Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 675

  • CIRCULAIRE OU PAS CIRCULAIRE LES EXPULSIONS CONTINUENT

    Information reprise du site du réseau Education sans frontières.

    Trois situations inacceptables. Elles se seraient produites sous Sarkozy, on aurait dit intolérable. Ça le reste aujourd’hui, le sentiment d’être floué en prime !

     

    S’il devait l’être, Aymane serait le premier lycéen expulsé depuis plus d’un an. Manuel Valls aurait-il l’intention de faire pire que Guéant ?

    Ahmed est plombier, en France depuis l’âge de 15 ans, régularisable au titre de la circulaire Valls.

    Arthur et Karen, lycéens de Tours ont à l’évidence besoin de leur père, Vilik BAYADYAN. Le démembrement des familles est aussi odieux aujourd’hui qu’il l’était hier.  

     Et aujourd’hui comme hier, il faut faire savoir qu’on n’accepte pas de voir des existences gâchées, de tout jeunes gens arrachés à leur vie, privés d’avenir, des familles démembrées.

     

    laissez-les-grandir-ici-90.jpg


     


     

    Aymane EL OUARDI, élève en terminale CAP « proelec » au lycée Goudou Leseurre (La Varenne Saint resf.jpg?w=195&h=250&crop=1Hilaire, 94), qui a eu 18 ans en mai dernier, est enfermé depuis le 4 décembre au centre de rétention de Vincennes et risque d’être expulsé vers le Maroc. Il a fui les violences familiales et a rejoint la France à 15 ans. Recueilli d’abord par l’Aide Sociale à l’Enfance, il a été confié à son oncle français, frère de sa mère, et pris en charge par lui. Il vit près de sa famille du côté maternel, grands-parents, oncles et tantes, tous Français.

    Depuis ses 18 ans, il essaye de régulariser sa situation, mais la procédure de rendez-vous à la Préfecture par internet, aujourd’hui abandonnée, l’en a empêché depuis plusieurs mois. La circulaire Valls du 28 novembre dernier permettrait sa régularisation, mais son arrestation le 4 décembre l’empêche de déposer son dossier. Pire : il peut être expulsé vers le Maroc d’un moment à l’autre !

    Nous, enseignants, lycéens, parents d’élèves et simples citoyens du Val-de-Marne et d’ailleurs, exigeons qu’Aymane soit libéré et qu’un titre de séjour « vie privée et familiale » lui soit rapidement attribué. Aymane doit pouvoir retrouver sa famille française, ses copains, ses études et le sourire. Jeunesse sans papiers, jeunesse volée !


     

     

    Ahmed SOHAIL est Pakistanais, il est arrivé en France à 15 ans,  il a 23 ans. Il est au CRA de Vincennes depuis le 21 novembre.

    Pour le protéger, ses parents menacés de mort (ils auraient été assassinés depuis), l'ont confié à un passeur. A 15 ans, il n'a pas demandé à venir en France mais il s'est retrouvé un jour dans les rues de la capitale française, abandonné à son sort. Il est alors balloté de foyer en foyer. Il fugue à plusieurs reprises. Dans son errance, il rencontre un compatriote qui l'héberge pendant quelques mois puis le met à la rue.

    En 2006, Ahmed est enfin pris en charge par l'ASE qui l'envoie dans une famille d'accueil en Normandie où il retrouve un peu de stabilité et peut enfin suivre une scolarité, en CAP Plomberie au lycée professionnel Notre Dame Chartres.

    A sa majorité, il obtient fin 2008 un titre de séjour « étudiant » et bénéficie d'un contrat jeune20120628-CRA-RENNES-7.jpg majeur jusqu'à ses 21 ans.

     21 ans, fin de la prise en charge de l’ASE. Ahmed trouve un employeur. Il se présente muni de son Cerfa à la préfecture de Seine-Saint-Denis pour demander le changement du statut "étudiant" au statut "salarié". On lui délivre une Autorisation Provisoire de Séjour, renouvelée tous les 3 mois pendant un an. Face à la lenteur de l'administration, l'employeur s'impatiente et finit par licencier Ahmed. Informée, la préfecture ne traîne pas cette fois : Obligation de quitter le territoire qui est envoyée à son ancienne adresse alors que la préfecture avait été informée de son déménagement.  Résultat les délais sont dépassés, impossible de faire un recours.

    8 ans en France, le tiers de sa vie, pris en charge par l’ASE, qualifié professionnellement, privé de travail du fait des lenteurs de l’administration, Ahmed n’a rien à faire en rétention. Il doit être libéré et régularisé. Vite.



    Vilik BAYADYAN est arrivé en France avec son épouse et ses deux enfants Arthur et Karen en septembre 2008, après avoir vécu 10 ans en Russie pour tenter d’échapper aux discriminations et persécutions qui frappent les couples « mixtes » arméniens / azéris.

    Déboutés de leur demande d’asile, les parents et Arthur, l’ainé, sont sous le coup d’Obligations de quitter le Territoire Français depuis février 2012.  Par contre, le fils cadet, Karen, 18 ans et demi, 0601resf_1erd.jpgest demandeur d’asile et ne peut pas être expulsé...

    Monsieur BAYADYAN a été arrêté au cours d’un contrôle routier vendredi 7 décembre à Cholet. Il est actuellement retenu au Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot.

    Il est inconcevable que les deux fils de M. BAYADYAN, tous les deux lycéens en classe de 1ère au Lycée Albert Bayet de Tours, vivent avec la menace constante d’un démembrement de leur famille… d’autant que, dans quelques mois, elle satisfera aux critères de régularisation de la circulaire du 28 novembre (5 ans de présence des parents, 3 ans de scolarisation des enfants).

     

  • Vouziers : les marchés de Noël contrariés par la météo.

    Le mois de décembre semble toujours être la date la plus logique pour la tenue d'un Marché de Noël. Mais les conditions hivernales ne sont toujours des alliés pour organiser de telles manifestations.

    Le Marché de Noël de l'UCIA qui se tient sur la place Carnot a du faire face aux chutes de neige, qui n'ont pas incité les Vouzinois à flâner devant les chalets.

    Ce dimanche, c'est au FJEP que se tenait le Marché de Noël associatif. La pluie verglaçante du matin et les averses de l'après-midi n'ont pas encouragé au déplacement vers le local de la rue du Champ de Foire. Heureusement que les différents stands étaient installés à l'intérieur.

    Les associations présentes ont donc proposé différents objets à la vente, fabriqués ou pas en leur sein.

    Plusieurs animations étaient présenté aux petits (et aux grands) et chacun pouvait se restaurer sur place.

    L'ambiance conviviale et l'atmosphère de retrouvailles ont permis que, malgré les conditions extérieures, cette journée soit à nouveau un succès.

    Marché a.JPG

  • sécurité nucléaire : jusqu’à maintenant, le facteur chance a été favorable

     Article de Global Change

    « Rouge ! cria le croupier » (Dostoïevsky, Le Joueur).

    "Les jeux de l’atome et du hasard" de Jean-Pierre Pharabod et Jean-Paul Schapira, publié en 1988 par Calmann-Levy, est le meilleur livre français que je connaisse sur la description et l’analyse des grands accidents nucléaires, avant celui de Fukushima.

    Déjà les auteurs posaient la question suivante en sous-titre : « de tels accidents peuvent-ils survenir en France » ? Ils écrivaient dans leur introduction : « l’analyse de la succession des incidents qui jalonnent notre histoire nucléaire semble indiquer que nous avons eu de la chance – peut-être beaucoup de chance ».

    Three Mile Island (TMI) : « s’il n’y a pas eu fusion totale et « syndrome chinois » (1), c’est essentiellement grâce au chef de quart de TMI-1 (2) venu, deux heures après le début de l’accident, assister ses collègues en difficulté, et qui a compris (en soulevant une étiquette qui masquait un voyant) que la vanne de décharge du pressuriseur ne s’était pas refermée... on peut dire sans trop s’avancer qu’en Pennsylvanie, le 28 mars 1979 au matin, on a eu de la chance... ».
    Et de citer le rapport de l’IPSN (aujourd’hui IRSN) relatif à l’accident survenu sur le réacteur français Bugey 5 le 14 avril 1984 : « L’incident est d’une gravité, en ce qui concerne les sources électriques de puissance de la tranche, encore jamais rencontrée jusqu’ici sur les réacteurs français à eau pressurisée... Une défaillance supplémentaire sur cette voie (refus de démarrage du diesel, refus de couplage sur le tableau LHB (3), etc.) aurait donc conduit à une perte complète des alimentations électriques de puissance, situation hors dimensionnement ».

    1506723_3_d00b_la-centrale-nucleaire-de-tchernobyl-apres.jpg

    Après avoir rappelé que la filière RBMK des réacteurs de Tchernobyl, développée en URSS depuis le début des années 1950, était « une filière rodée, performante et jugée très sûre », les auteurs présentent et analysent de la même façon la catastrophe du 26 avril 1986. Le cœur étant détruit, la masse radioactive risquerait de contaminer la nappe phréatique : « Une équipe de mineurs, que l’on fait venir spécialement, entreprend finalement la construction sous le réacteur d’un tunnel, véritable cocon que l’on remplit de béton pour l’isoler de la nappe phréatique ».
    Dans son ouvrage récent « Maîtriser le nucléaire – Sortir du nucléaire après Fukushima », le professeur Jean-Louis Basdevant cite le professeur biélorusse Vassili Nesterenko : « Mon opinion est que nous avons frisé à Tchernobyl une explosion nucléaire. Si elle avait eu lieu, l’Europe serait devenue inhabitable ». Et Basdevant de conclure : « C’est pour cela que l’on peut avancer que si l’accident de Tchernobyl n’a pas été dramatiquement plus grave, c’est grâce au courage de quelques-uns, mais surtout grâce à la chance ».

    L’accident de Fukushima, qui est loin d’être terminé, est lui aussi causé par la perte totale du refroidissement des réacteurs. C’est, au même titre que Tchernobyl, une catastrophe dont les effets se feront sentir longtemps et loin. Mais les habitants de Tokyo ont eu de la chance car, lors de l’explosion et de l’envoi massif de matières radioactives dans l’atmosphère, le vent soufflait vers l’ouest et l’océan Pacifique. S’il avait soufflé vers le sud, le « Japon était coupé en deux » (4) et il aurait fallu évacuer Tokyo. Jusqu’ici la chance, il n’y a pas d’autre mot, a permis que la piscine remplie de combustibles irradiés très radioactifs du réacteur 4, endommagée et située en hauteur, ne soit pas détruite par une secousse sismique ou un typhon.

    Et la France ? Pharabod et Schapira concluaient le chapitre sur Tchernobyl par un avertissement : « Il faudra bien, nous semble-t-il, revoir les décisions (et la politique qui les sous-tend) qui ont conduit à implanter un nombre de plus en plus grand de centrales nucléaires sur l’ensemble de l’Europe et tout particulièrement en France, notamment près de zones à très fortes densités de population ».

    Centrale du Blayais, 27 décembre 1999 : tempête et inondation, perte du réseau, dix heures pour récupérer le refroidissement normal du réacteur n°1. Le GSIEN écrit : « La crainte du bogue de l’an 2000 a heureusement aidé : les équipes avaient été entraînées et ont travaillé comme des chefs » (Monique Sené), et la marée était loin du niveau maximal (Bella Belbéoch). On a failli évacuer Bordeaux...

    Qu’il s’agisse de l’occurrence d’un accident grave ou de l’ampleur de ses conséquences qui le transforme en catastrophe, le hasard apparaît toujours dans l’accumulation de défaillances ou d’agressions dans ces systèmes complexes que sont la machine elle-même et son environnement, humain et naturel.

    Lorsque l’on sait que, pour les réacteurs nucléaires équipant toutes les centrales nucléaires françaises, les accidents graves n’ont pas été considérés lors de leur conception (5), on peut se convaincre de la nécessité et de l’urgence « d’aider la chance » en fermant le plus rapidement possible les réacteurs nucléaires (qui arrivent pour la plupart à la fin de la durée de fonctionnement initialement prévue) sur la base d’une analyse de risques multicritère, tenant compte notamment de la densité de la population environnante.

    Bernard Laponche
    Polytechnicien, Docteur ès Sciences en physique des réacteurs nucléaires, expert en politiques deBernard_Laponche.jpg l’énergie et de maîtrise de l’énergie, membre de l’association Global Chance.

    Notes :
    (1) Percement de la cuve et du béton du radier par le combustible fondu (corium) qui s’enfonce dans la terre.
    (2) Le réacteur accidenté est TMI-2.
    (3) Un des deux tableaux d’alimentation électrique de la centrale.
    (4) Témoignage d’un représentant de l’IRSN.
    (5) R&D relative aux accidents graves dans les réacteurs à eau pressurisée : bilan et perspectives, La Documentation française, janvier 2007. Rapport rédigé conjointement par l’IRSN et le CEA (Commissariat à l’énergie atomique).

  • Le rehaussement du statut de la Palestine à l'ONU doit ouvrir la voie à la justice

    Communiqué d'Amnesty International

    La reconnaissance historique de la Palestine en tant qu'État observateur non-membre de l'ONU engendre des obligations de droit international et doit ouvrir la voie à la justice aux victimes de toutes les parties au conflit. Les responsables de violations des droits humains et de crimes de droit international doivent rendre compte de leurs actes.


    Le vote intervenu le 29 novembre à l'Assemblée générale des Nations unies à New York a été acquis par 138 voix pour, 41 abstentions et neuf voix contre.

    La Palestine est désormais en mesure de ratifier le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) et d'autres traités de droit international relatif aux droits humains et de droit international humanitaire, ce qui permettrait d'amener les responsables de violations des droits humains et de crimes de droit international à rendre compte de leurs actes.

     « Ceci ouvrirait la voie de la justice aux victimes d'atteintes aux droits humains et leur donnerait la possibilité de faire valoir leurs droits, a déclaré Widney Brown, directrice générale chargée des questions relatives au droit international et à la stratégie politique à Amnesty International.

    « Cela devrait en particulier faire progresser les initiatives visant à soumettre à la justice internationale les crimes de guerre et les éventuels crimes contre l'humanité commis par toutes les parties au conflit qui s'est déroulé en 2008 et 2009 à Gaza et dans le sud d'Israël.»


    « Cela fait trop longtemps que les victimes du conflit de 2008-2009 attendent. La Palestine doit maintenant agir sans attendre pour faire en sorte que justice soit enfin rendue », a souligné Widney Brown.

    palestine, onu,israel


    Des pressions inacceptables

    Amnesty International est préoccupée par les informations selon lesquelles certains États, notamment le Royaume-Uni et les États-Unis, ont exercé des pressions sur les diplomates palestiniens pour qu'ils renoncent aux mécanismes de justice pour les crimes de droit international.

    « Le droit des victimes à demander justice ne peut faire l'objet d'aucun marchandage, a poursuivi Widney Brown.

    Amnesty International a condamné le fait que ni le gouvernement de facto du Hamas à Gaza ni Israël n'ont jusqu’à présent mené d'enquête exhaustive, indépendante et impartiale sur les crimes qui ont pu être commis pendant le conflit de 2008-2009.

    En l’absence d’enquêtes impartiales et effectives, il est à craindre que les mêmes formes de violation ne se reproduisent.


    Sanction collective

    Amnesty International est également très préoccupée par les déclarations de l'État israélien selon lesquelles, à la suite du vote des Nations unies sur le statut de la Palestine, il allait bloquer des fonds dus à l'Autorité palestinienne.

    L'économie palestinienne est déjà totalement étranglée en raison des restrictions imposées par Israël à la libre circulation des biens et des personnes, et un grand nombre de Palestiniens sont de ce fait maintenant dépendants de l'aide humanitaire.

    Amnesty International a demandé à de multiples reprises à Israël de lever totalement son blocus sur Gaza, qui impose une punition collective à plus d'1,4 million de Palestiniens, en violation flagrante du droit international.
    « Le blocage de fonds ou de ressources va entraîner une aggravation de la situation humanitaire, a souligné Widney Brown. Au regard du droit international, Israël, en tant que puissance occupante, a l'interdiction de recourir à des peines collectives et est responsable du bien-être de la population sous occupation. »

  • Le Dasen à Vouziers en mission de déminage.

    Le Directeur des services départementaux de l'Education nationale des Ardennes, Patrice Dutot était hier à Vouziers pour rencontrer les membres du conseil d'Administration du collège.

    Il a présenté avec un diaporama la situation dans l'Education Nationale telle qu'il la perçoit, et a laissé patrice_dutot2.pngcomprendre quelles sont  les évolutions qu'il souhaite.

    Il a insisté sur la baisse démographique qui est constatée dans les Ardennes et sur la baisse d'effectifs dans les écoles et collèges qui en découle.

    Sa vision ne s'arrête pas aux collèges, mais se porte sur les écoles primaires et les lycées.  Jamais le terme de fermeture d'établissements n'est employé. Ses chiffrages et ses arguments tendent à faire admettre la nécessité de regroupements. Mais on constate que dans le secteur les regroupements sont déjà une réalité : on a un collège multi-site Vouziers-Le Chesne et un autre Buzancy-Grandpré.

    Faut-il alors comprendre qu'il pense à un regroupement du style Machault-Attigny ? Pour ce "multi site" le multi est juste une étiquette, l'établissement n'existant que sur le site d'Attigny.

    Les réponses aux nombreuses questions posées par les élus, les professeurs et les parents d'élèves laissent comprendre que toutes les conséquences de fermetures de sites ont été  envisagées et prises en compte.

    Il ne restera plus le moment choisi qu'à annoncer une décision, en faisant bien savoir que chacun a été informé auparavant.

    Ce n'est pas du pessimisme, pas plus du catastrophisme. Mais qui peut penser que le directeur départemental est venu passer une soirée dans le Vouzinois juste pour tuer le temps ?

  • Prisons des Baumettes : une urgence qui date de 20 ans.

    La prison des Baumettes à Marseille est dans un tel état de dégradation que le fait de maintenir cet établissement en fonctionnement constitue un scandale officiellement reconnu.

    Depuis 1991 des rapports alarmants sont publiés tant au plan national qu'au plan européen. Une prison reçoit par définition des détenus, condamnés par la justice ou en attente de jugement. Ce qui ne leur enlève pas leur statut d'êtres humains, sensés pour la majorité retourner dans la société à un moment donné.

    Des conditions de détention respectant le minimum de la dignité humaine s'imposent à ces lieux. Un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté vient d'être rendu public en application de la procédure d'urgence, et il démontre la gravité du problème.

    Il affirme que "Après ces constats régulièrement faits depuis vingt ans, le contrôle général est amené à constater qu’en 2012 aucune amélioration substantielle n’a été apportée, en dépit des efforts des directions successives de l’établissement."

    Des photos sont jointes au rapport, elles démontrent à ceux qui parlent de prison 4 étoiles qu'ils sont dans un déni de réalité.

    Il existe malheureusement d'autres secteurs qui ont connu des évolutions presque identiques. Mais souhaite-on faire des ces prisonniers des personnes encore plus marginalisées ou faire du temps de l'incarcération le début d'un retour à la vie sociale quand cela est possible ?

    L'état des lieux engendre des violences internes (voir le rapport), on imagine bien comment en ressortent ces prisonniers après des mois ou des années .

    D'après les visiteurs européens cet établissement est probablement un des pires au niveau du continent, et ce depuis deux décennies au moins. Un pays qui se veut civilisé ne peut admettre une telle situation, d'autant que les conséquences négatives sont vécues non seulement par les détenus, mais aussi par les gardiens et au final par toute la société.

    361338.jpg

  • La guerre d'Algérie est-elle terminée pour tout le monde?

     Le 19 mars 1962, date du cessez-le-feu consécutif aux accords d'Evian, est entré dans l'Histoire comme marquant la fin de la guerre d'Algérie.

     

    Pourtant, 50 ans après certains refusent de faire de cette date la journée commémorative de cette guerre. Cette attitude montre que la page du conflit n'est pas tournée et que beaucoup gardent encore l'état d'esprit qui régnait alors. Il y avait les bons (les Français et leur alliés) et les méchants (les rebelles, les terroristes).

    Et puis comment reconnaître que la France a perdu une guerre, même si terme n'était pas employé à3927403-5921545.jpg?v=1330523237 l'époque des "événements d'Algérie"? Et comment reconnaître qu'il s'agissait d'un conflit colonial, puisqu'on affirmait alors que "l'Algérie c'est la France"?

    Alors de nombreuses associations d'anciens combattants refusent que le souvenir des morts de cette guerre soit honoré le  19 mars, comme la loi qui vient d'être adoptée le déclare.

    Ils mettent en avant que des combats ont continué au-delà,  et que de nombreux harkis ont été tués après cet accord.  Ils préfèrent garder la date du 5 décembre qui n'a aucune signification historique, si ce n'est l'inauguration du mémorial national.

    Ce jour à Vouziers comme ailleurs, les anciens d'Algérie qui sont dans cette position de refus ont appelé à un rassemblement massif devant les monuments aux morts. Ils étaient assez nombreux à Vouziers, où ce message national a été lu. :

    Message de l’ U.N.C. pour le 5 Décembre 2012.

    Plus de trois millions de militaires de carrière, du contingent, de rappelés, de supplétifs, ont servi la France en Algérie de 1954 à 1962.

    Ils ont accompli honnêtement et courageusement leur devoir. Au péril de leur vie, ils ont construit des routes, ouvert des écoles, des dispensaires et protégé la population des exactions.

    Les traîtres embuscades, les nombreux accrochages de bandes rebelles, ont coûté des pertes importants en vies humaines à l’armée française, jusqu’à la date du « cessez le feu » du 19 Mars 1962 : près de 25.000 tués ou disparus et 60.000 blessés.

    Hélas, ce semblant de trêve, a été en réalité, le début de spoliations, de massacres de milliers de supplétifs, d’innocents qui ont osé afficher leur fidélité à la France, sans oublier les souffrances du déracinement et de l’exil des rapatriés.

    Pire encore, après le 2 Juillet 1962, date de l’indépendance, plus de 500 militaires sont « morts pour la France. »

    Les associations représentatives d’anciens combattants et victimes de guerre ont considéré que ce « cessez le feu »ensanglanté, ne pouvait être retenu pour honorer les morts des combats d’Afrique du Nord. C’est pourquoi la quasi totalité de ces associations, a opté pour le 5 Décembre, jour de l’inauguration du Mémorial national à la mémoire des victimes des combats en Algérie, Tunisie et Maroc.

    Le 5 Décembre, est et restera, le symbole de l’unité du monde combattant.

    Le 5 Décembre, est et restera, l’appel à RASSEMBLER les Français devant les monuments érigés à la mémoire de nos glorieux anciens, pour rendre hommage aux victimes militaires, supplétives et civiles, morts en Afrique du Nord, dans l’accomplissement de leur devoir au service de la France.

    Pierre ANTOINE - Membre du Bureau National.


    Sans faire une explication de texte complète, remarquons que le message dit :

     -"Ils ont accompli honnêtement et courageusement leur devoir. Au péril de leur vie, ils ont construit des routes, ouvert des écoles, des dispensaires et protégé la population des exactions."

    C'est la propagande de l'époque, les gentils colonisateurs qui apportent les bienfaits de la civilisation dans les territoires reculés. Il n'y a pas de revers à la médaille, pas de spoliations, pas de massacres, pas de torture, pas de généraux félons, pas d'OAS.

    -Les traitres embuscades, les nombreux accrochages de bandes rebelles ...

    En face, ils ne font pas de guerre de libération, juste des lâches, des traîtres, des rebelles (qui ont finit pas gagner !).

    -Pire encore, après le 2 Juillet 1962, date de l’indépendance, plus de 500 militaires sont « morts pour la France. »

    Des milliers de supplétifs massacrés, mais pire encore, 500 soldats tués.

    -Le 5 Décembre, est et restera, le symbole de l’unité du monde combattant.

    Le 5 Décembre, est et restera, l’appel à RASSEMBLER les Français devant les monument

    Cet appel à désobéir à la loi est-il digne d'anciens soldats ? Se considèrent-ils comme libres ou pas d'appliquer un texte législatif selon qu'il leur plaise ou non ?


    017032012092328000000memvivefralgkok.jpgCe message partisan a été lu publiquement au cours d'une cérémonie officielle, en présence du Sous-préfet.

    Il n'est pas normal de tolérer une telle remise en cause d'un  texte législatif voté par les représentants du peuple, lors d'un moment officiel.

    Il n'est pas normal que le révisionnisme historique dont fait preuve l'appel reste sans réponse et soit considéré comme une opinion normale, voire patriotique. La vérité est parfois dure à admettre, mais il est intolérable de falsifier ainsi les faits historiques afin de s'auto-justifier.