seattle Times, le gouverneur Jay Inslee a fait savoir que six réservoirs souterrains étaient concernés mais qu'on l'avait assuré que ces fuites ne présentaient pas de risques dans l'immédiat.

    M. Inslee se rendra dans la capitale Washington ce week-end pour rencontrer le secrétaire à l'énergie Steven Chu.

    Le site de Hanford, un ancien complexe de production nucléaire démantelé depuis de nombreuses années, situé dans l'Etat de Washington, au nord-ouest des Etats-Unis, a abrité le premier réacteur destiné à la production de plutonium au monde. Le plutonium fabriqué sur le site a été utilisé dans la première bombe atomique et dans celle qui a explosé à Nagasaki au Japon.

    Aujourd'hui, Hanford compte 177 réservoirs souterrains où sont stockés des déchets radioactifs, qui représentent les deux tiers des déchets nucléaires de haute activité aux Etats-Unis. Le site est soumis depuis des années à une vaste opération de dépollution."

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    En France, le site de Bure dans le département de la Meuse a été retenu pour le stockage souterrain des déchets nucléaires. Une récente visite de la ministre de l'Ecologie vient de conforter ce choix.

    Il a fallu Tchernobyl et Fukushima pour que certains prennent enfin conscience du danger des centrales nucléaires. On peut espérer qu'après Asse et Hanford la réflexion sur l'enfouissement des déchets nucléaires prenne une autre tournure.

  • Déchets nucléaires : l'Aube sélectionnée

    L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs vient de rendre public sa sélection en vue du stockage de déchets nucléaires.




    Ce sont 2 communes de l'Aube qui sont retenues. Voici le communiqué de l'ANDRA.


    Le 24 juin 2009, l'Andra a annoncé la décision du Gouvernement de mener des investigations approfondies sur deux communes de l'Aube et ainsi vérifier la faisabilité d'implantation d'un centre de stockage à faible profondeur pour les déchets radioactifs de faible activité à vie longue (FA-VL). Il s'agit des communes d'Auxon et de Pars-lès-Chavanges.


    La recherche de site pour le stockage a débuté en juin 2008. 3115 maires ont reçu un dossier d'information sur le projet et étaient invités à faire connaître leur intérêt avant le 31 octobre 2008. De nombreuses rencontres avec les maires et les populations concernées ont eu lieu durant ces 5 mois.


    L'analyse de la quarantaine de communes intéressées réalisée par l'Andra et les consultations menées par le gouvernement ont permis à ce dernier d'en retenir deux, réunissant les meilleures conditions, du point de vue géologique, environnemental et soutien local.stockage_sous_couverture_re.jpg


    Les campagnes d'investigations qui vont se dérouler dans les deux prochaines années consisteront à étudier précisément le milieu géologique et l'environnement de chaque site.


    Parallèlement, un processus de dialogue sera engagé avec les acteurs locaux (élus, habitants…).


    Dans le cadre d'un suivi national, des échanges auront également lieu avec l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), la Commission nationale d'évaluation (CNE), l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sûreté nucléaire (HCTISN), la Commission nationale du débat public (CNDP)…


    En 2011, un débat public impliquant l'ensemble des communes concernées permettra de présenter notamment le résultat des investigations géologiques, le bilan des échanges et les projets de développement du territoire envisagés par les collectivités pour accompagner la création du centre de stockage.


    Avant le choix de site par le gouvernement, les collectivités locales seront invitées à confirmer ou non leur candidature pour accueillir le centre de stockage FA-VL. Les études seront ensuite poursuivies par l'Andra pour préparer la demande d'autorisation de création du stockage.

     

  • stockage de déchets nucléaires

     Communiqués de presse

     

    12/06/2008
    Recherche d'un site de stockage de déchets nucléaires : le Réseau Sortir du nucléaire accuse le ministère de l'écologie d'avoir lancé un appel à candidature "bidon"



    - Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce une véritable "corruption légale" et prédit de fortes mobilisations
    - Un Débat public sur le démantèlement reste nécessaire avant d'envisager un stockage ou toute autre option


    Le Ministère de l'écologie a lancé jeudi 5 juin un appel à candidature pour la recherche d'un site de stockage de déchets radioactifs. Connaissant de longue date les pratiques déloyales des promoteurs de l'atome, le Réseau "Sortir du nucléaire" ne croit pas à la sincérité de cette démarche et soupçonne le ministère de l'écologie d'avoir préalablement convaincu des élus de se porter candidats.

    Ces derniers, feignant de participer à une procédure démocratique, ne devraient pas tarder à se faire connaître. D'ailleurs, selon nos informations, des candidatures "spontanées" seraient déjà prévues dans les régions Centre, Alsace, Lorraine, ainsi que dans les départements du Lot et du Tarn-et-Garonne : le caractère "bidon" de l'appel à candidatures semble avéré.

    Comme ce fut le cas lors de la désignation de Bure (Meuse) pour recevoir un site de stockage profond de déchets nucléaires, on peut s'attendre au déversement de puissantes mannes financières, une sorte de "corruption légale" destinée à s'assurer la collaboration d'élus au détriment des populations locales.

    On notera d'ailleurs que cette procédure surgit quelques semaines après les élections municipales : il est clair qu'aucun candidat n'aurait été élu si le projet de recevoir les déchets nucléaires avait été connu des électeurs, lesquels ont donc été trompés.

    Par ailleurs, le texte du ministère annonce que le site en question devra accueillir des déchets issus du démantèlement de certains réacteurs. Or, le Réseau "Sortir du nucléaire" a officiellement demandé un Débat public national sur la question du démantèlement.

    Une consultation(*), très insuffisante mais ayant au moins le mérite d'exister, est d'ailleurs en cours sur le site web de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) : une fois de plus, quand il est question de nucléaire, le résultat est connu à l'avance !

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" soutiendra et au besoin structurera les mobilisations citoyennes nécessaires pour faire échec à ce projet de stokage de déchets radioactifs. La première chose à faire, considérant les problèmes insolubles crées par les réacteurs actuels et les déchets qu'ils ont déjà génèré, est de programmer la fermeture la plus rapide possible de ces réacteurs et, a fortiori, d'annuler tout projet de construction de nouveaux réacteurs.

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    (*) L'ASN a lancé sur son site Web un semblant de consultation sur la question du démantèlement, sans doute pour tenter de faire oublier que le décret de démantèlement de la centrale de Brennilis (Finistère) a été annulé pour défaut de consultation de la population. Mais cette petite "cyber-consultation" ne saurait remplacer un Débat public... ce que n'ont pas manqué de rappeler les internautes.