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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 11

  • Menace pour l’Amazonie : le moratoire sur le soja suspendu

    Publié le 20 août 2025 par Greenpeace

    À quelques mois de la COP30, le moratoire sur le soja a été suspendu par l’autorité de la concurrence du Brésil, le Conseil administratif de défense économique (CADE). Cet accord multipartite en vigueur depuis près de deux décennies interdit l’achat de soja cultivé dans les zones déforestées du biome amazonien après 2008. La suspension a été annoncée ce lundi 18 août.

    Pour Greenpeace Brésil, si le moratoire est levé, les cultures de soja vont à nouveau rapidement détruire la forêt amazonienne. À l’échelle mondiale, la fin du moratoire sur le soja anéantirait également toute chance pour le Brésil de respecter ses engagements climatiques pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

    « Acter le démantèlement d’un accord efficace et reconnu internationalement, construit pendant près de vingt ans, au nom de la liberté de déforester, serait une terrible erreur. Sans le moratoire sur le soja, considéré comme l’un des accords multipartites les plus efficaces au monde, le soja redeviendra un facteur majeur de la déforestation en Amazonie, ce qui anéantira toute chance pour le Brésil d’atteindre ses objectifs climatiques. C’est incroyable que le moratoire ait été suspendu trois mois seulement avant la COP30 », prévient Cristiane Mazzetti, coordinatrice de la campagne forêt de Greenpeace Brésil.

    Le moratoire n’a par ailleurs jamais été un obstacle à l’expansion du soja, mais a fortement réduit son impact sur les forêts : alors que les municipalités surveillées dans le cadre de l’accord ont enregistré une réduction de 69 % de la déforestation entre 2009 et 2022, la superficie plantée en soja dans le biome amazonien a augmenté de 344 %.

    « En suspendant cet accord, le CADE encourage non seulement la déforestation, mais oblige également les marchés à accepter le soja lié à la déforestation et réduit au silence le droit des consommateurs à choisir des produits qui ne contribuent pas à la destruction de l’Amazonie. De plus, cela crée un précédent très néfaste, décourageant d’autres initiatives qui vont au-delà de la loi et visent à réduire l’impact des chaînes d’approvisionnement de l’agro-industrie sur la déforestation et le climat », ajoute Cristiane Mazzetti.

    La décision du CADE étant pour l’instant une suspension, Greenpeace Brésil espère qu’elle sera annulée et que le processus aboutira à la restauration ou au renforcement des accords multipartites tels que le moratoire sur le soja, afin que tous les secteurs puissent relever leurs ambitions en matière d’engagements sociaux et environnementaux essentiels.

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  • Le système Bolloré : quand l’empire médiatique protège l’empire néocolonial

    Extraits de l'article de Jeanne Schuster publié le 19 août par le Monde Diplomatique

    Vincent Bolloré, héritier d’un empire industriel breton, est devenu en quelques décennies l’un des hommes les plus puissants de France. À la tête d’un conglomérat tentaculaire qui mêle logistique portuaire, transport ferroviaire, communication et médias, il a bâti une fortune estimée à plusieurs milliards d’euros [1]. Derrière ces chiffres colossaux, un fait central : l’Afrique a longtemps été, et reste en partie, le principal moteur de cette fortune. De Lomé à Douala, de Cotonou à Abidjan, l’empreinte de Bolloré sur les infrastructures stratégiques africaines est telle qu’il est régulièrement surnommé le “roi de l’Afrique” ou “l’empereur des ports” [2].

    Bolloré est devenu l’exemple emblématique d’un néocolonialisme économique qui ne s’appuie plus sur les armées, mais sur la capture d’infrastructures vitales par des capitaux étrangers, en échange de concessions, licences et contrats imposés dans un contexte de privatisations massives. Les accusations sont nombreuses : corruption pour l’obtention des ports de Lomé et de Conakry, accaparement de terres, violations des droits humains, exploitation illégale de ressources comme le coltan, évasion fiscale, et proximité assumée avec des dirigeants autoritaires, souvent avec le soutien discret des ambassades françaises.

    À ce pouvoir économique s’ajoute un vaste empire médiatique tout aussi déterminant. En France comme en Afrique, cette concentration sans précédent lui permet de modeler le récit public, de diffuser des idées d’extrême droite et de taire certaines enquêtes. En Afrique, Canal+ et ses filiales sont un levier majeur pour façonner l’imaginaire collectif, tout en minimisant ou occultant les controverses liées à ses activités économiques.

    Le “système B” incarne la continuité de la Françafrique : un pouvoir économique bâti sur l’accaparement d’infrastructures vitales, doublé d’un pouvoir symbolique qui contrôle l’information et les imaginaires. De l’exploitation des quais africains aux plateaux télé parisiens, l’empire Bolloré illustre comment le capitalisme contemporain articule puissance économique et pouvoir symbolique pour perpétuer les logiques coloniales

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  • Visitez les fouilles de l'abbaye de Chéhéry

    La nouvelle campagne de fouilles archéologiques vient de commencer et se déroulera pendant deux semaines.

    Cette année, trois secteurs différents seront étudiés, avec l’espoir de retrouver les traces d’un bâtiment du XIIᵉ siècle.

     Dimanche 24 août 2025 de 14h à 18h

     Abbaye de Chéhéry – Châtel-Chéhéry

    Les archéologues du SRA vous présenteront leur travail et répondront à vos questions.

     Visites gratuites toutes les heures.

    Venez découvrir l’archéologie en direct et partager avec nous ce moment unique !

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  • Gaza : un rapport de MSF dénonce les tueries organisées et la déshumanisation aux sites de distribution alimentaire de la GHF et appelle à leur démantèlement

    Les données et observations médicales de Médecins Sans Frontières (MSF) dans deux de ses cliniques à Gaza, ainsi que des témoignages de patients, illustrent la nature à la fois ciblée et indiscriminée des tueries perpétrées par les forces israéliennes et les sous-traitants américains contre des Palestiniens affamés sur des sites de distribution alimentaire gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF). MSF appelle au démantèlement immédiat du système de distribution de la GHF, au rétablissement du mécanisme d'aide coordonné par l'ONU, et appelle les gouvernements, en particulier les États-Unis, ainsi que les bailleurs privés à suspendre tout soutien financier et politique à la GHF, dont les sites de distribution alimentaire ne sont rien d’autre que des pièges mortels. 

    1 380 blessés soignés par MSF en sept semaines

    Un rapport de MSF, intitulé « This is not aid. This is orchestrated killing », documente les blessures et témoignages observés dans deux cliniques de MSF recevant régulièrement des afflux de victimes des violences survenues sur des sites gérés par la GHF. Entre le 7 juin et le 24 juillet 2025, 1 380 personnes blessées, dont 28 étaient déjà mortes à leur arrivée, ont été admises dans les cliniques de MSF d’Al Mawasi et Al Attar, dans le sud de Gaza, à proximité immédiate des sites de distribution gérés par la GHF. Au cours de ces sept semaines, MSF a soigné 71 enfants pour des blessures par balle, dont 25 âgés de moins de 15 ans. Faute d'alternative, les familles affamées envoient souvent leurs fils adolescents à ces distributions, car ils sont souvent les seuls encore en état d'effectuer le trajet et de se battre pour tenter de récupérer de la nourriture. 

    Parmi les patients de MSF figuraient notamment un garçon de 12 ans touché par une balle qui lui avait traversé l'abdomen, et cinq jeunes filles, dont l'une n'avait que huit ans et a été blessée par balle à la poitrine.

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  • Nuit internationale de la chauve-souris du 21 juin au 22 septembre

    Journée Mondiale évolue, c'est la première Nuit qui obtient une page dans le site des Journées Mondiales... il ne s'agit pas à proprement parler d'une grande cause mais la nuit consacrée aux chauves-souris est l'occasion de nombreuses manifestations, logo%20%C3%A9toiles%20nettes2.pngaussi bien en France qu'à l'étranger.

    Partout dans le monde (ou presque), elle a élu domicile

    C'est peut-être parce que ces mammifères volants ont conquis l'essentiel des milieux de la planète que ses afficionados ont souhaité lui consacrer une nuit.

    Cela fait déjà 25 ans (depuis 1997) que la Nuit de la chauve-souris est organisée lors du dernier week-end du mois d'août pour permettre au grand public de découvrir ce petit mammifère particulièrement méconnu et parfois même mal-aimé, poids des traditions et des superstitions oblige...

    Des sorties-observations et même des conférences sont organisées à cette occasion pour la faire mieux apprécier et reconnaître enfin ses mérites, notamment dans la lutte contre la prolifération des moustiques...

    Des animations dans la région :

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  • Afghanistan : l'effondrement de l'État de droit sous les talibans

    Communiqué d'Amnesty International le 15.08.2025

    Procès iniques, peines arbitraires, torture et autres mauvais traitements… Quatre ans après la prise de pouvoir par les talibans, l’État de droit s’est totalement effondré en Afghanistan. Nous appelons la communauté internationale à prendre des mesures immédiates afin d’exiger son rétablissement et la protection des droits humains dans le pays.  

    Depuis la prise du pouvoir par les talibans en août 2021, l’institution judiciaire a été entièrement démantelée en Afghanistan et remplacée par un système fondé sur la religion. Criblé d’incohérences, celui-ci se caractérise par une impunité généralisée pour les talibans et l’instauration d’un véritable climat de terreur pour les citoyen·nes. En l’absence de cadre juridique clair, les peines prononcées sont laissées à la discrétion des juges, les rendant totalement imprévisibles et arbitraires. En quatre ans, les autorités talibanes ont réduit à néant près de 20 années de progrès.  

    Politique de la terreur  

    En Afghanistan, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées, et les procès à huis clos sont devenus le quotidien pour des milliers d’hommes et de femmes. Privé·es de la possibilité d’un procès équitable ou de recourir à un avocat, obtenir justice est désormais illusoire pour les Afghan·es. 

    Les peines, prononcées de manière totalement arbitraire par les juges, aboutissent fréquemment à des flagellations ou exécutions en place publique ou dans les stades. Des jeunes hommes sont fouettés en public pour avoir écouté de la musique et des femmes sont détenues pour ne pas s’être entièrement couvertes. 

    Sur place, les autorités talibanes mettent tout en œuvre afin d’instiller la peur et de renforcer le contrôle sur la population : « nous vivons tous dans la peur d’être le prochain exemple » explique ainsi un ancien procureur. 

    Les femmes privées de justice   

    Ces quatre dernières années, le rétrécissement des libertés et la multiplication des châtiments corporels ont particulièrement ciblé les femmes afghanes. Les institutions qui servaient autrefois à protéger les droits des femmes, telles que les tribunaux aux affaires familiales, les cellules de justice pour mineurs et les cellules chargées de la violence faite aux femmes, ont été démantelées. Désormais, les femmes n’ont quasiment plus aucun accès à la justice ni à des recours utiles.  

    Par ailleurs, les femmes qui occupaient auparavant des positions de juges, procureures et avocates ont été démises de leurs fonctions à l’arrivée au pouvoir des talibans. Avant août 2021, elles représentaient pourtant entre 8 % et 10 % de la magistrature et environ un quart des personnes inscrites comme avocats et juristes auprès du Barreau indépendant d’Afghanistan (AIBA). Aujourd’hui, la plupart d’entre elles ont été contraintes de se cacher ou de s’exiler.  

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  • COP 30 à Belém : un rendez vous crucial pour la justice climatique

    Article de Daphnée Breytenbach pour CCFD-Terre solidaire, publié le 14.08.2025

    La planète est à la croisée des chemins. Face à l’urgence climatique, la COP 30 s’annonce comme une échéance cruciale pour réhausser l’ambition des États. Le CCFD-Terre Solidaire se mobilise pleinement pour y porter la voix des peuples les plus vulnérables.

    Qu’est-ce que la COP 30 ?

    La COP 30, ou 30e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), est un sommet mondial annuel rassemblant près de 200 pays pour répondre collectivement au dérèglement climatique. Elle prolonge les négociations menées depuis la COP21 à Paris, où l’Accord de Paris a été adopté en 2015. Après la COP28 à Dubaï en 2023 et la COP29 à Bakou en 2024, cette nouvelle édition doit permettre une révision cruciale des engagements climatiques des États pour la période 2026-2030.

    Quand et où aura lieu la COP 30 ?

    La COP 30 se tiendra du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au nord du Brésil, capitale de l’État du Pará, située aux portes de l’Amazonie. Une localisation emblématique : Belém est au cœur de la plus grande forêt tropicale du monde, dont la préservation est vitale pour l’équilibre climatique planétaire. Choisir Belém, c’est aussi souligner les liens entre justice climatique, respect des droits des peuples autochtones et lutte contre la déforestation.

    COP 30 : Qui participe ?

    Près de 200 États membres de la CCNUCC participeront à la COP 30, accompagnés de milliers de représentants de la société civile, d’ONG, de scientifiques, de jeunes activistes et d’entreprises. Sont également présents :

    • Les pays industrialisés, responsables de l’essentiel des émissions historiques de gaz à effet de serre
    • Les pays en développement, souvent en première ligne des catastrophes climatiques
    • Les territoires insulaires menacés de disparition
    • Des institutions financières internationales (Banque mondiale, FMI…)
    • Des réseaux de villes et de collectivités locales

    Cette diversité reflète les dimensions géopolitiques, économiques et sociales des négociations.

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