Le Directeur des services départementaux de l'Education nationale des Ardennes, Patrice Dutot était hier à Vouziers pour rencontrer les membres du conseil d'Administration du collège.
Il a présenté avec un diaporama la situation dans l'Education Nationale telle qu'il la perçoit, et a laissé 
comprendre quelles sont les évolutions qu'il souhaite.
Il a insisté sur la baisse démographique qui est constatée dans les Ardennes et sur la baisse d'effectifs dans les écoles et collèges qui en découle.
Sa vision ne s'arrête pas aux collèges, mais se porte sur les écoles primaires et les lycées. Jamais le terme de fermeture d'établissements n'est employé. Ses chiffrages et ses arguments tendent à faire admettre la nécessité de regroupements. Mais on constate que dans le secteur les regroupements sont déjà une réalité : on a un collège multi-site Vouziers-Le Chesne et un autre Buzancy-Grandpré.
Faut-il alors comprendre qu'il pense à un regroupement du style Machault-Attigny ? Pour ce "multi site" le multi est juste une étiquette, l'établissement n'existant que sur le site d'Attigny.
Les réponses aux nombreuses questions posées par les élus, les professeurs et les parents d'élèves laissent comprendre que toutes les conséquences de fermetures de sites ont été envisagées et prises en compte.
Il ne restera plus le moment choisi qu'à annoncer une décision, en faisant bien savoir que chacun a été informé auparavant.
Ce n'est pas du pessimisme, pas plus du catastrophisme. Mais qui peut penser que le directeur départemental est venu passer une soirée dans le Vouzinois juste pour tuer le temps ?
Commentaires
L'aménagement du territoire n'est pas qu'une question de démographie. A vouloir toujours raisonner avec des chiffres ils sont en train de détruire notre ruralité... Les coûts sont cependant bien dérisoires par rapport aux avantages tirés par les territoires ou sont situés les collèges.
Rappelons seulement que les cantons visés forment une superficie très étendue, et qu'il faudra toujours aller chercher les élèves dans leurs villages. Les maintiens de sites dans les Alpes et le massif central, avec pourtant de faibles effectifs, en sont une illustration.
Pourquoi en serait-il autrement chez nous ?
Tous les 5 ans, nous revenons sur les fermetures de collèges dans le département, pourquoi toujours vouloir regrouper à tous prix, pour faire des grosses usines? Les collèges à faible effectif ont les meilleurs résultats au niveau départemental, nous constatons aussi moins de violence, pourquoi fermer ce qui fonctionne? En 2000, les multisites ont été créés afin de pérenniser les petites structures dans les petits chefs lieus de canton, afin qu'un service existe dans les campagnes...
J'espère que la communauté de communes de la 2c2a va prendre la défense de ces multisites sur notre territoire!! Si nous laissons faire,d'autres collèges fermerons, notamment Grandpré, ensuite le Lycée de Vouziers.. Nous l'avons vu dans d'autres régions: dés que les écoles sont supprimées, la population ne vient plus habiter dans ces bourgs. Au contraire! la population qui est déjà installée s'en va, des études ont été réalisées sur ce sujet...
Pourquoi vivons-nous dans les Ardennes? Et pourquoi voulons-nous y rester?
Sans réunion publique avec tous les "usagers" du collège, M. le DASEN impose sans concertation "le transfert des enseignements" d'un site sur l'autre.
En pratiquant de la sorte, la démographie des Ardennes pour les années à venir, confirmera des chiffres, qui conforteront certains et confirmeront ce que d'autres avaient redouté... .
Ceux qui vivent ici font partie des chiffres, mais ils s'organisent pour faire vivre le monde rural!
Ces petites structures doivent être regardées différemment.
Moi-même suis passé par le collège de Machaut, et ne me considère pas comme « un inadapté social », propos qu’un recteur avait tenu en 1999 au sujet des élèves sortant des collèges ruraux !
C’en est assez de ces sarcasmes !
Un collège vient d’être comparé à une colonie de vacances ! Et pourquoi pas « la petite maison dans la prairie » ???
Merci, Messieurs les décideurs, de faire le silence et d’écouter ce qui s’y passe : des élèves non confrontés à la violence, des élèves qui tiennent à leur cadre de vie, à la proximité des relations jeunes/adultes. Des élèves qui durant 4 ans apprennent des valeurs humaines.
Pourquoi vouloir « casser » ce qui fonctionne bien ?
Un collège est un tremplin vers la vie sociale et culturelle, pour les enfants et leurs parents.
Il est aussi un facteur structurant dans nos campagnes.
Mais nous semblons être « oubliés » dans l’aménagement du territoire, car pas assez « rentables ».
A quand le désert de Buzancy ? Qui sans nul doute s’étendra dans les proches années au canton de Grandpré…..
Cessez de faire parler des chiffres !!! Écoutons l’humain, pas le chiffre….